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 L'Église fondée par Jésus-Christ

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MessageSujet: L'Église fondée par Jésus-Christ   L'Église fondée par Jésus-Christ Icon_minitimeVen 22 Nov 2013 - 10:45

http://amourdejesus.free.fr/apologetique/jecs41.htm


Chapitre I
L'EGLISE FONDEE PAR JESUS-CHRIST





Article 1 - Jésus-Christ a fondé une Eglise •



Une société est une réunion de personnes tendant à un même but, par des moyens communs, et liées entre elles par la soumis-sion à une même autorité.


Dans toute société, il doit y avoir : Un chef, comme il doit y avoir un roi dans un royaume, un général dans une armée, un gouverneur dans une province, un maire dans une ville et un père dans une famille.
L'autorité du chef de la société est comme le lien qui unit les membres, concentre leurs efforts vers le but à atteindre ; elle jouit des pouvoirs nécessaires pour faire arriver la société à la fin qu'elle se propose. Des membres soumis au chef de la société.
Un but et des moyens communs pour atteindre la fin. Le but ou la fin d'une société détermine sa nature. Elle s'appelle com-merciale, scientifique ou société d'agrément, selon qu'elle a pour but le commerce, la science, ou 1'agrément de ceux qui la composent. Le but de la société fait choisir aux membres les moyens nécessaires pour 1'atteindre. Ces moyens différeront d'après la fin de la société.
Nous affirmons que le Christ a établi sa religion sous la forme d'une société.
De même que Dieu, afin de répandre et de conserver dans le monde la foi au vrai Dieu et 1'espérance du Messie, avait choisi les descendants d'Abraham pour former un peuple avec lequel il fit alliance et auquel il ne cessa de se révéler, ainsi Notre-Seigneur Jésus-Christ fonda 1'Eglise, pour conserver et répandre dans le monde la doctrine qu'il avait prêchée aux hommes et leur communiquer les mérites de sa passion, par les moyens de salut qu'il a institués.


L'Evangile rapporte:
1. Que Jésus-Christ a formellement promis d'établir une Eglise. S'adressant un jour à Pierre, il lui dit: Vous êtes Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise (Mt 16, 18). Très souvent il parle de 1'Eglise qu'il veut fonder : Si quelqu'un n'écoute pas I'Eglise (Mt 18, 17), etc.
2. Que Jésus-Christ a réalisé sa promesse : en effet, pour fonder son Eglise,


a. II choisit, au commencement de sa vie publique, un certain nombre de disciples et, parmi ceux-ci, il en prit douze (cf. Mt 4, 18-22 ; 9, 9 ; 10, 1-4), qui l'accompagnèrent au cours de ses voyages à travers la Palestine et furent témoins de ses prédications, de ses miracles, de sa mort et de sa Résurrection.

b. Avant de monter au ciel, il leur donna le pouvoir nécessaire pour continuer sa divine mission, en leur disant: Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel (Mt 18, 18). Qui vous écoute, m'écoute (Lc 10, 16); si quelqu'un n'écoute pas l'Eglise qu'il soit pour vous comme un païen et un publicain (Mt 18, 17). Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez (Jn 20, 23).
Comme mon Père m'a envoyé, ainsi je vous envoie (Jn 20, 21). Allez, enseignez toutes lies nations; baptisez-les, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé (Mt 28, 19). Celui qui aura cru et aura été baptisé sera sauvé, celui qui n'aura pas cru sera condamné (Me 16, 16).


c. II choisit saint Pierre comme chef de I'Eglise et le chargea de la gouverner en son nom (cf. Mt 16, 18-19).


