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 Communisme contre l'Église

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Hélène
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Hélène



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MessageSujet: Communisme contre l'Église   Communisme contre l'Église Icon_minitimeLun 19 Fév 2007 - 23:07

Citation :
Le KGB, un complot contre Pie XII ?
Les précisions du Père Peter Gumpel, Relateur de la cause de béatification de Pie XII

ROME, Lundi 19 février 2007 (ZENIT.org) – Véritable tollé à la suite des révélations de l’ancien général des services secrets roumains, Ion Mihai Pacepa, selon lequel la pièce de théâtre « Le Vicaire » de Rolf Hochhuth, aurait été écrite et utilisée par le KGB pour discréditer le pape Pie XII.

Les révélations du lieutenant général Mihai Pacepa, ancien conseiller du président Nicolae Ceausescu, qui s’est par la suite enfui pour se réfugier aux Etats-Unis, ont été publiées par le National Review Online, une revue télématique américaine d’histoire (cf. Moscow’s Assault on the Vatican).

Dans ces mémoires, l’ancien responsable des services secrets roumains fait part de tentatives d’infiltration au Vatican et d’une attitude politique trop souple du cardinal Agostino Casaroli à l’égard des soviétiques.

Interrogé par Zenit sur la pièce de théâtre « Le Vicaire » de Rolf Hochhuth, qui a donné le coup d’envoi à la campagne de calomnies et de discrédit contre le Pape Pacelli, le Père Peter Gumpel, rapporteur de la cause de béatification de Pie XII, a rappelé que l’œuvre originale, qui durait huit heures, avait été, selon les critiques de théâtre, « manifestement écrite par un débutant ».

Pour améliorer la pièce et faire en sorte qu’elle puisse être jouée, Erwin Piscator, un habile metteur en scène et producteur, est venu en aide à Hochhuth. Selon le Père Gumpel, Erwin Piscator était « manifestement communiste. Réfugié en Union soviétique pendant la Deuxième guerre mondiale, il avait travaillé en Allemagne et aux Etats-Unis auprès de bureaux et d’universités notoirement procommunistes ».

Il est évident pour le Père Gumpel, éminent connaisseur de cette période et de la politique du Saint-Siège pendant les années dont parle l’ancien espion communiste, que « la réduction de la pièce à deux heures et le montage du texte avec les calomnies contre Pie XII sont dus à l’influence de Piscator ».

Quant à la responsabilité de l’Union soviétique dans cette opération, le Père jésuite explique qu’ « au Vatican on savait depuis longtemps que la Russie bolchevique était à l’origine de cette campagne de discrédit contre Pie XII ».

Et pour confirmer ses dires, le Père Gumpel ajoute que « dans les pays occupés par les communistes après la seconde guerre mondiale, ‘Le Vicaire’ de Hochhuth était obligatoirement représenté au moins une fois par an dans toutes les grandes villes ».

Le Père Gumpel affirme encore que les quotidiens et les revues communistes comme l’Unità en Italie et l’Humanité en France, ont fait et continuent de faire une grande propagande à l’œuvre de Hochhuth. Aucun doute donc quant à son influence communiste ».

« Je ne peux affirmer que Hochhuth était un agent des russes, - affirme le Père Gumpel - mais il est évident que son œuvre a été fortement influencée par l’appareil communiste ».

A ce propos, le Père Pierre Blet, historien de renom, lui aussi jésuite, a affirmé plus d’une fois que « le drame de Hochhuth ne fait pas partie de l’historiographie et que, par conséquent, c’est comme s’il n’existait pas. S’il a fait tant de bruit c’est parce qu’il s’agit d’un artifice monté de toutes pièces par Moscou pour guider la campagne contre Pie XII et le discréditer ».

Selon le Père Gumpel, grâce au « Vicaire », Hochhuth a bénéficié de la propagande des communistes mais aussi de celle des ennemis de l’Eglise et il est intéressant de noter que la représentation de la pièce a été refusée non seulement à Rome mais également en Israël ».

Quant à la crédibilité du général Ion Mihai Pacepa, le Père Gumpel a déclaré : « Il ne faut pas oublier qu’il est l’un des plus hauts fonctionnaires des services secrets des pays de l’Europe de l’Est à s’être enfui en Occident et que bon nombre de faits qu’il a rapportés exigent des précisions ».

En ce qui concerne les tentatives soviétiques d’infiltrer des agents au Vatican - des tentatives réussies selon l’ancien espion roumain -, le Père Gumpel a rappelé que dans deux institutions de la Compagnie de Jésus, à savoir l’Institut pontifical d’études orientales et le Collège pontifical Russicum, les soviétiques « ont tenté de faire entrer des séminaristes espions ».

« Il s’agit d’une affaire que je connais directement, a-t-il souligné. Il a été facile de les démasquer car leur attitude a éveillé de tels soupçons qu’ils ont fini par être chassés. Il était évident qu’ils n’avaient pas la vocation ».

