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 A la découverte de la Parole

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boisvert
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MessageSujet: A la découverte de la Parole   A la découverte de la Parole Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 5:23

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,44-50.
44 Jésus, lui, affirmait avec force : « Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé ;
45 et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
46 Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
47 Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
48 Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner. La parole que j'ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour.
49 Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi : le Père lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ;
50 et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l'a dit. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

***

Ce que dit Jésus ici, l'apôtre Jean l'a décrit avec d'autres mot, dans d'autres passages de son Évangile. Je me suis dit d'abord : je vais les poser les uns par rapport aux autres et cela paraîtra clairement.
Mais une autre idée vient de m'être 'soufflée' - et je sais d'où vient cette inspiration: elle n'est pas pour moi mais pour celles et ceux qui commencent à lire les Évangiles et rencontrent des difficultés que j'ai connues moi-même autrefois. J'espère ainsi leur donner ce goût merveilleux qu'a ce petit livre - des Évangiles, dont il est dit, dans l'Apocalypse, qu'il faut le manger, c'est-à-dire l'incorporer à soi, avant d'en parler aux autres.

Bref, les versets 46 et 47 se retrouvent dans le même Évangile de Jean au chapitre 3, aux versets 19 à 21. Ce jugement qu'accomplit la Lumière, on le retrouve encore au chapitre 9 (toujours dans le même Évangile) aux versets 39 à 41.

Ce qu'il est dit de la condamnation, au verset 48, se retrouve encore chez les autres évangélistes, notamment en Matthieu, chapitre 12, versets 35 à 37.

Il y aurait de multiples correspondances à citer, puisque les épîtres de saint Paul contiennent le même message rapporté avec d'autres mots.

Ainsi, contrairement à ce que certains ont pu dire, les textes du Nouveau Testament ne se contredisent pas, mais ils se complètent les uns les autres. En fait, ceux qui cherchent sincèrement la Vérité sur leur propre vie, trouveront certainement, dans le Nouveau comme dans l'Ancien Testament, les textes qui les conduiront à la rencontre du Christ. Mais, par contre, tous ceux qui ouvrent les mêmes textes par simple curiosité, sans désir sincère, n'y trouveront rien du tout et refermeront leur Bible avec agacement. Ils diront: "C'est tout à fait incohérent et bourré de contradictions !" (mais il n'y a jamais de contradiction; il y a bien des paradoxes, mais ceux-ci sont là pour enrichir la recherche).

Je joins le lien du moteur de recherche de l'Aelf, qui permet de retrouver des textes à partir d'un "mot clé" :

http://www.aelf.org/bible-liturgie

Bonnes découvertes !




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boisvert
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boisvert



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MessageSujet: Re: A la découverte de la Parole   A la découverte de la Parole Icon_minitimeJeu 3 Mai 2012 - 10:45

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,44-50.
44 Jésus, lui, affirmait avec force : « Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé ;
45 et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
46 Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
47 Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
48 Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner. La parole que j'ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour.
49 Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi : le Père lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ;
50 et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l'a dit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


***


Il y a deux éléments à dégager de cet enseignement: le premier est l'union qui existe et demeure entre Jésus et Dieu, et que l'homme ne se représente pas a priori - c'est que l'Esprit saint, la troisième personne de la Trinité, y intervient à égalité et fait exploser le raisonnement binaire pour ouvrir au mystère.

Le second élément, c'est que Jésus est le Christ, le Messie, la Vérité, la Lumière qui éclaire tout homme qui vient dans le monde (Prologue de Jean, verset 9). Et dès le moment où la Lumière paraît, un jugement se produit de manière instantanée sur les œuvres de l'homme. Et je ne crois pas que ce jugement de la Lumière soit intervenu seulement à partir de la venue du Christ: mais il est intervenu de toute éternité et concerne tous les humains, qu'ils se disent croyants ou non. Saint Jean le décrit dans son Évangile au chapitre 3: "Le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient reconnues comme des oeuvres de Dieu. »

Et donc, les hommes doivent bien faire attention lorsqu'ils s'imaginent pouvoir juger de tout par eux-mêmes et par leurs propres forces, car la Lumière est déjà dans notre conscience et nous permet de distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais.

Je viens de dire ces choses en les prenant par la négative; Jésus, quant à Lui, dit déclare de façon positive: "Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres."