d. Le jour de la Pentecôte, il envoya à ses apôtres le Saint-Esprit, qui leur communiqua les lumières et la force nécessaires pour remplir la difficile mission dont il les avait chargés.
Apres avoir reçu le Saint-Esprit, les apôtres se dispersèrent dans le monde entier, prêchèrent la doctrine de Jésus-Christ et baptisèrent ceux qui crurent en lui.
Bientôt les disciples du Sauveur se virent entourés de nombreux fidèles: ceux-ci formèrent, en beaucoup d'endroits, des communautés religieuses que gouvernaient les apôtres. Nous y voyons, en effet, dans le livre intitulé Actes des Apôtres et dans les lettres des apôtres, qu'ils ne se contentaient pas de prêcher et de baptiser: ils gouvernaient vraiment les fidèles, en leur don-nant des lois, en menaçant, jugeant et punissant ceux qui les violaient. Lorsque le nombre des fidèles se fut developpé considé-rablement, les apôtres établirent des évêques, pour gouverner les Eglises qu'ils avaient fondées et ils les chargèrent de consacrer à leur tour des évêques et des prêtres dans les communautés chrétiennes qu'ils parvenaient à former.
Toutes étaient étroitement unies entre elles; elles professaient la même foi, recevaient les mêmes sacrements, et -comme 1'attestent les décrets du Concile de Jérusalem, présidé par le chef des apôtres -, elles reconnaissaient un même chef suprême : saint Pierre. C'est ainsi que fut constituée cette grande société que nous appelons 1'Eglise.
II résulte de tout ceci que Jésus-Christ a établi sa Religion sous la forme d'une société, et il lui en a donné tous les éléments nécessaires:


Un chef visible, dans la personne de Pierre et de ses successeurs, et que nous appelons le Pape. Des membres: tous ceux qui ont reçu le baptême, croient la doctrine enseignée par les envoyés du Sauveur et se soumettent à leur autorité; nous les appelons les fidèles. Un but: le salut étemel de ses membres. Des moyens pour atteindre ce but: la doctrine du Sauveur et les sacrements qu'il a institués. Nous pouvons définir 1'Eglise en disant:
Puisque Jésus-Christ a établi sa Religion sous la forme d'une société, la Religion et l'Eglise sont une seule et même chose. II suit de là que toutes les preuves de la divinité de la Religion chrétienne démontrent également la divinité de l'Eglise.


• Article 2 - Constitution de l'Eglise


Dans toute société on distingue, nécessairement, deux catégories de membres: ceux qui sont dépositaires de 1'autorité et ceux qui doivent obéissance. L'Eglise suppose donc aussi ces éléments essentiels à toute société: une autorité, qui enseigne et gouverne et qu'on appelle l'Eglise enseignante; des membres, qui écoutent et obéissent et que l'on appelle l'Eglise enseignée.
Le Christ pouvait donner à son Eglise 1'une de ces trois formes de gouvernement: la forme monarchique, la forme aris-tocratique, ou la forme démocratique. Nous allons démontrer qu'il a donné à son Eglise la forme monarchique : qu'il a revêtu Pierre et ses successeurs (les papes) du pouvoir suprême. En effet, comme dans un royaume, il y a, à la tête des provinces, des gouvemeurs dont I'autorité est subordonnée à celle du souverain, ainsi, dans le royaume établi par le Christ, il y a des chefs relevant du maître suprême. Ces chefs, nous les appelons évêques. Nous prouverons d'abord que Jésus-Christ a choisi Pierre comme chef suprême de l'Eglise, ensuite, qu'il a établi les évêques pour gouverner l'Eglise sous I'autorité du Pape.


I. LE CHRIST A CHOISI PIERRE COMME CHEF SUPREME DE L'EGLISE


Nous le prouvons par les paroles qu'il lui adressa, lorsqu'il lui promit qu'il serait un jour le chef de l'Eglise, et lorsqu'il 1'établit pasteur suprême de tout son troupeau.


1. Les paroles de la promesse


L'Evangile rapporte qu'un jour, Pierre ayant professé sa foi en la divinité de son Maître, celui-ci lui dit: Vous êtes Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise et les portes de 1'enfer ne prévaudront pas contre elle. Je vous donnerai les clefs du royaume des cieux. Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel (Mt 16, 18-19).


