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 Motu Proprio

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MessageSujet: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeVen 29 Juin 2007 - 1:16

Message originel effacé. Cet effacement de certains messages a désorganisé le sujet, prière de nous en excusez // la modération


Dernière édition par le Ven 13 Juil 2007 - 1:54, édité 2 fois
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Hélène
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeVen 29 Juin 2007 - 19:43

L'information complète (j'ai mis en gras ce qui me semble important à retenir en bout de ligne) :

Citation :
Usage du missel de 1962 : annonce du Motu Proprio de Benoît XVI
Présentation aux représentants des conférences épiscopales

ROME, Jeudi 28 juin 2007 (ZENIT.org) – Le Vatican annonce la prochaine publication d’un « Motu Proprio » de Benoît XVI sur l'usage du missel promulgué en 1962 par le bienheureux pape Jean XXIII, au coeur du concile Vatican II.

Un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège indique en effet aujourd’hui que le cardinal secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, a présidé, mercredi après-midi, au Vatican, « une réunion destinée à présenter aux représentants des conférences épiscopales l'esprit et le contenu du Motu Proprio relatif à l'usage du missel de 1962 ».

Après cette session, le pape Benoît XVI est lui-même venu rencontrer les représentants des conférences épiscopales, précise la même source, pour « s'entretenir de manière approfondie pendant près d'une heure avec les participants ».

« La publication du document est prévue dans quelques jours, lorsqu’il aura été adressé à l'ensemble des évêques, avec la date de son entrée en vigueur. Il sera accompagné d'une lettre détaillée du Saint-Père », de façon à expliquer l’origine et la portée du document.

Selon des nouvelles diffusées en Allemagne par « Die Welt », le pape pourrait publier de motu proprio autour du 7 juillet, pour d’autres sources, plus tôt encore.

La lettre personnelle du pape expliquerait, selon certaines sources, « la grande richesse » de la tradition liturgique latin et supprimerait la nécessité d’une dispense de l’évêque avant une célébration en latin dans le rite saint Pie V.

Il suffira qu’une assemblée rassemble 30 fidèles pour que la célébration selon le rite préconciliaire soit possible.

Par cette publication concernant la liturgie eucharistique, le pape Benoît XVI souhaite contribuer à guérir les blessures suscitées par certaines mises en œuvre de la réforme liturgique conciliaire. Mais cela ne signifie en aucune façon accorder des concessions aux contestataires de l’enseignement du concile, en particulier en matière d’œcuménisme et de dialogue interreligieux.
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeSam 30 Juin 2007 - 5:57

Enfin !
C'était quand même invrésemblable qu'un prêtre ne puisse plus célébrer librement la Messe en latin.
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el Padrecito
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el Padrecito



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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeMer 4 Juil 2007 - 16:48

Parution prévue samedi!!! cheers cheers cheers
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christianK
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeJeu 5 Juil 2007 - 14:14

JAAAAAAAAAAA!
IL sera vraiment intéressant de voir ce qui va arriver.
Quelques anicroches en France pendant 2-4 ans peut-être.
Ailleurs, pas de problèmes.
La mise en place des recommandations de 2000 du merveilleux card Dario castrillon hoyos quand il disait à la FSSP: tout ira bien si vous cherchez la complémentarité plutôt que l'opposition.

Pas plus de 5-10% pour les tradis dans les 5-10 ans prochains.
Ce sera très lent et sans bruit, un peu monastique comme développement.

Il y aura aussi une influence stabilisatrice sur le novus ordo: l'offre alternative va devenir active et donc les fidèles vont changer d'église en cas d'abus. C'est la meilleure application du SENSUS FIDELIUM (sens de la foi).
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Hélène
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Hélène



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MessageSujet: SUMMORUM PONTIFICUM   motu - Motu Proprio Icon_minitimeSam 7 Juil 2007 - 9:13

MOTU PROPRIO " SUMMORUM PONTIFICUM "

CITE DU VATICAN, 7 JUL 2007 (VIS). Voici la traduction française (non officielle) de la Lettre apostolique latine en forme de Motu Proprio " Summorum Pontificum " par laquelle Benoît XVI règle l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 :

" Les Souverains Pontifes ont toujours veillé jusqu'à nos jours à ce que l'Eglise du Christ offre à la divine Majesté un culte digne, à la louange et à la gloire de son nom et pour le bien de toute sa sainte Eglise.

Depuis des temps immémoriaux et aussi à l'avenir, le principe à observer est que chaque Eglise particulière doit être en accord avec l'Eglise universelle, non seulement quant à la doctrine de la foi et aux signes sacramentels, mais aussi quant aux usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue, qui sont à observer non seulement pour éviter des erreurs, mais pour transmettre l'intégrité de la foi, parce que la Lex Orandi de l'Eglise correspond à sa Lex Credendi 1.

Parmi les Pontifes qui ont eu ce soin se distingue le nom de saint Grégoire le Grand qui fut attentif à transmettre aux nouveaux peuples de l'Europe tant la foi catholique que les trésors du culte et de la culture accumulés par les Romains au cours des siècles précédents. Il ordonna de déterminer et de conserver la forme de la liturgie sacrée, aussi bien du sacrifice de la Messe que de l'office divin, telle qu'elle était célébrée à Rome. Il encouragea vivement les moines et les moniales qui, vivant sous la règle de saint Benoît, firent partout resplendir par leur vie, en même temps que l'annonce de l'Evangile, cette très salutaire manière de vivre de la règle, à ne rien mettre au-dessus de l'œuvre de Dieu. Ainsi, la liturgie selon les coutumes de Rome féconda non seulement la foi et la piété mais aussi la culture de nombreux peuples. C'est un fait en tout cas que la liturgie latine de l'Eglise sous ses diverses formes, au cours des siècles de l'ère chrétienne, a été un stimulant pour la vie spirituelle d'innombrables saints et qu'elle a affermi beaucoup de peuples par la religion et fécondé leur piété.

Au cours des siècles, beaucoup d'autres Pontifes romains se sont particulièrement employés à ce que la liturgie accomplisse plus efficacement cette tâche ; parmi eux se distingue Pie V, qui, avec un grand zèle pastoral, suivant l'exhortation du Concile de Trente, renouvela tout le culte de l'Eglise, fit éditer des livres liturgiques corrigés et réformés selon la volonté des Pères, et les donna à l'Eglise latine pour son usage.

Parmi les livres liturgiques du rite romain, la première place revient évidemment au Missel romain, qui se répandit dans la ville de Rome puis, les siècles suivants, prit peu à peu des formes qui ont des similitudes avec la forme en vigueur dans les générations récentes.

C'est le même objectif qu'ont poursuivi les Pontifes romains au cours des siècles suivants en assurant la mise à jour des rites et des livres liturgiques ou en les précisant, et ensuite, depuis le début de ce siècle, en entreprenant une réforme plus générale 2. Ainsi firent mes prédécesseurs Clément VIII, Urbain VIII, Pie X 3, Benoît XV et Jean XXIII.

Plus récemment, le Concile Vatican II exprima le désir que l'observance et le respect dus au culte divin soient de nouveau réformés et adaptés aux nécessités de notre temps. Poussé par ce désir, mon prédécesseur Paul VI approuva en 1970 des livres liturgiques restaurés et partiellement rénovés de l'Eglise latine; ceux-ci, traduits partout dans le monde en de nombreuses langues modernes, ont été accueillis avec plaisir par les évêques comme par les prêtres et les fidèles. Jean-Paul II reconnut la troisième édition type du Missel romain. Ainsi, les Pontifes romains se sont employés à ce que cet édifice liturgique, pour ainsi dire, apparaisse de nouveau dans la splendeur de sa dignité et de son harmonie 4.

