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 Mercredi des cendres

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2 participants
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Hélène
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Hélène



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MessageSujet: Mercredi des cendres   Mercredi des cendres Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 13:31

Pour cette entrée en carême, je vous propose les Lectures du jour et l'homélie de frère Dominique :

Citation :
Jl 2, 12-18
Parole du Seigneur : Revenez à moi de tout votre coeur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos coeurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d'amour, renonçant au châtiment.
Qui sait ? Il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment, et vous combler de ses bienfaits : ainsi vous pourrez offrir un sacrifice au Seigneur votre Dieu.
Sonnez de la trompette dans Jérusalem : prescrivez un jeûne sacré, annoncez une solennité, réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte, rassemblez les anciens, réunissez petits enfants et nourrissons ! Que le jeune époux sorte de sa maison, que la jeune mariée quitte sa chambre !
Entre le portail et l'autel, les prêtres, ministres du Seigneur, iront pleurer et diront : « Pitié, Seigneur, pour ton peuple, n'expose pas ceux qui t'appartiennent à l'insulte et aux moqueries des païens ! Faudra-t-il qu'on dise : 'Où donc est leur Dieu ?' »
Et le Seigneur s'est ému en faveur de son pays, il a eu pitié de son peuple.

Ps 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.

Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d'être sauvé ;
que l'esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

2 Co 5, 20-21 ; 6, 1-2
Frères, nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c'est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel. Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu. Et puisque nous travaillons avec lui, nous vous invitons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu. Car il dit dans l'Écriture : Au moment favorable je t'ai exaucé, au jour du salut je suis venu à ton secours. Or, c'est maintenant le moment favorable, c'est maintenant le jour du salut.

Mt 6, 1-6.16-18
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
« Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
« Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
« Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »

Homélie

« Revenez à moi de tout votre cœur ! », s’exclame le prophète Joël.

Il nous introduit ainsi dans le carême. Il nous rappelle que la conversion du cœur est la dimension fondamentale du temps de grâce que nous nous apprêtons à vivre. Mais il rappelle aussi la motivation de notre démarche : « Revenez au Seigneur votre Dieu car il est tendre et miséricordieux ».

Il convient donc de se placer sur le registre de l’amour pour entrer en carême, pour être dans les mêmes dispositions que notre Dieu qui attend notre retour avec impatience. Il serait particulièrement vain et déplacé d’être compté par Jésus parmi « ceux qui se donnent en spectacle ». La conversion authentique n’est pas faite de formes extérieures ni de vagues dispositions intérieures : elle exige la participation et la transformation de l'existence tout entière. Elle exige le détachement de ce qui nous retient loin de Dieu.

Or cette perspective nous fait souvent un peu peur. Peur de l’inconnu de la sainteté sans doute, mais surtout peur de la souffrance. Notre souffrance, évidemment. Notre désir de nous rapprocher de Dieu est grand, mais nos blessures sont là. Peur de la souffrance de Jésus également : avoir à contempler bientôt les plaies de notre Seigneur peut nous sembler hors de portée. Nous risquons donc d’être bloqués des deux côtés : par nos blessures qui poussent à l’immobilisme et au repli sur soi, et par celles du Christ, que nous savons devoir imiter.

C’est pourquoi Jésus nous vient en aide. Saint Paul l’affirme : « celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes ». Jésus n’attend pas que nous venions à lui, il fait le premier pas, il vient nous chercher au cœur de nos nuits. Avant même que n’osions ouvrir les yeux sur l’itinéraire de notre carême, lui est déjà là, à nos côtés, prêt pour la route. Avant que n’ayons à entrer dans la contemplation du mystère de la Croix, Jésus voit nos blessures et il les regarde avec amour.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’une manière de nous apprivoiser : nos blessures sont bien différentes des siennes. Les nôtres sont toujours liées au péché, de près ou de loin ; les siennes sont le fruit de l’amour. Mais justement, c’est de cette façon que l’amour de Dieu se présente à nous dans sa tendresse et dans sa miséricorde. La compassion de Dieu se révèle par la déchirure de son cœur qui s’offre en refuge inespéré pour tous les égarés que nous sommes.