Ces paroles : Vous êtes Pierre et sur cette pierre j'établirai mon Eglise, prouvent que Pierre serait, pour son Eglise, ce que le fondement est à un édifice. Or, de même que dans un édifice toute la construction repose sur le fondement et en tire sa solidité, ainsi, dans une société, tout repose sur le chef; la prospérité et 1'existence même de la société dépendent des qualités de celui qui préside à ses destinées. En disant à Pierre : Vous êtes Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, Jesus-Christ lui promit donc qu'il serait le chef de son Eglise.
En ajoutant: Je vous donnerai les clefs du royaume des cieux, le Sauveur attesta plus clairement encore qu'il choisissait Pierre comme chef de 1'Eglise. Car, donner àa quelqu'un les clefs d'une ville, d'une maison, signifie, d'après le langage ordinaire et celui de I'Ecriture, lui remettre 1'autorité suprême, dans cette ville, ou dans cette maison. En promettant à Pierre les clefs de 1'Eglise, Jesus-Christ s'engageait à 1'investir de 1'autorité suprême dans le royaume qu'il voulait fonder.
C'est parce que Notre-Seigneur a donné à Pierre le pouvoir de gouverner 1'Eglise, en lui disant: Je vous donnerai les clefs du royaume des cieux, qu'on a coutume de représenter saint Pierre tenant des clefs en main.
Enfin par ces paroles: Tout ce que vous lierez sur la terre... etc., le Christ déclara, pour une troisième fois, que Pierre jouirait, dans 1'Eglise, d'une autorité souveraine. Les termes "lier" et "délier" signifient, dans la Bible, le pouvoir de pardonner les péchés, ou de les retenir, et aussi, le pouvoir de faire des lois, de les abroger, de veiller à leur observation et de punir ceux qui les violent.
Sans doute, 1'Evangile rapporte que le Christ a donné aussi aux apôtres le pouvoir de lier et de délier; mais il le confiera d'abord à saint Pierre, en particulier, en présence des autres disciples, pour faire comprendre qu'il lui donnait le pouvoir suprême, alors qu'il ne confiait aux apôtres qu'un pouvoir subordonné a celui de leur chef.

2. Les paroles par lesquelles Jesus-Christ établit Pierre chef de 1'Eglise


En disant à saint Pierre : Vous êtes Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, Notre-Seigneur avait seulement promis à saint Pierre de 1'établir chef de 1'Eglise. Voici dans quelles circonstances Jésus-Christ accomplit cette promesse.
Nous lisons, dans 1'Evangile (Jn 21, 15), qu'après sa Resurrection, Jésus apparût à ses apôtres sur les bords du lac de Tibériade, et que s'adressant à Pierre, il lui demanda: Simon, fils de Jean, m'aimez-vous plus que ceux-ci? Pierre lui répondit: Seigneur, vous savez que je vous aime. — Paissez mes agneaux, dit le Sauveur. Puis une seconde fois, il lui posa la question: Simon, fils de Jean, m'aimez-vous? Et Pierre répondit encore: Oui, Seigneur, uous savez que je vous aime. - Paissez mes agneaux, répéta Jesus. Enfin, pour la troisième fois, le Sauveur demanda à Pierre: Simon, fils de Jean, m'aimez-vous? Alors Pierre s'attrista : Seigneur, dit-il, vous savez tout, vous savez que je vous aime! - Paissez mes brebis, ajouta le Sauveur. En parlant ainsi, Jesus comparait 1'Eglise à un grand troupeau, dont Pierre serait le berger, le pasteur suprême; il dirigerait non seulement les agneaux, c'est-à-dire les simples fidèles, mais encore les brebis, c'est-à-dire les évêques et les prêtres. Ceux-ci, sans doute, étaient appelés à remplir les fonctions pastorales auprès des simples fidèles, mais ils seraient soumis, comme des brebis, à Pierre, le pasteur suprême.
Paissez mes agneaux, paissez mes brebis. Un pasteur doit paitre son troupeau, c'est-à-dire, lui donner la nourriture dont il a besoin, le conduire et veiller sur lui. En disant à Pierre : Paissez mes agneaux, paissez mes brebis, Jésus-Christ le chargeait de nourrir tous les membres de 1'Eglise - les évêques aussi bien que les prêtres et les fidèles -, du pain de la parole de Dieu, en leur enseignant tout ce qu'il faut croire et faire pour aller au ciel; de les conduire et de veiller à 1'observation de tout ce qu'il avait commandé.



Saint Pierre a-t-il exercé le pouvoir d'enseigner et de gouverner 1'Eglise ?


Oui, immédiatement après 1'Ascension de Jésus-Christ, saint Pierre a exercé le pouvoir d'enseigner et de gouverner 1'Eglise, car: il proposa aux apôtres réunis dans le Cénacle, de choisir un successeur à Judas et il présida à 1'élection de saint Mathias (cf. Ac I, 15-26); il prit le premier la parole, le jour de la Pentecôte, pour annoncer 1'Evangile aux Juifs (cf. Ac 2, 14-36); sur 1'ordre de Dieu, il prêcha le premier 1'Evangile aux Gentils et reçut le premier d'entre eux (Corneille), dans le sein de 1'Eglise (cf. Ac 10, 1-48); il présida le Concile de Jérusalem et y prit le premier la parole.