Dans certaines régions, toutefois, de nombreux fidèles se sont attachés et continuent à être attachés avec un tel amour et une telle passion aux formes liturgiques précédentes, qui avaient profondément imprégné leur culture et leur esprit, que Jean-Paul II, poussé par la sollicitude pastorale pour ces fidèles, accorda en 1984, par un indult spécial Quattuor Abhinc Annos de la Congrégation pour le Culte divin, la faculté d'utiliser le Missel romain publié en 1962 par Jean XXIII; puis de nouveau en 1988, par la Lettre apostolique Ecclesia Dei en forme de Motu Proprio, Jean-Paul II exhorta les Evêques à utiliser largement et généreusement cette faculté en faveur de tous les fidèles qui en feraient la demande.

Les prières instantes de ces fidèles ayant déjà été longuement pesées par mon prédécesseur Jean-Paul II, ayant moi-même entendu les Cardinaux au consistoire qui s'est tenu le 23 mars 2006, tout bien considéré, après avoir invoqué l'Esprit Saint et l'aide de Dieu, par la présente Lettre apostolique je décide ce qui suit:

Art. 1. Le Missel romain promulgué par Paul VI est l'expression ordinaire de la Lex Orandi de l'Eglise catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par Pie V et réédité par Jean XXIII doit être considéré comme l'expression extraordinaire de la même Lex Orandi de l'Eglise et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la Lex Orandi de l'Eglise n'induisent aucune division de la Lex Credendi de l'Eglise; ce sont en effet deux mises en œuvre de l'unique rite romain.

Il est donc permis de célébrer le sacrifice de la Messe suivant l'édition type du Missel romain promulgué par Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé, en tant que forme extraordinaire de la liturgie de l'Eglise. Mais les conditions établies par les documents précédents Quattuor Abhinc Annos et Ecclesia Dei pour l'usage de ce Missel sont remplacées par ce qui suit:

Art. 2. Aux Messes célébrées sans peuple, tout prêtre catholique de rite latin, qu'il soit séculier ou religieux, peut utiliser le Missel romain publié en 1962 par Jean XXIII ou le Missel romain promulgué en 1970 par Paul VI, et cela quel que soit le jour, sauf le Triduum sacré. Pour célébrer ainsi selon l'un ou l'autre missel, le prêtre n'a besoin d'aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire.

Art. 3. Si des communautés d'Instituts de vie consacrée et de Sociétés de vie apostolique de droit pontifical ou de droit diocésain désirent, pour la célébration conventuelle ou communautaire, célébrer dans leurs oratoires propres la Messe selon l'édition du Missel romain promulguée en 1962, cela leur est permis. Si une communauté particulière ou tout l'Institut ou Société veut avoir de telles célébrations souvent ou habituellement ou de façon permanente, cette façon de faire doit être déterminée par les Supérieurs majeurs selon les règles du droit et les lois et statuts particuliers.

Art. 4. Aux célébrations de la Messe dont il est question ci-dessus à l'art. 2 peuvent être admis, en observant les règles du droit, des fidèles qui le demandent spontanément.

Art. 5, § 1. Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. Il appréciera lui-même ce qui convient pour le bien de ces fidèles en harmonie avec la sollicitude pastorale de la paroisse, sous le gouvernement de l'Evêque selon les normes du canon 392, en évitant la discorde et en favorisant l'unité de toute l'Eglise.

Art. 5, § 2. La célébration selon le Missel de Jean XXIII peut avoir lieu les jours ordinaires; mais les dimanches et les jours de fêtes, une Messe sous cette forme peut aussi être célébrée.

Art. 5, § 3. Le Curé peut aussi autoriser aux fidèles ou au prêtre qui le demandent, la célébration sous cette forme extraordinaire dans des cas particuliers comme des mariages, des funérailles ou des célébrations occasionnelles, par exemple des pèlerinages.

Art. 5, § 4. Les prêtres utilisant le Missel de Jean XXIII doivent être idoines et non empêchés par le droit.

Art. 5, § 5. Dans les églises qui ne sont ni paroissiales ni conventuelles, il appartient au Recteur de l'église d'autoriser ce qui est indiqué ci-dessus.

Art. 6. Dans les Messes selon le Missel de Jean XXIII célébrées avec le peuple, les lectures peuvent aussi être proclamées en langue vernaculaire, utilisant des éditions reconnues par le Siège apostolique.

Art. 7. Si un groupe de fidèles laïcs dont il est question à l'article 5 § 1 n'obtient pas du curé ce qu'ils lui ont demandé, ils en informeront l'Evêque diocésain. L'Evêque est instamment prié d'exaucer leur désir. S'il ne peut pas pourvoir à cette forme de célébration, il en sera référé à la Commission pontificale Ecclesia Dei.

Art. 8. L'Evêque qui souhaite pourvoir à une telle demande de fidèles laïcs, mais qui, pour différentes raisons, en est empêché, peut en référer à la Commission pontificale Ecclesia Dei, qui lui fournira conseil et aide.

Art. 9, § 1. De même, le curé, tout bien considéré, peut concéder l'utilisation du rituel ancien pour l'administration des sacrements du baptême, du mariage, de la pénitence et de l'onction des Malades, s'il juge que le bien des âmes le réclame.

Art. 9, § 2. Aux Ordinaires est accordée la faculté de célébrer le sacrement de la confirmation en utilisant le Pontifical romain ancien, s'il juge que le bien des âmes le réclame.

Art. 9, § 3. Tout clerc dans les ordres sacrés a le droit d'utiliser aussi le Bréviaire romain promulgué par Jean XXIII en 1962.

Art. 10. S'il le juge opportun, l'Ordinaire du lieu a le droit d'ériger une paroisse personnelle au titre du canon 518, pour les célébrations selon la forme ancienne du rite romain, ou de nommer soit un recteur soit un chapelain, en observant les règles du droit.

Art. 11. La Commission pontificale Ecclesia Dei, érigée par le Pape Jean-Paul II en 1988 5, continue à exercer sa mission. Cette commission aura la forme, la charge et les normes que le Pontife romain lui-même voudra lui attribuer.

Art. 12. Cette commission, outre les facultés dont elle jouit déjà, exercera l'autorité du Saint-Siège, veillant à l'observance et à l'application de ces dispositions.

Tout ce que j'ai établi par la présente Lettre apostolique en forme de Motu Proprio, j'ordonne que cela ait une valeur pleine et stable, et soit observé à compter du 14 septembre de cette année, nonobstant toutes choses contraires.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 7 juillet de l'an du Seigneur 2007, en la troisième année de mon pontificat ".


Notes:

1 Ordonnancement général du Missel romain, 3 éd., 2002, n. 397.

2 Jean-Paul II, Lett. ap.: Vicesimus Quintus Annus, 4 décembre 1988, n. 3: AAS 81 (1989), 899.

3 Ibid.

4 Pie X, Lett. ap. sous forme de Motu Proprio: Abhinc Duos Annos, 23 octobre 1913: AAS 5 (1913), 449-450; cfr. Jean-Paul II, Lett. ap.: Vicesimus Quintus Annus, n. 3: AAS 81 (1989), 899.

