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 Éthique et culture religieuse

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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Sep 2008 - 21:46

Concours : Qu’est-ce qui cloche avec ce texte tiré du manuel du cours d’Éthique et culture religieuse d’un enfant de secondaire 1 (12 ans) ?

Devenir soi-même : l’histoire d’une vie

Les premiers pas vers l’autonomie

Comparés aux autres animaux, les êtres humains ont besoin de beaucoup d’attentions et d’un grand nombre d’années avant de devenir autonome. En fait, dès sa naissance, le nourrisson dépend totalement des bons soins de son entourage pour sa survie.

D’année en année, les personnes qui se soucient de leur éducation enseigneront aux enfants tout ce qu’ils doivent apprendre pour vivre et survivre. Les enfants apprennent à marcher, à parler, à s’alimenter, à éviter les blessures, à s’habiller, etc. Les gens autour d’eux adaptent leurs interventions en fonction de leur développement. À l’école, les enfants acquièrent un grand nombre de connaissances. Ils apprennent, entre autres, à se faire des amis et à observer un ensemble de règles nécessaires pour vivre harmonieusement avec les autres. Peu à peu, ils avancent vers l’autonomie.

Vers une plus grande autonomie

Au fil du temps, les enfants dépendent de moins en moins des autres pour satisfaire leurs besoins. L’enfance, l’adolescence puis l’âge adulte amènent les personnes vers une autonomie de plus en plus grande. Au fil des ans, les personnes peuvent jouer à leur tour le rôle de tuteur pour leurs propres enfants ou pour des enfants de leur entourage.

Si vous trouvez ce qui cloche vous gagnez le concours. Rolling Eyes

Prêts pas prêts, allez-y !

Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Sep 2008 - 0:47

Plus matérialiste que ça tu meurs...
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Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Sep 2008 - 7:03

DavidB a écrit:
Plus matérialiste que ça tu meurs...
Entre autres...mais ce n'est pas le détail très important que je cherche à démontrer.

Try again...
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Sep 2008 - 8:16

Les parents ne sont même pas mentionnés ?
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Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Sep 2008 - 8:27

Christophe a écrit:
Les parents ne sont même pas mentionnés ?

Bing bing bing !!! Tu as gagné !!

Il fallait un papa pour s'en rendre compte.

Quid du rôle des parents. Vos enfants sont nos enfants madame (n'est-ce pas Hilter qui disait quelque chose du genre ? What a Face ).

De plus, nos enfants apprennent dès la première phrase qu'ils sont des animaux parmi tant d'autres. Aussi dignes que le papillon et la sauterelle...

Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Sep 2008 - 10:56

Mais c'est que des enfants n'ont pas de parents et dépendent de tuteurs ou de parents adoptifs, ou parfois dépendent du système de DPJ ou autre... on sait combien il ne faut confronter les enfants à rien de difficile, pour en faire les meilleures mitaines qui soient. C'est assez moche, en effet, que les parents ne soient pas emntionnés.
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Sep 2008 - 14:19

Hélène a écrit:
Bing bing bing !!! Tu as gagné !!
Chouette !
Il y a un prix ? Very Happy
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Sep 2008 - 14:38

Oui, un voyage pour deux au Québec pour suivre le cours d'éthique et culture religieuse gratuitement ! C'est pas cher et en plus : perte de foi garantie ! N'attendez plus !

:boulet:
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Oct 2008 - 15:40

Qu’est-ce qui cloche avec cette affirmation de la page 15 du manuel ?

Le poète grec Pindare (518-438 avant notre ère). On doit la maxime « Deviens qui tu es » au poète grec Pindare. Elle a été ensuite reprise par Frederich Nietzsche, un philosophe allemand du 19e siècle.

Quid de « avant Jésus-Christ (J.-C.) » ? Belle façon d’éliminer le christianisme de la map historique : on ne fait plus référence au calendrier grégorien dont le début des années est calculé à partir de la venue du Christ. D’ailleurs « notre ère » ? Quelle ère ? L’ère glaciale ? L’ère de quoi ? À quoi fait-on référence ? C’est complètement flou comme concept. Aussi, on voit qu’ils réfèrent à nos enfants les meilleurs philosophes du soupçon…Nietzsche… quand même. Plus anticlérical et anti-Dieu comme référence, ils ne pouvaient trouver mieux !
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Oct 2008 - 18:48

Hélène, si je peux me permettre, vous cherchez la "petite bête" !
Utiliser les mots "XX avant notre ère" n'est pas faire de l'anti-christianisme, puisque l'on reconnait implicitement que le point de référence est la venue de Jésus-Christ (qui serait né en fait quelques années avant 0, suite à des erreurs de calculs des moines qui ont établi le calendrier)

Autrefois, on écrivait "en l'An de grâce 1650" : il n'y avait pas de référence directe à la naissance du Christ, mais cela va de soi que c'est équivalent à 1650 après J-C. Des Américains écrivent aussi "2000 AD", je crois que cela vient de Annus Domini, année du Seigneur. Même les non chrétiens savent que le calendrier utilisé dans les pays occidentaux est basé sur la naissance du Christ (date fixée un peu arbitrairement, car Jésus n'est probablement pas né le 25/12 ni le 1er/01 de l'an 1 à minuit pile !)

Si vous pensez que ce genre d'affirmations va destabiliser la foi de vos enfants, c'est qu'elle ne repose peut-être pas sur l'Essentiel. J'ai toujours été à l'école publique et laïque française (sans jamais un cours religieux, mais de nombreux profs critiquaient l'Eglise) et cela ne m'a pas empêché de grandir dans la Foi, à l'extérieur de l'école : famille, paroisse, catéchisme, groupes divers qui m'ont appris à être ferme dans ma foi, même si j'étais très minoritaire.

Mais peut-être qu'au Québec vous avez eu la chance de bénéficier longtemps de cours de Religion de qualité à l'école, donc ça vous surprend... On peut aussi admettre que d'autres ne partagent pas nos convictions (même si c'est regrettable pour eux), sans être relativistes, et ne pas compter sur l'Etat pour propager la Foi Catholique : ce n'est pas son 1er rôle !

Fraternellement,
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Fred
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MessageSujet: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeLun 6 Oct 2008 - 12:37

Concernant les cours de religion à l'école, je ne crois pas que nos cours étaient de grande qualité. Prenons un exemple. Un de mes amis, quand il était jeune, avait un cours de religion au primaire avec un prof pas croyant du tout. En voyant cela ce prof, il voyait son manque de conviction et de crédibilité. Il s'est dit pff, c'est une vrai farce. Aujourd'hui il est croyant, mais c'est vraiment par graçe et non parce qu'il a eu des exemple autour de lui.
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Hélène
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Hélène



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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Oct 2008 - 18:04

Cher Hervé,

Je ne crois pas chercher la p'tite bête. Il faut vivre au Québec pour voir combien l'anti-catholicisme se développe depuis la Révolution Tranquille... qu'il faudrait plutôt renommer l'Apostasie Tranquille. Même le Cardinal Ouellet en a fait son thème principal durant le dernier Synode des Évêques qui vient de se terminer (je remercie Alanou qui m'a fait parvenir ces textes du synode) :

Citation :
«LE QUÉBEC UNE TERRE DE MISSION !»

«La dictature du Relativisme appliquée dès l'école primaire»

Alors que l'on débat à Rome, le Québec a déjà été pris d'assaut
C'était la région la plus catholique d'Amérique du Nord, c'est aujourd'hui la plus sécularisée. Terre d'origine du cardinal Ouellet, rapporteur général au synode des évêques sur la Parole de Dieu, c'est aussi pour Benoît XVI une nouvelle terre de mission

par Sandro Magister

ROMA, le 8 octobre 2008 – Dimanche dernier, dans l'homélie de la messe d'ouverture du synode des évêques consacré aux Ecritures Saintes, Benoît XVI a rappelé que, dès le début de l'annonce de l'Evangile, 'des communautés chrétiennes sont apparues et ont été florissantes avant de disparaître, ne laissant aujourd'hui de traces que dans les livres d'histoire'.

