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 L'urgence du travail à la Vigne

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AuteurMessage
boisvert
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boisvert



L'urgence du travail à la Vigne Empty
MessageSujet: L'urgence du travail à la Vigne   L'urgence du travail à la Vigne Icon_minitimeMer 28 Sep 2011 - 9:23

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,57-62.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus
lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont
des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête.
»
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi
d'aller d'abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les
morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. » Un
autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi
d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : «
Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait
pour le royaume de Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Comme si c'était hier, je me souviens de ce dimanche matin de 1985. A ma plus
grande stupéfaction, le "Jésus" de plâtre de mon crucifix avait bougé
et, au travers de mes larmes, la peine s'était transformée en joie
absolue - une Joie qui n'est pas de ce monde et qui mérite bien sa
majuscule. A peine deux jours plus tard, ma raison était déjà de retour
pour me faire douter: es-tu bien sûr de n'avoir pas, tout simplement,
été troublé par tes lectures ? Les prêtres que j'avais rencontrés
entre-temps, à l'écoute de mon récit, m'avait en effet suggéré de
rentrer chez moi et de rester tranquille plutôt que de courir m'engager
chez les Franciscains. Mais non, je ne pouvais pas avoir rêvé puisque
je m'étais réconcilié avec trois personnes qui m'en voulaient "à mort" !
Je ne pouvais pas avoir rêvé, puisque j'avais noté mes impressions du
moment et demandé au Seigneur de me laisser mourir de suite afin de
demeurer dans sa Joie.

Lorsque l'on a ressenti l'appel, non seulement il ne faut pas se retourner et demander des délais, mais en
fait, il n'y a plus une seconde à perdre. Il y a urgence d'aimer
"l'Amour qui n'est pas aimé". Chez moi, tout y a concouru, mais rien
dans l'ordre que j'imaginais: je suis bien parti chez les Franciscains.
Mais le supérieur de la "Province" traversait lui-même une crise...
d'identité, et le peu que j'étais venu chercher : demeurer quelques
jours avec les frères, pouvoir replonger dans mes racines catholiques,
renouer avec les sacrements), il n'en a pas tenu compte. Ce qui est
arrivé en fait, c'est je me suis retrouvé "au travail à la Vigne", à
l'endroit-même que j'avais cru devoir quitter pour toujours. C'est que
le travail dans la Vigne du Seigneur, c'est ici et partout, maintenant
et sans arrêt.

Ce sentiment d'urgence est toujours présent, en
dépit des années qui ont passé. Comme je l'avais promis, j'ai de nouveau
tenté de 'forcer' la porte de l’Église visible - et je me suis présenté
au petit séminaire à l'âge de quarante ans. Le président du séminaire
m'a reconduit par une porte dérobée dans une rue adjacente dans les dix
minutes qui ont suivi ma longue "défense de thèse". Le lendemain, je me
suis plaint amèrement aux Sœurs Clarisses qui avaient prié à cette
intention. Ne manquait-on pas (déjà) de prêtres ? Mais on les voulait
plus jeunes. Qu'importe, je me suis retrouvé, cette fois sans rien avoir
cherché, membre du conseil de gestion de ma paroisse - et de la
Congrégation des apôtres de la miséricorde divine, dont le siège est à
Cracovie !

C'est à cette époque également que j'ai trouvé un autre 'travail': les jeunes du quartier ne m'écoutant plus (maintenant,
ils ne demandent plus d'aide, mais de l'argent, c'est tout !), je me
suis retrouvé au service de personnes âgées - et j'y suis depuis 1995.
Il n'y a pas que ma vieille mère: lorsque j'arrive à la maison de repos,
les assistantes 'officielles' détournent leurs regards de la table
attribuée à ma mère - car c'est moi qui reconduis plusieurs fauteuils
roulants aux ascenseurs, écoute les plaintes, et rends quelques services
dont elles n'ont plus à se préoccuper. En toutes ces années, je crois
que le plus formidable élan d'amour envers le Christ que j'ai ressenti,
c'est le fait d'avoir pu, en une occasion, mettre en pratique très
concrètement le précepte de Jésus qui disait: "Si quelqu'un te requiert
de l'accompagner durant une lieue, toi fais-en deux, par amour de la
charité parfaite"...

Aujourd'hui, l'urgence me semble de dénoncer les nouvelles idéologies - qui me semblent vouloir nous faire adopter
tous le même comportement, dans l'orgueil, comme firent déjà les hommes
en construisant la Tour de Babel. Cependant, au quotidien, c'est le
silence et la prière qui dominent. On dira que je n'ai pas prié beaucoup
puisque je viens d'écrire cinq paragraphes à la file l'un de l'autre -
mais en réalité, entre chaque paragraphe, je suis parti prier jusqu'à
six dizaines de chapelet dans le couloir et le parking tout proches.
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