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 La rédemption

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DamienH
Hélène
6 participants
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Micka
Disciple
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Micka



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MessageSujet: La rédemption   La rédemption Icon_minitimeLun 20 Sep 2010 - 18:53

Chère(s) Frère(s) et Soeur(s) du forum,

Comme vous, je suis dans la rédemption, et qu'est-ce que la rédemption ?
Citation :
La rédemption est le rachat des péchés dans la religion chrétienne. Elle amène le croyant à la purification afin que l'Esprit Saint vienne en lui. La Bible aborde la rédemption en tant que rachat du genre humain par la mort du Christ, par son sang versé.
Je voudrais partager avec vous, pour savoir, comment vous êtes revenu vers notre Père.. car moi en ce qui me concerne, j'ai eu une correction de la vie car j'agissais un peu dans le mal et (non pour le mal) mais sans gravité, je précise.. enfin c'est comme ça, mais le pire dans l'histoire, c'est que je n'ai pas pu changé moi même et j'en déduis que je ne suis pas fière de moi..enfin. Bon c'est malheureux à dire me dira t-on! Rolling Eyes ;mais pour certains, il faut qu'ils leur arrive quelque chose pour comprendre; (donc moi), mais je sais une chose: c'est le Seigneur qui nous a ramener vers lui et je le loue infiniment pour sa grâce. Merci de m'apporter vos Lumière.

"Loué soit le Seigneur !"

En Christ, Micka.
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Hélène
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Hélène



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MessageSujet: Re: La rédemption   La rédemption Icon_minitimeLun 20 Sep 2010 - 23:20

C’était un jour d’hiver très froid de 1999…

Après plusieurs années d’errance après avoir rejeté la foi de mon enfance - je peux dire que j’étais devenu athée… comme la plupart de nos contemporains. Le Seigneur a dû me conduire près du gouffre pour que j’ose attraper – malgré tout l’orgueil qui étouffait ma conscience - sa main tendue. Depuis le mariage (à l’Église…) et la naissance de notre fille, un vide s’était installé en moi, constatant dans une lucidité froide que misère et haine partout… projection de mes états d’âmes. Après seulement deux ans de mariage, j’étais prête pour le divorce tellement mon mal de vivre était vif. Une série d’événements malheureux ont fait que je suis tombée très bas… très bas. Le malheur semblait s’acharner sur moi et ma famille et je n’arrivais pas à trouver à quoi servait cette vie, même que les idées noires m’envahissaient au point que je me disais que cette terre continuerait bien de tourner sans moi. Après des années d’errance dans ce que je croyais qui me satisfaisait, les mondanités, les sorties nocturnes, les bouquins, les voyages, le goût développé pour la culture artistique, musicale, littéraire, ne parvenaient jamais à mettre un baume sur mon cœur asséché et le vide qui me tuait à petit feu. J’avais tellement le cœur sec, si vide et comme un crouton séché que je ne faisais que blasphémer le nom de Dieu croyant que c’était Lui qui était responsable de tous mes malheurs : mon nom était Légion… je maudissais Dieu, je maudissais le jour où j’étais né, je maudissais la vie, je me maudissais… je détestais le monde, je détestais Dieu et je me détestais vivement… Je me souviens même du moment où j’ai pris la ferme décision de me détourner de Dieu définitivement…j’avais apostasié dans mon cœur. Je me souviens que c’était au travail et que ma conscience me criait de revenir à Dieu, puis, dans un seul instant, je lui ai dit : tu te tais, je ne veux plus de toi, tu sors de ma vie. J’ai alors ressenti une grande « liberté » (illusoire bien sûr)… c’était à partir de ce moment que j’ai vécu ce que l’Évangile dit de Judas au moment de la trahison : il sorti et il faisait nuit… à partir de ce jour, le Seigneur a décidé de me conduire au désert, de mettre des ronces devant moi, de détruire tous mes baals et de me séduire à nouveau. Cette Parole du livre d’Osée a été la première Parole que j’ai prise pour moi en lisant la Bible après ma conversion.