Nous le voyons, dès les premiers instants du carême, notre méditation prend les accents du Vendredi Saint, comme l’ensemble de la liturgie de ce jour. C’est parce qu’il nous faut nous anéantir en Celui qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort de la Croix.

Mais notre carême s’ouvre aussi par la célébration de l’eucharistie ! Le crucifié est présent, et le ressuscité également. Dans chaque messe, Jésus est en même temps la victime et le prêtre. En tant que victime, il rend présente sa mort ; en tant que prêtre, il rend présente sa résurrection. Celui qui dit « Ceci est mon Corps » ne peut être un mort mais un vivant. Ainsi nous appelle-t-il à revivre avec lui à la vie éternelle.

Voilà dressé devant nous le porche d’entrée dans le carême. Il peut paraître austère. Les cendres nous rappellent notre condition humaine, elles disent que nous avons été faits de poussière et que notre existence risque de n’être qu’un souffle qui passe si nous ne la fondons pas sur le Christ. Seules, elles seraient en effet menaçantes.

Mais l’imposition des cendres est accompagnée d’une parole : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ! ». Il s’agit d’un appel à la vie ! Ces mots sont les premiers de la prédication de Jésus. Il nous rappelle dans cette formule que la seule souffrance est d’avoir perdu le chemin de la maison du Père. Nous faisons fausse route ! Il nous faut donc travailler à reprendre la bonne direction. La prière, le jeûne et l’aumône sont les piliers de ce travail qui exige un réel effort et qui est la condition pour que la grâce que nous avons reçue de Dieu ne reste pas sans effet. Mais ne perdons pas de vue que ces trois piliers sont les fondements de l’édifice que Dieu lui-même construit, car notre plus grand travail est de nous laisser façonner par lui. C’est pourquoi l’Apôtre nous suppliait : « laissez-vous réconcilier avec Dieu ».

Frères et sœurs, le règne de la mort et du péché est arrivé à son terme. Détachons-nous de tout ce qu’il a engendré et qui en train de disparaître. Entrons maintenant dans la joie de Dieu, tournons-nous vers lui, courrons allègrement sur les chemins de l’évangile. « C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut ».

Frère Dominique
Source : www.homelies.fr

Belle montée vers Pâques à tous ! 👼

Hélène
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MessageSujet: Re: Mercredi des cendres   Mercredi des cendres Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 15:21

Message pour le Carême de sa Sainteté le Pape Benoît XVI

Citation :
POUR LE CARÊME 2008

« Le Christ pour vous s’est fait pauvre » (2 Cor 8,9)

Chers frères et sœurs !

1. Chaque année, le Carême nous offre une occasion providentielle pour approfondir le sens et la valeur de notre identité chrétienne, et nous stimule à redécouvrir la miséricorde de Dieu pour devenir, à notre tour, plus miséricordieux envers nos frères. Pendant le temps du Carême, l’Église propose certains engagements spécifiques pour accompagner concrètement les fidèles dans ce processus de renouvellement intérieur : ce sont la prière, le jeûne et l’aumône. Cette année, en ce traditionnel Message pour le Carême, je voudrais m’arrêter pour réfléchir sur la pratique de l’aumône : elle est une manière concrète de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, et, en même temps, un exercice ascétique pour se libérer de l’attachement aux biens terrestres. Combien forte est l’attirance des richesses matérielles, et combien doit être ferme notre décision de ne pas l’idolâtrer ! Aussi Jésus affirme-t-il d’une manière péremptoire : « Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent » (Lc 16,13).

L’aumône nous aide à vaincre cette tentation permanente : elle nous apprend à aller à la rencontre des besoins de notre prochain et à partager avec les autres ce que, par grâce divine, nous possédons. C’est à cela que visent les collectes spéciales en faveur des pauvres, qui sont organisées pendant le Carême en de nombreuses régions du monde. Ainsi, à la purification intérieure s’ajoute un geste de communion ecclésiale, comme cela se passait déjà dans l’Église primitive. Saint Paul en parle dans ses Lettres à propos de la collecte en faveur de la communauté de Jérusalem (cf. 2 Cor 8-9 ; Rm 15, 25-27).