Le Père Gumpel doute que des espions soviétiques aient pu avoir accès aux archives secrètes du Vatican et s’emparer de matériel pour monter les calomnies contre Pie XII, comme l’affirme le général roumain.

Mgr Sergio Pagano, Préfet des Archives secrètes du Vatican, a écrit au Père Gumpel que « les documents relatifs à Pie XII, pendant la période dont parle l’ancien espion roumain, n’étaient pas encore aux Archives secrètes. Les documents qui les intéressaient se trouvaient aux Archives de la Secrétairerie d’Etat ».

A ce propos, le Père jésuite a expliqué : « Ceux qui ne savent pas comment fonctionnent les choses au Vatican confondent facilement les Archives secrètes du Vatican et les archives de la Secrétairerie d’Etat ».

Le Père Gumpel a donc confié à Zénith que ces révélations « confirment ce que nous savions depuis longtemps et que le Père Pierre Blet a maintes fois souligné ». Cependant, a-t-il ajouté, « nous ignorions que Hochhuth a été influencé par les soviétiques d’une manière aussi explicite ».

Dans la deuxième partie de ses révélations, le général Pacepa affirme avoir rencontré à Genève Mgr Agostino Casaroli, afin de faciliter un modus vivendi entre le Saint-Siège et l’Union soviétique. Il aurait même été question d’argent.

Pour le Père Gumpel « toute cette partie est bien difficile à croire. Même si je dois avouer avoir été personnellement très sceptique sur l’Ostpolitik et cela non seulement en raison de ce que je savais du monde communiste mais aussi pour ce que plusieurs cardinaux qui vivaient dans la partie occupée par les russes m’avaient raconté ».

Le Père Gumpel a ajouté: « Grâce à mes contacts directs avec les cardinaux Alfred Bengsch de Berlin, Làzlò Lékai et Jòzsef Mindszenty de Hongrie, je peux dire que tous trois étaient contraires à l’Ostpolitik et ne voulaient pas en entendre parler » .

Le Père Gumpel a expliqué qu’il « faut être extrêmement prudents et vérifier les faits. Il est des questions pour lesquelles nous n’avons pas de réponses, par exemple quand a-t-il rencontré Casaroli ? dans quel hôtel ? Il dit par exemple qu’ils ont trouvé des documents des Archives secrètes du Vatican, mais des documents écrits par qui ? Adressés à qui ? A quelle date, quel genre de documents ? etc. ».

« Enfin, a conclu le Père Gumpel, il ne faut pas oublier que les espions doivent justifier leur existence et donner de l’importance même à des choses qui n’en ont pas. Ils se vantent souvent et parfois inventent… ».
ZF07021907
Source : Zenit.org
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MessageSujet: Re: Communisme contre l'Église   Communisme contre l'Église Icon_minitimeMar 3 Avr 2007 - 7:57

Citation :
L’encyclique anti-nazie a 70 ans : un enseignement encore actuel
Brève histoire de « Mit brennender Sorge »


ROME, Dimanche 1er avril 2007 (ZENIT.org) – L’encyclique anti-nazie de Pie XI, « Mit brennender Sorge » (« Avec un souci brûlant ») rédigée en allemand, avec pour cheville ouvrière le futur Pie XII, Eugenio Pacelli, a 70 ans : un enseignement encore actuel, estime le père Peter Gumpel, sj, spécialiste des relations entre le Saint-Siège et l’Allemagne à cette période, et témoin des événements.

« J’avais 14 ans, raconte le P. Gumpel. J’étais dans la cathédrale de Berlin lorsque le texte de l’encyclique a été lu ».

Le dimanche des Rameaux 1937 en effet, un 21 mars cette année là, l’encyclique était lue dans toutes les églises d’Allemagne : elle apparaît comme la critique la plus dure jamais exprimée par le Saint-Siège contre un régime en place.

Avec soixante-dix ans de recul, on comprend en effet que le Saint-Siège avec compris la nature du régime national-socialiste instauré par Hitler alors depuis quatre ans et ses dangers. Le développement sur la séparation entre la foi et la morale, qui conduit à la décadence et à la guerre n’a rien perdu de sa force, estime le P. Gumpel.

Le P. Gumpel a én effet expliqué à Zenit qu’après la Première guerre mondiale, le Saint-Siège a fait différentes – et vaines – tentatives pour obtenir un concordat avec l’Allemagne. Des concordats furent signés avec la Bavière, avec la Prusse, avec le Bade mais non avec l’Allemagne dans son ensemble.

Avec l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler, qui devient chancelier le 30 janvier 1933, le Saint-Siège se voit offrir un concordat avec des articles favorables. Mais Rome se méfiait de Hiltler, l’ancien nonce à Berlin, Eugenio Pacelli avait confié à sa secrétaire, sr Pasqualina Lenhert, que cet homme serait capable de « marcher sur des cadavres » pour arriver à ses fins.

Il était cependant difficile au Saint-Siège de refuser : Pacelli, alors secrétaire d’Etat de Pie XI, estimait que le régime n’allait « absolument pas respecter » le concordat, mais qu’il restait à « espérer qu’il ne viole pas tous les articles à la fois », comme il le confiait à l’époque à un diplomate britannique.