C’était un jour de l’anniversaire de ma mère, une cousine en visite qui venait de perdre son jeune époux (mort de la leucémie à 32 ans) et qui était devenue veuve à son âge avec 4 enfants à sa charge, nous parlait de combien elle était heureuse malgré tout, de combien elle était dans une joie inexprimable parce qu’elle s’en remettait au Seigneur dans la prière… la prière ? me dis-je la regardant comme si elle était complètement zinzin parce que je croyais que la vie, c’était pourri, j’étais en profonde dépression. Je ne voyais pas bien ce qu’elle avait à se réjouir, elle qui venait de perdre son mari. Mais ce petit mot « prière » m’est tombé dessus comme une tonne de briques. Puis j’ai pensé… prier…humm… il y a si longtemps que je n’avais pas prié… depuis mon enfance, au mieux, depuis mon adolescence (où d’ailleurs j’avais fait l’expérience de la présence de Dieu dans une prière de désespoir…), mais par où commencer… et qu’est-ce que ça donnera ? Sûrement rien. Puis, elle me parla de ce prêtre qui enregistrait ses conférences sur cassettes audio et que je devais absolument écouter. Un certain Joseph-Marie Verlinde… rien à faire de ton curé ! lui balançais-je…que peut-il bien avoir à me dire que je ne sais pas déjà, moi qui est si douée intellectuellement (pffsss…) ! Ah non, pas de ces conneries de bondieuseries, me dis-je. Puis, insistante, ma sœur résolue de prendre les cassettes pour les écouter et de m’en parler après. Ma sœur et moi avons écouté les enseignements… que je trouvais finalement fort intéressants. Puis arriva la cassette de son témoignage personnel où il explique le jour de sa conversion. Une seule parole dans son témoignage a finalement fait son chemin jusqu’à mon cœur de pierre : celle où il « entend » le Seigneur dans son cœur lui dire : « mon enfant, combien de temps encore me feras-tu attendre ? »… cette parole m’a ébranlé mais pas encore assez pour fracasser mon être pathétiquement orgueilleux. Mais elle avait ouvert une brèche… car elle me bouleversait comme une nostalgie d'un Amour perdu qui me rappelait à Lui...

Quelques jours plus tard, toujours dans ma souffrance (dépressive est narcissique), je parvins à ouvrir un petit livre que ma grand-mère maternelle m’avait offert mais que j’avais caché derrière les livres « savants » de ma bibliothèque… un petit livre qu’on appelle « Missel ». Je ne connaissais strictement rien à ces petits livres et je ne possédais pas de Bible. Je ne savais pas comment prier sauf pour le chapelet que j’avais appris durant mon enfance. J’ai opté « au hasard » dans le petit livre pour « l’examen de conscience avant la confession » aux premières pages… Puis le miracle : chaque mot que je lisais venait dire que « je » suis ce péché d’orgueil, je suis ce péché de convoitise, je suis ce péché de ci et de cela… chaque mot, chaque péché était en moi, je les avais tous comme des maladies ! J’étais effrayée à la vue de mes nombreux péchés mais à la fois, une onde d’Amour traduite par quelque chose de physique comme des chocs électriques (je ne sais comment l’exprimer), de chaleurs intense qui traversait tout mon être, d’enveloppement, comme une étreinte d’Amour que j’avais blessé mais qui m’était offert gratuitement m’envahissait. Comme si à cet instant, j’ai su combien j’étais aimée, pardonnée non pas malgré mon péché mais à cause de celui-ci…et que cet Amour était celui du Christ qui m’attendait depuis si longtemps… Il était là... présent auprès de moi et je savais intuitivement que Marie était là aussi, comme une Mère qui aime son enfant. Vraiment, les mots sont trop courts pour exprimer cela. Je crois que c’est cela que nous pouvons appeler une contrition parfaite. J’avais une parfaite lucidité quant à mon péché, ma lâcheté, l’Amour de Dieu crucifié pour moi… et cette Paix et cette Joie… qui se traduisait par des larmes de contrition dans ma confusion devant tant d’Amour gratuit. C’étaient des larmes comme je n’en n’avais jamais pleuré avant…non plus des larmes de désespoir mais un torrent de vie, les grandes eaux purificatrices d’un cœur contrit…