5 Cfr Jean-Paul II, Lett.ap. sous forme de Motu Proprio: Ecclesia Dei, 2 juillet 1988, n. 6: AAS 80 (1988), 1498.

BXVI-MP/.../SUMMORUM PONTIFICUM VIS 070707 (1790)
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MessageSujet: LETTRE DU PAPE AUX EVEQUES   motu - Motu Proprio Icon_minitimeSam 7 Juil 2007 - 9:25

LETTRE DU PAPE AUX EVEQUES

CITE DU VATICAN, 7 JUL 2007 (VIS). Voici le texte de la Lettre que le Saint-Père a adressé à l'épiscopat mondial à propos du Motu Proprio publié ce jour et intitulé Summorum Pontificum :

" Chers frères dans l'Episcopat,

C'est avec beaucoup de confiance et d'espérance que je remets entre vos mains de pasteurs le texte d'une nouvelle Lettre Apostolique Motu Proprio Data, sur l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Ce document est le fruit de longues réflexions, de multiples consultations, et de la prière.

Des nouvelles et des jugements formulés sans information suffisante, ont suscité beaucoup de confusion. On trouve des réactions très diverses les unes des autres, qui vont de l'acceptation joyeuse à une dure opposition, à propos d'un projet dont le contenu n'était, en réalité, pas connu.

Deux craintes s'opposaient plus directement à ce document, et je voudrais les examiner d'un peu plus près dans cette lettre.

En premier lieu il y a la crainte d'amenuiser ainsi l'autorité du Concile Vatican II, et de voir mettre en doute une de ses décisions essentielles, la réforme liturgique.

Cette crainte n'est pas fondée. A ce propos, il faut dire avant tout que le Missel, publié par Paul VI et réédité ensuite à deux reprises par Jean-Paul II, est et demeure évidemment la Forme normale -la Forma Ordinaria- de la liturgie Eucharistique. La dernière version du Missale Romanum, antérieure au Concile, qui a été publiée sous l'autorité de Jean XXIII en 1962 et qui a été utilisée durant le Concile, pourra en revanche être utilisée comme Forma Extraordinaria de la Célébration liturgique. Il n'est pas convenable de parler de ces deux versions du Missel Romain comme s'il s'agissait de deux rites. Il s'agit plutôt d'un double usage de l'unique et même rite.

Quant à l'usage du Missel de 1962, comme Forma Extraordinaria de la Liturgie de la Messe, je voudrais attirer l'attention sur le fait que ce Missel n'a jamais été juridiquement abrogé, et que par conséquent, en principe, il est toujours resté autorisé. Lors de l'introduction du nouveau Missel, il n'a pas semblé nécessaire de publier des normes propres concernant la possibilité d'utiliser le Missel antérieur. On a probablement supposé que cela ne concernerait que quelques cas particuliers, que l'on résoudrait localement, au cas par cas. Mais, par la quelques cas particuliers, que l'on résoudrait localement, au cas par cas. Mais, par la suite, il s'est vite avéré que beaucoup de personnes restaient fortement attachées à cet usage du Rite romain, qui leur était devenu familier depuis l'enfance. Ceci s'est produit avant tout dans les pays où le mouvement liturgique avait donné à de nombreuses de personnes une remarquable formation liturgique, ainsi qu'une familiarité profonde et intime avec la Forme antérieure de la Célébration liturgique. Nous savons tous qu'au sein du mouvement conduit par Mgr.Lefebvre, la fidélité au Missel ancien est devenue un signe distinctif extérieur; mais les raisons de la fracture qui naissait sur ce point étaient à rechercher plus en profondeur. Beaucoup de personnes qui acceptaient clairement le caractère contraignant du Concile Vatican II, et qui étaient fidèles au Pape et aux Evêques, désiraient cependant retrouver également la forme de la sainte liturgie qui leur était chère; cela s'est produit avant tout parce qu'en de nombreux endroits on ne célébrait pas fidèlement selon les prescriptions du nouveau Missel; au contraire, celui-ci finissait par être interprété comme une autorisation, voire même une obligation de créativité; cette créativité a souvent porté à des déformations de la liturgie à la limite du supportable. Je parle d'expérience, parce que j'ai vécu moi aussi cette période, avec toutes ses attentes et ses confusions. Et j'ai constaté combien les déformations arbitraires de la liturgie ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l'Eglise.

C'est pour ce motif que Jean-Paul II s'est vu dans l'obligation de donner, avec le Motu proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988, un cadre normatif pour l'usage du Missel de 1962; ce cadre ne contenait cependant pas de prescriptions détaillées, mais faisait appel de manière plus générale à la générosité des Evêques envers les justes aspirations des fidèles qui réclamaient cet usage du Rite romain. A cette époque, le Pape voulait ainsi aider surtout la Fraternité Saint Pie X à retrouver la pleine unité avec le Successeur de Pierre, en cherchant à guérir une blessure perçue de façon toujours plus douloureuse. Cette réconciliation n'a malheureusement pas encore réussi; cependant, une série de communautés a profité avec gratitude des possibilités offertes par ce Motu Proprio. Par contre, en dehors de ces groupes, pour lesquels manquaient des normes juridiques précises, la question de l'usage du Missel de 1962 est restée difficile, avant tout parce que les Evêques craignaient, dans ces situations, que l'on mette en doute l'autorité du Concile. Aussitôt après le Concile Vatican II, on pouvait supposer que la demande de l'usage du Missel de 1962 aurait été limitée à la génération plus âgée, celle qui avait grandi avec lui, mais entre temps il est apparu clairement que des personnes jeunes découvraient également cette forme liturgique, se sentaient attirées par elle et y trouvaient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convenait particulièrement. C'est ainsi qu'est né le besoin d'un règlement juridique plus clair, que l'on ne pouvait pas prévoir à l'époque du Motu Proprio de 1988; ces normes entendent également délivrer les Evêques de la nécessité de réévaluer sans cesse la façon de répondre aux diverses situations.

En second lieu, au cours des discussions sur ce Motu Proprio attendu, a été exprimée la crainte qu'une plus large possibilité d'utiliser le Missel de 1962 puisse porter à des désordres, voire à des fractures dans les communautés paroissiales. Cette crainte ne me paraît pas non plus réellement fondée. L'usage de l'ancien Missel présuppose un minimum de formation liturgique et un accès à la langue latine; ni l'un ni l'autre ne sont tellement fréquents. De ces éléments préalables concrets découle clairement le fait que le nouveau Missel restera certainement la forme ordinaire du Rite romain, non seulement en raison des normes juridiques, mais aussi à cause de la situation réelle dans lesquelles se trouvent les communautés de fidèles.

Il est vrai que les exagérations ne manquent pas, ni parfois des aspects sociaux indûment liés à l'attitude de certains fidèles liés à l'ancienne tradition liturgique latine. Votre charité et votre prudence pastorale serviront de stimulant et de guide pour perfectionner les choses. D'ailleurs, les deux formes d'usage du Rite romain peuvent s'enrichir réciproquement: dans l'ancien Missel pourront être et devront être insérés les nouveaux saints, et quelques-unes des nouvelles préfaces. La Commission Ecclesia Dei, en lien avec les diverses entités dédiées à l'Usus Antiquior, étudiera quelles sont les possibilités pratiques. Dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l'a été souvent fait jusqu'à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien. La meilleure garantie pour que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions; c'est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel.