Jésus-Christ a-t-il voulu que saint Pierre eut des successeurs dans sa dignité de chef de 1'Eglise ?


Puisque Jésus-Christ a voulu que 1'Eglise durât jusqu'à la fin du monde, il fallait que le fondement qu'il lui avait donné subsistât autant que 1'Eglise elle-même.
D'ailleurs, si 1'Eglise avait besoin d'une autorité suprême, alors qu'elle ne faisait que naître et que 1'hérésie n'avait pas encore cherché à 1'envahir, cette autorité devint d'autant plus nécessaire, lorsque 1'Eglise commença à se répandre dans le monde entier et que les schismes et les hérésies se développèrent a 1'envi.


II. JESUS-CHRIST A ETABLI LES EVEQUES POUR GOUVERNER L'EGLISE SOUS L'AUTORITE DU PAPE


Saint Pierre ne pouvait, àlui seul, gouverner toute 1'Eglise ; le Christ lui donna donc des coopérateurs, dans la personne des apôtres.
L'Evangile rapporte qu'au moment de monter au ciel, Jésus-Christ dit à ses apôtres: Tout pouvoir m'a été donné au ciel comme sur la terre; c'est pourquoi, c'est-à-dire en vertu de ce pouvoir, je vous envoie, comme mon Père m'a envoyé; allez et enseignez toutes les nations, baptisez-les, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé; et vois que je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles (Mt 28, 18-20). Celui qui aura cru et aura été baptisé sera sauvé, celui qui n'aura pas cru sera condamné (Me 16, 16).
Par ces paroles, il donnait aux apôtres le pouvoir d'enseigner les fidèles (Enseignez toutes les nations), d'administrer les sacrements (Baptisez-les) et de gouverner les fideles, c'est-à-dire de veiller à ce qu'ils observassent ses commandements (Apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé).
Dans une autre circonstance, il leur avait dit: Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel (Mt 18, 18).
Ce triple pouvoir, Jésus-Christ ne 1'a pas seulement conféré à saint Pierre et aux apôtres, mais encore à leurs successeurs, le Pape et les Evêques, car il fit cette promesse à ses disciples : Et vois que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles (Mt 28, 20). Les apôtres ne pouvaient, en effet, enseigner toutes les nations et ne devaient point vivre jusqu'à la fin du monde ; leurs pouvoirs devaient donc passer à des successeurs.
En donnant aux apôtres le pouvoir de gouverner 1'Eglise, le Christ ne retirait point à Pierre la charge de pasteur suprême, qu'il lui avait antérieurement confiée. Les apôtres devaient exercer leurs pouvoirs sous 1'autorité de celui qu'il avait établi comme chef.


Article 3 - Mission donnee par le Christ a ses apotres •


I. NATURE DES POUVOIRS DONNES AUX APOTRES


Avant de monter au ciel, le Christ dit à ses disciples : Comme mon Père m'a envoyé, ainsi je vous envoie (Jn 20, 21), c'est-à-dire je vous donne la mission que j'ai reçue de mon Père et tous les pouvoirs dont il m'a revêtu.
Or, le Christ est venu en ce monde afin d'apprendre aux hommes ce qu'ils doivent savoir et faire pour aller au ciel, et de leur communiquer les grâces qu'il leur mériterait par sa passion et sa mort. Les apôtres reçurent donc de leur divin Maître une triple mission et un triple pouvoir :


1. D'enseigner sa doctrine aux hommes: Allez, enseignez toutes les nations (Mt 28, 19).
2. De gouverner les fidèles, c'est-à-dire veiller à 1'observation de ses préceptes. Apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé (Mt 28, 20). Qui vous écoute, m'écoute... (Lc 10, 16). Tout ce que vous lierez... (Mt 18, 18), etc.
3. De communiquer ses mérites aux hommes, par les sacrements qu'il institua. II leur donna donc le pouvoir d'administrer les sacrements : Baptisez-les (Mt 28, 19). Faites ceci en mémoire de moi (Lc 22, 19). Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez (Jn 20, 23).
Ce triple pouvoir doctrinal, gouvernemental ou pastoral, et sacerdotal, le Christ le donna aux apôtres et à leurs successeurs, car il dit à ses disciples: Vois que je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde (Mt 28, 20).