Rappelons qu’un concordat n’est pas un « traité l’alliance » avec un régime, mais une forme de contrat qui règle les rapports entre l’Eglise et l’Etat dans une Nation donnée de façon à assurer le libre exercice de sa mission.

La signature du concordat fut suivie d’une persécution systématique des catholiques dans tous les domaines de leur activité. Pour défendre les catholiques, le Saint-Siège adressa par voie diplomatique plus de 50 protestations, naguère rassemblées dans un livre intitulé « L’échange de notes diplomatiques entre le Saint-Siège et le gouvernement du Reich – de la ratification du concordat à l’encyclique « Mit brennender Sorge » (“Der Notenwechsel zwischen dem Heiligen Stuhl und der Deutchen Reichsregierung”, Ed. Matthias Grunewald, Mayence, 1965).

Mais les protestations du Saint-Siège n’avaient d’autre effet que de durcir les vexations imposées par le régime aux écoles et à la presse catholiques, avec l’emprisonnement et la déportation de prêtres, au point qu’en 1936 l’Eglise allemande avait réclamé une intervention publique de Rome.

Les évêques allemands étaient attendus en visite ad limina en 1938. La date fut anticipée d’un an : ils vinrent à Rome en 1937. Les évêques demandèrent au Saint-Siège un document condamnant publiquement le nazisme.

« Le cardinal archevêque de Munich, Michael von Faulhaber, écrivit en secret un texte pour l’encyclique, à la main, pour ne pas le dicter à qui que ce soit, et maintenir le secret », a expliqué à Zenit le P. Gumpel.

« Ce texte, continuait l’expert, servit de base à l’encyclique, et s’y ajoutèrent les interventions du secrétaire d’Etat, Eugenio Pacelli : au cours d’un travail de sept semaines, fut rédigé un texte comportant des passages encore plus forts et plus explicites que les protestations du cardinal von Faulhaber ».

A ce sujet, le P. Gumple renvoie au livre de Heinz Albert Raem sur l’histoire de cette encyclique : « Pie XI et le national-socialisme » (« Pius XI un der Nazionalsozialismus », (éd. Ferdinand Schöningh, Paderborn-München-Wien-Zürich, 1979).

Le texte définitif de l’encyclique fut signé par le pape Pie XI le 14 mars 1937. Des exemplaires transitèrent par la valise diplomatique et arrivèrent au nonce apostolique à Berlin, qui le transmit à l’archevêque de Berlin, puis par courriers secrets, ils furent remis à tous les évêques allemands.

A l’insu de la police secrète d’Etat, la Gestapo, le texte fut imprimé dans 12 typographies : certains évêques firent tirer des centaines de milliers d’exemplaires.

Puis, toujours en secret, les textes furent distribués à tous les curés, aux aumôniers, aux couvents, et l’encyclique fut proclamée dans toutes les églises catholiques allemandes le 21 mars 1937, Dimanche des Rameaux.

« J’avais 14 ans, raconte le P. Gumpel. J’étais dans la cathédrale de Berlin lorsque le texte de l’encyclique a été lu en guise d’homélie. La cathédrale était comble. Et la réaction générale fut une approbation convaincue ».

Il souligne que le langage employé par l’encyclique était « clair et explicite » : Hitler trompait les Allemands et la communauté internationale, il était perfide, dangereux, voulait se substituer à Dieu.

« La réaction des catholiques fut enthousiaste », raconte le P. Gumpel, mais l’encyclique mit « Hitler hors de lui » : pendant trois jours, il refusa de voir et de recevoir qui que ce fût.

La veille de la lecture publique, la Gestapo avait été avertie par un employé d’une typographie, mais le projet était trop avancé pour qu’il puisse être arrêté : entrer dans les églises aurait provoqué une révolte.

Pourtant la Gestapo envoya des hommes aux abords des églises, pour contrôler si les gens sortaient avec le texte en main : l’arrestation s’ensuivait. Les premières typographies furents confisquées sans indemnité et différents responsables furent jetés en prison.

La communauté internationale réagit positivement au courage de l’Eglise. Les communautés juives se réjouirent de cette condamnation explicite du racisme. La presse juive accueillit avec une grande satisfaction la protestation du pape, du Saint-Siège et de l’Eglise d’Allemagne.

« Mais, déplore, le P. Gumpel, alors que le pape avait explicitement dit que Hitler n’était pas fiable, cela n’a pas empêché qu’en 1938, l’Angleterre, la France et l’Italie se mirent d’accord avec le régime nazi lors de la conférence de Munich ».

Pour ce qui est des passages les plus significatifs de l’encyclique, le P. Gumpel précise qu’il s’agit « d’un dcocument dont la valeur dépasse la contingence historique » et que « certains passages revêtent une signification prophétique de grande actualité ».

