Eluana est décédée

Chers amis,

Merci de bien vouloir prier pour le repos de l'âme d'Eluana
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jTAJ_yBcq0LIkofn3XsBd0B9E5Lw

Union de prière
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

Priver quelqu'un de nourriture et d'hydratation au nom du droit à mourir "dans la dignité", ça me dépasse... Quelle horreur. UdP.

En Union de Prière pour le repos de l'âme d'Eluana .

D'un côté je suis convaincue que le monde doit se tourner un peu plus vers Jésus, car comme le dit Benoît XV: "l'euthanasie est une fausse solution au drame de la souffrance humaine " .

Mais d'autre part je n'arrive pas à juger les personnes concernées par de telles décisions; m'interrogeant sur ce que j'aurais fait à leur place.

Je souhaite que les recherches sur l'acharnement thérapeutique ne soient pas prioritaires face à toutes les autres destinées aux soins, guérisons, découvertes de nouvelles maladies.

Je suis perplexe car je sais que la vie vient de Dieu notre Créateur et que de ce fait nous nous devons de tenir "le coup" dans les souffrances, tribulations , même les plus intenses : à l'image de Jésus qui n'a reculé devant rien pour nous sauver.

Mais quand même je m'interroge sur le : " jusqu'où ira le maintient en vie de la personne " ?

Est-ce que Dieu veut vraiment que l'homme s'acharne?

:monstran: : Pour toutes les personnes en désespoir, enfermées dans leur maladie,ainsi que leurs proches.
Françoise

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Bonjour,

Qu'en pense le Magistère ?


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L'Église est contre l'acharnement thérapeutique (essayer de ranimer un cadavre, etc.). Elle ne peut toutefois admettre l'euthanasie qui consiste à donner délibérément la mort (débrancher les machines en est, arrêter de nourrir en est).

Je vais tenter de trouver un document officiel du Magistère...

Hélène

Dans L'Évangile de la vie de Jean-Paul II on trouve quelques lignes sur la question même si ce n'est pas le sujet principal de l'encyclique.

J'ai aussi chez nous un argumentaire sur les pours et les contres pour cette pratique

Hélène a écrit:

L'Église est contre l'acharnement thérapeutique (essayer de ranimer un cadavre, etc.). Elle ne peut toutefois admettre l'euthanasie qui consiste à donner délibérément la mort (débrancher les machines en est, arrêter de nourrir en est).

Le problème, quand on arrête de nourrir la personne, c'est qu'elle meurt affamée/déshydratée... Ce doit être horriblement long et douloureux, je ne vois pas la dignité là-dedans. Alors que, quand on arrête un respirateur, ce n'est pas pareil ; les fonctions vitales du malade cessent, il meurt en quelques minutes...

Un peu avant que ma maman décède, je disais à ma nièce qui est infirmière: " Il n'y a plus rien à faire". et elle m'a répondu "Si, il faut assurer son confort jusqu'à la fin. Qu'elle ne souffre pas et qu'elle soit hydratée, et qu'elle sente que nous sommes là par des gestes de tendresse, même si elle est dans le coma.
Elle m'a montré comment accompagné les malades jusqu'au bout.

Un court document sur l'euthanasie par la congrégation de la Doctrine de la foi (datant de 1980...mais encore très actuel) : Déclaration lura et bona

Beaucoup d'autres documents en tapant dans le moteur de recherche du site du Vatican : http://gsearch.vatican.va/search?q=euthanasie&x=0&y=0

L'Encyclique Evangelium Vitae (merci Fred)

Merci fil bleu pour ce touchant témoignage... j'ai aussi entendu des histoires de personnes qui sont mortes dans une paix profonde parce qu'elles étaient bien entourées (ma jeune cousine décédée en novembre) d'amour, de tendresse et de prières.

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Bonjour Hélène,

Le texte que vous nous avez communiqué est très intéressant, car il témoigne d'une réflexion approfondie sur un sujet délicat. On pourrait cependant lui reprocher d'être nuancé à l'extrême, et de tout laisser possible dans les cas extrêmes, et donc de renvoyer à la seule responsabilité individuelle des personnes concernées (patients, famille médecins). Mais au-delà de ces nuances, il y a quand même une dominante qui est que l'euthanasie est interdite.

Revenons au cas concret d'Eluana : peut-on considérer que sa famille a eu raison de vouloir mettre fin à ses jours, alors que, semble-t-il, elle ne souffrait pas ? Et les manifestants catholiques qui ont essayé d'arrêter l'ambulance ont-ils eu raison de le faire ?


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gerardh a écrit:

Le texte que vous nous avez communiqué est très intéressant, car il témoigne d'une réflexion approfondie sur un sujet délicat. On pourrait cependant lui reprocher d'être nuancé à l'extrême, et de tout laisser possible dans les cas extrêmes, et donc de renvoyer à la seule responsabilité individuelle des personnes concernées (patients, famille médecins). Mais au-delà de ces nuances, il y a quand même une dominante qui est que l'euthanasie est interdite.

Comme je le mentionnais, ce texte de Jean Paul II date de 1980. Le sujet n'était pas si polémique qu'aujourd'hui à l'époque. Il faut donc lire d'autres documents (discours, homélies, lettres apostoliques, etc.) plus récents qui condamnent fermement la pratique de l'euthanasie. Voici ce qu'en dit le CEC :

Citation :

L’euthanasie

2276 Ceux dont la vie est diminuée où affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.

2277 Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.

Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure.

2278 La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de " l’acharnement thérapeutique ". On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayant droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient.

2279 Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés.

Citation :

Revenons au cas concret d'Eluana : peut-on considérer que sa famille a eu raison de vouloir mettre fin à ses jours, alors que, semble-t-il, elle ne souffrait pas ?

Rien ne justifie de mettre fin aux jours d'un être humain. La vie appartient à Dieu. Nous ne sommes pas Dieu. Particulièrement si cette personne ne souffrait pas particulièrement. C'est qu'on ne peut plus supporter la personne matériellement qu'on décide de couper court à sa vie plutôt que de laisser la nature faire son oeuvre. Les intentions sont égoïstes même si on les justifie sur tous les tons avec toutes les meilleures raisons du monde.

Citation :

Et les manifestants catholiques qui ont essayé d'arrêter l'ambulance ont-ils eu raison de le faire ?

Je ne suis pas au courant de ce fait. Pouvez-vous expliquer ?

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Hello Hélène,

Merci pour les références postérieures à 1980, mais elles ne me semblent pas apporter grand chose de plus sur le fond du problème. Au total, il me semble qu'il y a obligtoirement et dans les cas extrêmes, quelqu'un qui sera placé dans un cas de conscience personnel qu'il sera seul à pouvoir traiter ; bien sur il aura toujours pour l'aider le recours à la prière;

A la télé on a vu qu'Eluana avait été transportée en ambulance de son domicile à la clinique spécialisée pour traiter sa fin de vie. Une manifestation hostile, sans doute de catholiques en désaccord, s'est interposée devant l'ambulance pour tenter de l'empêcher d'entrer à la clinique. Il me semble même que le propre père de Eluana a dû alors se mettre au volant pour terminer le trajet.


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