II. INFAILLIBILITE DU POUVOIR ENSEIGNANT


L'Eglise est infaillible, c'est-à-dire que le Pape et les évêques ne peuvent se tromper, en enseignant la doctrine du Christ. En effet:
Jésus-Christ a promis à ses apôtres d'être avec eux, tous les jours jusqu'à la fin du monde. II s'est donc engagé à les assister, eux et leurs successeurs, dans la mission de prêcher sa doctrine.

Vois que je suis avec vous, tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles. Si donc le Pape et les évêques unis à lui se trompaient, Jésus-Christ serait infidèle à sa promesse, ce qui est impossible.
II a enfin promis à ses apôtres de les assister par son Esprit Saint. A la dernière Cène, Jésus dit à ses apôtres: Je prierai mon Père, et il vous enverra un autre consolateur, 1'Esprit de Vérité, qui demeurera éternellement avec vous (Jn 14, 16-17). Quand l'Esprit de vérité sera venu, il vous enseignera toute vérité (Jn 16, 13).
Comme les apôtres n'étaient pas immortels, le Saint-Esprit doit assister leurs successeurs, lorsque ceux-ci enseignent les véri-tés de la foi. S'ils se trompaient, il faudrait accuser le Saint-Esprit de leur refuser 1'assistance promise par Jésus-Christ.
La raison, d'ailleurs, exige que 1'Eglise soit infaillible : Jésus-Christ ne pouvait nous imposer 1'obligation de croire fermement tout ce qu'elle nous enseigne, qu'à la condition qu'elle ne se trompât jamais. S'il en était autrement, il serait coupable de tyrannie, en nous obligeant à croire même 1'erreur.


III. QUI DANS L'EGLISE JOUIT DU PRIVILEGE DE L'INFAILLIBILITE ?


Le corps épiscopal uni au Pape, Le Pape seul.


1. Nous disons le corps épiscopal uni au Pape, parce qu'il constitue 1'Eglise enseignante à laquelle le Christ a promis 1'infailli-bilité Lors donc que les évêques, dispersés dans le monde, ou réunis en concile général, enseignent, de concert avec le Pape, la même doctrine, leur enseignement doit être tenu pour infaillible.


2. Nous disons le Pape. Bien qu'il ne soit pas tout seul 1'Eglise enseignante, il jouit, personnellement, de 1'infaillibilité, c'est-à-dire qu'il ne peut se tromper quand il enseigne, comme chef de I'Eglise, ce qu'il faut croire et pratiquer pour faire son salut.
II est nécessaire de bien saisir la nature du privilège accordé au chef de 1'Eglise et les conditions requises pour qu'une decision du Pape doive être acceptée comme infaillible. Les ennemis de 1'Eglise ont accrédité tant d'erreurs à ce sujet, qu'il est indispensable de nous faire une idée exacte de la prérogative accordée au successeur de saint Pierre.


Nous disons que le Pape est infaillible, c'est-à-dire qu'il ne peut se tromper quand il enseigne. L'infaillibilité ne consiste pas dans 1'inspiration, ni dans la révélation d'une vérité religieuse, mais seulement dans une assistance spéciale et divine, qui préserve le Pape d'erreur, quand il enseigne et interprète la doctrine de Jésus-Christ.


Pour qu'une décision du Pape puisse être reçue comme infaillible, il faut qu'il enseigne comme chef de 1'Eglise ce qu'il faut croire et pratiquer pour faire son salut.


a. Le Pape doit enseigner comme chef de 1'Eglise, c'est-à-dire que, en remplissant sa charge de Pasteur suprême, il doit s'adresser à 1'Eglise entière. Donc, lorsqu'il parle comme homme privé, écrit un livre, ou adresse des lettres à des particuliers, il n'est pas infaillible.
b. Ce qu'il faut croire et pratiquer; il est nécessaire que le Pape fasse connaître clairement sa volonté d'obliger les fidèles à croire intérieurement et à professer extérieurement ce qu'il enseigne.
Par conséquent, il n'est pas infaillible lorsque, consulté par un évêque sur une question de foi ou de moeurs, il lui répond sans manifester sa volonté d'imposer aux fidèles ce qu'il enseigne.
c. Ce qu'il faut croire et pratiquer pour faire son salut, c'est-à-dire une doctrine qui se rapporte a la foi ou aux moeurs.