« ‘Mit brennender Sorge’ n’a pas useulement une importance symbolique, précise l’expert. Elle est fondée sur les principes de la loi morale naturelle et de la foi. Elle est prophétique aussi pour aujourd’hui : elle a une valeur permanente. Si l’on ne se réfère ni à la loi naturelle ni à la foi, on tombe dans la décadence, et l’histoire a amplement démontré que c’est la source permanente de troubles au niveau international ».

La première partie de l’encyclique présente l’histoire du concordat et souligne les violations continuelles du régime par ses attaques contre l’Eglise catholique et les fidèles.

« Mit brennender Sorge » dénonce également le néopaganisme nazi en affirmant : « Qui, par une confusion panthéiste, identifie Dieu avec l’univers, en matérialisant Dieu dans le monde, et en déifiant le monde en Dieu, n’appartient pas aux vrais croyants ».

L’encyclique condamnne sans ambage la conception raciale du nazisme qui « divinise dans un culte idolâtre » la terre et le sang, et « pervertit et falsifie l’ordre créé et imposé par Dieu ».

Elle dénonce « l’erreur de parler d’un dieu national, d’une religion nationale, et la tentative d’emprisonner dans les limites d’un seul peuple, de réduire ethniquement à une seule race, le Dieu créateur du monde devant la grandeur face à laquelle les nations sont petites comme des gouttes d’eau ».

Du point de vue de l’Ecriture Sainte, l’encyclique défend la valeur de l’Ancien Testament et condamnne qui voudrait « bannir l’histoire biblique de l’église et de l’école et les sages enseignements de l’Ancien Testament » comme « blasphamatoire » contre la « parole de Dieu » et contre « le dessein de salut du Tout puissant ». Elle dénonce la prétention du Führer de se présenter come le dieu de l’Allemagne.

Mais l’encyclique évoque aussi les victimes du régime parmi les catholiques qui, pour défendre la foi, « subissent une violence illégale autant qu’inhumaine » et dénonce ouvertement des « tentations sataniques de faire sortir les fidèles de l’Eglise », et la tentative d’imposer une « Eglise allemande nationale ».

Du point de vue moral, l’encyclique s’oppose ouvertement aux « tentatives de détacher la doctrine de l’ordre moral », une voie, qui « conduit à la décadence morale individuelle et des Nations ».

Le principe nazi selon lequel est « juste ce qui est utile à la Nation » est condamné : « Ce principe, détaché de la loi éthique signifierait, pour ce qui concerne la vie internationale, un état de guerre permanent entre Nations ».

L’encyclique met enfin en garde la jeunesse contre qui est « anathème » en « voulant annoncer un Evangile différent » de celui qu’ils ont reçu.

Le P. Gumpel souligne que « les formules les plus dures contre le nazisme sont de Pacelli, et Hitler le savait ». D’où sa fureur contre le secrétaire d’Etat de Pie XI, et futur Pie XII : Hitler le considérait comme son adversaire numéro un.

Un quotidien italien, « La Repubblica » a par ailleurs cité, le 29 mars, des documents des archives de l’ex-Allemangne de l’Est ou République démocratique d’Allemagne (RDA), sous régime soviétique, affirmant que le plus grand adversaire d’Hitler était à l’époque Pacelli, et que le régime soviétique a fomenté la campagne de calomnies contre Pie XII.

A ce propos, le P. Gumpel fait observer que « ces révélations n’ajoutent rien à ce que le Saint-Siège sait déjà, mais qu’elles sont utiles à ceux qui ont été jusqu’à penser ou même écrire que Pacelli a été « le pape de Hitler ». On a maintenant d’autres documents qui prouvent combien de fausses accusations ont été lancées contre Pie XII. La responsabilité des soviétiques dans la campagne de calomnies contre le pape Pacelli est également évidente ».
ZF07040106
Source : Zenit
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MessageSujet: Re: Communisme contre l'Église   Communisme contre l'Église Icon_minitimeMar 5 Juin 2007 - 22:32

Citation :
« L’inconsistance » de la légende « noire » sur Pie XII,
par le card. Bertone (1)

« Pie XII, Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre »


ROME, Mardi 5 juin 2007 (ZENIT.org) – « Les documents et les témoignages ont amplement prouvé l’inconsistance totale » de la « légende noire » sur le pape Pie XII, a affirmé le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, lors de la présentation, à Rome, ce mardi 5 juin 2007 du livre d’Andrea Tornielli « Pie XII, Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre ».

Nous publions ci-dessous la première partie de la conférence du cardinal Bertone.