Quand mon époux est entré à la maison, j’ai cru qu’il aurait été aussi excité que moi pour ma nouvelle révélation et mon retournement : "Dieu est vivant et il m’aime" ! lui déclarai-je tout en lui disant que j’allais retourner à l’Église, que désormais tout va changer, que je vais prier chaque jour et lire la Bible… il m’a cru folle (il le croit encore d’ailleurs clindoeil ) et s’est dit en lui-même : "ça lui passera"… dix ans plus tard, il doit bien se rendre à l’évidence que ce qu’il croyait être qu’une phase de folie passagère est devenue permanente. Heureuse folie que d'avoir découvert la Croix et la Résurrection ! Heureuses fautes qui m'ont valu un Tel Rédempteur !

Oui, depuis ce jour, je suis folle…et heureuse de l’être. Car, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi

Depuis, quelques grands moments forts de conversion et chaque jour une conversion de plus en plus profonde à suivre les pas du Christ car Il est mon Chemin, ma Vérité et ma Vie… et rien ne peut être arraché de la Main du Père nous dit le Seigneur… ses brebis le connaissent et Lui connaît ses brebis. La brebis égarée, Il est venu la chercher… et jamais plus, elle ne voudrait être séparée de Lui.

Amen ? Very Happy
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DamienH
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DamienH



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MessageSujet: Re: La rédemption   La rédemption Icon_minitimeMar 21 Sep 2010 - 4:55

Beau témoignage, merci pour ce partage!

Je n'ai jamais été croyant. Je n'ai pas été baptisé par mes parents, athées tous deux. Je vais passer sur la trajectoire de ma vie, mais disons qu'une somme de drames et de divers emmerdes m'a tanné le cuir depuis mes deux ans et demie. Peu de catastrophes et de pathologies échappent à ma famille! Bref, face à cette trajectoire agitée, j'ai appris à me protéger, seul, car Dieu ne pouvait être une option, vu qu'il n'existait pas. Dans ces cas là, il reste une hyper-intellectualisation, qui cherche à compenser par la tête ce qui n'est pas accessible par le coeur. Le coeur, enfermé dans la logique, dans une logique mortifère. Par exemple, la psycho-logie m'a autant aidé que paralysé : impossible de pardonner à quelqu'un qui ne vous demande pas pardon. Logique, non? Si l'autre vous blesse, mais n'accomplit pas le chemin de la compréhension de ses actes, et n'aboutit pas à vous en demander pardon à vous, qui peut donc lui pardonner? Personne, c'est d'une logique imparable, puisque nous sommes dans un système de vases communicants, dans un système matérialiste et cartésien.

Bref, enfermé dans ces haines et ces colères dont j'ignorais tout, je conspuais le Nom de Dieu, je "cassais du curé", mettant mon intelligence et mon énergie au service de la logique, au service de la négation. Dieu n'était qu'un concept vide, destiné à des lâches, forcément imbéciles de surcroît pour avoir la capacité à se réfugier dans de telles chimères. Faire face au vide, par contre, seul et dans la quête de jouissance, ça c'était courageux. Je me perdis donc dans ces jouissances, dans cette recherche du pouvoir, tout en démontant toute foi croisant ma route. Bien sur, l'élastique se tendait, les colères rentrées me rongeaient du dedans, et nul plaisir, nul abus ne parvenait à étancher ma soif et à égarer ma peine.

Il y a quatre ans, j'ai touché le fond : tous les indicateurs du succès dans le vert, une femme géniale, un job valorisant et rémunérateur, la reconnaissance de mes pairs, des amis et des fêtes dignes de films branchés, mais malgré tout cela, une perte de sens. Un "a quoi bon", qui me poussait vers le vide, vers l'abîme. Je continuais à chercher des solutions, des voies "logiques", psy ou autres, pour me sortir de l'ornière. Mais rien n'y faisait. Un ami à moi me parla un jour de l'effet ressourçant qu'avait eu sur lui la nature sauvage du bassin amazonien, et le contact avec la culture traditionnelle. Attention, je ne parle pas ici de new-age, mais bien de cette culture qui est une fusion entre catholicisme et tradition depuis cinq siècles. Why not, me dis-je. Je partis donc pour les hauts plateaux amazoniens, un peu comme on part au club-med, le cerveau affûté, près à digérer cette culture là, comme on s'avale un livre compliqué.