Pour terminer, j'aie envie de citer ici Victor Hugo. Cela en étonnera plus d'un mais dans le poème "La Conscience", le poète donne une très juste image du jugement de la Lumière à l'égard de Caïn: la Lumière est comme un œil constamment ouvert sur nous œuvres, mais sa présence réjouit les uns tandis qu'elle fait fuir les autres :

La conscience

Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva
Au bas d'une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l'ombre fixement.

« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.
Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.
Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes
L'oeil à la même place au fond de l'horizon.

Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.
Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
Sous des tentes de poil dans le désert profond :
« Etends de ce côté la toile de la tente. »
Et l'on développa la muraille flottante ;
Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :
« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,
La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;
Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »

Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »

Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
Et la ville semblait une ville d'enfer ;
L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. »

Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

;

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Hélène
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MessageSujet: Re: A la découverte de la Parole   A la découverte de la Parole Icon_minitimeJeu 3 Mai 2012 - 21:17

Je citais justement ce poème de Victor Hugo dans l'oral que j'ai présenté devant la classe il n'y a pas longtemps. Mon thème était "lorsque je communique, tout est dans le regard" et ce poème m'est tout de suite venu en tête pour exprimer combien le regard (le nôtre et celui de l'autre ou l'Autre) est important dans l'expression d'un message. Ici, on voit combien c'est le surmoi de Victor Hugo qui parle à travers le thème de la fuite de Caïn, emprunté à la Bible mais poussé à son extrême dans le coeur culpabilisé qui prend son surmoi pour la voix (ou dans ce cas-ci le regard) de Dieu. Le surmoi étant l'instance impitoyable et sans miséricorde, juge, pharaon intérieur construit à partir de notre éducation, des injonctions reçues, des blessures et des murailles que nous avons élevées pour nous protéger... c'est une idole redoutable. Ce Dieu jaloux donc, idole de notre surmoi, qui compte les points, qui regarde jusque dans le fond de l'Homme pour l'humilier, pour le voir glisser sur une pelure de banane pour ensuite rircaner dans sa grosse barbe, etc. C'est en fait le Dieu de Nietzsche. C'est un des thèmes que nous avions étudié dans les sessions de guérison intérieure à la Famille de saint Joseph. Ce poème en dit très long sur le regard que nous portons sur ce Dieu vengeur et impitoyable qui nous guette...

C'est le drame de l'athéisme moderne...
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MessageSujet: Re: A la découverte de la Parole   A la découverte de la Parole Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 4:31

Chère Hélène,

Pour ma part, je n'avais pas en tête ce type de lecture psychanalytique. J'ai beaucoup lu Victor Hugo durant ma période 'romantique'. De mon point de vue, cet œil que voit Caïn ressemble beaucoup à ce que dit le roi David dans le Psaume : "Car mon péché, moi, je le connais, ma faute est devant moi sans relâche."

Mais tandis que David va invoquer la miséricorde de Dieu, Caïn ne fait que fuir et s'efforce d'échapper à la connaissance de son meurtre.

Si j'ai trouvé que l’œil est "exemplatif" de ce que dit Jean à propos de la Lumière au chapitre 3 ("tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées"), c'est que Caïn a beau avoir la conscience de ce qu'il a fait (c'est cet œil qui le suit partout - puisqu'il est à l'intérieur de lui-même), pourtant il n'essaie pas d'y remédier vraiment. Il se contente de fuir et d'essayer de se cacher, mais il ne songe pas une seconde au repentir.

Il finit par s'enfermer dans son tombeau parce qu'il a de bout en bout préféré les ténèbres à la lumière. Ce n'est pas ce que veut la Lumière: "Moi qui suis la lumière, dit en effet Jésus, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres." Les ténèbres de plus en plus profondes dans lesquelles s'enfonce Caïn, il aurait pu y échapper en venant à la Lumière - en s'adressant à l’œil qui le fixe. Ce mouvement intérieur l'eût sauvé.

Du reste, tout à fait d'accord avec ce que tu dis de l'athéisme moderne. Si Caïn est athée, cet œil, il ne peut y échapper, car c'est lui-même qui l'a conçu - en lieu et place du Dieu de miséricorde.

Intéressant !

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