J'en arrive ainsi à la raison positive qui est le motif qui me fait actualiser par ce Motu Proprio celui de 1988. Il s'agit de parvenir à une réconciliation interne au sein de l'Eglise. En regardant le passé, les divisions qui ont lacéré le corps du Christ au cours des siècles, on a continuellement l'impression qu'aux moments critiques où la division commençait à naître, les responsables de l'Eglise n'ont pas fait suffisamment pour conserver ou conquérir la réconciliation et l'unité; on a l'impression que les omissions dans l'Eglise ont eu leur part de culpabilité dans le fait que ces divisions aient réussi à se consolider. Ce regard vers le passé nous impose aujourd'hui une obligation: faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l'unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau. Il me vient à l'esprit une phrase de la seconde Epître aux Corinthiens, où Saint Paul écrit: Nous vous avons parlé en toute liberté, Corinthiens; notre coeur s'est grand ouvert. Vous n'êtes pas à l'étroit chez nous; c'est dans vos coeurs que vous êtes à l'étroit. Payez-nous donc de retour; ... ouvrez tout grand votre coeur, vous aussi! Paul le dit évidemment dans un autre contexte, mais son invitation peut et doit aussi nous toucher, précisément sur ce thème. Ouvrons généreusement notre cœur et laissons entrer tout ce à quoi la foi elle-même fait place.

Il n'y a aucune contradiction entre l'une et l'autre édition du Missale Romanum. L'histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l'improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l'Eglise, et de leur donner leur juste place. Evidemment, pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l'usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L'exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté.

Pour conclure, chers frères, il me tient à cœur de souligner que ces nouvelles normes ne diminuent aucunement votre autorité et votre responsabilité, ni sur la liturgie, ni sur la pastorale de vos fidèles. Chaque évêque est en effet le modérateur de la liturgie dans son propre diocèse (cfr. Sacrosanctum Concilium, n. 22: Sacrae liturgiae moderatio ab Ecclesiae auctoritate unice pendet : quae quidem est apud Apostolicam Sedem et, ad normam iuris, apud Episcopum).

Rien n'est donc retiré à l'autorité de l'évêque dont le rôle demeurera de toute façon celui de veiller à ce que tout se passe dans la paix et la sérénité. Si quelque problème devait surgir et que le curé ne puisse pas le résoudre, l'ordinaire local pourra toujours intervenir, en pleine harmonie cependant avec ce qu'établissent les nouvelles normes du Motu Proprio.

Je vous invite en outre, chers frères, à bien vouloir écrire au Saint-Siège un compte-rendu de vos expériences, trois ans après l'entrée en vigueur de ce Motu Proprio. Si de sérieuses difficultés étaient vraiment apparues, on pourrait alors chercher des voies pour y porter remède.

Chers Frères, c'est en esprit de reconnaissance et de confiance que je confie à votre cœur de Pasteurs ces pages et les normes du Motu Proprio. Souvenons-nous toujours des paroles de l'Apôtre Paul, adressées aux prêtres d'Ephèse: Soyez attentifs à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l'Esprit-Saint vous a établis gardiens, pour paître l'Eglise de Dieu, qu'il s'est acquise par le sang de son propre Fils.

Je confie à la puissante intercession de Marie, Mère de l'Eglise, ces nouvelles normes, et j'accorde de tout mon cœur ma bénédiction apostolique à vous, chers frères, aux curés de vos diocèses, et à tous les prêtres vos collaborateurs ainsi qu'à tous vos fidèles.

Fait auprès de Saint-Pierre, le 7 juillet 2007 ".

BXVI-LETTRE/MOTU PROPRIO/SUMMUN VIS 070707 (1890)
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MessageSujet: NOTE RELATIVE AU MOTU PROPRIO   motu - Motu Proprio Icon_minitimeSam 7 Juil 2007 - 9:26

NOTE RELATIVE AU MOTU PROPRIO

CITE DU VATICAN, 7 JUL 2007 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé ce midi une Note explicative sur le Motu Proprio Summum Pontificum, dont voici les passages saillants:

Ce document magistériel " fixe de nouvelles règles pour l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Les motifs de ces dispositions sont clairement énoncés dans la Lettre d'accompagnement du document que le Saint-Père a adressé à tous les évêques (via les Présidents des Conférences épiscopales et les Nonces apostoliques).

La mesure principale est que la liturgie romaine aura désormais deux modes :

a) Un mode ordinaire correspondant à la réforme de 1970 selon les livres promulgués par Paul VI, dont l'édition officielle latine peut être utilisée partout et en toute circonstance dans les traductions vernaculaires établies par les Conférences épiscopales.

b) Un mode extraordinaire correspondant aux livres liturgiques édités par Jean XXIII en 1962.

Le paragraphe 8 précise que tout ordinaire peut ériger dans son diocèse une paroisse personnelle s'il existe un nombre suffisant de fidèles réclamant la liturgie antérieure à la réforme. Il faudra que ce nombre soit consistant même s'il ne saurait être semblable à celui des autres paroisses.

En conclusion, la Note rappelle les caractéristiques du Missel de 1962: il est en latin et contient toutes les lectures (qui sont dans le Lectionnaire séparé depuis 1970), il ne compte qu'une prière eucharistique, le Canon romain (I du nouveau Missel qui en prévoit plusieurs), plusieurs prières de la messe (y compris grand part du Canon) sont récitées à voix basse par le célébrant), on lit le prologue de l'Evangile de Jean à la conclusion de la messe, il ne prévoit pas la concélébration, ne dit rien de l'orientation de l'autel et du célébrant.

La Lettre de Benoît XVI envisage la possibilité d'enrichissements ultérieurs du Missel de 1962, notamment l'introduction de nouveaux saints, de préfaces, etc.

OP/MOTU PROPRIO/SUMMORUM PONTIFICUM VIS 070707 (320)
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeSam 7 Juil 2007 - 21:13

vonarburg a écrit:
Salut!

Le prêtre pouvait célébrer librement la messe en latin... selon l'ordo de Paul VI puis de Jean-Paul II.

Maintenant, il va pouvoir célébrer la messe en latin selon le rite tridentin (l'ordo de Jean XXIII).

a+

alfred

N'ayant que 6 mois dans l'Eglise catholique,qu'est-ce que l'ordre tridentin?
Personnellement, j'ai nuancé mon avis sur la messe en latin. Après tout,si c'est la demande des fidèles,y a aucun problème. Mais,il faut reconnaitre,que le citoyen lambda ne maitrise pas le latin à 100%. Donc,pour moi,la messe en latin m'apparait comme réservée aux érudits.
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeSam 7 Juil 2007 - 21:50

rachel a écrit:
N'ayant que 6 mois dans l'Eglise catholique,qu'est-ce que l'ordre tridentin?
C'est la Messe issue du Concile de Trente (1545). Elle avait cour depuis jusqu'à Vatican II (qu'on me corrige si je me trompe...).

Citation :
Personnellement, j'ai nuancé mon avis sur la messe en latin. Après tout,si c'est la demande des fidèles,y a aucun problème. Mais,il faut reconnaitre,que le citoyen lambda ne maitrise pas le latin à 100%. Donc,pour moi,la messe en latin m'apparait comme réservée aux érudits.
Voilà pourquoi Benoît XVI, dans sa grande sagesse, la définit comme la forme extraordinaire de la Messe. La messe de Paul VI, soit celle que nous connaissons depuis Vatican II, demeure la forme ordinaire.

Personnellement, je crois que Benoît XVI a réalisé quelque chose de très important par ce Motu Proprio. Je vois une grande sagesse pour la réconciliation et l'unité. Dans la mesure où ses propos ne seront pas mal interprétés... mais là, c'est une autre histoire.