Et d'ajouter :

'La même chose ne pourrait-elle pas se produire à notre époque? Des nations autrefois riches de foi et de vocations sont en train de perdre leur identité, sous l'influence délétère et destructrice d'une certaine culture moderne'.

On devine que, parmi ces nations qui furent vigoureusement chrétiennes et ne le sont plus aujourd'hui, le pape Joseph Ratzinger pense au Canada, et plus exactement au Québec.

C'est justement l'archevêque de Québec, le cardinal Marc Ouellet, que Benoît XVI a chargé d'ouvrir et de conclure les travaux du synode par deux discours généraux. De plus, le cardinal Ouellet est l'un des témoins les plus avertis et les plus critiques de la métamorphose qui, en quelques décennies, a fait du très catholique Québec une terre de mission.

Le Québec est la plus vaste province du Canada – cinq fois la taille de l'Italie – mais compte moins de huit millions d'habitants. On y parle le français. Jusqu'au milieu du XXe siècle, l'empreinte catholique y était encore très marquée. Ses fleuves et ses villages portent des noms de saints, les églises sont très nombreuses, les écoles et les hôpitaux sont presque tous nés de l'initiative religieuse. Les vocations étaient elles aussi florissantes.

A partir des années 60, cependant, on a assisté à une chute verticale. Sans bruit, une 'quiet revolution' a fait du Québec un avant-poste de la sécularisation. Aujourd'hui, moins de 5% des catholiques vont à la messe le dimanche. Il y a peu de mariages religieux, les funérailles sont majoritairement civiles, les baptêmes se font de plus en plus rares.

Les lois codifient cette situation au nom d'un fondamentalisme laïciste qui est parvenu, cette année, à imposer à toutes les écoles publiques et privées du Québec – une première mondiale – un cours obligatoire 'd'éthique et de culture des religions'. Il est interdit aux enseignants qui en sont chargés de se présenter comme croyants et appartenant à une communauté de croyants. Pendant le cours, des informations sont données sur les principales religions du monde et l'on discute de sujets controversés comme l'avortement ou l'euthanasie, avec l'obligation de ne prendre position ni dans un sens ni dans l'autre.

'C'est la dictature du relativisme appliquée dès l'école primaire', a protesté le cardinal Ouellet. Mais sa voix reste isolée. Si 80% des familles continuent de demander l'enseignement de la religion catholique, une seule école, la Loyola High School de Montréal, a présenté un recours devant la cour suprême contre le cours obligatoire désormais imposé par la loi.

Georges Leroux, le philosophe de l'Université de Montréal qui a conçu le nouveau cours, affirme 'qu'il est désormais temps de transmettre la culture religieuse non plus comme croyance mais comme histoire, comme patrimoine universel de l'humanité'.

A noter que les lois les plus éloignées de la doctrine de l'Eglise ont été votées au Québec par des majorités non pas radicales mais modérées. La loi sur l'enseignement obligatoire 'd'éthique et de culture des religions' a elle-même été approuvée par un gouvernement conservateur, dont font partie des catholiques.

En outre, la révolution culturelle qui a changé le visage du Québec n'est plus 'quiet'. Elle s'est faite récemment plus hostile et plus méprisante envers ceux qui lui résistent. Dans le numéro du 3 octobre d''Avvenire', le cardinal Ouellet a déclaré:

' J'ai eu récemment une preuve de cette aversion quand j'ai écrit aux médias une lettre ouverte où, entre autres, je demandais pardon au nom de l'Eglise canadienne pour les erreurs que nous avions commises dans le passé. Les réactions à cette lettre ont été très hostiles'.

Le cardinal Ouellet a décrit et analysé le cas typique du Québec dans un article du dernier numéro de 'Vita e Pensiero', la revue de l'Université Catholique de Milan. Un article d'autant plus intéressant qu'il est paru à la veille d'un synode des évêques précisément consacré à savoir 'comment rendre l'annonce de l'Evangile plus efficace à notre époque'.
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Oct 2008 - 18:04

Voici l'article:

Citation :
Où va le Québec? A propos de la foi et de la laïcité
par Marc Ouellet

Je commencerai par dire que je suis convaincu que la crise des valeurs et la recherche de sens sont des problèmes profonds et urgents au Québec, au point d'avoir des répercussions graves sur la santé publique, ce qui entraîne des coûts considérables pour le système de santé. Depuis 400 ans, la société du Québec repose sur deux piliers – la culture française et la religion catholique – qui forment l'armature de base grâce à laquelle les autres composantes de son actuelle identité plurielle ont été intégrées. Mais cette armature est fragilisée par l'affaiblissement de l'identité religieuse de la majorité francophone.

Le débat actuel concerne directement la religion et les relations entre les communautés culturelles, mais le vrai problème ne porte pas sur l'intégration des immigrés, rendue plus difficile par leurs demandes à caractère religieux. Les statistiques montrent que les demandes d'asile pour motif religieux sont rares. Cela signifie qu'il faut chercher ailleurs la raison des tensions actuelles et n'attribuer la responsabilité de la profonde crise de la société au Québec ni à ceux qui sont venus y chercher un refuge ni à leur religion jugée envahissante. Les réfugiés et les immigrés nous apportent souvent la richesse de leur témoignage et de leurs valeurs culturelles, qui s'ajoutent aux valeurs propres de la société québécoise. L'accueil, le partage et la solidarité doivent donc rester des attitudes de base envers les immigrés et leurs besoins humains et religieux.

Le vrai problème, pour reprendre l'expression assez vague qui favorise la diffusion du slogan à la mode 'La religion en privé ou à l'Eglise mais pas en public', n'est plus celui de la 'place de la religion dans l'espace public'. D'ailleurs, qu'est-ce que l'espace public? La rue, le parc, les médias, l'école, la commune, le parlement national? Faut-il faire disparaître de l'espace public les monuments élevés à Mgr François de Laval et au cardinal Taschereau? Faut-il interdire le souhait de 'Joyeux Noël' dans les enceintes parlementaires et le remplacer par 'Bonnes Fêtes', pour être plus corrects? Les symboles religieux caractéristiques de notre histoire et donc constitutifs de notre identité collective sont-ils devenus une gêne, de mauvais souvenirs à mettre dans un tiroir? Faut-il les faire disparaître de l'espace commun pour satisfaire une minorité laïciste radicale qui est la seule à s'en plaindre, au nom de l'égalité absolue des citoyens et des citoyennes?

Les croyants et les incroyants portent en eux leur croyance ou leur incroyance partout où ils vont. Ils sont appelés à vivre ensemble, à s'accepter et à se respecter mutuellement, à n'imposer leur croyance ou leur incroyance ni en privé ni en public. Retirer tout signe religieux d'un lieu public qu'une tradition bien définie identifie culturellement à sa dimension religieuse, n'est-ce pas promouvoir l'absence de croyance comme seule valeur qu'on ait le droit d'affirmer? La présence du crucifix au parlement national, à la mairie et aux carrefours n'est le signe d'aucune religion d'Etat. C'est un signe identifiant et culturel lié à l'histoire concrète d'un peuple qui a droit à la continuité de ses institutions et de ses symboles. Ce symbole n'est pas d'abord un signe confessionnel, mais le témoignage de l'héritage culturel de toute une société marquée par sa vocation historique de berceau de l'évangélisation de l'Amérique du Nord. Le gouvernement de la province canadienne du Québec a précisément repoussé, il y a peu de temps, une proposition tendant à retirer le crucifix de la salle du parlement.

Le vrai problème du Québec n'est donc pas la présence de signes religieux ou l'apparition de nouveaux signes religieux qui envahiraient l'espace public. Le vrai problème du Québec, c'est le vide spirituel créé par une rupture religieuse et culturelle, par la forte perte de mémoire qui conduit à la crise de la famille et de l'éducation, qui laisse les citoyennes et les citoyens désorientés, démotivés, instables et attirés par des valeurs passagères et superficielles. Ce vide spirituel et symbolique mine de l'intérieur la culture du Québec, disperse ses énergies vitales et génère l'insécurité et le manque d'enracinement et de continuité avec les valeurs évangéliques et sacramentelles qui l'ont nourrie dès l'origine.

