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 homosexualité

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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Avr 2007 - 15:47

Bravo !










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Hélène
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MessageSujet: Les malheurs de Narcisse   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Avr 2007 - 22:35

Avec tous les débats médiatiques (qui souvent montrent qu'un seul côté de la médaille spécialement pour discréditer l'Église) concernant la question de l'homosexualité et la position de l'Église, je vous propose cette analyse fort éclairante du père Joseph-Marie dont j'ai transcrit l'intégralité du dossier de la Lettre de la Famille (no 101, juin 2003).

C'est aussi pour faire suite aux questionnements de ceux qui ne voient pas bien pourquoi l'Église prend position contre les dérives de la pensée contemporaine concernant ce sujet si délicat. J'espère que cette analyse pourra aider à comprendre la position de l'Église et aider ceux qui manquent d'arguments devant les questions qui leur sont posées en tant que catholiques à pouvoir répondre avec charité mais sans gommer la vérité. C'est un peu long mais, il vaut la peine de tout lire...Je poste le tout en 3 parties.

Citation :
Les malheurs de Narcisse : dossier sur l’homosexualité

Par le père Joseph-Marie Verlinde

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler le thème choisi pour nos réflexions de cette année : nous nous proposons de montrer l’enracinement de quelques problèmes majeurs de la société contemporaine, dans les blessures personnelles de ses membres.
Le mois passé nous établissions un rapport entre la difficulté de nos contemporains à s’engager dans la durée, et le manque de référence à une paternité solide sur laquelle fonder la fidélité. Dans le présent numéro nous aimerions ouvrir le dossier particulièrement brûlant de l’homosexualité.
Est-il nécessaire de préciser que nous ne prétendons pas faire le tour d’une question aussi complexe en quelques pages ? Notre angle d’approche se limitera à la guérison intérieure; nous essayerons de montrer comment ce comportement s’enracine lui aussi dans les problèmes irrésolus de la petite enfance.

Des néologismes fondateurs

Le Catéchisme de l’Église Catholique définit comme suit le concept qui nous occupe : « L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures » (no 2357).
Le terme « homosexuel » n’apparaît qu’à la fin du XIXe siècle. Il fut probablement introduit par Karole Maria Kertbeny, pseudonyme de l’écrivain et médecin hongrois K.M. Benkert.
On pourrait croire que ce terme – qui allait très vite connaître un grand succès – ne faisait que nommer une pratique aussi vieille que le monde. En fait l’apparition de ce mot correspond à une évolution importante de la réalité désignée.
Certes les grecs et les romains connaissaient des amours entre personnes de même sexe; mais ces « amitiés particulières » étaient vécues en marge d’une vie conjugale hétérosexuelle. Autrement dit, l’opposition « homosexuel » versus « hétérosexuel » n’existait pas. L’hétérosexualité était le seul comportement socialement reconnu; les « écarts » étaient tolérés et passés sous silence. Il était tacitement convenu que l’homme est (niveau identitaire) hétérosexuel, c’est-à-dire orienté par son être même vers l’autre sexe, mais qu’il peut adopter occasionnellement un comportement homosexuel. La grande nouveauté qui accompagne l’introduction du terme homosexuel à la fin du XIXe s., sera précisément la revendication d’une identité homosexuelle qui se veut équivalente à l’identité hétérosexuelle. Le terme « hétérosexuel » est d’ailleurs dérivé de « homosexuel », dont il ne représenterait qu’une alternative. L’homosexualité se pose désormais comme une identité sexuelle, un état sexuel de l’individu, équivalent à l’hétérosexualité et revendiquant son mode de vie propre.
Ainsi ce qui jusque là était considéré comme une déviation, un comportement pathologique, voire une perversion par rapport à l’exercice « normal » de la sexualité, brigue dorénavant le statut d’orientation sexuelle à part entière, débouchant sur un style de vie alternatif.
Le vocable « homophobe », inventé quelques années plus tard, fera aboutir la stratégie de normalisation, voire d’inversion des tendances : l’ « homophobie » est en effet une névrose imaginaire dont seraient atteints tous ceux qui sont hostiles à l’homosexualité. Ainsi ce ne sont plus les personnes homosexuelles qui ont besoin d’un accompagnement psychothérapiques, mais les personnes hétérosexuelles qui ont du mal à admettre l’alternative homosexuelle.
Il aura suffit de quelques néologismes subtils, induisant habilement un sentiment de culpabilité dans la société bien-pensante, pour que nos contemporains acceptent sans broncher toutes les exigences des groupes de pressions, octroyant aux « couples » homosexuels le droit au mariage, et bientôt sans doute le droit d’adoption pour les couples masculins et d’insémination pour les couples féminins.

Inné ou acquis ?

Les défenseurs de l’homosexualité s’appuient sur deux types d’argumentations – contradictoires ! – pour justifier leur mode de vie alternatif.