Union de prière,
Hélène
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 8:25

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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 8:42

Faisant partie de ces chrétiens amoureux de la messe tridentine et donc de la liturgie latine avec chant grégorien, je remercie énormément notre St Père d'avoir libéraliser la messe en latin. J'ai entendu des évèques qui commençaient évidement à "râler" avec le sacro saint concept "mais que vont penser les fidèles ?" et bien je crois que beaucoup justement de fidèles attendaient ça depuis bien longtemps.
L'Eglise retrouve maintenant une partie de son histoire et pouvoir assister à la liturgie en latin nous met en lien avec ces millions de chrétiens qui nous ont précédés et qui comme nous ont célébrés l'office dans la langue de l'Eglise Universelle.

Une autre chose qu'à titre personnel je voudrais, c'est qu'on cesse de dire lorsqu'on dit le Notre Père "et ne nous soumet pas à la tentation" mais "ne nous laisse pas succomber à la tentation". Ce n'est pas du tout la même chose, et la deuxième phrase est plus correcte que la première, de toute manière par rapport à la traduction en latin. Mais c'est une autre question.
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 9:14

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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 12:03

Bonjour Monachorum,

Comme toi, je suis heureux que la Messe tridetine retrouve une place dans la célébration de l'Eglise, et ne soit plus marginalisée ( bien qu'en théorie elle ne l'ait jamais été).

Pour le Pater, je partage ton avis.

C'est dailleurs la formule que j'utilise.
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MessageSujet: Caractéristiques du rite « extraordinaire » selon le missel   motu - Motu Proprio Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 22:13

Caractéristiques du rite « extraordinaire » selon le missel de Jean XXIII

Note de la salle de presse du Saint-Siège

ROME, Dimanche 8 juillet 2007 (ZENIT.org) – Les caractéristiques du rite « extraordinaire » selon le missel de Jean XXIII sont soulignées par une note de la salle de presse du Saint-Siège.

La lettre « sous forme de motu proprio » fixe, rappelle la note « des nouvelles règles pour l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 ».

« Les motifs de ces dispositions sont clairement énoncés dans la Lettre d'accompagnement du document que le Saint-Père Benoît XVI a adressé à tous les évêques, par l’intermédiaire des présidents des conférences épiscopales et les nonces apostoliques », ajoute cette note.

En effet, le rite du missel de Jean XXIII autorisé par le motu proprio « Summum Pontificum », de Benoît XVI, publié le 7 juillet, demeure un rite « extraordinaire », tandis que le rite ordinaire – en langue latine ou vernaculaire – demeure le rite de 1970, dont le motu proprio et la lettre de Benoît XVI qui l’accompagne soulignent la richesse théologique.

Cette note résume les caractéristiques du missel de 1962: il est « en latin » et contient toutes les lectures, qui sont dans un Lectionnaire séparé depuis 1970.

Il ne compte qu'une seule prière eucharistique, appellée « le Canon romain », correspondant à la première prière eucharistique du Missel de 1970, qui en propose plusieurs.

D’autre part, différentes prières de la messe - y compris une partie importante du « Canon » - sont récitées à voix basse par le célébrant.

Et à la fin de la messe, on lit le Prologue de l'évangile selon saint Jean.

En outre, le missel de 1962 ne prévoit pas la possibilité que plusieurs prêtres ou évêques célèbrent ensemble – la « concélébration » -.

Mais le missel de Jean XXIII ne dit rien de l'orientation de l'autel.

En somme, résume la note, la liturgie romaine aura désormais deux modalités.

D’une part le mode « ordinaire » correspond aux rites liturgiques issus de la réforme liturgique de 1970 selon les livres liturgiques promulgués par le pape Paul VI, et « dont l'édition officielle latine peut être utilisée partout et en toute circonstance » et « dans les traductions vernaculaires établies par les conférences épiscopales ».

D’autre part, un mode appelé « extraordinaire » selon les rites liturgiques qui correspondent aux livres liturgiques édités en latin par le bienheureux pape Jean XXIII en 1962.

Ainsi, désormais, tout évêque peut ériger dans son diocèse une paroisse dite « personnelle » – c’est à dire non territoriale, mais rassemblant un groupe de personnes de différents lieux du diocèse – dans la mesure où il y aura « un nombre suffisant de fidèles réclamant la liturgie antérieure à la réforme ».

Le paragraphe 8 précise qu’il faudra que ce nombre soit « consistant » même s'il n’est pas comparable à celui des autres paroisses.

La norme entrera en vigueur le 14 septembre, ce qui laisse aux évêques le temps nécessaire pour mettre en place cette possibilité.

Auparavant, lorsque des fidèles se réunissaient pour une célébration selon le rite de Jean XXIII, il fallait à chaque fois, une dispense spéciale de l’évêque.

Enfin, la note souligne que la lettre de Benoît XVI évoque la possibilité d'enrichissements ultérieurs du missel de 1962, comme l'introduction des fêtes des nouveaux saints, et de nouvelles préfaces.

Notons que la lettre de Benoît XVI souligne que « rien n’est donc retiré à l’autorité de l’évêque dont le rôle demeurera de toute façon celui de veiller à ce que tout se passe dans la paix et la sérénité. Si quelque problème devait surgir et que le curé ne puisse pas le résoudre, l'évêque du lieu pourra toujours intervenir, en pleine harmonie cependant avec ce qu’établissent les nouvelles normes du Motu proprio”.

D’autre part, Benoît XVI invite les évêques « à bien vouloir écrire au Saint-Siège un compte-rendu » de leurs « expériences », et ceci « trois ans après l’entrée en vigueur de ce Motu proprio ». « Si de sérieuses difficultés étaient vraiment apparues, on pourrait alors chercher des voies pour y porter remède », précise le pape.

Source : Zenit.org
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 22:22

Chantal a écrit:
Cependant, moi la messe en latin avec le prêtre qui nous tourne le dos... non merci... moi ça passe pas.
Bonsoir Chantal,

À vrai dire, il ne s'agissait pas de "tourner le dos" à l'assemblée mais plutôt d'être tous tournés (incluant le prêtre) vers le Christ qui revient en gloire. C'est un geste prophétique eschatologique mais il a été mal interprété. Plutôt que de voir l'intention que le prêtre attend aussi humblement le retour du Christ, nous avons conclu qu'il tourne le dos au peuple... comme une sorte d'impolitesse. :heum? En tournant le prêtre face au peuple, cela a malheureusement abouti à quelques dérives du styles : le prêtre fait un "one man show" ou encore, nous ne sommes plus tournés ensemble vers le Christ mais le prêtre devient le centre de l'attention plutôt que le Christ... et on se réclame de tel ou tel prêtre.

Par ailleurs, je préfère encore le prêtre tourné vers nous comme si le Christ lui-même s'adressait à nous, puisqu'il est Sacrement de la Présence du Christ... enfin, je crois que les deux façons ont leur fondement théologique.

Pax,
Hélène
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeLun 9 Juil 2007 - 4:51

Bonjour,

J’ai séjourné récemment dans deux monastères bénédictins situés dans la partie méridionale de la France. L’Abbaye du Barroux, dans le Vaucluse, compte environ 70 moines ; l’Abbaye de Jouques, dans les Bouches-du-Rhône, regroupe quant à elle une cinquantaine de moniales. Je suis resté un peu plus de trois jours dans la première et une journée pleine dans la seconde. La première chose qui m’a frappée, c’est l’extraordinaire jeunesse et la vitalité de ces moines et moniales, qui n’ont souvent guère plus d’une vingtaine d’années !

Le charisme propre de l’ordre bénédictin est l’office divin, c’est-à-dire la chant des psaumes aux différentes heures de la journée. Voici par exemple l’horaire des différents offices au Barroux : Matines à 3h30, Laudes à 6h, Prime à 8h, Tierce à 10h, Sexte à 12h15, None à 14h30, Vêpres à 17h30 et Complies à 19h45. Le Psautier est chanté en l’espace d’une semaine.