Je passe sur les détails, mais après quelques semaines, je me suis retrouvé tout nu, dépouillé de mes certitudes. Un vide inconfortable, mais soulageant en même temps. Ce vide n'allait pas le rester bien longtemps : un soir ou je méditais dans la forêt, je me suis retrouvé écrasé par une lumière aveuglante et une présence à la puissance infinie. Yeux fermés, pour la première fois de ma vie, mon front toucha la terre. Cette présence absolue, totale, incompréhensible irradiait, en fait de lumière, un amour dont la pureté aveuglait et ne permettait pas que l'on y porte le regard. A part se laisser transpercer, traverser, il n'y avait rien à faire. Je rendais les armes, les larmes : j'étais une créature. Dieu existait. Avec cette expérience de première prière un peu imposée, vint un enseignement : je vis clairement la chaîne d'événements, de blessures qui m'avait fermé le coeur. Je vis aussi bien les correspondances que les répétitions, les redites. Mais surtout, je compris que je pouvais pardonner, car la logique n'avait rien à voir là dedans, car si mon coeur était blessé, il pouvait guérir : la source de tout amour était là, batterie à l'énergie infinie, sur laquelle mon pauvre coeur pouvait se brancher. Le pardon pouvait passer par moi, mais pas émaner de moi : comme l'amour, nous sommes les porteurs, les vecteurs de la source originelle de cela (et de toutes choses) : le Seigneur. Je me laissais donc saisir, libérer et guérir, aidé cette fois-ci par le Père, qui me tenait la main et empêchait mes défenses, mon rationalisme de se mettre en travers de la route. Je dis cette fois-ci car la rédemption est venue et continue a venir peu à peu, à la force du poignet. Une fois la route montrée, le Seigneur ne l'arpente pas à notre place. Dieu m'a sauvé ce soir là, mais il m'a surtout rendu libre de poursuivre cette oeuvre de rédemption en moi, et dans ma vie, autour de moi.

Depuis, il y a des hauts et des bas, mais plus de vide absolu. Si je tombe, je sais que je serai relevé. SI je doute, je sais que les réponses viendront, si elles ne sont pas indues.
Je suis passé par le baptême, car un des enseignements était que l'on en peut pas bricoler seul du sacré. Jésus, Marie, Saint Benoît et le Saint Padre Pio étaient de toutes façons là pour ne pas me laisser m'égarer, après ce terrible et salvateur "wake up call". Mais c'est une autre histoire!

Amitiés in Christo,


Damien
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gerardh
Apôtre
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MessageSujet: Re: La rédemption   La rédemption Icon_minitimeMar 21 Sep 2010 - 5:14

_______

Bonjour,

J'ai presque toujours été très intéressé par les choses de Dieu. Ayant été un des premiers au catéchisme, j'avais même gagné un voyage à Lourdes. Tout cela a été pour moi une préparation très utile. Vers vingt ans, j'ai vraiment compris le salut dans le Christ et la rédemption, et la rémission des péchés. Cela n'est pas venu instantanément comme chez certains, mais sur un laps de temps d'environ 6 mois.

Au début on a notamment l'impression de n'être pas à la hauteur, mais ultérieurement vient l'affranchissement ou libération des péchés, tel que cela est décrit en Romains 7 et 8. Cela contribue énormément à notre paix intérieure.



_______
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Hervé
Intime
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MessageSujet: Re: La rédemption   La rédemption Icon_minitimeMar 21 Sep 2010 - 8:10

Merci pour vos témoignages personnels, chers Frères et Soeurs en Christ ! C'est beau de voir comment vous avez rencontré le Christ Jésus !