2. Selon l’enseignement de l’Évangile, nous ne sommes pas propriétaires mais administrateurs des biens que nous possédons : ceux-ci ne doivent donc pas être considérés comme notre propriété exclusive, mais comme des moyens à travers lesquels le Seigneur appelle chacun d’entre nous à devenir un instrument de sa providence envers le prochain. Comme le rappelle le Catéchisme de l’Église Catholique, les biens matériels ont une valeur sociale, selon le principe de leur destination universelle (cf. n° 2404).

Dans l’Évangile, l’avertissement de Jésus est clair envers ceux qui possèdent des richesses terrestres et ne les utilisent que pour eux-mêmes. Face aux multitudes qui, dépourvues de tout, éprouvent la faim, les paroles de saint Jean prennent des accents de vive remontrance : « Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » (1 Jn 3, 17). Cet appel au partage résonne avec plus de force dans les pays dont la population est formée d’une majorité de chrétiens, car plus grave encore est leur responsabilité face aux multitudes qui souffrent de l’indigence et de l’abandon. Leur porter secours est un devoir de justice avant même d’être un acte de charité.

3. L’Évangile met en lumière un aspect caractéristique de l’aumône chrétienne : elle doit demeurer cachée. « Que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite », dit Jésus, « afin que ton aumône se fasse en secret » (Mt 6, 3-4). Et juste avant, il avait dit qu’il ne faut pas se vanter de ses bonnes actions, pour ne pas risquer d’être privé de la récompense céleste (cf. Mt 6, 1-2). La préoccupation du disciple est de tout faire pour la plus grande gloire de Dieu. Jésus avertit : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5, 16). Ainsi, tout doit être accompli pour la gloire de Dieu et non pour la nôtre. Ayez-en conscience, chers frères et sœurs, en accomplissant chaque geste d’assistance au prochain, tout en évitant de le transformer en un moyen de se mettre en évidence. Si, en faisant une bonne action, nous ne recherchons pas la gloire de Dieu et le vrai bien de nos frères, mais nous attendons plutôt en retour un avantage personnel ou simplement des louanges, nous nous situons dès lors en dehors de l’esprit évangélique. Dans la société moderne de l’image, il importe de rester attentif, car cette tentation est récurrente. L’aumône évangélique n’est pas simple philanthropie : elle est plutôt une expression concrète de la charité, vertu théologale qui exige la conversion intérieure à l’amour de Dieu et des frères, à l’imitation de Jésus Christ, qui, en mourant sur la Croix, se donna tout entier pour nous. Comment ne pas rendre grâce à Dieu pour les innombrables personnes qui, dans le silence, loin des projecteurs de la société médiatique, accomplissent dans cet esprit des actions généreuses de soutien aux personnes en difficulté ? Il ne sert pas à grand chose que de donner ses biens aux autres si, à cause de cela, le cœur se gonfle de vaine gloire : voilà pourquoi celui qui sait que Dieu « voit dans le secret » et dans le secret le récompensera, ne cherche pas de reconnaissance humaine pour les œuvres de miséricorde qu’il accomplit.

4. En nous invitant à considérer l’aumône avec un regard plus profond, qui transcende la dimension purement matérielle, les Saintes Écritures nous enseignent qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir (cf. Act 20, 35). Quand nous agissons avec amour, nous exprimons la vérité de notre être : nous avons en effet été créés non pour nous-mêmes, mais pour Dieu et pour nos frères (cf. 2 Cor 5, 15). Chaque fois que, par amour pour Dieu, nous partageons nos biens avec notre prochain qui est dans le besoin, nous expérimentons que la plénitude de la vie vient de l’amour et que tout se transforme pour nous en bénédiction sous forme de paix, de satisfaction intérieure et de joie. En récompense de nos aumônes, le Père céleste nous donne sa joie. Mais il y a plus encore : saint Pierre cite parmi les fruits spirituels de l’aumône, le pardon des péchés. « La charité – écrit-il – couvre une multitude de péchés » (1 P 4, 8 ). La liturgie du Carême le répète souvent, Dieu nous offre, à nous pécheurs, la possibilité d’être pardonnés. Le fait de partager ce que nous possédons avec les pauvres, nous dispose à recevoir un tel don. Je pense en ce moment au grand nombre de ceux qui ressentent le poids du mal accompli et qui, précisément pour cela, se sentent loin de Dieu, apeurés et pratiquement incapables de recourir à Lui. L’aumône, en nous rapprochant des autres, nous rapproche de Dieu, et elle peut devenir l’instrument d’une authentique conversion et d’une réconciliation avec Lui et avec nos frères.