1. Une légende « noire »

La figure d’Eugenio Pacelli, le pape Pie XII, est désormais depuis des décennies, au centre de polémiques très enflammées. Le pontife romain qui a guidé l’Eglise pendant les années terribles de la seconde guerre mondiale et ensuite de la Guerre froide est victime d’une légende « noire » qui a fini par s’affirmer au point de rendre très difficile de l’égratigner, même si les documents et les témoignages ont amplement prouvé son inconsistance totale. L’une des déplaisantes conséquences pour ainsi dire « secondaires » de cette légende noire qui dépeint faussement le pape Pacelli comme indulgent pour le nazisme et insensible au sort des victimes de la persécution – est d’avoir fait complètement oublier l’extraordinaire magistère de ce pape qui a été le précurseur du concile Vatican II. Comme il est arrivé aux deux autres papes du même nom- le bienheureux Pie IX, dont on ne parle que pour les thèmes liés à la politique du Risorgimento, et saint Pie X, souvent uniquement évoqué pour sa vaillante bataille contre le modernisme – pour Pacelli aussi, on risque de réduire tout son pontificat à la question de ses « silences » présumés.

2. L’activité pastorale de Pie XII

Je suis donc ici ce soir pour offrir un bref témoignage à un homme d’Eglise qui, en raison de sa sainteté personnelle, resplendit comme un témoin lumineux du sacerdoce catholique et du souverain pontificat. Non que je n’aie déjà lu beaucoup d’essais intéressants sur la figure et l’œuvre du pape Pie XII, depuis les très connus « Actes et Documents du Saint Siège », jusqu’aux biographies de Nazareno Padellaro, Sœur Marchione, du Père Pierre Blet, parmi les premiers qui me viennent à l’esprit. Pour ne pas parler des « Discours de guerre » du pape Pacelli, qui, si vous voulez, sont disponibles en format électronique, et que je trouve absolument intéressants aujourd’hui encore, pour la doctrine, l’inspiration pastorale, la finesse du langage littéraire, pour la force humaine et civique. En somme, j’en savais déjà pas mal à propos du Pastor Angelicus et du Defensor Civitatis. Il faut cependant être reconnaissant à M. Andrea Tornielli qui, dans cette biographie corpulente et documentée, puisant à de nombreux inédits, nous restitue la grandeur et l’entièreté de la figure de Pie XII, nous fait approfondir son humanité, nous fait redécouvrir son magistère. Il nous rappelle, par exemple, son encyclique sur la liturgie, sa réforme des rites de la Semaine sainte, le grand travail préparatoire qui débouchera sur la réforme liturgique conciliaire. Pie XII ouvre l’application de la méthode historico-critique pour l’Ecriture Sainte, et dans l’encyclique «Divino afflante Spiritu», il établit les normes doctrinales pour l’étude de l’Ecriture Sainte, en mettant en relief son importance et son rôle dans la vie chrétienne. C’est encore le pape Pacelli qui, dans l’encyclique «Humani generis», a pris en considération, avec prudence cependant, la théorie de l’évolution. Pie XII donne aussi une impulsion notable à l’activité missionnaire par les encycliques «Evangelii Praecones» (1951) et «Fidei donum» (1957, dont c’est le 50e anniversaire), mettant en relief le devoir de l’Eglise d’annoncer l’Evangile aux peuples, comme le concile Vatican II le fera amplement. Le pape refuse de faire coïncider le christianisme avec la culture occidentale, comme avec un système politique déterminé. Et ceci : Pie XII est aujourd’hui encore le pape qui a donné le plus de place aux femmes dans ses canonisations et béatifications : 54, 4 pour cent des canonisations et 62, 5 pour cent des béatifications. Du reste, ce pontife avait parlé à plusieurs reprises des droits des femmes, en affirmant par exemple, dans son message radio au congrès du CIF de Lorette en octobre 1957, que la femme est appelée à exercer « une action décisive » aussi dans le domaine politique et juridique.

3. Accusations injustifiées

Ce sont seulement des exemples qui montrent ce qu’il reste encore à découvrir, et même à redécouvrir, dans le magistère du Serviteur de Dieu Eugenio Pacelli. J’ai été frappé par de nombreuses allusions du livre de Tornielli d’où émergent la lucidité et la sagesse du futur pontife, pendant les années où il était nonce apostolique tout d’abord à Munich, en Bavière, et ensuite à Berlin, ainsi que de nombreux traits de son humanité. Grâce à la correspondance inédite de Frère Francesco, nous apprenons certains jugements sur le mouvement national-socialiste naissant, et le grand et grave drame intérieur vécu par le pontife au temps de la guerre, à propos de l’attitude à adopter face à la persécution nazie. Pie XII en parle à plusieurs reprises, au cours de ses messages radio – et c’est donc tout à fait déplacé de l’accuser de « silences » – mais il choisit un profil prudent. Pour ce qui est des « silences », je signale volontiers un article bien documenté du prof. Gian Maria Vian, publié en 2004, dans la revue « Archivum historiae pontificiae », sous le titre: « Le silence de Pie XII : aux origines de la légende noire » («Il Silenzio di Pio XII : alle origini della leggenda nera»). Il dit entre autres que le premier à s’interroger sur « les silences de Pie XII » a été Emmanuel Mounier, en 1939, à peine quelques semaines après son élection comme souverain pontife, et en relation avec l’agression italienne en Albanie. Sur ces questions s’est greffée une dure polémique, de matrice soviétique et communiste, reprise, comme nous le verrons, par des personnalités de l’Eglise orthodoxe russe. Rolf Hochhuth, auteur du drame « Le Vicaire » , la pièce de théâtre qui a contribué à déchaîner la légende « noire » contre Pie XII, a défini ces jours-ci, dans une interview, le pape Pacelli comme un « lâche démoniaque », tandis que des historiens fauteurs de la pensée unique anti-Pie XII en arrivent même à appeler « brigadiste pacellien » ceux qui ne pensent pas comme eux, et qui osent manifester un point de vue différent du leur sur ces événements. On ne peut donc pas ne pas dénoncer ce massacre du bon sens et de la raison souvent perpétré sur les pages des journaux.