De mon côté, je n'ai pas d'histoire de conversion brusque à vous raconter : j'ai eu la grâce de grandir dans une famille très croyante et n'ai jamais arrêté d'aller à l'Eglise (même quand j'étais le seul de - de 40 ans dans la paroisse, à l'adolescence). A 5 ans et demi, j'ai reçu l'Eucharistie dans mon coeur pour la 1ère fois. En dehors de mes parents qui me parlaient très souvent de Dieu et de la Foi, j'ai été servant d'autel, scout, j'allais au caté puis à l'aumônerie.
A 17 ans, je suis parti étudier à l'Université et me suis fortement impliqué dans l'aumônerie des étudiants catholiques. En 2ème année, j'étais trésorier et représentant des étudiants au Conseil Pastoral Diocésain, ainsi que chef scout. Malgré plusieurs déménagements, j'ai toujours voulu participer à la vie de l'Eglise locale, dans ma paroisse et divers groupes ou associations.
Depuis 2006, je me suis rapproché de la Famille Franciscaine et me prépare à l'engagement comme laïc franciscain (c'est à dire tertiaire) pour approfondir ce que je vis avec ma Fraternité.

Je suis heureux d'entendre et de lire des récits de conversion ou de retour vers l'Eglise, mais personnellement, malgré le fait que je sois pécheur comme tout le monde, je n'ai pas connu ça, puisque je suis resté croyant et pratiquant depuis ma première enfance. Heureusement, il reste toujours du chemin pour avancer dans la Foi !
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bereshit
Ami(e)
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bereshit



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MessageSujet: Re: La rédemption   La rédemption Icon_minitimeMar 21 Sep 2010 - 17:10

Bonjour à tou(te)s,

J'ai l'impression que chacun de nous avons un cheminement plus ou moins similaire: période de rejet et/ou d'incroyance avec reconversion. J'ai un cheminement similaire, donc. Je suis né dans une famille croyante, mais non pratiquante. Dès le moment où j'ai fait ma première communion (8-9 ans), je suis devenu servant de messe. Je me souviens avoir apporté la communion à ma mère assez souvent. Durant cette période, beaucoup de prière pour la guérison de ma mère diabétique, en allant même jusqu'à l'Oratoire St Joseph prier le Frère André pour sa guérison. Rien. Elle décède lorsque je suis âgé de 12 ans. Je continue ensuite ma vie ordinaire (comme servant de messe, ma scolarité, etc.) jusqu'à 17-18 ans.

À partir de ce moment, je commence à suivre de plus en plus mon frère plus âgé de dix ans, dans son monde interlope, sans toutefois agir illégalement. Jusque vers 26 ans, s'enchaînent fêtes, drogue, alcool, fausses promesses d'une vie professionnelle meilleure qui n'arrive jamais. Si j'ai cessé la cocaïne en 2007 (à 44 ans, donc), je n'ai pas vraiment cessé de prendre de l'alcool. Compte tenu de ma consommation de psychotropes, j'ai développé des troubles psychotiques que je dois soigner avec une médication appropriée. Là, je dois dire que j'ai enfin une posologie adéquate depuis peu (moins d'un an). Me reste à prendre une décision face à l'alcool.

Donc, vers 25 ans, je décide de voler de mes propres ailes et de me trouver du travail et avoir affaire le moins possible avec mon frère. Après un stage de 6-8 mois, je trouve un emploi permanent, en janvier 1989, que je conserverai jusqu'en novembre 2006. Au moment où je quitte mon emploi, j'ai déjà des problèmes psychotiques mal soignés. Il me faut attendre octobre 2009 pour que tout soit résorbé. Quel soulagement le matin où je me suis levé et m'en suis aperçu!