5. L’aumône éduque à la générosité de l’amour. Saint Joseph-Benoît Cottolengo avait l’habitude de recommander : « Ne comptez jamais les pièces que vous donnez, parce que, je le dis toujours : si en faisant l’aumône la main gauche ne doit pas savoir ce que fait la droite, de même la droite ne doit pas savoir ce qu’elle fait elle-même » (Detti e pensieri, Edilibri, n. 201). À ce propos, combien significatif est l’épisode évangélique de la veuve qui, dans sa misère, jette dans le trésor du Temple « tout ce qu’elle avait pour vivre » (Mc 12, 44). Sa petite monnaie, insignifiante, devint un symbole éloquent : cette veuve donna à Dieu non de son superflu, et non pas tant ce qu’elle a, mais ce qu’elle est. Elle, tout entière.

Cet épisode émouvant s’insère dans la description des jours qui précèdent immédiatement la passion et la mort de Jésus, Lui qui, comme le note saint Paul, s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté (cf. 2 Cor 8, 9) ; Il s’est donné tout entier pour nous. Le Carême nous pousse à suivre son exemple, y compris à travers la pratique de l’aumône. À son école, nous pouvons apprendre à faire de notre vie un don total ; en l’imitant, nous réussissons à devenir disposés, non pas tant à donner quelque chose de ce que nous possédons, qu’à nous donner nous-mêmes. L’Évangile tout entier ne se résume-t-il pas dans l’unique commandement de la charité ? La pratique quadragésimale de l’aumône devient donc un moyen pour approfondir notre vocation chrétienne. Quand il s’offre gratuitement lui-même, le chrétien témoigne que c’est l’amour et non la richesse matérielle qui dicte les lois de l’existence. C’es donc l’amour qui donne sa valeur à l’aumône, lui qui inspire les diverses formes de don, selon les possibilités et les conditions de chacun.

6. Chers frères et sœurs, le Carême nous invite à nous « entraîner » spirituellement, notamment à travers la pratique de l’aumône, pour croître dans la charité et reconnaître Jésus lui-même dans les pauvres. Les Actes des Apôtres racontent que l’apôtre Pierre s’adressa ainsi au boiteux de naissance qui demandait l’aumône à la porte du Temple : « Je n'ai ni argent, ni or ; mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (Act 3, 6). Par l’aumône, nous offrons quelque chose de matériel en signe de ce don plus grand que nous pouvons offrir aux autres, l’annonce et le témoignage du Christ : en son Nom est la vraie vie. Que ce temps soit donc caractérisé par un effort personnel et communautaire d’adhésion au Christ pour que nous soyons des témoins de son amour. Que Marie, Mère et Servante fidèle du Seigneur, aide les croyants à livrer le « combat spirituel » du Carême avec les armes de la prière, du jeûne et de la pratique de l’aumône, afin de parvenir aux célébrations des fêtes pascales en étant entièrement renouvelés en esprit. En formulant ces vœux, j’accorde volontiers à tous la Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 30 octobre 2007

BENEDICTUS PP. XVI
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Hélène
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MessageSujet: Re: Mercredi des cendres   Mercredi des cendres Icon_minitimeJeu 7 Fév 2008 - 17:51

Citation :
Ce n’est pas la présence de Dieu qui est aliénante, c’est son absence, déclare Benoît XVI

Homélie de la messe des Cendres

ROME, Jeudi 7 février 2008 (ZENIT.org) - Ce n'est pas a présence de Dieu qui est aliénante pour l'homme, c'est son absence, a expliqué Benoît XVI lors de la messe des Cendres : il rappelle que la prière « ouvre » à l'autre, au lieu d'enfermer l'homme dans un monologue.

Benoît XVI a présidé la messe des Cendres en la basilique Sainte-Sabine sur l'Aventin. Comme chaque année pour la première « station » de carême, le pape s'est tout d'abord recueilli en l'église des Bénédictins de Saint-Anselme, avant de présider la procession pénitentielle jusqu'à Sainte-Sabine, confiée aux Dominicains.