L’argument génétique
Selon cette hypothèse, l’homosexualité serait génétiquement transmissible. Le comportement sexuel serait donc prédéterminé, et dès lors sans connotation morale. Aucune étude scientifique sérieuse n’est cependant venue confirmer cette théorie, que Freud récusait déjà et que la plupart abandonnent de nos jours.
Cette théorie est en effet incapable de rendre compte de la situation dans laquelle sur deux vrais jumeaux, l’un est homosexuel et l’autre hétérosexuel.
On ne peut exclure que certains mécanismes hormonaux prédisposent à un comportement sexuel déviant, mais en aucun cas ces dysfonctionnements ne peuvent être invoqués comme cause physiologique d’une future tendance homosexuelle.
Ceci dit, cette théorie a permis aux défenseurs de l’homosexualité de s’inscrire sur l’horizon d’un engagement bien plus noble : si l’homosexualité est déterminée génétiquement, tout comme la couleur de la peau ou le sexe, alors la libéralisation de cette façon de vivre sa sexualité relèverait du même combat que la lutte contre le racisme ou pour l’égalité des droits de la femme. Ce rapprochement que rien ne justifie, a achevé de culpabiliser les nations occidentales, qui ont dès lors abdiqué de tout esprit critique.

L’argument psychanalytique
Bon nombre d’homosexuels refusent cependant que leur comportement soit considéré comme le fruit d’un instinct sexuel inné. Adhérant aux théories constructionnistes, ils considèrent que l’identité générique – c’est-à-dire l’identité psycho-sociale et culturelle, ainsi que le rôle que les personnes d’un sexe déterminé sont amenées à remplir dans la société – est indépendante de l’identité sexuelle – c’est-à-dire l’identité psycho-biologique d’un sexe à la différence de l’autre. Autrement dit, l’identité sexuelle du « genre » serait indépendante de l’identité sexuelle personnelle, et dériverait de l’interaction entre l’individu et la communauté. Dans cette perspective, l’hétérosexualité et la monogamie ne seraient que des pratiques sexuelles parmi d’autres, dont l’homosexualité. Toutes attitudes sexuelles seraient justifiables et également valides, car toutes seraient relatives au milieu, à la culture et au choix individuel.
Le Père Domenico Capone résume ainsi le procès intenté à la culture occidentale par les défenseurs de cette doctrine : « L’erreur consisterait à avoir adopté comme loi de nature et donc de Dieu, l’hétérosexualité comme unique forme licite de la sexualité, dans le rapport intime interpersonnel. Il ne s’agirait pas de loi de nature ou de Dieu, mais de simple modèle culturel, sacralisé ensuite en tabous.
Des tabous qui auraient également fixé l’usage des différentes parties du corps pour des actes déterminés, dans des conditions déterminées, pour des buts déterminés, alors qu’à l’origine, toutes les parties du corps devaient contribuer à la réalisation de toute la personne dans ses besoins, en particulier dans l’amour.
Reconnaître l’erreur, cela signifierait reconnaître que l’homosexualité et l’hétérosexualité sont deux formes égales de l’exercice de la sexualité. Ce qui importe, c’est de réaliser la personnalité dans sa tension d’éros.(1) »

1. D. CAPONE, Quelques réflexions sur l’homosexualité, DC 1693 (1976) 212-216.

À suivre...


Dernière édition par le Mar 24 Avr 2007 - 22:41, édité 1 fois
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Hélène
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Avr 2007 - 22:36

Les malheurs de Narcisse, deuxième partie...

Citation :
Il est incontestable que l’orientation vers l’autre sexe n’est pas un effet spontané de la « nature », comme le soulignait déjà Freud. Le comportement sexuel est influencé par l’éducation, la culture, le système social auquel appartient la personne. « Cette orientation est le fruit d’un processus tâtonnant la différenciation qui peut toujours être soumis à l’échec (2) ».
Mais on ne saurait nier pour autant les prédispositions inscrites en notre chair, c’est-à-dire notre sexualité biologique. La théorie selon laquelle l’être humain serait bisexuel par nature, et choisirait à la puberté le type de comportement qui sera le sien, résiste mal à la confrontation avec la différence sexuelle objective entre l’homme et la femme.
Quant à la revendication du libre usage de toutes les parties du corps au service de l’éros, identifié au sexe, elle est signe d’une sexualité régressive, figée à l’étape du « corps érotisé », correspondant aux tous premiers stades de l’évolution psycho-affective de l’enfant.