IV. LE PAPE EST INFAILLIBLE


Preuves


1. Lorsque Jésus-Christ promit à saint Pierre de 1'établir chef de 1'Eglise, il lui dit: Vous êtes Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de I'enfer ne prévaudront pas contre elle (Mt 16, 18).
Saint Pierre et ses successeurs sont ainsi le fondement qui rend 1'Eglise inébranlable. Si le Pape pouvait se tromper, il entrainerait 1'Eglise tout entière avec lui dans 1'erreur, et le démon, le père du mensonge, aurait vaincu 1'Eglise.
2. En disant à Pierre : Paissez mes agneaux, paissez mes brebis (Jn 21, 15-17), Jésus-Christ le chargea d'enseigner sa doctrine aux fidèles et aux pasteurs et il imposa, aux uns et aux autres, 1'obligation d'accepter ses enseignements.
Or, Jesus-Christ ne pouvait nous imposer cette obligation, s'il ne veillait à ce que le chef de 1'Eglise ne tombât jamais dans 1'erreur.
3. Notre-Seigneur dit à Pierre, lors de la dernière Cène : Simon, voici que Satan a demandé à vous cribler comme on crible le froment, mais j'ai prie pour vous, afin que votre foi ne défaille pas; quand vous serez converti, affermissez vos frères (Lc 22, 31-32).
II le chargeait ainsi de maintenir ses frères dans la foi. Pour cela, la foi de Pierre lui-même ne doit pas défaillir ; il a donc besoin d'une grâce toute spéciale, que son Maîttre demande pour lui; et la prière de Jésus-Christ étant nécessairement efficace, nous devons conclure que la foi de Pierre ne défaillira pas, en d'autres termes, que le Pape est infaillible.
L'infaillibilite du Pape, enseignée dans 1'Ecriture Sainte, a toujours été admise pratiquement dans 1'Eglise ; elle ne fut revoquée en doute, théoriquement, que sur la fin du XVIIe siècle, par le Gallicanisme, erreur que Louis XIV, secondé par Bossuet, suscita pour humilier le Pape, avec qui il avait eu des démêlés.
L'infaillibilité du Pape parlant ex cathedra est une vérité de foi catholiique, définie en 1870 par le Concile Vatican I. Ce concile a déclaré que le Pape est infaillible « lorsque, s'acquittant de sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de son autorité suprême et apostolique, une doctrine, en matière de foi et de moeurs, cornme devant être tenue par 1'Eglise universelle .


Les définitions pontificales, pour être infaillibles, ne doivent-elles pas d'abord avoir obtenu 1'adhésion de 1'Eglise ?
Non, le Concile Vatican I a condamné cette erreur enseignée autrefois par les Gallicans en déclarant: «Nous enseignons et définissons, comme dogme divinement révélé, que les définitions du Souverain Pontife sont irréformables par elles-mêmes et non par 1'adhésion de 1'Eglise .


• Article 4 - Les marques de la veritable Eglise




Si tous les hommes sont obligés, sous peine de damnation, d'entrer dans la véritable Eglise lorsqu'ils 1'auront reconnue comme telle, il faut qu'elle soit reconnaissable à certains caractères extérieurs qu'elle seule possède, et auxquels tout homme loyal peut, facilement et sûrement, la distinguer de toutes les autres sociétés religieuses qui se réclament injustement du Christ.
Nous allons prouver que Jésus-Christ a donné ces caractères à son Eglise.
Les principales marques de la véritable Eglise sont les quatre suivantes: la véritable Eglise est une, elle est sainte, elle est catholique, elle est apostolique.

I. UNITE DE L'EGLISE


II faut que la véritable Eglise soit "une", c'est-à-dire que tous ses membres professent la même doctrine, recourent aux mêmes moyens pour obtenir la grâce et reconnaissent le même chef, car;


1. Jesus-Christ n'a enseigné qu'une seule doctrine et il a imposé à tous les hommes 1'obligation de 1'admettre intégralement. En confiant à ses apôtres leur divine mission, il leur dit:
Prechez I'Evangile à toute créature: Celui qui aura cru sera sauvé, celui qui n'aura pas cru sera condamné (Me 16, 15). Enseignez toutes les nations, apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé (Mt 28, 20).


