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 Première homélie du Pape François

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boisvert
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boisvert



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MessageSujet: Première homélie du Pape François   Première homélie du Pape François Icon_minitimeVen 15 Mar 2013 - 6:27

Pour cette première messe, le pape François a choisi de célébrer face au Collège cardinalice, sur un autel mobile.

Les servants de messe, émus, laissaient échapper quelques gestes hésitants, tandis que le pape a encensé l’autel avant de rejoindre sa place. 


Après le rite pénitentiel, les deux lectures (Isaïe 2,2-5 et 1P 2,4-9) ont été lues par deux laïcs en italien, tandis que le psaume 97 et l’antienne « Magnificavit Dominus facere nobiscum; facti sumus lætantes » ont été psalmodiés par un jeune du chœur de la chapelle Sixtine, en aube blanche et surplis rouge. 


L’Evangile à son tour (Mt 16, 18, profession de foi de Pierre) a été cantilé par un diacre. Devant l’autel, des Gardes suisses impassibles ont repris leur fonction de protection de la personne du pape, depuis l’élection.

Pour sa première homélie, le pape a laissé la cathèdre pour s’adresser à l’assemblée d'abondance du coeur, en italien, debout à l'ambon, comme un simple prêtre.


Dans ces trois lectures, a-t-il fait remarquer, un élément est commun : c’est le « mouvement » : dans la première lecture, ce mouvement est le « chemin », dans deuxième lecture il s’agit de « l’édification de l’Eglise » et dans l’Evangile, de la « confession ». 


Cheminer : « notre vie est un chemin », a rappelé le pape : il s’agit pour le chrétien de « cheminer toujours en présence du Seigneur, à la lumière du Seigneur ».


Édifier : Édifier l’Eglise, sur « des pierres, qui ont de la consistance », mais qui sont aussi « vivantes par l’Esprit Saint », a-t-il expliqué. 


Confesser : « Nous pouvons cheminer autant que nous voulons, nous pouvons édifier tant de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus-Christ, cela ne va pas ». L’Eglise devient, a-t-il dit, une ONG philanthropique, « mais pas l’Epouse du Seigneur ».


« Si on ne chemine pas, on s’arrête », « si on n’édifie pas sur les pierres… tout s’écroule, sans consistance » et « celui qui ne prie pas le Seigneur prie le diable », car « quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon », a ajouté le pape, en citant explicitement l’auteur français Léon Bloy (1846-1917).


Ces trois actions : « cheminer, édifier, confesser », a-t-il fait remarquer, ne peuvent se vivre sans la croix : « Quand nous cheminons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix et quand nous confessons un Christ sans la Croix nous sommes mondains : nous sommes des prêtres, des évêques, des cardinaux, des papes, mais pas des disciples du Seigneur ».


Le pape a donc souhaité que l’Eglise ait « le courage de cheminer en présence du Seigneur, avec la Croix du Seigneur; d’édifier l’Eglise sur le sang du Seigneur, versé sur la Croix; et de confesser l’unique Gloire, le Christ crucifié ».
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MessageSujet: Re: Première homélie du Pape François   Première homélie du Pape François Icon_minitimeSam 16 Mar 2013 - 1:08

(Voici un article du Figaro sur cette homélie remarquable et marquante.)

Par Jean-Marie Guénois

Lors de sa première messe dans la chapelle Sixtine, François, par des mots simples et incisifs, a fermement rappelé l'Église à l'ordre.

Vingt-quatre heures après avoir été élu dans cette même chapelle Sixtine, François, le nouveau pape, a présidé une messe devant les cardinaux où il s'est appliqué sur la forme, la simplicité qu'il veut imprimer à son pontificat, et sur le fond, la radicalité évangélique qu'il entend promouvoir. Le moment clé a été son homélie, prononcée sans aucune note, dans un italien très simple et très accessible. Document d'autant plus important que le pape François a refusé de prononcer l'homélie que la secrétairerie d'État lui avait préparée. Il n'en a pas voulu… Cette homélie, la première en tant que pape, doit donc être considérée comme fondatrice de son pontificat parce qu'elle a été spontanée. Il faudra certes attendre sa grande homélie, mardi prochain, pendant sa messe d'intronisation, sur la place Saint-Pierre, pour confirmer cette impression, mais il y a là des indications très nettes. C'est une intervention majeure qui va en annoncer d'autres. Sans perdre une minute, le Pape impose un style neuf et décapant.