Le point de vue psychologique

Jusque dans les années ’70, l’homosexualité était considérée comme une déviation par rapport à un comportement sexuel « normal », et dès lors comme une pathologie. Sous la pression des associations pour la défense des droits des personnes homosexuelles, l’homosexualité fut progressivement retirée de la liste des maladies mentales de la plupart des organismes nationaux et internationaux (3).
« Les mots ici ont leur importance, précise le Père Marc Oraison. L’homosexualité n’est pas une maladie, au sens usuel de ce terme : quelque chose qui vous tombe dessus à un certain moment et qui vous rend inapte à vivre temporairement, ou à long terme, ou pour le restant de l’existence. La plupart des personnes homosexuelles se sentent plus ou moins en malaise, mais pas du tout “malades”. (4) »
Pour la psychiatrie, le comportement homosexuel trahit une carence dans le processus d’identification durant la petite enfance. Après la phase oedipienne, le petit garçon se rapproche de son père : il veut devenir « comme papa » afin d’épouser plus tard une femme « comme maman »; la petite fille veut devenir « comme maman » afin d’épouser un homme « comme papa ». Si cette étape ne peut se faire, soit que le parent du même sexe est absent, soit qu’il ne remplit pas adéquatement son rôle, l’enfant se trouve inhibé – voire bloqué – dans son développement psycho-affectif. Ce manque conduit à des personnalités peu assurées, qui n’ont pas trouvé leur identité et leur autonomie sexuelles. Surtout si le parent de l’autre sexe s’est montré peu coopérant. Pensons à la situation d’un garçon dont le père est absent et sur qui la mère a transféré son manque affectif. Ne pouvant s’identifier à son père, le fils demeure prisonnier d’une maternité qui risque de devenir castratrice, surtout si la mère dévalorise son mari aux yeux de l’enfant. Celui-ci ne peut que refouler une virilité qui est implicitement condamnée par la personne dont il reçoit le minimum d’amour dont il a vitalement besoin.
Le même scénario peut se mettre en place si le père est présent, mais propose une image totalement inacceptable de la paternité, et par là de la virilité. La violence du père – ou toute autre forme de dégradation de la figure paternelle – peuvent conduire le fils à devenir « comme lui ». L’enfant s’attachera de manière excessive à sa mère, et lorsqu’il parviendra enfin à s’en libérer, il n’aura toujours pas découvert son identité sexuée. N’ayant pas la structuration intérieure qui lui permette de s’affronter à la différence, il cherchera à découvrir qui il est en se contemplant dans le miroir du même, c’est-à-dire dans un homme comme lui, qui lui renvoie son image.
D’autres raisons peuvent conduire à un comportement homosexuel, comme par exemple le dégoût ou la peur du sexe opposé, suite à des abus subis dans la petite enfance (viol, inceste, attouchements, voyeurisme, exhibitionnisme et autres comportements pervers); ou la prise de conscience par l’enfant – dès le sein maternel ! – que son sexe ne correspond pas à l’attente des parents; ou l’impuissance de rivaliser avec les autres enfants du même sexe dans la fratrie, etc.
Mais la grande majorité des cas d’homosexualité répond au premier schéma proposé : l’enfant devenu adulte tente de poursuivre son chemin de croissance là où il s’est interrompu. Il se met en quête d’une personne du même sexe à qui il demande inconsciemment de jouer le rôle du parent manquant, cherchant à s’y identifier, afin de trouver en lui (ou en elle) la force intérieure qui lui fait défaut. Il n’est pas en recherche de l’ « autre » qui lui permettrait de se découvrir dans sa différence, et par là dans son originalité; mais il est en quête du « même » qui emplirait son vide intérieur et comblerait son douloureux sentiment d’insuffisance. Au fond, à travers l’autre, c’est avant tout elle-même que la personne homosexuelle recherche, dans un jeu de miroir qui l’enferme toujours davantage dans le narcissisme et l’empêche d’accéder à la découverte de soi.

Les malheurs de Narcisse

Le mythe de Narcisse met en scène de façon dramatique l’échec du stade du miroir, ou de la relation au « double ». Le héros tombe amoureux de sa propre image, qu’il contemple dans l’eau d’une source. Fasciné par cette contemplation, il repousse les avances de la nymphe Echo, qui l’invitait à accéder à sa réalité intérieure, par la confrontation à la différence. Le caractère régressif de ce repli sur soi est exprimé dans le mythe par la transformation de Narcisse en fleur, symbole d’une vie végétative.
Comme ce comportement ne peut pas compenser le manque subi dans la petite enfance, la personne est condamnée à chercher toujours plus loin la relation idéale qui pourrait la satisfaire, sans jamais la trouver. Ce qui explique l’instabilité des couples homosexuels, hommes ou femmes.
De plus, l’enfant en quête de l’affection du parent de même sexe, considère le manque qu’il endure comme une injustice; ce qui suscite en lui non seulement une colère impuissante, mais aussi de la haine envers le parent déficient, et bien sûr une immense culpabilité devant ces sentiments inavouables. Cette violence demeure présente en arrière-fond des recherches et revendications de l’adulte, et se trahit dans les crises de jalousie qui déchirent bien souvent les couples de personnes homosexuelles.
Un des aspects de l’homosexualité que les groupes de pression passent habituellement sous silence, et qui ressort pourtant de façon criante dans l’accompagnement de ces personnes, dont le besoin d’amour a été frustré et dont le développement psycho-affectif a été interrompu, est précisément la tension énorme entre les sentiments (refoulés) d’agressivité et de culpabilité. Ce conflit intérieur entretien un mal être profond, qui peut se trahir dans des crises d’angoisse, de violence ou de désespoir paroxystiques.

