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 Mère Thérésa agnostique?

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Hélène
el Padrecito
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MessageSujet: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 26 Aoû 2007 - 0:25

La presse au Québec ne cesse de discréditer l'Église en lançant de faux scandales. En voici un autre concernant la foi de Mère Thérésa. Il semblerait qu'elle ait eu un moment de vide spirituel. Le journal La Presse a titré "Mère Thérésa doutait de l'existance de Dieu". Voici l'article:

Citation :
Mère Teresa, qui pourrait être canonisée, a souffert dans sa foi tout au long de sa vie et même douté de l'existence de Dieu, selon de nouvelles lettres qui viennent d'être rendues publiques.



«Jésus a un amour tout particulier pour vous. Pour moi, le silence et le vide sont si importants que je regarde et ne vois pas, que j'écoute et n'entends pas», avait-elle écrit en 1979 à un confident, le pasteur Michael Van Der Peet.

Les lettres, que Mère Teresa voulait voir détruites pour certaines, paraîtront dans Mother Teresa: Come Be My Light (Mère Teresa: viens, sois ma lumière), qui doit être publié la semaine prochaine, dix ans après sa mort.

Des extraits de ce livre sont publiés dans la dernière édition du magazine américain Time.

Dans plus de 40 lettres rédigées au cours de 66 années, la religieuse catholique d'origine albanaise qui s'est consacrée à l'aide aux pauvres et aux mourants dans les bidonvilles de Calcutta en Inde, écrit sur «l'obscurité», la «solitude» et la «torture» qu'elle traverse.

«Où est ma foi -- tout au fond de moi, où il n'y a rien d'autre que le vide et l'obscurité -- mon Dieu -- que cette souffrance inconnue est douloureuse -- je n'ai pas la foi», a-t-elle écrit dans une lettre non-datée adressée à Jésus.

«S'il y a un Dieu -- s'il vous plaît pardonnez-moi -- quand j'essaie de me tourner vers le Paradis -- il y a un tel vide coupable...»

«J'appelle, je m'agrippe, j'en veux -- et il n'y a personne pour répondre -- personne à qui m'accrocher, non, personne – seule».

Mère Teresa a eu des visions, des appels du Christ. Au cours de l'une d'elles, elle a parlé à Jésus crucifié sur sa croix.

Mais les lettres révèlent qu'à part un bref répit, la religieuse vêtue de son sari blanc bordé de bleu a passé la plupart des dernières 50 années de sa vie à douter de l'existence de Dieu, en contradiction avec le visage qu'elle affichait en public.

«Le sourire», a-t-elle écrit dans une lettre, est «un masque».

Dans une autre lettre, écrite en 1959, elle a écrit: «Si Dieu n'existe pas -- il ne peut pas y avoir d'âme -- s'il n'y a pas d'âme alors Jésus -- toi non plus tu n'existes pas».

Le Père Brian Kolodiejchuk, qui a compilé les lettres et édite le livre, est membre de la congrégation des Missionnaires de la Charité, fondée par Mère Teresa, et était chargé de la mobilisation pour obtenir sa canonisation.

Elle a été béatifiée en 2003, l'étape qui précède le rang de Sainte.

«Je n'ai jamais lu la vie d'un Saint où le Saint vivait dans une obscurité spirituelle si intense. Personne ne savait qu'elle était aussi tourmentée», a confié Kolodiejchuk au magazine Time.

«J'ai lu une lettre aux soeurs (des Missionnaires de la Charité) et elles en sont restées bouches bées. Cela va donner une nouvelle dimension à la perception que les gens avaient d'elle», a-t-il ajouté.

Mère Teresa, prix Nobel de la Paix 1979 qui possédait la nationalité indienne, a été béatifiée six ans après sa mort, en 1997, permettant l'ouverture de sa cause de canonisation.