(à suivre)

[Traduit de l’italien par Zenit]
ZF07060514
Source : Zenit
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MessageSujet: Re: Communisme contre l'Église   Communisme contre l'Église Icon_minitimeJeu 7 Juin 2007 - 9:01

Citation :
« L’inconsistance » de la légende « noire » sur Pie XII, par le card. Bertone (2)
Il présente le livre: « Pie XII, Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre »


ROME, Mardi 5 juin 2007 (ZENIT.org) – « Les documents et les témoignages ont amplement prouvé l’inconsistance totale » de la « légende noire » sur le pape Pie XII, a affirmé le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, lors de la présentation, à Rome, ce 5 juin 2007 du livre d’Andrea Tornielli « Pie XII, Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre ».

Voici la deuxième partie de l’intervention du cardinal Bertone.

4. Une date historique bien précise

Il me semble utile de souligner combien l’œuvre de Tornielli ramène à la lumière des œuvres déjà connues des historiens sérieux. C’est l’un des mérites que je considère comme fondamentaux de ce volume dont nous parlons aujourd’hui, en tenant compte de l’époque très triste à laquelle a vécu le pape Pacelli, dont la voix, dans le tourbillon du second conflit mondial et de l’opposition des blocs qui a suivi, n’a pas joui de la faveur des pouvoirs constitués ou des pouvoirs de fait. Combien de fois « l’électricité manquait » à Radio Vatican pour faire entendre la voix du pontife ; combien de fois, « le papier manquait » pour reproduire ses pensées et ses enseignements qui dérangeaient ; combien de fois, un incident faisait « perdre » les exemplaires de L’Osservatore Romano rapportant des interventions, des éclaircissements, des mises au point, des notes politiques… Aujourd’hui cependant, grâce aux moyens modernes, ces sources sont amplement reproduites et disponibles. M. Tornielli les a cherchées et les a trouvées comme en témoigne le grand corpus de notes qui complètent la publication actuelle. Je voudrais à ce point attirer l’attention sur une date importante. La figure et l’œuvre de Pie XII, louée et remerciée avant, durant et immédiatement après le second conflit mondial, commence à être observée d’un autre œil à une époque historique bien précise, qui va d’août 1946 à octobre 1948. Le désir du peuple d’Israël martyrisé d’avoir sa propre terre, un refuge sûr, après les « persécutions d’un antisémitisme fanatique, qui s’est déchaîné contre le peuple juif » (allocution du 3 août 1946), était compréhensible, mais ils étaient également compréhensibles les droits de ceux qui vivaient déjà en Palestine et qui attendaient eux aussi respect, attention, justice, et protection. Les journaux de l’époque relatent amplement l’état de tension qui se manifestait dans la région mais, puisqu’ils n’ont pas voulu entrer dans les raisonnements et les propositions de Pie XII, ils ont commencé à prendre position, les uns d’un côté, les autres de l’autre, en idéologisant ainsi une réflexion qui se développait de façon articulée et attentive aux critères de justice, d’équité, de respect, de légalité. Pie XII n’a pas seulement été le pape de la seconde guerre mondiale, mais un pasteur qui, du 2 mars 1939 au 9 octobre 1958, a eu devant lui un monde dupé par des passions violentes et irrationnelles. C’est alors qu’a commencé à prendre corps une incompréhensible accusation contre le pape de ne pas être intervenu comme il l’aurait dû en faveur des juifs persécutés. A ce propos, il me paraît important de reconnaître cependant que qui est exempt de fins idéologiques et aime la vérité, est bien disposé pour comprendre plus à fond, en toute sincérité, un pontificat long, fructueux, et, à mon avis, héroïque. Un exemple en est le récent changement d’attitude, y compris au grand sanctuaire de la mémoire qu’est le Yad Vashem à Jérusalem, pour reconsidérer la figure et l’œuvre du pape Pacelli, non d’un point de vue polémique, mais sous un angle objectivement historique. Il est hautement souhaitable que cette bonne volonté manifestée publiquement puisse avoir une suite adéquate.