L’homophilie latente de l’adolescent

Il ne faut pas confondre la démarche de l’adolescent, qui recherche des amis du même sexe, avec la manifestation d’une tendance homosexuelle. Les ados se retrouvent dans des relations très proches qui les sécurisent, en attendant de pouvoir affronter cet autre dont la différence les fascine, mais qu’ils ne se sentent pas encore capables d’affronter.
Ce comportement s’inscrit sur l’horizon d’une quête identitaire qui se déroule à l’intérieur d’une sphère « homo-émotionnelle », sans qu’il y ait forcément érotisation de la relation.
Il est certain cependant que des programmes dits « éducatifs », qui banalisent l’homosexualité – voire poussent les ados en ce sens – risquent de conduire au « passage à l’acte », alors que le jeune ne vivait qu’une homophilie – étymologiquement : « attirance affective envers son semblable » - passagère, tout au plus une tendance homosexuelle momentanée.

Avec comme risque majeur que cette « initiation » conduise à une dépendance, dont le jeune ne parvient plus à se libérer, alors qu’il n’était nullement « prédisposé » à devenir homosexuel.

Tony Anatrella, prêtre et psychanalyste, a des paroles très dures pour ce qui dans bien des cas relève plus de l’exhibitionnisme que de l’information éducative. Selon lui, nous vivons dans « une société incestueuse », qui sexualise les enfants pour satisfaire les besoins inconscients des adultes immatures : « L’époque est à la pédérastie, ce qui ne veut évidemment pas dire que tous les adultes soient des pédérastes en puissance, mais qu’au niveau des comportements, des symboles et des représentations, on cherche à faire jouir les enfants et à jouir avec eux sur le mode de la sexualité primaire. On peut se demander si tout cela n’est pas qu’un gigantesque leurre organisé par des adultes encore fascinés par la sexualité juvénile à laquelle ils s’identifient. Cette relation à caractère pédérastique et ce désir délirant d’initier sexuellement des enfants sont de sérieux dysfonctionnements de la relation éducative.(5) »

2. X.THÉVENOT, Homosexualités masculines et morale chrétienne, Cerf, coll. « Recherches morales » no 9, Paris, 1985, p.148.
3. Précisons que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’a retiré l’homosexualité de sa liste des maladies mentales que le 1er janvier 1993.
4. M. ORAISON, La question homosexuelle, Seuil, Paris, 1980, p.9.
5. T. ANATRELLA, Non à la société déressive, Flammarion, Paris, 1993, pp. 107-110.
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Avr 2007 - 22:37

Les malheurs de Narcisse, troisième partie...

Citation :
L’éclairage des Écritures

Un péché grave au temps des patriarches
Le péché des habitants de Sodome est tellement connu, que cette ville a donné son nom à la pratique condamnée en Gn 19, 1-29. Ce péché sera même donné comme exemple d’impiété par Saint Pierre : « À titre d’exemple pour les impies à venir, Dieu a mis en cendres et condamné à la destruction les ville de Sodome et de Gomorrhe » (2 P 2, 6).

Un crime méritant la peine capitale sous Moïse
« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination » (Lév 18, 22), nous avertit le Lévitique, qui mentionne un peu plus loin la peine requise : « L’homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c’est une abomination qu’ils ont tous deux commises, ils devront mourir, leur sang retombera sur eux » (Lév 20, 13).

Un péché qui exclut du Royaume
L’homosexualité est répertoriée par l’apôtre Paul parmi les comportement qui ferment l’accès au Royaume de Dieu : « Ne vous y trompez pas ! Ni débauchés, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni pédérastes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces, n’hériteront du Royaume de Dieu » (1 Co 6, 9-10).

Même son de cloche dans la lettre à Timothée : "La Loi n’a pas été instituée pour le juste, mais pour les insoumis et les rebelles, les impies et les pécheurs, les sacrilèges et les profanateurs, les parricides, les matricides, les assassins, les impudiques, les homosexuels, les trafiquants d’hommes, les menteurs, les parjures, et pour tout ce qui s’oppose à la saine doctrine" (1 Tim 1, 9-10). Le rapport à la Loi est cependant une avancée importante : la Loi est donnée à ces pécheurs afin de dévoiler leur faute, et de leur permettre ainsi de revenir dans la voie droite de « L’Évangile de gloire du Dieu bienheureux ».

Une passion avilissante
Le passage le plus significatif du Nouveau Testament se trouve dans la Lettre aux Romains, où Saint Paul dénonce l’homosexualité, parmi les conséquences de l’idolâtrie des nations païennes, qui, « ayant connu Dieu, ne lui ont pas rendu comme à un Dieu gloire ou action de grâces, mais ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature de préférence au Créateur » (Rm 1, 21.25). C’est cet obscurcissement volontaire de l’intelligence et du cœur qui a conduit ces peuples à se livrer « à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature; pareillement les hommes, délaissant l’usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l’infamie d’homme à homme » Rm 1, 26-27).