Un peuple dont l'identité s'est fortement construite, au fil des siècles, sur la foi catholique ne peut se vider de sa substance, du jour au lendemain, sans de graves conséquences à tous les niveaux. De là le désarroi des jeunes, la chute vertigineuse des mariages, le très faible taux de natalité et le nombre effrayant d'avortements et de suicides, pour ne citer que quelques unes des conséquences qui s'ajoutent à la situation précaire des seniors et de la santé publique. Enfin ce vide spirituel et culturel est entretenu par une rhétorique anticatholique truffée de clichés que l'on retrouve hélas trop souvent dans les médias.

Cela favorise une vraie culture du mépris et de la honte vis-à-vis de notre héritage religieux, cela détruit l'âme du Québec. Aujourd'hui il faut se demander: 'Québec, qu'as-tu fait de ton baptême?' et freiner le fondamentalisme laïciste imposé par le biais des fonds publics, pour retrouver un meilleur équilibre entre tradition et innovation créatrice au service du bien commun. Il faut réapprendre le respect de la religion qui a forgé l'identité de la population et le respect de toutes les religions, sans céder à la pression des intégristes laïcs qui demandent que la religion soit exclue de l'espace public.

Le Québec est mûr pour une nouvelle évangélisation en profondeur, qui se dessine dans certains milieux à travers d'importantes initiatives catéchétiques ou des efforts communautaires de retour aux sources de notre histoire. Un renouveau spirituel et culturel est possible si le dialogue entre l'Etat, la société et l'Eglise reprend son cours, de façon constructive et respectueuse de notre identité collective désormais pluraliste.

* * *

Dans le cadre d'un débat sur les 'compromis raisonnables', on ne peut négliger le changement radical que la province du Québec vient d'introduire à propos de la place de la religion à l'école.

Ce changement provoque le désarroi et la colère de nombreux parents qui se voient privés, au nom d'une dernière réforme et de la modernisation du système scolaire québécois, de l'un de leurs droits acquis. Sans tenir compte de la primauté du droit des parents et de leur volonté clairement exprimée de garder la liberté de choisir entre enseignement confessionnel et enseignement moral, l'Etat supprime l'enseignement confessionnel et impose un cours obligatoire d'éthique et de culture religieuse dans les écoles tant publiques que privées.

Aucun pays européen n'a jamais adopté une orientation aussi radicale, qui révolutionne les convictions et la liberté religieuse des citoyens. De là le profond malaise, le sentiment d'impuissance de nombreuses familles face à un Etat tout-puissant qui paraît ne pas craindre l'influence de l'Eglise et peut donc imposer sa loi sans conditionnements supérieurs. Le sort le plus scandaleux est celui des écoles catholiques privées, que le jeu des subventions gouvernementales force à marginaliser leur enseignement confessionnel au profit du cours imposé par l'Etat partout et à tous les niveaux.

L'opération de recentrage de la formation éthique et religieuse du citoyen par le biais de ce cours obligatoire réussira-t-elle à préserver un minimum de points de référence pour assurer une vite commune harmonieuse? J'en doute, je suis même sûr du contraire, parce que cette opération est faite au prix de la liberté religieuse des citoyens et surtout de celle de la majorité catholique. De plus elle est fondée exclusivement sur une 'connaissance' des croyances et rites de six ou sept religions. Je doute que des enseignants vraiment peu préparés à relever ce défi puissent enseigner avec une neutralité totale et de manière critique des notions qui sont encore moins compréhensibles pour eux que leur propre religion. Il faut être très ingénu pour croire que ce miracle d'enseignement culturel des religions produira un nouveau petit Québécois, pluraliste, expert en relations inter-religieuses et critique envers toutes les croyances. Le moins que l'on puisse dire est que la soif de valeurs spirituelles sera bien loin d'être étanchée et qu'une dictature du relativisme risque de rendre encore plus difficile la transmission de notre héritage religieux.

La culture rurale du Québec a placé des croix un peu à tous les carrefours. Ces 'croix de chemin' invitent à prier et à réfléchir au sens de la vie. Quel choix s'impose maintenant à notre société pour que l'Etat prenne des décisions éclairées et vraiment respectueuses de la conscience religieuse des individus, des groupes et des Eglises? Malgré certaines déviances dues aux incitations récurrentes mais limitées du fanatisme, la religion reste une source d'inspiration et une force de paix dans le monde et dans notre société, à condition qu'elle ne soit pas manipulée par des intérêts politiques ou persécutée dans ses aspirations légitimes.

La réforme impose que la loi soumette les religions au contrôle et aux intérêts de l'Etat, mettant fin aux libertés religieuses acquises depuis des générations. Cette loi ne sert pas le bien commun et ne pourra pas être imposée sans être perçue comme une violation de la liberté religieuse des citoyens et des citoyennes. Il ne serait pas raisonnable de la conserver telle qu'elle a été promulguée, parce qu'elle instaurerait un légalisme laïciste étroit qui exclut la religion de l'espace public. Les deux piliers de notre identité culturelle nationale, la langue et la religion, sont historiquement et sociologiquement appelés à s'épauler ou à s'écrouler ensemble. Le moment où une nouvelle alliance entre la foi catholique et la culture émergente redonnera à la société du Québec plus de confiance en elle-même et de foi en l'avenir n'est-il pas arrivé?

Depuis toujours le Québec vit de l'héritage d'une tradition religieuse forte et positive, exempte de grands conflits et caractérisée par le partage, l'accueil de l'étranger et la compassion envers les plus démunis. Il faut protéger et entretenir cet héritage religieux fondé sur l'amour qui est une force d'intégration sociale bien plus efficace que la connaissance abstraite de quelques notions superficielles sur six ou sept religions. En ce moment, ce qui est le plus important, c'est que la majorité catholique se réveille, reconnaisse ses véritables besoins spirituels et renoue avec ses pratiques traditionnelles pour être à la hauteur de la mission qui est la sienne depuis l'origine.
__________

La revue de l'Université Catholique de Milan dans laquelle a été publié l'article: Vita e Pensiero

'Avvenire', le quotidien de la conférence des évêques d'Italie, a consacré au Québec un grand reportage publié en deux fois, les 2 et 3 octobre 2008. Ce reportage, qui comporte une interview du cardinal Ouellet, est de Marina Corradi: Avvenire

L'homélie de Benoît XVI sur 'La parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l'Eglise', à la messe d'ouverture du synode des évêques, le 5 octobre 2008: Vénérés Frères dans l'Épiscopat

La documentation relative au synode, sur le site du Vatican Synode des Evêques - Bulletin

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Oct 2008 - 18:31

Hervé a écrit:
Si vous pensez que ce genre d'affirmations va destabiliser la foi de vos enfants, c'est qu'elle ne repose peut-être pas sur l'Essentiel.
Ce n'est pas pour les miens que je suis inquiète mais pour tous ces enfants de parents catholiques... mous, tièdes ou froid. Càd, pour environ 80 % des enfants québécois.

Citation :
Mais peut-être qu'au Québec vous avez eu la chance de bénéficier longtemps de cours de Religion de qualité à l'école, donc ça vous surprend...
Heu non, pas vraiment. J'ai eu à subir l'insignifiant programme "partons à l'aventure... partons dès maintenant" comme catéchèse de Confirmation. Ce n'est pas tant le fait que la religion confessionnelle soit sortie des écoles qui m'inquiète mais le fait d'obliger un cours relativiste à tous qui créera encore plus de confusion pour les enfants. Il vaudrait mieux ne pas en avoir à l'école et que les églises, mosquées, synagogues s'occupent de transmettre la foi aux jeunes générations que des laïcards athées qui ne cherchent qu'à ébranler la foi (ou le peu de foi) des petits pour les mouler à devenir de parfaits petits athées soumis à l'étatisme.