Les deux Abbayes utilisent le Bréviaire monastique édité par le Bienheureux Jean XXIII en 1963 ; la Sainte Messe est célébrée selon la forme tridentine du rite romain, avec cependant parfois quelques menues adaptations (au Barroux, la prière sur les offrandes est chantée comme les autres oraisons, ce qui n’est pas le cas normalement dans le rite dit de saint Pie V).

Tous les offices sont donc intégralement chantés en latin et en chant grégorien. Même les lectures bibliques sont dites en latin. Avant mon séjour au Barroux, j’étais convaincu qu’il était sot et dépourvu de sens de faire les lectures en latin, puisque les lectures constituent un enseignement pour les fidèles, et doivent donc leur être immédiatement compréhensibles. J’ai quelque peu évolué sur cette question. Pendant que le lecteur lit ou chante en latin le texte biblique, on lit sa traduction en français dans le missel, de telle sorte que la musicalité du texte latin se surimpose sur notre propre lecture française, l’ornant de sa sonorité si particulière (d’autant plus que le moine qui s’occupe de la lecture est un spécialiste choisi pour la beauté et la clarté de sa voix). J’ai trouvé cette manière de faire particulièrement belle et propre à inspirer une profonde méditation de la Sainte Ecriture ; cela donne une sorte de lectio divina à une échelle plus réduite.

Le chant grégorien, le « chant propre » de la liturgie romaine (Vatican II), a exactement la même fonction. Ce chant monodique latin, dont les racines remontent à l’antiquité tardive, est d’une majestueuse sérénité, appelant au recueillement et à la contemplation. Son principe : prendre deux ou trois versets bibliques, signifiants dans leur contexte liturgique, et les chanter lentement pour favoriser leur intériorisation méditative. Prenons donc un exemple concret : l’introït (chant d’entrée) de la Messe du jour de Noël. Voici le texte latin, tiré d’Isaïe IX, 6 : Puer natus est nobis, et filius datus est nobis : cuius impérium super humerum eius : et vocabitur nomen eius, magni consilii Angelus. / Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; la souveraineté est sur son épaule. On l’appellera Ange du grand conseil. On comprend très bien pourquoi la liturgie du jour de Noël nous donne à méditer ce verset prophétique : tout le grand mystère de l’Incarnation y est comme enfermé ; la « souveraineté sur son épaule » évoque l’instrument par lequel le Christ régnera, c’est-à-dire la croix ; quant au « grand conseil » dont il est l’envoyé, il représente la multitude des élus sauvés par le Fils de Dieu. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 97 : Cantate Domino canticum novum quia mirabilia fecit. / Chantez au Seigneur un cantique nouveau car il a fait des merveilles. Ce verset représente la réponse lyrique, l’action de grâces du peuple de Dieu au grand miracle de l’Incarnation. Vous pouvez écouter ICI cet Introït, tandis que la partition grégorienne est disponible ICI.

Silence, intériorisation, méditation, contemplation : tels sont les maîtres-mots de la forme extraordinaire du rite romain. Et parce que ces principes ont bien souvent disparu de la liturgie romaine réformée après le concile Vatican II (au nom d’une fausse conception de la « participation active » prônée par ce même concile), Benoît XVI a été obligé aujourd’hui de libéraliser la forme tridentine de la liturgie romaine, afin que les nouvelles générations puissent s'abreuver de nouveau à la source des immenses richesses de la tradition liturgique catholique et latine.

C’est pour cela que je me réjouis grandement de la parution du Motu Proprio Summorum Pontificum.

Merci Très Saint Père !

Cordialement dans le Coeur de Jésus +,

- VR, simplement catholique -
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MessageSujet: le latin   motu - Motu Proprio Icon_minitimeLun 9 Juil 2007 - 7:34

Pour tout vous dire ce retour a la messe en latin me laisse de marbre , c 'est pour moi une question de forme sans plus : je n' y accorde aucun interet et si les tradis ont fait tout un foin de ça , je trouve que c 'était pas la peine !! Les progressistes de l' eglise fançaise ( Témoignage chrétien ) s'y opposent , mais si ces messes en latin font l'objet de tant de nostalgie de la part de certains , je n'y vois pas d 'inconvénients . Seulement ce que je pense , c 'est que ça relève plus d 'une nostalgie de leur jeunesse pour certains , une espèce de madeleine de Proust , une esthétique , une forme , mais en aucun cas c 'est un pb de fond . De plus j' ai cru comprendre que les tradis ont des sujets de desaccord plus profond avec Rome , en plus de ces questions de forme .
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeLun 9 Juil 2007 - 12:52

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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeLun 9 Juil 2007 - 15:46

Hélène et Monachorum,

Vous avez entièrement raison sur les points dont vousn parlez.
Mais à mon avis tout ca est d'une grande complexité et le latin n'est qu'un aspect. Peut-être que le grégorien et les rubriques (la facon très rigide de bouger du ptre) sont tout aussi importants, sans parler de l'orientation. C'est le résultat final du tout qui compte, par exemple sur les enfants (en 1 an j'ai vu de véritables girouettes, comme des pantins pleins de ressorts, se transformer complètement, comme si leur être avait grandi par l'intérieur, plus humanisé - je serais curieux de voir l'effet sur les résultats scolaires).
Je pense que tous les éléments du système renvoient l'un à l'autre pour former un tout cohérent ( geste, ornements, encens, musique etc): rien ne dépasse. Au novus ordo, des maladresses sont inévitables pcq c'est une forme jeune du rite et il a besoin de solidification (SURTOUT musicale)
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeMar 10 Juil 2007 - 9:26

Citation :
Communiqué de la FSSP
(le 7.VII.2007, Maison Généralice, Chemin du Schoenberg 8, CH-1700 Fribourg, Suisse)

Nous nous réjouissons de la publication du Motu Proprio Summorum Pontificum. En réaffirmant le rôle essentiel de la liturgie elle-même dans la transmission de la foi, en indiquant que le Missel du Bienheureux Jean XXIII peut être utilisé par tous les prêtres, et particulièrement en encourageant l'utilisation de chacun des quatre livres liturgiques en vigueur en 1962, le texte ouvre à toute l'Eglise les trésors de ces rites.

Nous unissons nos prières à celles de toute l’Eglise afin que, ce document ayant été reçu avec des cœurs généreux et pastoraux, ceux qui préfèrent cet usage puissent avoir accès à une vie catholique complète selon cette « forme extraordinaire » du rite romain.

La Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre continuera de se rendre disponible pour servir les besoins de l'Eglise, et espère que le succès des chapelles et des paroisses [...]
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeJeu 12 Juil 2007 - 9:27

motu - Motu Proprio Benoit_16_1

Citation :
Benoît XVI « ne veut imposer aucun retour en arrière », par le P. Lombardi
Il faut « lire attentivement la lettre du pape »

ROME, Mercredi 11 juillet 2007 (ZENIT.org) – Le Motu proprio de Benoît XVI « Summorum pontificum » « ne veut imposer aucun retour en arrière, ni affaiblir l’autorité du concile et en rien diminuer l’autorité et la responsabilité des évêques », fait observer le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, s.j.

Commentant la publication de ce document, samedi 7 juillet, le P. Lombardi a affirmé, au micro de Radio Vatican, dont il est aussi directeur : « La meilleure façon de bien comprendre le sens de ce nouveau document est naturellement de lire attentivement la lettre du pape qui l’accompagne. Benoît XVI ne veut en rien bouleverser l’usage actuel de la liturgie, qui est issue du concile et que la très grande majorité des fidèles continuera de suivre. Ce document ne veut imposer aucun retour en arrière, ni affaiblir l’autorité du concile et en rien diminuer l’autorité et la responsabilité des évêques ».