Sur quoi porte la condamnation ?
Il ne s’agit pas d’aligner des citations puis d’en tirer des conclusions hâtives : ce serait un usage objectivant, indigne de la Parole de Dieu. Celle-ci demande à être interprétée, afin que le sens donné aux versets soit bien celui que l’Esprit veut nous communiquer, et non celui que nous y projetons.
Or le péché dans la Bible est avant tout rupture de la relation personnelle, filiale avec Dieu. Si l’homosexualité est condamnée, ce sera donc sur l’horizon de cette conception du péché. Le récit de la création insiste sur le fait que c’est dans leur complémentarité que l’homme et la femme sont à l’image de leur Créateur (Gn 1, 27), et que c’est dans l’exercice de l’hétérosexualité qui en découle, qu’ils obéissent à son projet (Gn 1, 28 ). Aussi, dans toutes les citations évoquées, c’est ultimement le refus de l’altérité qui est condamné : refus de l’autre sexué différemment, comme symbole du refus de l’Altérité divine, voire de l’altérité ontologique entre le Créateur et la créature. C’est également dans un climat de lutte contre l’idolâtrie qu’il faut entendre les condamnations extrêmement sévères du Lévitique. La désignation de l’homosexualité par le terme « abomination » plaide en faveur de cette interprétation, puisque ce vocable est habituellement utilisé pour qualifier les idoles des nations.
De même, l’inversion sexuelle condamnée par Paul est la conséquence directe de l’inversion idolâtrique, véritable cause de la perversion : « Désireux de dégager l’essence historique de l’idolâtrie, explique le Père G. Fessard, Paul ne s’intéresse pas directement à l’aspect individuel de l’homosexualité, moins encore à ses causes matérielles, mais il entend en dévoiler le sens et la valeur typique pour la société, disons mieux encore, pour l’histoire universelle où païens et juifs s’opposent. Ainsi, nul doute qu’à ses yeux l’origine première n’en soit ni charnelle ni psychique, mais spirituelle et proprement démoniaque (6) ».
Même si les citations bibliques sont à interpréter pour bien discerner les enjeux des condamnations prononcées, il n’en reste pas moins que le témoignage unanime des Écritures est indubitablement négatif par rapport à l’homosexualité : « En aucun endroit, la Bible ne parle positivement de la pratique homosexuelle. Celle-ci est toujours perçue comme un désordre dans la création. Considérée avec un regard théologique, elle est perçue par les auteurs bibliques comme s’inscrivant en mal dans le dessein de Dieu (7) ».
On comprend dès lors le verdict de la Tradition et du Magistère tout au long de l’histoire de l’Église : « Selon l’ordre moral objectif, écrivait le card. François Seper, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, les relations homosexuelles sont des actes dépourvus de leur règle essentielle et indispensable. Elles sont condamnées dans la Sainte Écriture comme de graves dépravations et présentées même comme la triste conséquence du refus de Dieu ( 8 ) ».
Ces quelques lignes sont extraites d’un document qui date certes de plus d’un quart de siècle, mais la position du Magistère n’a pas changé sur le fond. Le Catéchisme de l’Église Catholique (1997) consacre trois paragraphes à la question (2357-2359). Le no 2357 précise que « Les actes d’homosexualité sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable ».
Il ne faut cependant pas confondre l’intransigeance quant à la doctrine, avec un jugement sur les personnes : « Dans l’action pastorale, ces homosexuels doivent être accueillis avec compréhension et soutenus dans l’espoir de surmonter leurs difficultés personnelles et leur inadaptation sociale ».

Le document « Persona humana » recommande même que « leur culpabilité soit jugée avec prudence », car le jugement de l’Écriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables ». Le Catéchisme précise que « cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart des personnes qui en souffrent, une épreuve. Elles doivent donc être accueillies avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste » (no 2358).
Il n’en demeure pas moins que les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et qu’ils ne peuvent en aucun cas recevoir quelque approbation ».
Il faut donc distinguer entre les actes intrinsèquement mauvais, et la personne qui les pose. « Créée à l’image et ressemblance de Dieu, la personne humaine ne peut trouver sa figure adéquate dans une réduction à sa seule orientation sexuelle, précisait encore le cardinal F. Seper. Chaque être humain a la même identité fondamentale en tant que créature et, par grâce, est enfant de Dieu et héritier de la vie éternelle ».
« En d’autres termes, commente le Père Georges Cottier (9), la personne transcende sa sexualité et ne saurait donc s’y laisser enfermer. À ce premier niveau, qui est ontologique, tous les êtres humains, étant des personnes, sont égaux en droits. Tous ont droit au respect, aucun ne doit faire l’objet de discrimination ou de mépris.
Le respect s’exprimera dès le niveau du langage : on parlera de personnes homosexuelles, on évitera des appellations qui emprisonnent la personne dans une catégorie : les homosexuels, les lesbiennes (10) ».