5. Le devoir de la charité envers tous

Le 2 juin 1943, à l’occasion de la fête de Saint Eugène, Pie XII a exposé publiquement les raisons de son attitude. Avant tout, le pape Pacelli parle de nouveau des Juifs: « Que les chefs des peuples n’oublient pas que celui qui (pour utiliser le langage de la Sainte Ecriture) “porte l’épée” ne peut disposer de la vie et de la mort des hommes que selon la loi de Dieu, dont vient tout pouvoir ». « Et ne vous attendez pas », continue Pie XII, « à ce que nous exposions ici en détail tout ce que nous avons tenté ou réussi à accomplir pour adoucir leurs souffrances, améliorer leur situation morale et juridique, protéger leurs droits religieux imprescriptibles, subvenir à leurs besoins et nécessités. Chaque parole prononcée par nous dans ce dessein aux autorités compétentes et chaque intervention publique, devaient être soigneusement pesés et mesurés par nous, dans l’intérêt même de ceux qui souffraient, pour ne pas rendre leur situation, même sans le vouloir, plus grave et plus insupportable. Hélas, les améliorations visibles obtenues ne correspondent pas à la sollicitude maternelle de l’Eglise en faveur des groupes particuliers, sujets aux sorts les plus terribles … et le vicaire, tout en demandant compassion pour eux, et un retour aux normes les plus élémentaires du droit et de l’humanité, s’est parfois trouvé devant des portes que personnes ne voulait ouvrir ».

On trouve donc déjà exposée ici, au milieu de l’année 1943, la raison de la prudence avec laquelle Pacelli a agi pour ce qui concerne des dénonciations publiques : « Dans l’intérêt des personnes souffrantes elles-mêmes, pour ne pas rendre leur situation plus grave ». Des paroles qu’il me semble entendre en écho dans le bref discours prononcé par Paul VI le 12 septembre 1964, aux catacombes de Sainte-Domitille. A cette occasion, le pape Montini a dit: « Le Saint-Siège s’abstient de hausser plus fréquemment et avec plus de véhémence la voix légitime de la protestation et de la déploration, non parce qu’il ignore ou néglige la réalité de la chose, mais en raison d’une pensée empreinte de patience chrétienne, et pour ne pas provoquer des maux plus graves ». Dans moitié des années soixante, Paul VI se référait aux pays d’au-delà du Rideau de fer, gouvernés par le communisme totalitaire. Lui, qui avait été un étroit collaborateur du cardinal Pacelli, et ensuite du pape Pie XII, indique ainsi les mêmes motivations. Les papes ne parlent pas en pensant à se construire une image favorable pour la postérité, mais ils savent que de chacune de leur parole peut dépendre le sort de millions de chrétiens, ils ont à coeur le sort des hommes et des femmes en chair et en os, pas l’applaudissement des historiens. Du reste, Robert Kempner, un magistrat juif et ministère public au procès de Nuremberg, a écrit en janvier 1964, après la sortie du « Vicaire » de Hochhuth : « Toute prise de position propagandiste de l’Eglise contre le gouvernement de Hitler aurait été non seulement un suicide prémédité… mais aurait accéléré l’assassinat d’un bien plus grand nombre de juifs et de prêtres ».

(à suivre)

[Traduit de l’italien par Zenit]
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Source : Zenit
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Hélène
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MessageSujet: Re: Communisme contre l'Église   Communisme contre l'Église Icon_minitimeJeu 7 Juin 2007 - 22:44

Citation :
« L’inconsistance » de la légende « noire » sur Pie XII,
par le card. Bertone (3 et fin)
Le « Pie XII » d’Andrea Tornielli


ROME, Jeudi 7 juin 2007 (ZENIT.org) – « Les documents et les témoignages ont amplement prouvé l’inconsistance totale » de la « légende noire » sur le pape Pie XII, a affirmé le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, lors de la présentation, à Rome, le 5 juin 2007, du livre d’Andrea Tornielli « Pie XII, Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre ».

Voici la troisième et dernière partie de l’intervention du cardinal Bertone (cf. Zenit des 5 et 6 juin 2007 pour les deux volets précédents).

6. « Le devoir du moment, non pas se lamenter mais agir »

Ceci dit, après avoir pris connaissance des 11 volumes (en 12 tomes) des « Actes et Documents du Saint Siège » à propos de la seconde guerre mondiale ; après avoir lu des dizaines de dossiers avec des centaines de documents concernant les pensées et les actes du Siège apostolique durant le second conflit mondial ; une fois mises de côté les violentes polémiques partisanes (des volumes innombrables, pleins d’idéologie violente et fausse), il me semble que l’œuvre des « Actes », imprimée sur ordre de Paul VI (substitut de la secrétairerie d’Etat pendant les circonstances terribles des années 1939-1945), pourrait être utilement complétée par les documents inclus sous le nom d’archive « Etats ecclésiastiques », qui comprennent des documents concernant l’obligation du Saint-Siège et de l’Eglise catholique d’assumer le devoir de la charité envers tous. C’est un secteur des archives qui n’est pas suffisamment exploré, étant donné qu’il s’agit de milliers de cas personnels. Dans chaque cas, le plus petit Etat du monde, neutre dans un sens absolu, a écouté individuellement, en y prêtant attention, toute voix qui demandait de l’aide, ou une audience. Il s’agit d’une documentation énorme, hélas pas encore disponible, parce qu’elle n’est pas ordonnée. Puisse-t-il être possible, avec l’aide de quelque méritante fondation ad hoc, de cataloguer rapidement ces documents conservés dans les Archives du Saint-Siège! La directive donnée par le pape Pie XII, par la radio, dans la presse, et par voie diplomatique en 1942 est claire. Durant la tragique année 1942, il dit à tout le monde: « Le devoir de l’heure n’est pas de se lamenter mais d’agir ». Une myriade de documents témoignent de cette sage affirmation: des notes diplomatiques, des consistoires urgents, des indications spécifiques (des Cardinaux Bertram, Innitzer, Schuster, etc.) de faire tout ce qui est possible pour sauver des personnes en préservant la neutralité du Siège apostolique.