En 1962, la religieuse écrivait: «Si un jour, je deviens une Sainte -je serai sûrement celle des ténèbres, je serai continuellement absente du Paradis»

source:http://cyberpresse.ca/article/20070825/CPMONDE/70825060/6730/CPACTUALITES
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el Padrecito
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 26 Aoû 2007 - 4:05

Je verrai plutôt cela comme une nuit spirituelle, une nuit de la Foi. Cela nous arrive à tous de prier et de sentir le vide, cela ne veut pas dire que le Seigneur n'est pas là, encore moins qu'Il ne nous écoute pas, seulement que nous sommes éprouvés car nous ne sentons pas sa présence.
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Hélène
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 26 Aoû 2007 - 8:38

Exactement. Tous les grands saints ont vécu ce vide, cette nuit spirituelle. Thérèse de Lisieux a été particulièrement privée de grâces sensibles. Elle vivait la foi... dans la foi pure ! Parfois même, avec la certitude qu'il n'y a rien après... Aussi Soeur Faustine en parle, malgré toutes les grâces dont elle a pu bénéficier, à certains moments elle dit que le ciel est vide et qu'elle n'en dit pas davantage car elle a peur de blasphémer.

Comme dit El Padrecito, chacun de nous peut avoir vécu ce vide spirituel. C'est un tourment infernal, une impression d'être athée. Je crois que le Seigneur fait passer certaines personnes (et c'est une grâce) par ce chemin de dépouillement spirituel pour les emmener à comprendre et à partager le tourment qu'Il a vécu à Gethsémani alors qu'Il prenait sur Lui tous nos doutes, toutes nos angoisses, tous nos tourments. C'est aussi son cri sur la Croix "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" C'est le cri de l'homme qui se sent séparé de son Dieu...

Je ne vois pas bien ce que la Presse veut inventer à ce sujet... tous les saints vivent ces tourments car c'est le pire tourment pour un saint : d'être séparé de Dieu.

Fraternellement,
Hélène
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 26 Aoû 2007 - 9:50

Un véritable athée ne passe pas sa vie à servir Jésus. Avoir des sentiments que Dieu n'est pas là ne signifie pas un rénonciation de la foi.
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 26 Aoû 2007 - 9:57

Citation :
Exactement. Tous les grands saints ont vécu ce vide, cette nuit spirituelle.

Tous ceux qui cherchent dieu traversent un moment ce vide.
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeLun 27 Aoû 2007 - 15:40

mais dans La Presse d'hier, on s'efforçait de faire passer cette sainte femme comme la preuve de la non-existance de Dieu, notre père. :boulet:
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MessageSujet: OUI ET...   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 2 Sep 2007 - 20:38

Bonjour,je suis un petit nouveau.J'ai lu vos réponses et je suis tout a fait d'accord avec vous.St-Jean de la Croix ,dans la Nuit Obscure,a tres bien d'écris cette nuit de la foi(ou nuit de l'esprit)qui équivaut au purgatoire sur terre selon lui.En fait,personne ne peut aller a Dieu sans etre profondément purifié et le péché originel en nous ainsi que les mauvaises habitudes qui si sont encrées doivent etre transformées .Sans cela,nous ne pouvons etre profondément unis a celui que notre coeur aime...Donc,tout a fait normal que mere Téresa aie passé par cette période de doute extreme.C'est dans cette période que notre amour pour Dieu se prouve le plus.Comme nous,il veut etre aimer pour lui meme et non pas pour ses cadeaux....Francesco
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Hélène
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 16 Sep 2007 - 16:25

Citation :
P. Cantalamessa : La « nuit obscure » de Mère Teresa était une sorte de « martyre »

ROME, Dimanche 2 septembre 2007 (ZENIT.org) – La « nuit obscure » qu’a vécu Mère Teresa de Calcutta, rapportée dans un livre qui vient d’être publié, a été pour elle une sorte de « martyre » dû à la « présence-absence » de Dieu, a expliqué le père Raniero Cantalamessa, ofm cap., dans un entretien à Radio Vatican.