«Cheminer», «édifier», «confesser»
Premier exemple, la forme. Le nouveau pape n'a pas prononcé son homélie depuis la chaire de l'évêque de Rome - un siège qui symbolise son pouvoir au cœur même de la chapelle Sixtine -, mais comme un simple prêtre, depuis l'ambon, ce socle où est posée la Bible pour les lectures de la messe.

Sur le fond, maintenant, le message est drastique. Le premier thème est l'idée de «mouvement» qui caractérise l'Église. Et le nouveau pape y voit trois directions: «cheminer» (caminare), «édifier», «confesser». «Notre vie est chemin, a-t-il dit. Si nous nous arrêtons, quelque chose ne va pas. Il faut donc toujours marcher en présence du Seigneur et à la lumière du Seigneur.» Il s'agit ensuite d'«édifier» l'Église. Mais avec des «pierres vivantes, des pierres ointes par l'Esprit-Saint». Et pas n'importe où. Édifier l'Église sur la «pierre angulaire» qu'est «le Seigneur».

Alors vient le temps de «confesser» la foi. Mais François, Pape, a prévenu sous la forme d'une critique implicite: «Nous pouvons cheminer tant que nous voulons, nous pouvons édifier tant de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus-Christ, quelque chose ne va pas.» En italien: «qualcosa non va», cet Argentin insistant de sa voix lente mais profonde, sur le «non va». Concrètement, a-t-il poursuivi, «nous deviendrions une pieuse ONG (ONG pietosa) mais pas l'Église, épouse du Christ.» Une entreprise sans lendemain pour lui car «que se passe-t-il si nous n'édifions pas sur la pierre? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils font des palais de sable, tout s'écroule, sans consistance».

Le silence des cardinaux
Le Pape, très calme, maître de lui, étonnamment reposé et serein après cette élection surprise, a eu cette phrase terrible en reprenant un grand auteur français: «Quand nous ne confessons pas Jésus-Christ me vient en tête cette phrase de Léon Bloy: celui qui ne prie pas le Seigneur prie le diable. Et quand nous ne confessons pas Jésus-Christ, nous confessons la mondanité du diable, la mondanité du démon.»

Dans la chapelle, le silence des cardinaux était édifiant. Beaucoup semblaient boire ces paroles de choc dont la liberté pourrait surprendre, en rupture en tout cas avec les précautions oratoires et la prudence des discours que l'on fait lire au pape.

Alors celui qu'ils ont élu une journée plus tôt a aussitôt reconnu: tout cela «n'est pas facile». Quand il s'agit de construire se produisent des «secousses, des mouvements, qui ne sont pas des mouvements de cheminement, mais des mouvements qui nous tirent en arrière». Parce qu'ils ne viennent pas de «la Croix».

D'où, selon François, ce passage obligé par «la Croix», la pointe de son homélie avec cette phrase qui restera comme la porte d'entrée de son pontificat et qu'aucun pape avant lui n'aura osé prononcer avec une telle énergie et une telle verdeur: «Quand nous cheminons sans la Croix, quand nous construisons sans la Croix, quand nous confessons avec le Christ mais sans la Croix, nous ne sommes pas les disciples du Seigneur. Nous sommes des mondains. Nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, tout, mais nous ne sommes pas des disciples du Seigneur…» Une critique très lourde de certains comportements ecclésiaux, allant des simples prêtres jusqu'au… pape. Cela, de fait, ne s'est jamais vu ou entendu, dans la bouche d'un pape, devant tout le collège des cardinaux, donc symboliquement l'Église catholique du monde entier, et dans la chapelle Sixtine qui est le creuset de l'Église, là où depuis longtemps sont élus les papes.

Le pape François a alors conclu cette homélie aussi historique, pour le moment, que sa propre élection, par ces mots: «Je voudrais que nous tous, après ces jours de grâce, nous ayons le courage, oui, le courage, de cheminer en présence du Seigneur, avec la Croix du Seigneur, et d'édifier l'Église sur le sang du Christ versé sur la Croix, et de confesser l'unique gloire, le Christ crucifié. Ainsi l'Église peut avancer.»

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/14/01016-20130314ARTFIG00680-le-pape-affiche-sa-fermete.php
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MessageSujet: Re: Première homélie du Pape François   Première homélie du Pape François Icon_minitimeSam 16 Mar 2013 - 6:11

Oui, ce fut un grand moment.
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MessageSujet: Re: Première homélie du Pape François   Première homélie du Pape François Icon_minitime

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