Cette situation de neutralité permettait au pape de sauver non seulement des Européens, mais aussi des prisonniers n’appartenant pas à l’Axe. Nous pensons à la très triste situation de la Pologne ou aux interventions humanitaires dans le Sud-est asiatique. Pie XII n’a jamais signé de circulaires ou de déclarations. Il a dit de vive voix ce que l’on devait faire. Et les évêques, les prêtres, les religieux et les laïcs ont très bien compris ce que le pape avait à l’esprit et ce qu’il était urgent de faire. En témoignent entre autres les innombrables « Feuillets d’audience » des cardinaux Maglione et Tardini, et les commentaires relatifs. Et puis arrivaient les protestations, les « non » aux requêtes humanitaires du Saint-Siège.

7. Dénoncer ou agir ?

Laissez-moi raconter un petit épisode survenu justement au Vatican en octobre 1943. A l’époque, outre les quelque 150 personnes de la gendarmerie, et les 110 Gardes suisses, il y avait aussi la Garde palatine. A cette date, pour protéger le Vatican, (pas plus de 300 personnes) et les établissements extraterritoriaux, il y avait 575 gardes palatins. Eh bien, la secrétairerie d’Etat demanda à la puissance occupant l’Italie de pouvoir embaucher 4.425 autres personnes à intégrer dans l’organe de la Garde palatine. Le ghetto juif était à deux pas…

Les rédacteurs des « Actes et Documents » ne pouvaient pas imprimer les milliers de cas personnels. Le pape, à ce moment-là, avait d’autres priorités : il ne pouvait pas faire connaître ses « desiderata » mais il devait agir, dans les limites que les circonstances lui imposaient, selon son programme, très clair. Mais des personnes honnêtes soulèveront des questions légitimes : Quand Pie XII a-t-il rencontré Mussolini ? En tant que cardinal secrétaire d’Etat, en 1932, mais en tant que pape, jamais ! Quand le cardinal Pacelli a-t-il rencontré le chancelier Hitler ? Jamais ! Quand le pape a-t-il rencontré Mussolini et Hitler ensemble ? Jamais ! Si cela n’est jamais arrivé, si les deux Etats n’ont jamais voulu parler avec le pape, le pontife lui-même, que devait-il faire : faire des déclarations et dénoncer, ou bien agir ?

Pie XII a opté pour la seconde solution, comme en témoignent de nombreuses sources israélites dans toute l’Europe. Il conviendrait peut-être de donner une copie de ces abondantes manifestations juives de gratitude et d’estime pour le ministère humain et spirituel de ce grand pape. Reste le fait que le livre, que nous pouvons lire aujourd’hui, ajoute des éléments supplémentaires non seulement à la figure d’un grand pontife, mais aussi à toute l’œuvre silencieuse, mais efficace, de l’Eglise pendant l’existence (d’Eugenio Pacelli) d’un pasteur qui a traversé les tourmentes des deux conflits mondiaux (il a été nonce en Bavière à partir de 1917), et la tragique construction du rideau de fer, à l’intérieur duquel des millions d’enfants de Dieu ont péri. Héritier de l’Eglise des Apôtres, l’Eglise de Pie XII a continué à opérer non seulement par une parole prophétique, mais surtout par une action prophétique quotidienne.

8. Une note conclusive

Enfin, je voudrais remercier Andrea Tornielli pour cette œuvre qui contribue à faire mieux comprendre la lumineuse action apostolique et la figure du Serviteur de Dieu Pie XII. C’est un service utile rendu à l’Eglise, un service utile rendu à la vérité. Il est juste de discuter, d’approfondir, de débattre, de se confronter. Mais il faut se garder de la plus grave erreur qui soit pour un historien qu’est l’anachronisme, qui consisterait à juger la réalité d’alors avec les yeux et la mentalité d’aujourd’hui. De même, il est profondément injuste de juger l’action de Pie XII durant la guerre à travers le voile du préjugé, en oubliant non seulement le contexte historique, mais aussi l’énorme œuvre de charité que le pape a promue, en ouvrant les portes des séminaires et des instituts religieux, en accueillant des réfugiés et des persécutés, et en aidant chacun.

[Fin]

[Traduction réalisée par Zenit]
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Source : Zenit
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