Donc, en 1989, à mon nouvel emploi, je côtoie une collègue évangélicaliste, membre d'une église pentecôtiste. Elle me présente donc l'Évangile, tel que cette Église la comprend. À partir de ce moment, je commence à fréquenter diverses églises, pentecôtistes, baptistes, voire réformée (presbytérienne). Au même moment où je pense devenir membre de l'Église presbytérienne, un ralliement évangélique a lieu à Montréal et je m'y rends pour finalement y rencontrer des membres de l'Église évangélique luthérienne où je deviendrai finalement membre en 1990. J'y reste environ 5 ans. J'y vivrai une crise imprtante en ce qui touche l'interprétation biblique, ce qui me fera finalement quitter (avec retour bref en 2009, pour la Fête de Noël).

Suit ensuite une période "nouvel-âge" et où la consommation d'alcool et de cocaïne reprendra de façon plus importante, du fait de mes fréquentations de l'époque, notamment entre 1996 et 2007. En 2008, à cause de mes problèmes psychotiques j'en viens à être évincé de chez moi (je venais d'abimer le logement en voulant faire cesser les voisins de médire ou conspirer à mon égard! Rolling Eyes).

Aux Fêtes de Noël 2009, je retourne à l'Église luthérienne où j'étais membre dans les années 1990. J'apprends, en fouillant sur internet, qu'il existe un forum spécifiquement luthérien et en deviens membre. Cette fois-ci, j'y rencontre encore la controverse, par exemple, en lisant des commentaires sur ce que font les membres d'autres Églises, et parfois souvent avec l'Église catholique romaine. Même si cela va bien dans ma communauté, qui est somme toute stable, je me pose la question de savoir si c'est bien ce que je cherche et ai besoin. Je décide de quitter (même si je continue de visiter le site internet). Une controverse touchant l'Islam sera déterminant.

Je me demande donc ce que je recherche en allant à l'Église pour me rendre compte que c'est finalement la célébration de l'Eucharistie qui m'importe, ce qui sera l'événement qui me fera revenir au sein du catholicisme. Peu importe ce qu'il y aura "autour", si j'ai accès à l'Eucharistie cela me suffit! Je fais une brève rencontre avec l'Église orthodoxe (il y a à Montréal une seule paroisse). Belle liturgie, mais sans plus. Même si je m'intéresse à leur façon d'envisager la foi chrétienne. Tout est clair.

Au cours de toutes ces années, une seule constante. Jamais d'expérience spirituelle particulière. Jamais la sensation d'avoir une foi solide comme le roc, mais plutôt le doute qui me ronge. Même maintenant. En revanche, je commence à découvrir la liberté que Dieu nous a donné. Il se présente à nous par la Parole et les Sacrements afin de créer en nous la foi. Mais il nous laisse libre de le laisser entrer ou pas. Dans le luthéranisme, j'avais appris qu'on avait seulement le loisir de refuser cette foi, mais non d'y adhérer volontairment (cela était plutôt l'oeuvre propre de Dieu par les moyens de Grâce, soient la Parole et les Sacrements). Enfin, c'est à moi de conformer ma vie selon l'Évangile, et ce, par la méditation de la Parole et la prière. C'est donc à une vie de conversion permanente à laquelle je crois être appelé.

Je conserve aussi une spiritualité de la Croix. C'est là, lors de la crucifixon du Christ, où Dieu semble le plus absent que tout s'accomplit et qu'Il est le plus présent. Cela m'amène à comprendre que ce n'est pas dans des grâces particulières que je me "saurai" pardonné, ou en attendant des "signes" qui prouvent sa Présence. Pour moi, Dieu n'agit qu'à travers sa Création, et je doute fort qu'il contrecarre les lois de cette dernière, même si cela Lui est possible. Il me faut seulement me tourner vers cette Croix du Christ et espérer en la Parousie, au moment qu'Il lui semblera opportun. Où nous serons tous unis dans un même Corps. C'est peut-être ce que veut dire St Ignace de Loyola en nous invitant à agir comme si Dieu n'existait pas et comme si on ne pouvait rien sans Lui?...

Bien cordialement,
François
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Micka
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MessageSujet: Re: La rédemption   La rédemption Icon_minitimeMar 21 Sep 2010 - 18:27

Merci à tous pour vos témoignages ! vraiment. Et je suis ravi que vous ayez pu retrouvé le chemin de la reconversion.