Peut-on “guérir” de l’homosexualité ?
L’expérience de nombreux groupes de cheminement le prouve : l’homosexualité peut être surmontée.
Un de plus gros obstacles est sans doute la pente actuelle à vouloir attribuer à toutes personnes ayant des tendances homosexuelles, une identité homosexuelle, ouvrant sur un mode de vie alternatif, qui serait tout aussi valable que l’hétérosexualité.
Il est important tout au contraire de maintenir la distinction entre tendances, orientations homosexuelles et actes homosexuels. « Les premières ne sont pas imputables à la personne qui les découvre en soi. Quant aux actes, privés de régulation morale, s’ils sont posés délibérément et volontairement, ils constituent des péchés11 ».
« Les personnes homosexuelles sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie » en revenant à une vie chaste (CEC, 2359). Si elles sont chrétiennes, elles sont invitées « à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition » (CEC, 2358).
Nous maintenons qu’avec la grâce de Dieu, les tendances homosexuelles peuvent être transformées et l’homosexualité peut-être surmontée. Certes au prix d’une rupture parfois douloureuses avec des amis et des lieux de rencontre; au prix d’un cheminement qui peut être long et marqué de nombreuses chutes et relèvements; au prix d’une conversion au Seigneur Jésus qui est sans cesse à reprendre.
Mais avec l’aide de la prière, des sacrements, de l’accueil fraternel de frères et sœurs dans la foi qui s’engage à ses côtés, la personne homosexuelle peut retrouver sa liberté. « Aucune tentation ne vous est survenue, qui passât la mesure humaine, certifie Saint Paul. Dieu est fidèle; il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation, il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter » (1Co 10, 13). Forts de cette promesse, et fermes dans la foi, les personnes homosexuelles sont invitées à « s’approcher avec assurances vers le trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour une aide opportune » (He 4, 16).

6. G. FESSARD, De l’actualité historique, t.1, Desclée de Brouwer, Paris, a960, p.187.
7. X.THÉVENOT, Homosexualités masculines et morale chrétienne, op.cit., p.229.
8. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Déclaration sur certaines pratiques d’éthique sexuelle : Persona humana; DC 1691 (1976) 108-114.
9. Le Père Georges Cottier, op, est théologien de la maison pontificale.
10. G. COTTIER, Réflexion chrétienne sur l’homosexualité, DC 2231 (2000) 743-745.
11. Ibid
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Avr 2007 - 9:55

Alfred,

J'ai fais lire votre commentaire concernant le fait que vous soyiez sortis de l'homosexualité à un ami gay (d'ou mon problème déjà évoqué de recevoir ces gens sans les juger) qui m'a répondu que vous ne deviez certainement pas être gay mais bisexuel parce que pour beaucoup de gays la situation est plus compliqué et que même s'ils essayent de se faire passer pour autre chose, il ne se sentent pas en adéquation avec ce qu'ils sont.

Bref un parcours d'un bisexuel.

Mon avis c'est que je n'en ai aucun à vrai dire. Je n'ai pas le recul ni ce véçu afin de donner un avis pertinent.
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Avr 2007 - 5:43

Justement, certaines thérapies aux USA ont fait plus de dégats qu'autre chose.
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Hélène
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Avr 2007 - 9:38

Il se peut fort bien qu'il existe des "thérapies" aux États Unis qui font des ravages, du style "sans discernement thérapies chocs". J'ai déjà entendu parler de ce genre de thérapie offerte par des groupes extrémistes (style protestants) : chocs électriques ou exorcisme ! Shocked Ce n'est pas du tout de cela qu'Alfred parle. Les thérapies, menées à bien en coordination avec la psychothérapie (autant que possible avec un thérapeute ou psy chrétien), la pratique des Sacrements et la prière et par l'anamnèse dans le cadre d'une guérison intérieure, fait l'affaire.

L'approche du père Anatrella est, me semble, la plus respectueuse de la dignité de la personne et la plus efficace. Je crois que la clé est la guérison intérieure (en douce et sur une longue échéance avec un bon accompagnateur) ainsi que le Christ Sauveur qui vient dans sa Miséricorde : à condition que la personne soit assez disponible pour la recevoir.

Ce qui est désolant de nos jours est que les slogans invitent à oser sortir du placard mais ne proposent jamais de s'en sortir... c'est paradoxal quand même : sortir de placard mais "s'installer" dans cette situation, alors qu'il est possible de dépasser cette condition.

Cordialement,
Hélène
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Avr 2007 - 9:03

Peut être parce que l'appréciation qu'on peut avoir de l'homosexualité peut paraître souvent extrèmement différente en fonction du point de vue qu'on se place.
De plus pour un groupe de pression gay/lesbien, nul besoin de s'en sortir puisqu'ils ne vivent pas ça comme un handicap mais comme un fait équilibrant.