2. Il a institué, pour tous les hommes, les mêmes moyens de salut. Parlant du baptême, il dit: Celui qui ne renaît par I'eau et le Saint Esprit, ne peut entrer dans lie royaume des cieux (Jn 3, 5). Celui qui aura cru et aura été baptisé sera sauvé (Me 16, 16). Au sujet du sacrement de 1'Eucharistie: Si vous ne mangez la chair du Fils de 1'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous {Jn 6, 53).
3. II n'a institué qu'un seul chef, dont tous doivent reconnaîitre 1'autorité : Vous êtes Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise (Mt 16, 18). Paissez mes agneaux, paissez mes brebis {Jn 21, 15-17).
II a voulu que cette unité de foi, de culte, de hiérarchie fut un signe distinctif de son Eglise, car à la demière Cène, il demanda, à Dieu son Père, 1'unité pour ses disciples, afin que le monde crut a la divinité de sa mission (cf. Jn 17, 23).
Cette unité dans la profession d'une même foi, dans la participation aux rnêmes sacrements et dans la soumission aux mêmes pasteurs, s'impose indubitablement à tout homme loyal, comme marque de la véritable Eglise.


II. LA SAINTETE DE L'EGLISE


II faut que la véritable Eglise soit sainte. Elle l'est dans son auteur, Jésus-Christ, la Sainteté même; dans la fin qu'elle poursuit, qui est la sanctification des âmes; dans les moyens qu'elle emploie pour atteindre cette fin, nous voulons dire la doctrine et les sacrements. Jésus-Christ ne pouvait enseigner qu'une doctrine sainte et pure et instituer que des moyens de salut capables de sanctifier ceux qui les reçoivent avec de bonnes dispositions. L'Eglise est sainte dans son action sur les âmes, elle engendre la sainteté dans les âmes de ceux qui s'attachent sincèrement à elle. II faut, en effet, que le but assigné à 1'Eglise - la sanctification des âmes -, soit atteint par un grand nombre de ses membres, puisque le Christ a fait à 1'Eglise la solennelle promesse de demeurer avec elle jusqu'à la consommation des siècles.
Jésus-Christ a voulu que la sainteté fut une marque distinctive de son Eglise. II dit à ses disciples : C'est à ceci que tous recon-naitront que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres (Jn 13, 35).
Voulant, un jour, leur indiquer un signe auquel on pourrait discerner les vrais des faux prophètes, c'est-à-dire ceux qui prêche-raient sa doctrine de ceux qui enseigneraient 1'erreur, il dit: Tout arbre qui est bon, portera de bons fruits; mais 1'arbre qui est mauvais porte de mauvais fruits... c'est pourquoi, vous reconnaîtrez les arbres à leurs fruits (Mt 7, 17).
La sainteté qui doit distinguer les membres de 1'Eglise et que le Christ donne comme une marque de 1'Eglise ne doit point être seulement une sainteté ordinaire, mais se manifester, au moins chez quelques-uns de ses membres, par la pratique des plus émi-nentes vertus; on peut, en effet, rencontrer dans une Eglise fausse, des chrétiens menant, apparemment au moins, une vie vertueuse. De plus, il faut que la sainteté extraordinaire de quelques membres de 1'Eglise soit confirmée par des miracles, parce que Jésus-Christ a dit: Void les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les demons, ils parleront de nouvelles langues, ils prendront en mains des serpents et s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur nuira pas; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris (Me 16, 17-18).