Pour plus de précision sur moi même, voici 13 ans que je suis Catholique, en venant en pèlerinage à Lourdes, mais dans les années 2000, je commençais à m'éloigné de notre Père en m'intéressant moins à la religion. jusqu'a l'année 2007, c'était le 1er Mai (un jour que je maudit), j'ai eu une dispute assez violente avec un de mes frères (le plus agé) pour des bêtises et on s'est fait la tête pendant 3 semaines et durant ses moments, je me sentais dans les ténèbres, le péché en moi été plus fort, je haïsser mon frère (mon propre frère) je sortais hors de chez-moi tellement que je ne pouvez le supportais, je l'insulté, je disais des injures et ça Dieu ne l'a pas toléré.
Et plus-tard quand ont s'est reparlé, 2 mois et demi après, dans la nuit du 22 aout, au moment de me couché, j'y ai ressenti quelque chose au niveau de l'abdomen, comme ci quelque choses s'était enlevé de dedans de moi, un sentiment des plus désagréables, je voyais trouble et trembler. Et suite après j'ai quand même pu m'endormir, et le lendemain je racontas à mes parents ce qui m'était arrivé cette nuit la. Alors arriva le soir ou ce gêne me reprenais et j'avais toujours ce sentiment de "respiration coupée" et s'était tous les soirs comme ça ! vers les moments pour mangé, une peur que j'avais. Ensuite me demandent ce qui m'arriver j'ai été consulté un médecin, passé des radios..et au finale "rien", ils m'ont juste dit que s'était quelque chose de nerveux.

Et plus tard, j'ai appris par un guérisseur, que s'était le"plexus solaire"qui été bloquer, "c'est une zone assez sensible ou siège les émotions, la peur, la colère.. tout est ici, au niveau de l'abdomen", et cela est due à ce moment prématuré que j'ai eu avec mon frère. Aujourd'hui je vis mieux, mais dans les début c'était infernal, ça se bloqué pour un rien, j'y avais même fait une crise en Janvier 2008, ne pouvant presque plus respirer, une boule d'angoisse que ça faisait..enfin c'était avant, mais j'ai tentance parfois à revenir sur mon passé et quand je me confie à notre Mère Marie, il me vient des larmes, parce que j'avais fait ça envers mon frère et que j'ai déçu notre Seigneur. Et je sais aujourd'hui que ce n'est pas venu tout seul, donc je sais que c'est Dieu qui m'a corrigé, "Je suis la brebie égarée et Dieu qui est mon berger m'a ramener sur le droit chemin", nous sommes tous passé par la.

Et depuis j'ai toujours une douleur à cette zone mais qui ne ce voit pas, j'ai donc compris que s'était quelque chose de Spirituel, une grâce venant de Dieu pour revenir vers lui, et maintenant je me réconforte en me disant que c'était une douce punition, bon par moment, ça a tentance à me coupé surtout dans la nuit ou je me reveille en sursaut ! parce que je sens dans mon être que ma respiration se coupe, mais j'ai accepté ce que j'ai reçu, je ne mens plaint pas. Du moins plus maintenant.
A présent, une page de ma vie vient d'être tournée depuis cette fameuse nuit et je vis maintenant dans le jugement car je me juge sur ce qui est bien et pas bien..enfin ceci est une autre histoire !
Le problème avec mon frère et moi, c'est quand s'entend pas toujours, pour cause de difference de caractère mais ce jour là, ont avez dépasser les bornes ! enfin. Maintenant si ont se querelle, je répare les choses contrairement à avant, ce n'est pas bon de tout garder en soi, il faut remettre les pendules à l'heure, une chose que je ne faisait guère car avant je marchais dans les ténèbres et je n'apercevais pas la lumière, j'étais mort dans le péché.
Comme je disais, je suis dans le jugement, donc: "MICKA REDEMPTION !" fou22

Merci encore pour vos partages frères et soeurs en Christ !

"Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ !"

Micka.I love you

"Dieu parle au coeur sans aucun bruit de parole."
Ste Bernadette Soubirous
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