Le prédicateur de la Maison pontificale a commenté la publication de lettres inédites, à dix ans de la mort de la bienheureuse, regroupées dans l’ouvrage « Mother Teresa : come be my light », sous la direction du père Brian Kolodiejchuk, postulateur de la cause de canonisation de la religieuse.

Dans une de ses lettres, Mère Teresa dit : « Il y a tant de contradiction dans mon âme, un profond désir de Dieu, si profond qu’il fait mal ; une souffrance permanente, et avec cela le sentiment de ne pas être voulue par Dieu, rejetée, vide, sans foi, sans amour, sans zèle… Le ciel n’a aucun sens pour moi : il m’apparaît comme un lieu vide ! ».

« Cette souffrance lancinante, qui donne le vide de Dieu, est le signe qu’il s’agit d’un phénomène positif » explique le père Cantalamessa.

« Il s’agit d’une présence-absence, ajoute le prêtre capucin : Dieu est présent mais on ne le sent pas en soi ».

« Le fait que Mère Teresa ait pu rester des heures devant le Très Saint Sacrement, comme rapportent les témoins qui l’ont vue, presque enlevée… si l’on pense dans quelles conditions elle se trouvait là, cela est un martyre ! » souligne t-il.

« Cela est un véritable martyre, parce que pour celui qui ne sent pas Dieu et sent ce vide, demeurer des heures immobile devant le Très Saint Sacrement, c’est vraiment se retrouver au milieu des flammes » ajoute t-il.

« Pour moi cela fait grandir à l’infini la figure de Mère Teresa, et ne la diminue en rien », a précisé le prédicateur.

« Les athées ‘normaux’, communs, ne souffrent pas de l’absence de Dieu ; pour Mère Teresa, c’était l’épreuve la plus terrible qu’elle pouvait vivre ».

« Je crois que Mère Teresa a vraiment la stature des ‘géants’ dans la sainteté chrétienne, justement aussi à cause de cette capacité de cacher ces phénomènes, de les vivre personnellement au plus profond de son cœur, peut-être, précisément en expiation de cet athéisme diffus qui existe dans le monde d’aujourd’hui, parce qu’au fond, Mère Teresa a vécu de manière positive, avec foi, du côté de Dieu, cette existence comme si Dieu n’existait pas », affirme t-il.

La « nuit obscure », explique le père Cantalamessa, « est une chose très connue dans la tradition chrétienne ; peut-être de manière nouvelle, inédite sous la forme qu’a connue Mère Teresa ».

« Tandis que ‘la nuit obscure de l’esprit’ de saint Jean de la Croix est un temps préparatoire à celui définitif appelé ‘unitif’, pour Mère Teresa il semble qu’il s’agisse d’un état stable, à un certain moment de sa vie, lorsqu’elle a lancé cette grande œuvre de charité, jusqu’à la fin ».

« Selon moi, ce prolongement de la ‘nuit’ a également un sens pour nous, aujourd’hui. Je crois que Mère Teresa est la sainte de l’ère médiatique, parce que cette ‘nuit de l’esprit’ l’a protégée en l’empêchant de devenir la victime des médias, c’est-à-dire de s’élever », constate t-il.

« En effet, elle même disait que face aux plus grands honneurs et aux acclamations de la presse, elle ne ressentait rien parce qu’elle vivait ce vide intérieur. Ainsi, c’était une sorte de ‘combinaison d’amiante’, pour traverser l’ère des medias ».
Source : Zenit.org
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 16 Sep 2007 - 16:28

Citation :
L’extraordinaire vie intérieure de Mère Teresa (I)

Entretien avec le postulateur de la cause de canonisation de la bienheureuse

ROME, Jeudi 6 septembre 2007 (ZENIT.org) – Qu'elle ressente de l’amour ou non, Mère Teresa de Calcutta savait qu'elle était unie à Jésus car son esprit était fixé en lui et en lui seul.

C'est ce que la bienheureuse albanaise explique dans une lettre à un directeur spirituel, qui vient d'être publiée, avec d'autres lettres, dans un volume intitulé « Come Be My Light » (Viens, sois ma lumière), édité et présenté par le postulateur de sa cause de canonisation, le père Brian Kolodiejchuk, Missionnaire de la charité.