Difficile question en tout cas.

*************************************

L'effacement de certains messages à désorganisé le sujet, prière de nous en excusez // la modération
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MessageSujet: Les manuels scolaires et l'homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Sep 2011 - 11:13

Ces dernières semaines, des manuels scolaires français ont créé la polémique en évoquant une différence entre le "sexe biologique" et l'"orientation sexuelle".
En clair, on peut être un homme et aimer les hommes, femme et aimer les femmes.
Une pétition signée par 80 députés et largement inspirée par les associations catholiques a été adressée au ministre pour que ce passage soit supprimé des manuels.
Le catéchisme officiel s'appuyant sur les Saintes Ecritures présente les actes homosexuels comme une dépravation grave, contraires à la "loi naturelle", et considérés comme "intrinsèquement désordonnés". Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté.

Perso, je ne suis pas opposé à ce que des ados soient informés de cette particularité plutôt que de la découvrir par eux-mêmes, avec des explications mesurées de leur professeur de SVN, mais il y a danger de déviationnisme si le professeur est lui-même homosexuel.

Qu'en pensez-vous ?
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Sep 2011 - 13:33

Ces dépravations se trouvent aussi chez les hétérosexuels (fornication). Pas facile de lutter tout les jours contre ces désirs de la chair ...
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Sep 2011 - 0:52

Franchement,je ne comprend pas pourquoi on en fait tout un plat avec l' homosexualité.Si on prenait tout a la lettre ce qui est écrit dans la Bible ,on pourrait commettre des crimes graves contre les gays et les lesbiennes.Il faut toujours analyser la Bible dans son contexte historique et linguistique de l' époque.Il en va ainsi pour les femmes ou autres personnes.
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MessageSujet: Il faut en prendre et en laisser   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Sep 2011 - 4:04

Lumière a écrit:
Si on prenait à la lettre tout ce qui est écrit dans la Bible ,...


Oui, ce serait une grave erreur. Ce Livre a été écrit il y a plusieurs milliers d'années par ces hommes qui n'avaient pas les connaissances actuelles et qui étaient souvent des illuminés.

Certains étaient "inspirés" dit-on et réflétaient la pensée de leur Dieu.

il faut tout replacer dans le contexte de l'époque et en prendre et en laisser...
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Hélène
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Sep 2011 - 8:09

Non. On ne peut pas "en prendre et en laisser". La Parole de Dieu n'est pas un fromage suisse avec des trous. Il faut la prendre en entier. Seulement, ne pas l'interpréter comme bon nous semble mais laisser l'Esprit Saint nous en découvrir le sens par l'enseignement de l'Église qui a reçu la plénitude de la Révélation.

CEC a écrit:
II. Inspiration et vérité de la Sainte Écriture

105 Dieu est l’Auteur de l’Écriture Sainte." La vérité divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Écriture, y a été consignée sous l’inspiration de l’Esprit Saint ".

" Notre Sainte Mère l’Église, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint ils ont Dieu pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même " (DV 11).

106 Dieu a inspiré les auteurs humains des livres sacrés. " En vue de composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels il eut recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens, pour que, lui-même agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement " (DV 11).

107 Les livres inspirés enseignent la vérité. " Dès lors, puisque toutes les assertions des auteurs inspirés ou hagiographes doivent être tenues pour assertions de l’Esprit Saint, il faut déclarer que les livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu a voulu voir consignée pour notre salut dans les Lettres sacrées " (DV 11).

108 Cependant, la foi chrétienne n’est pas une " religion du Livre ". Le christianisme est la religion de la " Parole " de Dieu, " non d’un verbe écrit et muet, mais du Verbe incarné et vivant " (S. Bernard, hom. miss. 4, 11 : Opera, ed. J. Leclercq-H. Rochais, v. 4 [Romae 1966] p. 57). Pour qu’elles ne restent pas lettre morte, il faut que le Christ, Parole éternelle du Dieu vivant, par l’Esprit Saint nous " ouvre l’esprit à l’intelligence des Écritures " (Lc 24, 45).

III. L’Esprit Saint, interprète de l’Écriture

109 Dans l’Écriture Sainte, Dieu parle à l’homme à la manière des hommes. Pour bien interpréter l’Écriture, il faut donc être attentif à ce que les auteurs humains ont vraiment voulu affirmer et à ce que Dieu a bien voulu nous manifester par leurs paroles (cf. DV 12, § 1).

110 Pour découvrir l’intention des auteurs sacrés, il faut tenir compte des conditions de leur temps et de leur culture, des " genres littéraires " en usage à cette époque, des manières de sentir, de parler et de raconter courantes en ce temps-là. " Car c’est de façon bien différente que la vérité se propose et s’exprime en des textes diversement historiques, en des textes, ou prophétiques, ou poétiques, ou même en d’autres genres d’expression " (DV 12, § 2).

