J'ai trouvé ce commentaire sur le 3ème Dimanche de Pâques. Je vous le livre en espérant qu'il vous fasse du bien. Vous devez d'abord lire l'Evangile de Jean, chapitre 21, versets 1 à 19.
Le commentaire de Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours
Plongeons dans les eaux de la vie éternelle !
C'est une belle page d'Evangile qui nous est donnée en ce dimanche. Nous sommes tout à la fin de l'évangile de Jean. En regardant le texte avec attention nous pouvons remarquer que les apôtres ne sont pas tous présents, et si nous prenons la peine de les compter nous voyons qu'ils sont sept: n'y a-t-il pas là une indication de plénitude ?
Une seconde remarque : tous sont dans la même barque, celle de Pierre... Cette barque, c'est l'image de l'Eglise.
L'évangéliste nous précise qu'ils passèrent la nuit sans rien prendre: nous savons que c'est souvent la nuit que la pêche est la plus fructueuse mais avec saint Jean nous savons que, sans le Christ, nous sommes dans la nuit.
Pour porter du fruit, toute vie a besoin de la lumière de Dieu. Au lever du jour, Jésus était là sur le rivage: au lever du jour la lumière point, c'est l'heure du salut... Jésus, lumière du monde est là, sur le rivage.
Aujourd'hui comme hier, il est là, il attend, il interpelle. C'est du rivage, de l'autre rive, du côté de la Vie éternelle que Jésus invite les apôtres pour jeter à nouveau les filets. La pêche est abondante ; la confiance, l'obéissance sont récompensées.
Alors le disciple que Jésus aimait comprend que c'est le Seigneur. Jean comprend, Pierre, tout de spontanéité, se lance, il se jette à l'eau, il passe un vêtement pour cacher sa nudité qui, en langage biblique, est signe de misère, de honte, de péché. Ce geste de Pierre est un geste baptismal, nous devons revêtir le vêtement du baptême, nous devons plonger dans les eaux de la Vie.
Le filet, c'est l'image du Royaume de Dieu, le filet doit emporter tous les hommes dans la gloire de Dieu et, cette fois, le filet est solide, il ne se rompt pas car nul n'est exclu de l'amour de Dieu.
Lors de la première pêche miraculeuse, Jésus était dans la barque, lors de la seconde, après la Résurrection, il nous attend sur le rivage de son éternité.
Aucun des disciples n'osait lui demander «qui es tu ?». Ils savaient que c'était le Seigneur. Saurons-nous discerner sa présence ? Saurons-nous lui faire confiance ?