Ce que veut le pape, ajoute le P. Lombardi, c’est « tout simplement offrir aux personnes motivées et le souhaitant profondément, la possibilité de célébrer sans problèmes la liturgie selon la forme ancienne du rite romain, de le faire dans la sérénité et en se sachant bien accueillies, bien intégrées, au sein de la grande communauté catholique ».

« Si le pape, malgré les objections, a pris cette décision - fruit de longues réflexions, multiples consultations, et prière, comme il le dit lui-même – en faveur d’un nombre relativement restreint de personnes, ses raisons méritent assurément d’être bien comprises », insiste le P. Lombardi.

Le porte-parole du Saint-Siège souligne que la liturgie est avant tout un « don »: « Benoît XVI a une vision théologique et spirituelle très profonde de la liturgie, et donc un respect prononcé pour ce que l’on y célèbre: la mort et la résurrection de Jésus. La liturgie est quelque chose qui nous est donné, pas un produit personnel, c’est la source de notre vie. L’Eucharistie est le lieu de rencontre le plus élevé entre Dieu et l’homme ».

« Le pape estime donc, continue le P. Lombardi, qu’il est en son devoir d’aider tous les fidèles à vivre cette rencontre le plus dignement et le plus consciemment possible, peu importe que l’on utilise la forme ordinaire du rite romain, ou que l’on ait, comme certains, – pour des raisons d’éducation, de culture ou d’expérience personnelle –, plus d’aisance à utiliser la forme ancienne du rite romain ». Dans tous les cas, le pape espère que la coexistence de ces deux formules ne tendront pas à se contredire ni à s’exclure mutuellement, mais qu’elles tendront à s’enrichir, d’un côté en donnant plus de force au caractère sacré de la célébration, de l’autre en faisant usage d’éléments plus variés et plus expressifs ».

« Mais, précise le P. Lombardi, pour ceux qui ne prévoient en aucune façon de changer leurs habitudes liturgiques par rapport à la pratique actuelle, un important message leur est donné: la liturgie doit être célébrée avec beaucoup de révérence et de respect car c’est justement à travers elle que l’on communique avec le mystère de Dieu. Sans ce respect-là, l’individu ne sera pas le seul à souffrir mais l’Eglise tout entière, car les abus sont toujours source de division ».

Le P. lombardi va au-devant de différentes objections, notamment les craintes devant de possibles divisions, le contraire en somme de l’effet escompté par le pape: « D’aucuns craignent que la coexistence des deux formules ne soit source de division. Le pape – avec une prudence admirable, mais non sans confiance – dit estimer que cette crainte n’est pas réellement fondée. Allant même jusqu’à nous faire comprendre qu’il souhaite exactement le contraire soit : «faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l'unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau ». »

Le P. Lombardi rappelle que « Benoît XVI se sent profondément responsable de cette unité », avant d’expliquer : « Le pape pense naturellement à toux ceux qui sont encore aujourd’hui en rupture avec la communion ecclésiale, mais également à tous ceux qui, parmi eux, sont dans la confusion. Il invite tout le monde à l’ouverture réciproque dans l’unité de la même foi. Le pape rappelle que l’on ne peut interdire ou considérer comme néfaste les livres liturgiques les plus anciens, tout comme personne n’est en droit de juger négativement les nouveaux livres. Quiconque aurait donc l’intention de se servir du Motu proprio pour allumer quelque tension au lieu d’alimenter un esprit de réconciliation, en trahirait radicalement l’esprit. Benoît XVI nous a expliqué que la lecture correcte du concile Vatican II doit insister sur la «continuité» plutôt que sur la «rupture». C’est dans cette ligne que l’on doit également interpréter la coexistence des deux rites en un seul et unique rite liturgique. La forme ordinaire du rite s'intégrant de manière vitale à sa forme ancienne sans la refuser ».

Une autre objection touche l’autorité du concile. Le P. Lombardi répond : « Le pape affirme, de façon ferme, que la crainte de voir ce document émousser l’autorité du Concile est une crainte infondée. Dans sa récente exhortation post-synodale, « Sacramentum caritatis », il parlait d’ailleurs déjà de «l’influence bénéfique qu’a eu sur la vie de l’Eglise la réforme liturgique instaurée depuis le Concile ». Du reste, nous le voyons bien, les célébrations solennelles du pape suivent toujours le nouveau rite. Nous l’avons vu accueillir et nous l’avons entendu expliquer en personne – retenant, il est vrai, toute notre attention - les nouveautés sages et expressives des grands rites d’inauguration de son pontificat. Nous n’avons donc rien à craindre. Benoît XVI ne nous fera pas revenir en arrière, mais il nous fera avancer, car il tient à ce que nous restions bien ancrés dans la continuité du cheminement historique de l’Eglise. Cette marche en avant est avant tout une invitation à progresser – en tant qu’hommes et en tant que communauté – sur le chemin d’une rencontre profonde avec Dieu ».
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeJeu 12 Juil 2007 - 9:30

motu - Motu Proprio Mgrbarbarin

Citation :
Le Motu proprio: « Une invitation à la réconciliation » par le Cardinal Barbarin (Cardinal de Lyon)

Les portes sont « ouvertes »

ROME, Mercredi 11 juillet 2007 (ZENIT.org) – Sous le titre « Une invitation à la réconciliation », le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules propose cette réflexion sur le Motu proprio de Benoît XVI « Summorum pontificum » : une avant-première pour les lecteurs de Zenit offerte par « France Catholique » (http://www.france-catholique.fr), à paraître dans le n°3081, daté du 20 juillet 2007. Il invite à la relecture attentive de la constitution du concile Vatican II sur la sainte liturgie, « Sacrosanctum Concilium », promulguée le 4 décembre 1963.

Les portes sont ouvertes

«Pour comprendre la décision du pape, souvenons-nous, invite le cardinal Barbarin, de ce qu’il partageait aux Cardinaux, juste après son élection. Alors que les portes de la chapelle Sixtine étaient encore closes, Benoît XVI a expliqué le choix de son prénom. Se référant à Benoît XV, grand artisan de paix, il a dit : 'Je voudrais vivre d’abord un pontificat de réconciliation et de paix' ».

«Aujourd’hui, le pape pense que, si nous ne faisons pas maintenant un geste, la division avec les traditionalistes deviendra un schisme irrémédiable. Il confirme donc les dispositions de Jean-Paul II à leur égard : s’ils veulent rester fidèles à Rome, qu’ils sachent que les portes leur sont ouvertes et que leur attachement à la liturgie ancienne n’est pas un obstacle», affirme le Primat des Gaules.

Nouveauté

«La seule vraie nouveauté de ce Motu proprio, insiste le cardinal Barbarin, c’est que la décision d’accéder aux souhaits des fidèles dans ce domaine dépend désormais de l’autorité des curés. Comme Jean-Paul II l’avait fait pour les évêques en 1988, Benoît XVI invite les curés à accueillir 'volontiers les demandes de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962' ».