111 Mais puisque l’Écriture Sainte est inspirée, il y a un autre principe de l’interprétation juste, non moins important que le précédent, et sans lequel l’Écriture demeurerait lettre morte : " La Sainte Écriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger " (DV 12, § 3).

Le Concile Vatican II indique trois critères pour une interprétation de l’Écriture conforme à l’Esprit qui l’a inspirée (cf. DV 12, § 3) :

112 1. Porter une grande attention " au contenu et à l’unité de toute l’Écriture ". En effet, aussi différents que soient les livres qui la composent, l’Écriture est une en raison de l’unité du dessein de Dieu, dont le Christ Jésus est le centre et le cœur, ouvert depuis sa Pâque (cf. Lc 24, 25-27. 44-46).

Le cœur (cf. Ps 22, 15) du Christ désigne la Sainte Écriture qui fait connaître le cœur du Christ. Ce cœur était fermé avant la passion car l’Écriture était obscure. Mais l’Écriture a été ouverte après la passion, car ceux qui désormais en ont l’intelligence considèrent et discernent de quelle manière les prophéties doivent être interprétées (cf. S. Thomas d’A., Psal. 21, 11).

113 2.Lire ensuite l’Écriture dans " la Tradition vivante de toute l’Église ". Selon un adage des Pères, la Sainte Écriture se lit bien plus dans le cœur de l’Église que dans les moyens matériels de son expression. En effet, l’Église porte dans sa Tradition la mémoire vivante de la Parole de Dieu, et c’est l’Esprit Saint qui lui donne l’interprétation spirituelle de l’Écriture (" ... selon le sens spirituel dont l’Esprit gratifie l’Église " : Origène, hom. in Lev. 5, 5).

114 3. Être attentif " à l’analogie de la foi " (cf. Rm 12, 6). Par " analogie de la foi " nous entendons la cohésion des vérités de la foi entre elles et dans le projet total de la Révélation.

Les sens de l’Écriture

115 Selon une ancienne tradition, on peut distinguer deux sens de l’Écriture : le sens littéral et le sens spirituel, ce dernier étant subdivisé en sens allégorique, moral et anagogique. La concordance profonde des quatre sens assure toute sa richesse à la lecture vivante de l’Écriture dans l’Église :

116 Le sens littéral. C’est le sens signifié par les paroles de l’Écriture et découvert par l’exégèse qui suit les règles de la juste interprétation " Tous les sens de la Sainte Ecriture trouvent leur appui dans le sens littéral " (S. Thomas d’A., s. th. 1, 1, 10, ad 1).

117 Le sens spirituel. Grâce à l’unité du dessein de Dieu, non seulement le texte de l’Écriture, mais aussi les réalités et les événements dont il parle peuvent être des signes.

1. Le sens allégorique. Nous pouvons acquérir une compréhension plus profonde des événements en reconnaissant leur signification dans le Christ ; ainsi, la traversée de la Mer Rouge est un signe de la victoire du Christ, et ainsi du Baptême (cf. 1 Co 10, 2).

2. Le sens moral. Les événements rapportés dans l’Écriture peuvent nous conduire à un agir juste. Elles ont été écrites " pour notre instruction " (1 Co 10, 11 ; cf. He 3 – 4, 11).

3. Le sens anagogique. Nous pouvons voir des réalités et des événements dans leur signification éternelle, nous conduisant (en grec : anagoge) vers notre Patrie. Ainsi, l’Église sur terre est signe de la Jérusalem céleste (cf. Ap 21, 1 – 22, 5).

118 Un distique médiéval résume la signification des quatre sens : Le sens littéral enseigne les événements, l’allégorie ce qu’il faut croire, le sens moral ce qu’il faut faire, l’anagogie vers quoi il faut tendre (Augustin de Dace, Rotulus pugillaris, I : ed. A. Walz, Angelicum 6 [1929] 256).

119 " Il appartient aux exégètes de s’efforcer, suivant ces règles, de pénétrer et d’exposer plus profondément le sens de la Sainte Écriture, afin que, par leurs études en quelque sorte préparatoires, mûrisse le jugement de l’Église. Car tout ce qui concerne la manière d’interpréter l’Écriture est finalement soumis au jugement de l’Église, qui exerce le ministère et le mandat divinement reçus de garder la parole de Dieu et de l’interpréter " (DV 12, 3) :

Je ne croirais pas à l’Evangile, si l’autorité de l’Eglise catholique ne m’y poussait (S. Augustin, fund. 5, 6 : PL 42, 176).
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MessageSujet: Re: homosexualité   homosexualité - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Sep 2011 - 8:15

J'invite à relire l'analyse que j'ai posté un peu plus haut dans le fil. Elle me semble bien équilibrée et ne pas tomber ni dans le jugement ni dans la complaisance.

Et bien sûr que la dépravation existe chez les hétérosexuels... on le voit bien tous les jours dans nos médias. Elle n'est pas plus excusable.
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