Bonjour Michel Ange et Alfred,
Il me semble que saint Paul, comme toute la tradition chrétienne à sa suite, distingue la personne dans une anthropologie ternaire (un peu, par analogie à l'image trinitaire). Par ailleurs, si je ne m'abuse, Michel Ange a confondu l'esprit et l'âme dans leurs définitions.
Le corps biologique est la partie sensible de la personne telle qu'elle nous apparaît dans sa matérialité. Jean-Paul II parlait de "l'épiphanie de la personne" ou "le sacrement de la personne". Le signe concret et tangible de la personne.
L'âme, se sont nos 5 facultés psychiques : intelligence, volonté, mémoire, imagination, affectivité. Ces facultés peuvent être "endormies" par la pensanteur de la chair tirée vers le bas. Voilà pourquoi l'âme est le lieu du combat spirituel. Ce sont nos facultés qui sont obscurcies et "déréglées" par le péché.
Ce que l'on nomme "l'esprit", c'est ce que Thérèse d'Avila désigne comme la "fine pointe de l'âme". Le lieu le plus profond de notre être, le sanctuaire où Dieu fait sa demeure. C'est le lieu de notre capacité de recevoir (l'Esprit Saint) Dieu. Vatican II parle de la conscience. La Bible parle du coeur de l'homme (non pas le palpitant mais le lieu le plus intime de notre être où Dieu nous parle). On pourrait dire aussi, par analogie, que l'esprit est les poumons spirituels capables de recevoir le Souffle (Ruah) de Dieu. Homo capax Dei disait saint Augustin "l'Homme capable de (recevoir) Dieu".
Pour saint Paul, le terme "chair" englobe la personne non seulement dans sa dimension biologique mais aussi "l'homme psychique", d'ici-bas.
Les idéologies du Nouvel Âge (et beaucoup d'anthropologies dualistes) ne distinguent que deux niveaux : le corps et l'âme. La plupart des gens confondent effectivement âme et esprit... par exemple dans cet adage : "un esprit saint dans un corps sain".
Fraternellement,
Hélène