Citation :
On peut aussi admettre que d'autres ne partagent pas nos convictions (même si c'est regrettable pour eux), sans être relativistes, et ne pas compter sur l'Etat pour propager la Foi Catholique : ce n'est pas son 1er rôle !
Justement, que l'état se mêle de ses affaires et n'enseigne pas à nos enfants ce que nous ne voulons pas ou qu'il nous laisse le choix comme nous l'avions avant que cette loi n'entre en vigueur. Ceux qui ne désiraient pas de cours confessionnels avait le choix de prendre un cours de morale (ce que faisaient tous les non-croyants, les autres religions, etc.). C'était une alternative juste qui respectait les valeurs de chacun. Maintenant que la religion confessionnelle est sortie de l'école, pourquoi ne pas offrir une alternative à ceux qui ne désirent pas que leur enfant suivent ce cours imposé ? Enseigner les multiples religions de la façon que le programme est construit va à l'encontre de ce que ce même état (prônant la laïcité) prétend vouloir faire : sortir la religion des écoles en répétant que la religion est une affaire privée. Pourquoi continuer à enseigner sur les religions si l'état veut que les écoles soient laïques ? L'auteur qui a élaboré ce cours (M. Leroux) a dit clairement et ouvertement que le but de ce cours est d'ébranler les convictions profondes des enfants pour en finir avec les institutions et les fondements religieux traditionnels (pour information : ce monsieur Leroux est un ancien catholique converti à l'hindousime)...

Comment mieux athéiser les enfants qu'en leur présentant les multiples religions, croyances et dieux pour les mélanger et les écoeurer du fait religieux ? Ils pourront alors dire : mission accomplie...

C'est le but de l'exercice étalé sur toutes les années de primaires et secondaires...

Savez-vous que le cours prétend conserver 52 % du contenu à l'enseignement catholique. C'est sans doute vrai pour le cours de 1ère année du primaire. Puis, plus les années avancent dans l'enseignement, pour y trouver un pourcentage de plus en plus égale aux autres religions (et religiosités) pour en finir à la fin du 5e secondaire avec un plus bas pourcentage que toutes les autres religions ? J'ai vu l'étude avec les "charts" qui diminue le contenu catholique dramatiquement au fil des années de cours enseignés. Rendus en 5e secondaire nos jeunes seront de parfaits petits hindous ou adeptes du Nouvel Âge... s'ils ne sont pas devenus athées pour cause de supermarché de religiosités mal digérées.

Cordialement,
Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Oct 2008 - 18:19

Merci Hélène pour ces informations complémentaires et pour votre réponse à mon commentaire. :asianbow:
Je crois que je comprends mieux ce nouveau cours d' "éthique religieuse". Il est vrai que cela peut amener des jeunes à un certain syncrétisme, mais en parlant des religions, je ne pense pas que le but visé soit de former des athées. Vous pouvez trouver ce programme "relativiste", mais si les paroisses catholiques continuent à proposer du catéchisme, les enfants catholiques pourront toujours grandir dans la foi catholique, et pourront distinguer la Vérité enseignée par l'Eglise et les données discutables proposées par ce cours.
Il est vrai que ce serait mieux pour les jeunes québécois de rendre ce cours facultatif, mais la loi a été votée, donc maintenant les élèves doivent y assister. En France, nous avons eu des décennies "d'avance" en matière de laïcisation et de sécularisation, cela n'empêche pas les familles catholiques qui le souhaitent de transmettre leur foi, hors de l'école. J'ai déjà eu des professeurs anti-chrétiens, mais mes parents et les adultes de ma paroisse (catéchistes, prêtres, amis..) m'ont aidé à discerner ce qui était contestable dans ces cours. A 17 ans, j'étais le seul de ma classe à avoir répondu lors d'un cours de philo que je croyais en Dieu. Cela m'a renforcé dans le désir de creuser ma foi et quand je suis parti à l'Université, j'ai fréquenté assidûment l'aumônerie étudiante pour grandir également dans l'intelligence de la foi, pas seulement dans les disciplines universitaires.

Vous écrivez que 80% des enfants ont des parents catholiques mous tièdes ou froids. Je suis désolé, mais il n'y a pas 80% de Québécois vraiment catholiques; ce serait plutôt 5 à 10%, en comptant les + âgés. Je suis allé 3 mois à Montréal l'hiver 2000 et ai constaté une faible minorité de catholiques, comme dans beaucoup de régions françaises. Il faut assumer que nous soyons minoritaires et consolider la foi des catholiques, pour ensuite proposer l'Evangile à nos frères (c'est vrai, ce qu'écrit le Card. Ouellet : le Québec est une terre de mission !)

C'est plus difficile pour vous qui héritez d'une culture largement catholique (l'Eglise ayant été avec la langue française l'un des 2 piliers de votre province, qui a résisté longtemps à l'influence extérieure, notamment anglophone), mais il vous faut apprendre à vivre dans un pays qui n'est plus complètement chrétien et où l'anti-christianisme progresse. Les personnes qui auront une foi adulte et solide tiendront bon, c'est pourquoi il est important de vous soutenir mutuellement au sein des communautés paroissiales, mouvements et autres groupes d'Eglise. Et mettez en garde vos enfants pour qu'ils ne gobent pas tout ce qu'on leur apprend à l'école publique, même s'il peut être intéressant de connaître les bases des autres "spiritualités".

Fraternellement,
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Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Oct 2008 - 18:05

Une petite intervention dans le Devoir : http://www.ledevoir.com/2008/10/25/212527.html
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Oct 2008 - 18:13

Oups ! Désolée, c'est pour les abonnés. Voici le texte :

Citation :
Enseignement religieux ou éthique et culture religieuse
Clairandrée Cauchy

Les Québécois seraient favorables au libre choix
Plus des deux tiers des Québécois sont favorables à l'idée de laisser les parents choisir entre l'enseignement religieux confessionnel et le tout nouveau cours d'éthique et de culture religieuse.

C'est du moins ce qui ressort d'un sondage réalisé par la firme Léger Marketing pour le compte de l'Association des parents catholiques du Québec. À la question «Seriez-vous en accord avec le fait que les parents aient le choix entre l'enseignement religieux confessionnel et le cours d'éthique et de culture religieuse?», 69 % des 1076 répondants et 72 % des parents ont répondu «oui».

Le porte-parole de la Coalition pour la liberté en éducation (CLE), qui organisait la semaine dernière une manifestation pour contester le caractère obligatoire du cours d'éthique et de culture religieuse au primaire et au secondaire, se réjouit d'un tel coup de sonde. «Quand les parents apprennent qu'ils perdent un droit de regard sur l'éducation de leurs enfants, qu'ils ne peuvent plus choisir l'enseignement religieux ou moral, cela les met hors d'eux. C'est là que les adhésions montent rapidement», observe le porte-parole de la CLE, Richard Décarie.

Faisant écho aux récents propos tenus par Mgr Ouellet dans une revue italienne, M. Décarie dénonce l'obligation de suivre un cours qui traite des grandes religions: «Le Québec est en train de créer un précédent à l'échelle de la planète sur la liberté de choix.»

Des parents ont d'ailleurs déposé une requête devant les tribunaux pour contester le caractère obligatoire du nouveau cours. Le tribunal de Drummondville devrait définir un calendrier pour la tenue des audiences sur la requête le 6 novembre prochain.

À la mi-septembre, un autre sondage, également réalisé par la firme Léger Marketing, avait montré que 52 % des Québécois jugeaient préférable que les enfants suivent le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse, contre seulement 16 % qui favorisaient l'enseignement religieux confessionnel. Quelque 29 % auraient cependant préféré que l'enseignement de la religion soit totalement absent de l'école.
Source : www.ledevoir.com

Les réactions dans le prochain post...

Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Oct 2008 - 18:17

Citation :
Pour en finir avec toutes ces bondieuseries!
Francine Tremblay-Quesnel

Prenez connaissance, sur le portail internet du Ministère de l'éducation, du loisir et du sport (drôle de trio)du contenu du cours Éthique et culture religieuse. J'ai examiné celui du deuxième cycle du secondaire (IV et V). Ne vous contentez pas des préliminaires mais dirigez-vous, beaucoup plus loin, dans le coeur du sujet, la section décrivant les contenus de formation. Vous constaterez que, en ce qui a trait à la «culture» religieuse, le christianisme sera majoritairement traité dans ce cours et que les autres religions (judaïsme, islam, bouddhisme, hindouisme, religions amérindiennes...) ne seront qu'«abordées» ou «effleurées». Et, Dieu nous en garde, il sera fort peu question d'athéisme en tant qu'autre réflexion, intelligemment assumée, concernant le monde et les fins de notre passage sur terre. Bien entendu, les croisades meurtrières, le racisme, l'oppression des femmes et des homosexuels, entre autres, ainsi que les guerres de religion et autres aberrations et atrocités du fait religieux ne sont pas au programme. Même si cela semble s'afficher comme tel, il ne s'agira donc pas d'une approche relevant de l'histoire, de l'anthropologie, de la psychologie ou de la sociologie des religions mais bien d'un martellement de ce à quoi on avait échappé avec le cours de morale jadis au choix. Pour moi, c'est un net recul pour la «civilisation» par rapport au programme précédent.

Puisqu'il faut, comme le soutenait Brel, appeler un chat un chat, il s'agira encore de contamination idéologique, l'évêché ayant forcé une ouverture pour revenir, une fois de plus, à la charge. Pire encore, dans la description en long et en large du contenu conceptuel du christianisme,on appuie sur des phénomènes relevant selon moi (et sans les identifier comme tel) de l'hallucination psychotique (révélation, visions, etc.)et sur moult détails concernant la vie de Saints que, bien qu'étant de l'époque des processions des Plouffes, je ne connais ni d'Ève ni d'Adam. Met-on de l'ordre dans un tel «listing» de l'agir religieux? Quel est le statut phénoménologique d'une apparition?

Les autorités ecclésiastiques ont encore une fois eu le bras long dans toute cette histoire de réforme de programme. Et on voudrait en plus que les parents aient le choix entre ce cours et un cours de... religion!!!

Bien sûr, il sera aussi question d'éthique mais, le contenu de cours est si vaste que l'enseignant pourrait y aller de son propre cru dans la sélection des items à l'étude.

J'ose à peine imaginer l'état disparate dans lequel arriveront les élèves au niveau collégial. Qu'auront-ils vu au juste? Cela dépendra-t-il des tendances «religiologiques» des enseignants qu'ils auront croisés? Comment arrimer les cours de philosophie (connaissance et rationalité, conceptions de l'être humain, éthique et politique) à ces «acquis»? Devrons-nous, une fois de plus, travailler d'arrache-pied afin de les déprogrammer et leur faire distinguer science et religion, preuve et croyance? Non, les interprétations religieuses et scientifiques de la réalité ne sont pas équivalentes! Il ne peut y avoir place au relativisme ici.

J'aurais, bien sûr, préféré une franche laïcisation de l'école et des enseignements qui s'y font, beaucoup plus de cours de science (entre autres d'astronomie) et d'histoire, et ce, pour le bien de notre société et au nom d'une fière lucidité.

Depuis un an ou deux, il ne se passe pas une journée sans qu'on entende parler de religion plusieurs fois dans les médias. J'en ai la nausée. Que se passe-t-il? Serait-ce le retour de la barbarie?

Allez au plus vite voir le fils Relidicule (Religulous); je me suis vraiment régalée, de rire et... de frayeur lucide...

Si ce n'est pas ici, où doit-on aller vivre sur cette planète perdue dans le Cosmos pour ne plus entendre parler de toutes ces bondieuseries? Nous prend-on pour des idiots?On régresse...

Francine Tremblay-Quesnel


Citation :
@ Francine Tremblay-Quesnel
Hélène Bourgeois

« Bien entendu, les croisades meurtrières, le racisme, l'oppression des femmes et des homosexuels, entre autres, ainsi que les guerres de religion et autres aberrations et atrocités du fait religieux ne sont pas au programme. »

Ces affirmations gratuites me rappellent l'annonce télévisée du Devoir (qui me fait bien rire d'ailleurs) : Mme lâchez vos idées préconçues, vos préjugés et informez-vous. Ou alors lâchez les romans à la sauce DaVinci Code.

Ce genre d'idéologies et de raccourcis faciles sans aucune justifications ni sources à l'appui font partie de ce que Jean Sévillia appelle la pensée de l'historiquement correct.

Je vous conseille l'excellent : « Historiquement correct » de Jean Sévillia (Perrin, 2003, 455 pages) :

« L'historiquement correct part du présent pour juger le passé. Dans cet état d'esprit, l'histoire n'est plus un objet d'étude serein. Elle devient un écran où se projettent toutes les passions contemporaines. L'historiquement correct pratique l'anachronisme (les événements d'hier sont évalués selon les critères d'aujourd'hui, et non sur les valeurs qui avaient cours à l'époque) et porte des jugements manichéens, le Bien et le Mal étant estimés à l'aune d'aujourd'hui. Ces vues simplistes, trop souvent relayées par la vulgarisation scolaire ou médiatique, faussent la complexité de l'histoire. En histoire, le mal n'est pas toujours où l'on dit, le bien n'est pas toujours où l'on croit. »

Je vous cite à nouveau :

« Les autorités ecclésiastiques ont encore une fois eu le bras long dans toute cette histoire de réforme de programme. Et on voudrait en plus que les parents aient le choix entre ce cours et un cours de... religion!!! »

C'est ce qu'on appelle être dans le champ et très mal informée (vive la désinformation !). Les autorités ecclésiastiques sont contre ce cours. Si les évêques se sont prononcés dernièrement pour dire qu'ils n'appuient pas Mgr Ouellet (qui est totalement contre), ce n'est pas qu'ils sont pour mais c'est qu'ils se sont résignés voyant l'entêtement de la Ministre Courchesne. Ce ne sont ni les évêques ni les parents qui ont décidé de créer ce cours mais c'est l'état qui l'a imposé. Personne n'y trouve son compte : athées, cathos et autres confessions religieuses sont pour une fois unis dans le même combat... mais pour des motifs différents.

Je vous informe en passant que la coalition de parents (la CLÉ http://coalition-cle.org/) ne revendique pas que les cours de religions confessionnelles soient réintégrés dans les écoles mais que leurs enfants aient le droit d'être exemptés du nouveau cours d'éthique et culture religieuse pour préserver la liberté de conscience tel que le stipulait la charte des droits et liberté et qui a été modifiée pour faire passer ce cours en douce.

Cordialement,
Hélène Bourgeois
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À suivre...
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Oct 2008 - 18:19

Citation :
Pour en finir avec Dieu
Francine Tremblay-Quesnel

Madame Bourgeois, je suis allée sur votre site www.ephata.actifforum.com et, le «Jésus vous aime» de la page d'accueil» m'a découragée de poursuivre l'examen de la documentation. Décidément, nos positions sont et demeureront irréconciliables.

Quant à mon supposé jugement sur les événements du passé à la lumière des valeurs actuelles, je vous ferai remarquer que la négation des droits des femmes et des homosexuels au sein de l'Église catholique romaine est tout ce qu'il y a de plus actuel.

Pour ceux et celles que ça pourrait intéresser, mis à part le fils «Relidicule» (Religulous), je vous recommande fortement le consistant et très bien documenté livre de Richard Dawkins «Pour en finir avec Dieu» paru récemment aux éditions Robert Laffont. Ces sources nous font frémir d'effroi concernant la «paix» que les religions institutionnalisées peuvent nous apporter.

Je partage votre avis selon lequel le nouveau programme «Éthique et culture religieuse» ne satisfait ni les athées ni les croyants; il aurait fallu laïciser l'école et reléguer les croyances à la vie privée. L'école doit être un lieu de diffusion des connaissances et non des croyances.