L’impossible exclusion du Missel romain actuel

Mais d’autre part aussi, ajoute l’archevêque de Lyon, «le pape invite les traditionalistes à reconnaître la valeur et la sainteté du Missel romain institué par Paul VI. Les prêtres attachés à la liturgie d’avant Vatican II, qu’ils soient du Bon Pasteur, de la Fraternité Saint Pierre ou dans la mouvance d’Ecône, seront certainement touchés par cette forte exigence de Benoît XVI. Mgr Felley, lui-même, responsable de la Fraternité Saint Pie X, a dit qu’il était impossible d’être catholique en continuant d’être séparé de Rome. Ce sera donc un vrai progrès pour l’unité s’ils acceptent de reconnaître 'la valeur et la sainteté' du Missel de Paul VI avec lequel je célèbre la messe chaque jour depuis mon ordination et s’ils cessent aussi d’'exclure par principe la célébration selon les nouveaux livres' ».

Le cardinal Barbarin re-situe en outre le document dans la ligne du synode des évêques sur l’Eucharistie qui a couronné l’année de l’Eucharistie voulue par Jean-Paul II, et de l’exhortation apostolique post-synodale de Benoît XVI, et dans la ligne de la constitution conciliaire «Sacrosanctuam concilium»: «Notons que Benoît XVI demande à tous de se pénétrer de la dimension divine et sacrée de l’Eucharistie. Pour ma part, je souhaite que, tous, nous relisions attentivement la constitution de Vatican II sur la liturgie. Ce sera le meilleur chemin pour refaire l’unité, toujours fragile dans l’Eglise ».

Lex orandi, lex credendi

Le cardinal Barbarin explique ce que signifie le vieil adage «lex orandi, lex credendi» en ces termes: « En effet la liturgie est une expression essentielle de la foi de l’Eglise selon le principe bien connu 'lex orandi, lex credendi' (notre prière exprime notre foi). La célébration de l’Eucharistie rassemble tout le mystère pascal. Elle nous dépassera toujours, car elle est à la fois la joie du Jeudi Saint (communion), le drame du Vendredi saint (sacrifice) et le Mystère de la Résurrection au matin de Pâques (présence). Elle résume l’essentiel de notre foi ».

« Quant à une éventuelle mise en cause du concile, il n’y a ni question ni doute possible. Benoît XVI écrit en effet : « La crainte d’amenuiser l’autorité du Concile Vatican II et de voir mettre en doute une de ses décisions essentielles n’est pas fondée », insiste le cardinal Barbarin.

Reprendre les textes du concile

« Mon espoir est que ce geste clair du Saint-Père amène ceux qui seraient encore réticents à reprendre les textes du Concile, à les accepter intérieurement dans la foi et à s’y conformer dans toute leur vie chrétienne, et spécialement dans leur ministère sacerdotal. Nous avons tous besoin de nous replonger dans cet enseignement que je regarde comme la source du renouveau et de l’unité dans l’Eglise », conclut le cardinal Barbarin.
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeJeu 12 Juil 2007 - 15:49

Je prévois des problèmes si les normes romaines du missel actuel ne sont pas respectées: le style de la messe fera en sorte que les ptres FSSP -FSSPX auront beaucoup de difficulté à accepter ce missel, qu'il jugeront (à tort peut-être, à cause des abus) circonstanciellement dangereux. Peut-être accepteront-ils aussi le nouveau missel mais seulement à leur facon: latin-grégorien-rubriques-face à l'autel?
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MessageSujet: Re: Motu Proprio   motu - Motu Proprio Icon_minitimeJeu 12 Juil 2007 - 16:30

Permettez-moi de réagir à un article paru dans le Devoir (quotidien publié à Montréal) le 11 juillet dernier en page A7 dans la chronique Idées. Un prêtre catholique réagis au Motu proprio de Benoît XVI publié le 7 juillet dernier. Il est décourageant de lire des faussetés pareilles, surtout venant d’un prêtre. C’est révoltant, à preuve :

« …C’est là un retour en arrière, à une époque où la liturgie était teintée ala fois d’un cérémonial pompeux qui correspondait au triomphalisme de l’Église tridentine et d’un ritualisme doloriste et sacrificiel du mystère chrétien, ce qui ne convient aucunement à l’Église catholique du XXIe siècle.»

Le pape Benoît a pourtant bien spécifié que permettre le rite tridentin dans l’église catholique sans le recourt d’une permission de l’évêque n’est pas un retour en arrière mais une continuité, la réforme de Vatican II n’est pas non plus une coupure mais une continuité, tout ce qui s’est fait avant le concile Vatican II et encore bon et actuel, cela fait parti des trésors de l’Église, pourquoi pas y puiser parfois! Il parle d’un ritualisme doloriste et sacrificiel du mystère chrétien, le dolorisme je ne sais pas où il voit ça dans le rituel tridentin, peut-être dans le rituel de la messe des défunts ou celui du vendredi saint mais c’est un peu normal non! Quant à l’aspect sacrificiel c’est aussi et toujours présent dans le missel de Paul VI. Je poursuis :

«En d’autres mots, le rite de Pie V était celui d’une Église qui se pensait seule détentrice de la vérité. N’oublions pas que ce rituel est né au moment du concile de Trente, en réponse ou en réaction à la réforme protestante de Luther; ce qu’on appelle la contre-réforme, dont la liturgie exprimait davantage le sacrifice du Christ, sa passion et ses souffrances, plutôt que sa résurrection, d’où l’expression «Saint Sacrifice de la Messe» et la création d’énormes crucifix ensanglantés qui ornent les murs de nos églises et cathédrales.»

Ouf! Que de sottises, c’est incroyable !!: Tout d’abord le désir d’une réforme de la liturgie est venu d’un élan des prêtres de l’époque parce que la messe était devenue un vrai fouillis. Donc ce n’est pas d’abord à cause des Réformés protestant, mais l’arrivée de Luther et ses erreurs amplifieront la réforme de la messe catholique. La liturgie a exprimé et exprimera toujours une actualisation du sacrifice de la croix, ce n’est pas propre au rituel tridentin. Mais le rite tridentin le met un peu plus en lumière, ce n’est pas un mal puisque c’est là que Jésus sauve le monde des ténèbres. Quant à la résurrection, c’est l’expression même de la foi catholique dans toutes liturgies peu importe le siècle ou l’époque. Je rappelle que «saint sacrifice de la messe» et «l’aspect sacrificiel» sont toujours présent dans la liturgie de Paul VI, l’aspect nouveaux dans le missel de Paul VI c’est le terme «eucharistie : rendre grâce» et l’idée de réaliser la communion (la concélébration en est un bon exemple). Pour les gros crucifix ensanglantés, voilà une remarque bien émotive et surprenante pour un prêtre, il a de la difficulté à voir autre chose qu’un cadavre cloué sur une croix, mais ce cadavre c’est Dieu lui-même, pourquoi en avoir honte et le caché, c’est le symbole par excellence qui nous montre jusqu’où va l’amour de Dieu. Un peu plus loin il mentionne que la messe tridentine ne favorise pas la participation des fidèles. C’est une façon de voir les choses. Pourtant c’est dans le rite tridentin qu’apparaîtra pour la première fois le missel des fidèles, le paroissien romain pour le chant grégorien et tout au court des siècles des musiciens et compositeurs s’efforceront pour écrire des messes sublimes sous le rite tridentin. Le missel de Paul VI permettra une plus grande participation (toujours dans la continuité) en permettant la messe dans les langue vernaculaire. Mais aujourd’hui à regarder nos assemblées paroissiales ; des nefs presque vide, des fidèles qui sont davantage des spectateurs et qui ne répondent et ne chantent pas surtout lors des mariages et funérailles. C’est triste de voir à quel point certains prêtres ne sont nullement des témoins de l’invisible ou encore moins des pasteurs qui nous disposent à rencontrer Dieu et de faire aimer l’Église sous toutes ses différentes facettes comme un diamant brillant.
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