Dans cet entretien à ZENIT, dont nous publions ci-dessous la première partie, le père Kolodiejchuk présente l’ouvrage qu’il vient d’éditer en évoquant des détails de la vie intérieure de Mère Teresa que même ses sœurs les plus proches ne soupçonnaient pas.

ZENIT – On a découvert l’extraordinaire vie intérieure de Mère Teresa après sa mort. Comment est-il possible que toutes les personnes qui la connaissaient, à l’exception de ses directeurs spirituels, ignoraient ce qu’elle vivait intérieurement, notamment son expérience des ténèbres ?

P. Kolodiejchuk – Personne ne se doutait de ce qu’elle vivait intérieurement parce que ses directeurs spirituels conservaient ces lettres. Les jésuites en possédaient quelques unes, d’autres se trouvaient à l’archidiocèse et d’autres entre les mains du père Joseph Neuner, un autre directeur spirituel. C’est en cherchant les documents pour la cause que nous avons découvert ces lettres.

Lorsque Mère Teresa était en vie elle avait demandé à ce que les détails concernant sa biographie ne soient pas divulgués. Elle avait demandé à Mgr Ferdinand Perier, archevêque de Calcutta, de ne pas raconter à un autre évêque comment tout avait commencé. Elle déclara : « S’il vous plaît, ne lui donnez aucun détail sur le commencement car lorsque les gens commenceront à savoir comment les choses ont commencé, quand ils entendront parler des locutions intérieures, l’attention se portera sur moi et non sur Jésus ». Elle répétait sans cesse : « L’œuvre de Dieu. Ceci est l’œuvre de Dieu ».

Même les sœurs qui lui étaient le plus proches ne soupçonnaient rien de ce qu’elle vivait intérieurement. Beaucoup auraient pensé qu’elle avait une grande intimité avec Dieu pour lui permettre d’aller de l’avant étant donné les difficultés de l’ordre et la pauvreté matérielle dont elle souffrait.

ZENIT – Dans votre ouvrage il est question du vœu que Mère Teresa fit secrètement au début de sa vocation, lorsqu’elle promit de ne rien refuser à Dieu concernant la souffrance du péché mortel. Quel rôle cela a-t-il joué dans sa vie ?

P. Kolodiejchuk – Mère Teresa a fait le vœu de ne rien refuser à Dieu, en 1942. Ses lettres d’inspiration de Jésus sont arrivées juste après. Dans l’une de ces lettres, sinon dans les deux, Jésus dit, en reprenant son vœu : « Refuseras-tu de faire cela pour moi ? »

Le vœu est donc le cadre de sa vocation. Nous voyons alors dans les lettres d’inspiration où Jésus montre clairement son appel.

Elle va ensuite de l’avant car elle sait ce que veut Jésus. Elle est motivée par la pensée de sa soif et de sa souffrance parce que les pauvres ne le connaissent pas et par conséquent ne veulent pas de lui.
Ceci est l’un des piliers qui lui ont permis d’aller de l’avant à travers les épreuves des ténèbres. Comme elle était sûre de son appel et à cause de son vœu, elle écrit dans l’une des lettres : « J’étais sur le point de craquer puis je me suis souvenue du vœu, et ça m’a redonné du courage ».

ZENIT – On a beaucoup parlé de la « nuit obscure » de Mère Teresa. Elle est décrite dans votre livre comme un « martyre du désir ». Cette soif de Dieu est largement méconnue. Pouvez-vous en parler ?

P. Kolodiejchuk – Pour comprendre certaines de ces choses il y a un bon livre à lire : « Fire Within » du père Thomas Dubay. Il parle de la souffrance de la perte et de celle de la soif, en expliquant que la souffrance de la soif est plus pénible.
Comme l’explique le P. Dubay, sur le chemin d’une union authentique avec Dieu, il y a l’étape purgative appelée la nuit obscure. L’âme passe ensuite à une étape d’extase et d’union véritable avec Dieu.
Pour Mère Teresa, l’étape purgative, semble avoir eu lieu au cours de sa période de formation à Loretto. A l’époque de sa profession de foi elle affirme que sa compagne était le plus souvent l’obscurité. Le style de lettres que nous lisons là, pendant la nuit obscure, sont des lettres typiques d’une personne vivant une nuit obscure.