Francine Tremblay-Quesnel

Citation :
@ Francine Tremblay-Quesnel
Hélène Bourgeois

Dommage Madame que vous vous êtes laissée rebuter par la page d'accueil du forum Ephata... voilà un bel exemple typique de nos contemporains qui préfèrent baser leurs idées toutes faites à partir d'un préjugé sans avoir l'honnêteté intellectuelle d'aller voir plus loin que leurs a priori négatifs. Vous venez de me conforter dans ce que je disais dans mon message précédent. On regarde en surface, ouach... c'est pas bon. C'est réglé.

"Quant à mon supposé jugement sur les événements du passé à la lumière des valeurs actuelles, je vous ferai remarquer que la négation des droits des femmes et des homosexuels au sein de l'Église catholique romaine est tout ce qu'il y a de plus actuel."

De quels droits parlez-vous ? De ceux que vous croyez connaître à partir des documents du Magistère que vous n'avez jamais lu ? De ce que les médias véhiculent pour vous façonner aux idéologies ambiantes ? Si vous avez un peu d'honnêteté intellectuelle, vous sauriez que c'est vous qui avez des préjugés.

Sûrement que vous me parlerez du "droit" à la prêtrise pour les femmes. Car tout le monde sait qu'être prêtre n'est qu'une carrière et que tous devraient y avoir droit. Eh ben, je vous apprends que la prêtrise n'est pas un droit (ni même pour les hommes !). Elle est un appel, une vocation pour la vie à suivre le Christ qui s'est livré. Le Christ n'a pas appelé de femmes au sacerdoce ministériel (mais si spirituellement parlant elle est aussi appelé au sacerdoce baptismal), c'est qu'elle a une autre vocation, tout autant grandiose et belle à laquelle l'homme n'a pas accès (ou « droit » si vous préférez). Il faudra alors, si on veut poursuivre la logique d'égalitarisme (et non l'égale dignité, ce qui est plus la position de l'Église : égale dignité dans la complémentarité des différences et dans l'altérité), revendiquer le droit pour les hommes de porter la vie et d'accoucher. Si l'un est biologiquement impossible à cause de contraintes évidentes, l'autre l'est tout autant pour des bonnes raisons (qui ne sont pas évidentes à l'oeil nu, il faut pour cela essayer de lire, de chercher et de comprendre pourquoi)... qui ne sont pas de ce monde mais qui relèvent du spirituel et du psychologique. C'est dur à accepter mais il y a une logique derrière ce choix qui n'a rien à voir avec un sexisme primaire et ridicule.

Pour ce qui est des personnes homosexuelles, l'Église les accueille, les aime. Ce sont les actes qu'elle n'admet pas et non les personnes, encore une fois pour des raisons spirituelles et non par mépris ou par exclusion. L'Église est la seule à ne pas voir les personnes homosexuelles comme "des gaies" mais comme des personnes aimées de Dieu, comme des pécheurs au même titre que toutes les autres personnes qui forment cette humanité. Si des personnes dans l'Église ont pu véhiculer des propos méprisants ou les exclurent, elles n'ont certainement pas obéi aux préceptes que cette même Église enseigne dans son Magistère... mais encore, ce n'est pas que le seul fait de gens d'Église... pensons à Hilter qui s'en est pris aux Juifs, aux chrétiens et aux personnes homosexuelles.


Le titre de votre intervention démontre bien qu'il n'y a pas d'argument raisonnable à votre propos mais qu'il s'agit d'un cri de révolte plus qu'autre chose...

Cordialement,
Hélène
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à suivre...
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Oct 2008 - 18:23

Plus drôle encore...

Citation :
Que de dédales pour finir par comprendre ce que NOUS sommes toutes & tous soit,...
Maurice Monette

À la lecture de toutes les Réactions à cet Article de Madame Cauchy, on se rend rapidement compte que les gens ne comprennent pas que nous sommes tout simplement des esprits / âmes, qui s'incarnons à des intervalles plus ou moins longs, selon les conditions que notre ou nos incarnation(s) précédente(s) nous a(ont) prévalus(es), et que la VIE est l'ensemble de ces séries d'incarnations. Alors, tout ce qu'on affuble du titre de religion, ce n'est que pour dominer les esprits ou âmes qui sont encore immatures et qui n'ont pas atteint la Sagesse qui permet de bien utiliser leur "libre-arbitre". Parce qu'en fait, nos incarnations ICI-BAS, ce ne sont que des étapes sur notre cheminement pour devenir le plus mature possible et s'approcher du niveau de Maître. Soit, un niveau où la Maîtrise de son libre-arbitre est apte à partager un Amour fraternel avec ses Proches et moins proches, sans susciter de jalousie ou d'envie ou...des sentiments négatifs.

Alors, à partir de cette prémisse, ne comprend-t'on pas que les religions ne sont que des inventions humaines pour garder une certaine Paix entre des individus(es) qui n'ont pas encore atteint le degré de Maturité leurs permettant de vivre en $ociété humaine $aine (société humaine saine) / $. h. $. afin de progresser dans l'atteinte d'une plus Grande Maturité d'esprit ou d'âme...

Si on finissaient par accepter cette Vérité, on comprendraient que les religions sont une affaire de famille et non pas de groupe telle une classe car, généralement les esprits / âmes se réincarnent ensemble pour garder une certaine cohésion sociale. De là, diffuser des généralités religieuses dans un cours quelconque, ça ne convient pas à tous(tes) les étudiants(es) provenants de mentalités différentes, selon le niveau de Maturité atteint dans une famille ou une autre.

En Résumé, le cours d'Éthique et de Culture Religieuse serait l'outil idéal pour éviter que des frictions inter-religions n'éclatent car, il ne faut pas oublier que depuis que nos frontières ont été ouvertes à tous ces gens de différentes provenances, des confrontations liées à la religion sont probables et ce n'est vraiment pas souhaitable, si on veut intégrer ces gens à notre $. h. $....

Merci de votre Attention & il faut savoir discriminer...

Votre Ami, SAGE, lui,
MAURICE MONETTE
Biologiste #939
Grande Rivière

Ma réaction à ce monsieur (mais le message n'est pas encore paru):

Citation :
@Maître Monette, le sage autoproclamé

Bien sûr que ce nouveau cours d'éthique et de culture religieuse plaît au plus au point à tous les gourous de sectes nouvelâgeuses... c'est à leur plus grand avantage que ce syncrétisme offert sur un plateau d'argent pour toutes les petites âmes en quête d'absolu. De toute manière le Nouvel Âge ne peut que mener à un athéisme pratique car à croire en tout on finit par ne plus croire en rien...

La prochaine fois que vous vous réincarnerez dans le grand Tout, essayez de le faire en personne raisonnable qui ne régresse pas dans le sein maternel... car votre prétendue sagesse n'est en rien une évolution de l'humanité mais une nostalgie du sein maternel...

Cordialement,
Hélène
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Oct 2008 - 18:52

Ouin, y en a pas de facile, hein Hélène.

Merci pour ton apostolat.

Lâche pas.


David
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Fév 2009 - 1:27

On commence à dénoncer le totalitarisme Charestien à l'étranger! Enfin! Nous ne sommes pas fous! Le Québec EST sous un régime totalitaire en matière religieuse...