III. LA CATHOLICITE DE L'EGLISE


II faut que la véritable Eglise soit catholique ou universelle: «qu'elle ait existé depuis Jésus-Christ, sans interruption, dans tous les siècles; qu'elle se soit répandue, petit à petit, par toute la terre et qu'elle se propage encore tous les jours par la conversion des infidèles, de manière à ce qu'elle puisse être appelée la Religion de toutes les nations. II n'est pas nécessaire qu'elle soit établie, de fait, dans tous les pays et que tous les hommes en fassent partie, ni qu'elle l'emporte par le nombre de ses membres sur toutes les autres confessions réunies; il suffit qu'elle soit répandue, ou connue, dans la majeure partie de 1'univers, qu'elle soit plus nombreuse que toute autre communion chrétienne prise isolement; qu'elle soit assez répandue pour attirer tous les regards et que 1'éclat de sa beauté la fasse distinguer des sectes hérétiques» (Suarez). Nous pouvons même ajouter que le Christ a donné à entendre que son Eglise ne sera pas absolument universelle ; n'a-t-il pas prédit qu'elle sera toujours en butte à la contradiction, qu'il y aura des hommes qui ne voudront pas entendre la voix du Christ? Lorsque quelqu'un ne voudra pas vous recevoir, ni écouter vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds (Mt 10, 14). Saint Paul a prédit que les Juifs ne se convertiront qu'à la fin des temps (cf. Rm 11, 25). II est évident que la catholicité de 1'Eglise exige qu'elle soit partout la même dans sa foi, dans ses sacrements et dans I'autorité qui la gouverne, sinon on devrait dire qu'il y a partout des Eglises et l'on ne pourrait affirmer que 1'Eglise est partout.
Nous savons que le Christ a voulu que son Eglise fut catholique, parce qu'il lui a promis de demeurer avec elle, tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles, et il a ordonné à ses apôtres d'aller enseigner toutes les nations, de prêcher 1'Evangile à toute créature. Vous recevrez le Saint-Esprit, qui descendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, à Samarie et jus-qu'aux extrêmités de la terre (Ac 1, Cool. Il a fallu, dit encore le Sauveur à ses disciples, que le Christ souffrit et ressuscitat le troisième jour d'entre les morts et qu'en son nom la pénitence et la rémission des péchés fussent prêchées dans toutes les nations, en commençant par Jérusalem (Lc 24, 46).


II a prédit que les nations viendront à 1'Eglise de tous les points de la terre et auront part au royaume des cieux.
On viendra, dit-il, de l/'Orient et de l'Occident, de l'Aquilon et du Midi et l/'on prendra place dans le royaume de Dieu (Lc 13, 29). Ils viendront, en grand nombre, de l'Orient et de l'Occident et ils prendront place dans le royaume des cieux (Mt 8, 11).
II a expressément predit que 1'Evangile sera prêché en tout lieu. II 1'a affirmé quand Marie-Madeleine répandit sur lui de pré-cieux parfums : En vérité, je vous le dis, partout où sera prêché cet Evangile, dans le monde entier, ce que celle-ci a fait sera aussi raconté en memoire d'elle (Mt 26, 13).
Déjà les prophètes avaient annoncé que le Christ régnerait sur le monde entier. Il dominera d'une mer jusqu'à l'autre, des rivages du fleuve (I'Euphrate) jusqu'aux bornes de l'univers... Tous les rois de la terre l'adoreront; toutes les nations lui obéiront (Ps 70 [71] Set 11).

Le prophète Daniel comparait 1'Eglise à une pierre, devenant une grande montagne et couvrant toute la terre (cf. Dn 2, 35).


IV. L'APOSTOLICITE DE L'EGLISE


II faut que la véritable Eglise soit apostolique : elle doit professer aujourd'hui, et avoir professé toujours, la doctrine enseignée par les apôtres ; elle doit être gouvernée aujourd'hui et avoir été gouvernée toujours, sans interruption, par les successeurs légi-times des apôtres.


1. L'Eglise doit professer la doctrine des apôtres, car c'est à eux que le Christ a ordonne de prêcher sa doctrine à tous les peuples de la terre. En vertu de ce commandement, les apôtres ont enseigné la doctrine du Sauveur, en défendant, à qui que ce soit, d'y rien changer.
Quand bien même un ange viendrait vous annoncer un Evangile différent de celui que je prêche, qu'il soit anathème (Ga 1, 9).


2. L'Eglise doit être gouvernée par les successeurs de saint Pierre et des apôtres, car le Christ les a établis pour gouverner les fideèles. En leur promettant d'être avec eux jusqu'à la consommation des siècles, il a prédit qu'ils auraient des successeurs légitimes, jusqu'à la fin du monde.
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gerardh
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MessageSujet: Re: L'Église fondée par Jésus-Christ   L'Église fondée par Jésus-Christ Icon_minitimeVen 22 Nov 2013 - 10:55

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Bonjour,

C'est le credo catholique.



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