Le P. Celeste Van Exem, son directeur spirituel à l’époque, affirme qu’elle était peut-être déjà proche de l’extase en 1946 ou 1945. Après cela, il y a une référence au moment où les inspirations et les locutions intérieures sont apparues, au moment où les difficultés par rapport à la foi ont cessé.
Plus tard, elle écrivit au P. Neuner, en expliquant : « Puis on comprend comment ça s’est passé. Et là, comme si Notre Seigneur venait de se donner à moi entièrement. Mais la douceur, la consolation et l’union de ces six mois sont passées trop vite ».

Mère Teresa a donc eu six mois d’union intense après les locutions intérieures et l’extase. Elle se trouvait déjà dans la véritable union transformatrice lorsque l’obscurité est revenue.

Mais désormais, cependant, l’obscurité qu’elle vivait était au niveau de l’union avec Dieu. Cela ne signifie pas qu’elle a vécu l’union et l’a ensuite perdue. Elle a perdu la consolation de l’union et a vécu en alternance la souffrance de la perte et une profonde et authentique soif.

Comme l’écrit le P. Dubay : « Parfois la contemplation est merveilleuse et à d’autres moments elle est remplacée par une profonde soif de Lui ». Mais Mère Teresa, mis à part un mois en 1958, n’avait pas cette consolation de l’union.

Dans une lettre elle écrit : « Non Père, je ne suis pas seule. J’ai Son obscurité, j’ai Sa souffrance, j’ai une terrible soif de Dieu. Aimer et ne pas être aimé, je sais que je possède Jésus dans l’union intacte, car mon esprit est fixé en lui et en lui seul ».

Son expérience de l’obscurité dans l’union est extrêmement rare même parmi les saints car pour la plupart, la fin est l’union sans l’obscurité.

Pour reprendre le terme du P. Reginald Garrigou-Lagrange, théologien dominicain, sa souffrance est donc réparatrice, pour les péchés des autres, et non purificatrice, pour ses propres péchés. Elle est suffisamment unie à Jésus dans la foi et l’amour pour partager son expérience du Jardin de Gethsémani et de la croix.

Mère Teresa a affirmé que la souffrance dans le Jardin de Gethsémani était pire que la souffrance sur la croix. Nous comprenons pourquoi elle affirmait cela : parce qu’elle comprenait la soif des âmes de Jésus.

L’important est qu’il s’agit d’une union. Comme l’a souligné Carol Zaleski dans son article publié dans « First Things », ce style d’épreuve est un nouveau style d’épreuve. Il s’agit d’une expérience moderne des saints des cent dernières années environ : avoir le sentiment de ne pas avoir la foi et que la religion n’est pas vraie.

[Fin de la première partie]
Source : Zenit.org
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 16 Sep 2007 - 16:31

Citation :
L’extraordinaire vie intérieure de Mère Teresa (II)

Entretien avec le postulateur de la cause de canonisation de la bienheureuse

ROME, Vendredi 7 septembre 2007 (ZENIT.org) – Sans la souffrance, notre travail serait un pur travail social, ce ne serait pas l’œuvre de Jésus Christ, ce ne serait pas une participation à la Rédemption, a affirmé Mère Teresa de Calcutta.

C'est ce que la bienheureuse albanaise explique dans une lettre à un directeur spirituel, qui vient d'être publiée, avec d'autres lettres, dans un volume intitulé « Come Be My Light » (Viens, sois ma lumière), édité et présenté par le postulateur de sa cause de canonisation, le père Brian Kolodiejchuk, Missionnaire de la charité.