UN REPRÉSENTANT DU VATICAN MET EN GARDE CONTRE L’ÉDUCATION ANTI-CATHOLIQUE

L’imposition du programme québécois ECR viole les droits des parents

ROME, Mardi 24 février 2009 (ZENIT.org) - Le nouveau programme sur la diversité religieuse imposé aux écoles québécoises constitue une violation des droits parentaux et frôle l'« anticatholicisme » selon le préfet de la Congrégation vaticane pour l'éducation catholique.
Le cardinal Zenon Grocholewski a commenté lundi dernier dans un entretien à l'agence ZENIT le programme québécois d'éthique et de culture religieuse (ECR), après la tenue d'une conférence à l'université pontificale Antonianum sur « le financement public des écoles catholiques » organisée par l'Institut Acton.
En septembre 2008, le ministère de l'Éducation du Québec a introduit un nouveau programme dans toutes les écoles publiques et privées de la province. Le nouveau cours obligatoire remplace le « programme d'enseignement moral et religieux catholique », l'« enseignement moral et religieux protestant » et l'« enseignement moral » parmi lesquels les parents pouvaient choisir.
Le nouveau programme confronte les élèves à une diversité de religions et à une éthique laïque.
« Aborder toutes ces religions viole le droit des parents à pouvoir éduquer leurs enfants conformément à leur propre religion » a expliqué le cardinal polonais qui se fait ainsi l'écho de parents qui affirment que les manuels ne sont pas neutres sur le plan idéologique.
« Parler de toutes les religions de la même manière, a poursuivi le cardinal Grocholewski, s'apparente quasiment à une éducation anticatholique, car ceci crée un certain relativisme ». Il a conclut en soulignant que cette méthode d'instruction pourrait en fin de compte être antireligieuse puisque les jeunes ont l'impression que chaque foi est un récit imaginaire.
L'assemblée des évêques catholiques du Québec s'était montrée modérée dans sa critique du programme « Ethique et culture religieuse ». Dans leur déclaration en mars 2008, les évêques avaient admis que le programme pourrait « promouvoir une meilleure compréhension mutuelle entre ceux qui professent des croyances religieuses différentes ou laïques ». Les évêques s'étaient réjouis de ce que le nouveau cours souligne le rôle particulier du catholicisme dans l'histoire de la province canadienne française.
Toutefois, réaffirmant leur préférence pour le choix parental, les évêques ont déclaré s'en tenir à une attitude « critique et vigilante ». Ils ont fait part de leur inquiétude que l'enseignement de la religion d'un point de vue strictement socio-culturel puisse mener à une compréhension restrictive de l'expérience religieuse.
Certains ecclésiastiques canadiens, tel le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, continuent à soutenir que les parents devraient pouvoir choisir d'exempter leurs enfants du programme pour des raisons de conscience. Pour le moment, le gouvernement du Québec n'a autorisé aucune de ces exemptions pour les parents concernés. Les élèves qui manqueraient les cours d'« Ethique et culture religieuse » pourraient être suspendus.
Kris Dmytrenko
Traduit de l'anglais par E. de Lavigne
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeVen 8 Mai 2009 - 15:04

Beaucoup de choses se sont passées récemment sur le front du cours ECR, comme vous avez pu le voir dans l'actualité. Certaines très publiques, comme la marche organisée par la CLÉ à Drummondville, et d'autres un peu moins mais qui vont provoquer des réactions, sans doute, dans les prochaines semaines.

Il y a eu un nouvel article de Louis O'Neill, prêtre défroqué et marié (aujourd'hui grand-père) qui fut un des pionniers de la Révolution tranquille et ministre sous le premier mandat de René Lévesque, contre le programme ECR et qui table sur le ridicule d'une activité de formation proposée:

http://www.ledevoir.com/2009/05/04/248754.html

Quelques jours auparavant, le président de l'Assemblée des évêques du Québec, Mgr Veillette, s'était permis de reprendre les Chevaliers de Colomb pour la résolution qu'ils ont adoptée en avril par laquelle ils ont décidé d'appuyer le mouvement d'opposition au cours ECR. Monseigneur Veillette, lui, continue de défendre la passivité de l'AEQ confiante dans les vertus du programme gouvernemental:

http://www.toujoursenligne.com/12978-lettre-de-laecq-aux-chevaliers-de-colomb-a-propos-du-cours-ecr

Un tour d'horizon de la couverture de presse à la suite de la marche du 25 avril montre que l'enjeu, malgré la sourde hostilité des leaders d'opinion et des médias, ne quittera pas si aisément la scène publique.

http://www.coalition-ve.org/Events/Marche20090425-RevuePresse.htm

Par ailleurs, on constate une certaine ouverture, malgré tout, de la part d'animateurs de radio assez sympathiques aux vues des opposants:

http://www.985fm.ca/chmp/audio/audioplayer.php?url=http://mediacorus.corusquebec.com/webcorus/audio/content_Audio/193661.mp3

http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2009/05/apres-denis-watters-real-gaudreault.html

Même Alain Crevier (Second Regard) ose poser la question... "ECR: les parents doivent-ils avoir le choix?"

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2009/05/06/119881.shtml?auteur=2278

Curieusement, avant même ces développements, un observateur disait pressentir que les lignes bougeaient sur ce front.

http://www.libreexpressionquebec.qc.ca/Societe/ECRLArmureCraque.htm

Du côté des protestants, il existe un organisme que leurs communautés ont mandaté pour faire valoir leurs vues en matière d'éducation auprès du gouvernement, et qui avait adopté la même attitude que l'AEQ en ce qui a trait au cours ECR. Or, il y a maintenant une de ces communautés qui s'en dissocie.

http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2009/04/des-eglises-evangeliques-se-retirent-de.html

Et maintenant quoi? Un spectacle-bénéfice qui aura lieu le 30 mai à Lévis et auquel participeront différents artistes, dont au moins un qui est assez bien connu, Bob Walsh.

http://www.coalition-ve.org/Events/InfoCPL2009.htm

"Le désespoir en politique est une sottise absolue" (Charles Maurras). Même si le Royaume de notre Chef n'est pas de ce monde, il nous incombe de témoigner si nous le pouvons. "À nous le travail, à Jésus le succès" (Thérèse de Lisieux).

http://coalition-cle.org/

Pour écouter la chanson de la CLÉ!

http://www.coalition-cle.org/librechoix.mp3
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Juin 2009 - 17:13

(paru dans le numéro 23 de la revue Égards)

LETTRE OUVERTE À MGR MARTIN VEILLETTE, PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES DU QUÉBEC
par Jean Renaud
(Publié le 19 juin 2009)

Monseigneur,

J’ai longtemps hésité à écrire cette lettre ouverte. Je n’ai rien à y gagner ni probablement rien à y perdre. Et puis, mon goût des polémiques est passé. Si je m’y laisse encore entraîner par devoir ou par naïveté et aussi, sans doute, par exaspération, je suis malheureusement parvenu à cet âge de la lassitude où bêtise, lâcheté, bassesse ne surprennent plus guère. M’y suis-je habitué ? Peut-être les ai-je trop acceptées comme ces vieux amis qui ont mal tourné, mais qui nous sont trop familiers pour que leurs vices nous choquent vraiment. Et puis, je retrouve ces misères si facilement en moi. Je suis guetté autant que vous sans doute par « l’esprit de vieillesse » qu’évoquait Georges Bernanos. La différence est que, n’étant ni évêque ni journaliste, il m’est moins difficile de tourner le dos aux sottises de mon siècle. C’est à Bernanos justement que j’ai pensé en lisant votre lettre du 28 avril 2009 au Député d’État des Chevaliers de Colomb « à propos du cours d’Éthique et de culture religieuse ». Lui aussi, en son temps, en aura vu de ces évêques qui plutôt qu’être hommes de Dieu préférèrent le rôle avantageux d’hommes de l’État ; lui aussi en rencontra des sages selon ce monde prêts à tout sacrifier, et d’abord l’honneur. Vous vous croyez certainement, Monseigneur, un réaliste. Soit. Je ne vous reprocherai nullement, d’ailleurs, votre prudence, ni même votre pusillanimité. Nos habiles croient sages de se courber, de ne jamais irriter l’adversaire – de ne pas même suggérer qu’il puisse y avoir un adversaire. La prodigieuse, la mystérieuse lâcheté de certains clercs est peut-être le signe en creux d’une vocation au martyre secrètement refusée, refus qui a empoisonné la source même de leur vie morale, la paralysant d’une peur constitutive. Voilà peut-être la cause de cette démission fondamentale que tant de religieux expriment par leur voix, par leurs gestes, par leurs regards. Ces hommes d’Église qui essaient surtout de sauver les meubles craignent peut-être qu’en parlant trop haut, on leur enlève le peu qu’ils possèdent encore. Mais leur prudence d’administrateur les mènera plus sûrement à la ruine que s’ils agissaient en apôtres. Quand ils tomberont, ce sera dans l’indifférence : on ne se sacrifie pas pour des administrateurs !