Pour Benoît XVI, les piliers du carême - prière, jeune, aumône - sont des « lieux d'apprentissage de l'espérance chrétienne ».

Pour ce qui est de la prière, il disait en citant « Spe salvi »: « Rien n'exprime plus la réalité de Dieu dans notre vie que la prière de foi ».

La prière véritable est « le moteur du monde » parce qu'elle le maintient « ouvert à Dieu » et, « sans prière, il n'y a pas d'espérance, il n'y a que des illusions », a fait remarquer le pape.

« Ce n'est pas en effet la présence de Dieu qui aliène l'homme, mais son absence. Sans le vrai Dieu, Père de Jésus Christ, le Seigneur, les espérances deviennent des illusions, qui conduisent à la fuite de la réalité. Parler avec Dieu, rester en sa présence, se laisser éclairer et purifier par sa Parole, nous introduit au contraire au cœur de la réalité, dans l'intimité du Moteur du devenir cosmique, nous introduit pour ainsi dire dans le cœur battant de l'univers ».

Et lorsqu'il prie, faisait encore observer le pape, l'homme place ses attentes et ses aspirations devant la Parole de Dieu, les plonge dans le dialogue avec Celui qui est la Vérité et le libère des mensonges et des égoïsmes. La prière « est la garantie d'ouverture aux autres ».

« Sans la dimension de la prière, le moi humain finit par s'enfermer sur lui-même, et la conscience, qui devrait être l'écho de la voix de Dieu risque de se réduire au miroir du moi, si bien que le colloque intérieur devient un monologue soumis à mille autojustifications ».

Commentant l'Evangile, le pape ajoutait : « même dans la solitude de l'épreuve la plus dure, rien ni personne ne peut m'empêcher de m'adresser au Père, ‘dans le secret' de mon cœur, là où lui ‘voit' ».

Benoît XVI citait à l'appui les 40 jours du Christ au désert, au début de sa mission et son « angoisse mortelle » à Gethsémani, à la veille de sa Passion : ces épisodes montrent que la prière est l'arme qui permet d'affronter victorieusement le combat contre l'esprit du mal ».

Et sur la Croix, la prière du Christ atteint un sommet, soulignait le pape : « Jésus fait sien le cri de l'humanité qui souffre de l'apparente absence de Dieu et porte ce cri jusqu'au cœur de Dieu. Ainsi, en priant dans cette solitude ultime, avec toute l'humanité, il nous ouvre le cœur de Dieu ».

A propos de la souffrance, le pape a rappelé que ce « mystère » trouve sa réponse et son sens dans la Pâque et la Résurrection de Jésus dont la souffrance est « toute imprégnée de la lumière de l'amour », de l'amour du Père « qui lui permet d'aller avec confiance à la rencontre de son « dernier baptême ».

« Ce baptême de douleur et d'amour, Jésus l'a reçu pour nous, pour toute l'humanité, a expliqué le pape. Il a souffert pour la vérité et pour la justice, en apportant dans l'histoire des hommes l'évangile de la souffrance, qui est l'autre face de l'évangile de l'amour ».

Le pape a également souligné la proportionnalité existant entre la grandeur de « l'espérance qui nous anime » et notre « capacité à souffrir par amour de la vérité et du bien, en offrant avec joie les épreuves grandes et petites de chaque jour, et en les insérant dans la grande compassion du Christ, à l'exemple de tant de témoins qui, au cours de l'histoire de l'Eglise, se sont dépensés sans rien épargner, au prix de dures souffrances ».

Enfin, le pape soulignait que ce chemin de perfection évangélique est rendu possible par l'aide de la Vierge Marie, Mère de tous : il a rappelé le 150e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, à Lourdes, à la grotte de Massabielle entre février et juillet 1858.

« Commençons le carême en union spirituelle avec Marie, qui a « avancé sur le chemin de la foi », à la suite de son Fils, et elle précède toujours ses disciples sur leur chemin vers la lumière de Pâques ».

Anita S. Bourdin
Sourc: Zenit.org
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