Dans cet entretien à ZENIT, dont nous publions ci-dessous la deuxième partie, le père Kolodiejchuk présente l’ouvrage qu’il vient d’éditer en nous faisant découvrir plus en profondeur l’extraordinaire vie intérieure de Mère Teresa. (Pour la première partie, cf. Zenit du 6 septembre).

Zenit – Le titre du livre « Viens sois ma lumière » était une demande de Jésus à Mère Teresa. Sa souffrance rédemptrice pour les autres, vécue dans la « nuit obscure » qu’elle traversait, a-t-elle un lien avec son charisme particulier ?

P. Kolodiejchuk – Dans les années 50 Mère Teresa s’est résignée et a accepté l’obscurité. Le père Neuner [l’un de ses directeurs spirituels] l’a aidée à comprendre cette situation en faisant le lien entre l’obscurité et son charisme d’étancher la soif de Jésus.

Elle disait que la plus grande pauvreté était de se sentir mal aimé, rejeté, délaissé, et c’est exactement ce qu’elle ressentait dans sa relation avec Jésus.

Elle vivait la souffrance réparatrice, ou souffrance pour les autres, comme une manière de vivre son charisme pour les plus pauvres d’entre les pauvres.

Souffrir ne signifiait donc pas seulement pour elle s’identifier aux pauvres sur le plan physique et matériel, mais elle s’identifiait, également sur le plan intérieur, aux personnes mal aimées, seules, rejetées.

Elle a renoncé à sa propre lumière intérieure, pour ceux qui vivaient dans l’obscurité, en disant : « Je sais que ce ne sont que des sentiments ».

Dans une lettre à Jésus elle écrivit : « Jésus, entends ma prière, si cela te fait plaisir. Si ma douleur et ma souffrance, mon obscurité et ma séparation te procurent une goutte de consolation. Mon Jésus, fais de moi ce que tu veux, à condition que ce soit sans un seul regard à mes sentiments et ma souffrance. Je suis à toi. Grave sur mon âme et ma vie les souffrances de ton cœur. Ne regarde pas mes sentiments, ni même ma souffrance ».

« Si le fait que je sois séparée de toi permet que d’autres personnes aillent vers toi et que tu trouves la joie et le plaisir dans leur amour et leur compagnie, je veux de tout mon coeur souffrir ce que je souffre, pas seulement maintenant mais pour l’éternité, si cela était possible ».

Dans une lettre à ses sœurs elle explicite le charisme de l’Ordre en disant : « Mes chères enfants, sans la souffrance notre travail serait un pur travail social, très bon et profitable mais ce ne serait pas l’œuvre de Jésus Christ, ce ne serait pas une participation à la Rédemption. Jésus a voulu nous aider en partageant notre vie, notre solitude, notre agonie et notre mort.

« Il a tout pris sur Lui et l’a porté dans la nuit la plus obscure. Ce n’est qu’en étant un avec nous qu’Il nous a sauvés.

« Il nous est permis de faire de même : toute l’affliction des pauvres, pas seulement leur pauvreté matérielle mais aussi leur profonde misère spirituelle, doit être rachetée et nous devons y participer. Priez donc lorsque c’est dur : ‘Je veux vivre dans ce monde qui est loin de Dieu, qui s’est tellement détourné de la lumière de Jésus, pour les aider, pour prendre sur moi une partie de leur souffrance’ ».

Et ceci résume ce que je considère sa mission : « Si un jour je deviens sainte, je serai certainement une sainte de ‘l’obscurité’. Je serai continuellement absente du Ciel, pour [allumer] la lumière de ceux qui se trouvent dans l’obscurité sur la terre… ».

Voilà comment elle comprenait son obscurité. Nous comprenons mieux certaines de ses déclarations et celles-ci ont une signification beaucoup plus profonde maintenant que nous savons ces choses.

Zenit – Que dites-vous à ceux qui qualifient son expérience de crise de la foi, qui prétendent qu’elle ne croyait pas vraiment en Dieu ou insinuent que son obscurité était un signe d’instabilité psychologique ?