Encore une fois, je ne vous reproche pas ces faiblesses trop humaines. Le véritable scandale est de vous voir à la tête de ceux qui crachent sur nos libertés. L’État s’est attaqué à une liberté fondamentale des familles et l’Assemblée des évêques catholiques du Québec a participé activement à cette sale besogne. On reconnaîtra un jour que ce qui reste du peuple canadien-français, c’est cette poignée de pères et de mères de famille trahis, abandonnés, insultés non seulement par les médias, par l’élite libérale et antichrétienne, mais par ses pasteurs. D’autres que moi vous pardonneront cette trahison active, enthousiaste, empressée. Face à cette abjection hyperactive, je ne serai pas si généreux. Le prêtre est celui qui monte le plus haut et qui descend le plus bas. Corruptio optimi pessima : le pire est la corruption du meilleur.

Montalembert se désolait de « l’adoration servile » de la force et du pouvoir qu’il constatait dans le clergé. Mgr Veillette, vous demandez dans un style aux mains jointes qui dissimule mal des manières cauteleuses et autoritaires que les parents catholiques tolèrent passivement une négation arbitraire et despotique de leurs droits. Non content de rester le silencieux complice des puissants de ce monde, vous vous êtes attaqué aux faibles et aux petits qui auraient dû compter sur votre protection. Les gens de votre espèce craignent aujourd’hui de passer pour des « catholiques intégristes », comme disent d’incultes gazetiers ; demain, ils auront honte de passer pour catholiques tout court.

Vous rétorquez qu’ils sont peu nombreux à s’opposer au cours ÉCR : « 1645 demandes d’exemption pour l’ensemble du Québec, alors qu’il y a environ 900 000 élèves », dites-vous. Je ne sais ce qu’il faut admirer le plus dans cet argument : la bêtise qu’il annonce – oui, les réalistes sont bêtes à force de perdre de vue l’essentiel ! – ou la bassesse d’âme qu’il dénote. Que nos libertés politiques, surtout parmi les Canadiens français, soient défendues par peu, cela est dans l’ordre. Demandez-vous un instant ce qu’il faut de courage, sinon d’héroïsme, chez les parents pour s’opposer à la volonté de l’État, au risque de pénaliser leurs enfants ! Les libertés de tous ont toujours été sous la protection de quelques-uns. C’est une aristocratie morale qui s’est levée et que vous avez tenté de décourager. Les majorités sont ordinairement silencieuses, soumises au plus fort, indifférentes au vrai, au juste, au bien. Mais la grande majorité des parents n’en est pas moins hostile à l’obligation du cours d’éthique et de culture religieuse. Et il n’est pas honnête, il est même vil de votre part de le dissimuler.

Quelle est la cause profonde de ce collaborationnisme de l’Église québécoise ? Un religieux de votre diocèse, le père Claude Lacaille, pmé, de Trois-Rivières, dans un article odieux intitulé « La barque de Pierre aux mains de pirates vêtus de pourpre » que tout évêque digne de ce nom aurait blâmé avec vigueur, l’avoue aussi inconsciemment que candidement : « Il faut redonner aux évêques, uniques successeurs des apôtres, leur rôle de dirigeants des églises locales et assumer collégialement la gouvernance de l’Église universelle avec le pape. » Le thème de la « collégialité » est simplement ici le cache-museau de ce qui constitue le mal profond de l’Église du Québec : le gallicanisme. Cette demi-hérésie, cette hérésie pour les tièdes, née en France au XVe siècle, a été freinée plus que détruite par le premier concile du Vatican, qui proclama, on s’en souvient, le dogme de l’infaillibilité pontificale. Elle a vite repris de la vigueur dès le début du XXe siècle, grâce à ce modernisme condamné par Pie X. Il serait superficiel d’y voir une simple volonté d’indépendance envers la papauté. Contrepartie catholique du protestantisme libéral, le gallicanisme, comme le modernisme, est aussi et surtout une maladie de curé : cet individualisme ecclésiastique, soumis d’avance à l’idéologie dominante et au subjectivisme ambiant, accrédite une religion à la carte, infiniment complaisante envers les exigences hystériques d’un moi insatiable et autodéifié. Péguy, en 1909, a discerné la responsabilité cléricale derrière cette civilisation inchrétienne : « (...) tout le dépérissement du tronc, le dessèchement de la cité spirituelle (...) ne vient aucunement des laïcs. Il vient uniquement des clercs. » Il y a plus grave que l’apostasie avouée : il y a l’apostasie secrète, inconsciente. Trop de prêtres et de théologiens ont renié le christianisme sans le savoir. Ce ne sont plus des chrétiens ; ce sont des modernes. Qui croit à la présence réelle chez nos gallicans locaux ? Et qui sait qu’il n’y croit plus ? Le subjectivisme est pire qu’une hérésie en ce qu’il constitue la perte radicale du sens même de la vérité. Une telle démission de l’intelligence s’adapte très bien à la tendance cléricale au louvoiement. Et aussi au prurit de l’action. La pastorale, lorsque pénétrée de subjectivisme, s’apparente de plus en plus à de la simple propagande. L’attention maniaque aux médias est d’autant plus naturelle chez celui qui ne croit pas à une vérité objective que l’intrigue, la manœuvre procédurière, l’habileté à influencer les esprits deviennent pour lui les seules véritables vertus. Par malheur, un peuple d’apostats ne peut que perdre, avec le sens de la vérité, celui de la liberté. Le jeune Victor Hugo, en 1834, a aperçu la cause de cette dégradation :

Nous portons dans nos cœurs le cadavre pourri
De la religion qui vivait dans nos pères.

Ce pourrissement progressif – et même progressiste – nourrit de ses miasmes la haine du catholicisme. Car nos élites savent très bien que le catholicisme est leur ennemi intime, que c’est lui ou elles. Le « gallican », en son ressentiment contre Rome, contre sa vertu d’attrait et de congrégation, contre sa puissance d’unification et de composition, est le complice idéal de ces astucieuses cliques, d’autant plus qu’installé dans la place, il joue à l’hyperchrétien. Monseigneur, par vos basses flatteries envers l’État québécois, vous ressemblez davantage à un fonctionnaire attentif à conserver ses privilèges qu’à un évêque. Mgr Ponce Pilate ! C’est le surnom le plus charitable que l’on puisse vous donner.

Saint-Jean, Île d’Orléans, 22 mai 2009 (...)

http://www.egards.qc.ca/3924.php
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MessageSujet: Re: Éthique et culture religieuse   Éthique et culture religieuse - Page 2 Icon_minitimeMar 30 Juin 2009 - 16:35

Ce serait facile de la lui transmettre par courriel... Néanmoins, je me demande si c'est la peine de faire un spécial pour lui mettre sous le nez. Je suis assez d'accord avec l'auteur de cette lettre, mais la revue oû il écrit est très marquée "à droite" et s'en vante d'ailleurs. Remarquez, ce n'est pas un crime. Cependant, je suis d'avis que la bataille pour le droit à l'exemption ratisse plus large et peut même englober des athées qui réalisent que l'imposition du cours ECR leur enlève des droits à eux aussi, qu'ils avaient jusqu'à l'an dernier, de soustraire leurs enfants à tout enseignement religieux s'ils le voulaient. Il y a aussi des parents pas forcément très convaincus dans un sens ou dans l'autre qui sont tout de même sensibles à la portée de l'argument sur la liberté de conscience et les droits de l'individu. Je souhaite d'autres réactions provenant de divers horizons idéologiques. Il ne faut pas se laisser caricaturer par les défenseurs du cours, ou du moins il faut éviter de faire exprès (style Bérets blancs photographiés en train d'écouter un discours de Mario Dumont... bien que j'aie du respect pour les Bérets blancs).
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