P. Kolodiejchuk – Ce n’était pas une crise de la foi, ou un manque de foi mais elle vivait une épreuve de la foi dans laquelle elle avait le sentiment de ne pas croire en Dieu.
Cette épreuve a nécessité une grande maturité humaine. Sans cette maturité elle n’aurait pas réussi à la surmonter. Elle aurait perdu son équilibre.

Comme a affirmé le P. Garrigou-Lagrange, il est possible d’éprouver simultanément des sentiments apparemment contradictoires.

Il est possible d’éprouver une « joie chrétienne objective » comme l’a appelée Carol Zaleski, tout en traversant l’épreuve ou le sentiment de ne pas avoir la foi.

Il ne s’agit pas ici de deux personnes mais d’une seule personne avec des sentiments à différents niveaux. On peut réellement être en train de vivre la croix d’une certaine manière – c’est douloureux, cela fait mal et le fait de pouvoir la spiritualiser n’ôte pas la douleur, tout en étant dans la joie car on vit avec Jésus. Et ceci n’est pas faux.

C’est la raison pour laquelle Mère Teresa vivait une vie remplie de joie.

Zenit – En tant que postulateur de sa cause, pensez-vous que Mère Teresa sera bientôt canonisée ?

P. Kolodiejchuk – Nous avons besoin d’un miracle supplémentaire. Nous en avons examiné quelques uns mais aucun n’était suffisamment clair. Il y en avait un pour la béatification mais nous attendons le deuxième.

Dieu attendait peut-être que le livre soit d’abord publié car les gens savaient que Mère Teresa était sainte mais elle était tellement ordinaire et s’exprimait de manière tellement simple qu’ils n’ont pas compris la profondeur de sa sainteté.

On m’a rapporté la conversation de deux prêtres l’autre jour. L’un d’entre eux affirmait qu’il n’avait jamais été un grand « fan » de Mère Teresa car pour lui elle avait simplement fait preuve d’une grande piété, d’une grande dévotion et avait accompli une œuvre admirable, mais lorsqu’il a entendu parler de sa vie intérieure, tout a changé.

Nous voyons maintenant plus clairement sa profondeur spirituelle. Ses caractéristiques les plus profondes ont été en partie révélées.

Lorsque le miracle aura eu lieu, cela pourrait prendre deux ans, même si le pape pourrait accélérer le processus s’il le souhaite.

Zenit – Comment a vécu l’Ordre depuis la mort de Mère Teresa ?

P. Kolodiejchuk – Près de 1.000 nouvelles sœurs sont entrées dans l’Ordre qui est passé d’environ 3.850 sœurs à la mort de Mère Teresa à 4.800 aujourd’hui, avec plus de 150 nouvelles maisons dans plus de 14 pays.
L’œuvre de Dieu se poursuit.
Source : Zenit.org
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 16 Sep 2007 - 23:00

ayant pris conaissance de ces deux textes, je me rétracte. Mais reste que la presse au Québec est largement anti-catholique
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francesco
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francesco



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MessageSujet: HUM   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeDim 16 Sep 2007 - 23:19

Citation :
ayant pris conaissance de ces deux textes, je me rétracte. Mais reste que la presse au Québec est largement anti-catholique
En fait,j'ai l'impression que la presse au Québec est comme les québécois;ie qu'elle se dit catholique mais n'en accepte que peu de préceptes et serait prete a tout réformer....Francesco
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Zabou_the_terrible
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitimeLun 17 Sep 2007 - 7:04

Ce qui m'étonne, c'est la surprise provoquée par la "nuit" de mère Thérésa.

Lors des JMJ de Cologne, j'étais allée voir une exposition (très intéressante !) sur sa vie et.... ils en parlaient déjà ! Alors, les médias, un métro de retard ? ;)

Et cela ne fait que rendre plus splendide encore la vie de cette bienheureuse ! Smile
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MessageSujet: Re: Mère Thérésa agnostique?   Mère Thérésa agnostique? Icon_minitime

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