Ce que la Bible appelle la "Colère de Dieu"

Bonjour,

parfois on se demande ce qu'est la colère de Dieu, on cherche à la justifier en disant que Dieu se met en colère pour nous réajuster à sa Loi. Mais Dieu nous à donné le libre arbitre... Si d'un côté il nous laisse libre et de l'autre nous punit si nous ne faisons pas ce qu'il veut cela n'a pas de sens... Alors si cela n'a pas de sens, qu'est ce que la Bible appelle la "Colère de Dieu" ?

Voir texte en lien...

http://ananie.over-blog.com/article-34316519.html

_________

Bonjour,

Nous sommes dans le temps de la grâce, où Dieu diffère souvent le châtiment des impies afin que beaucuop viennent à la repentance.

Mais plus précisément l'expression "la colère de Dieu" s'applique à des périodes prophétiques futures terribles, telles que décrites dans le livre de l'Apocalypse. Or les chrétiens seront délivrés "de la colère qui vient" (1 Thessaloniciens 1, 10 ou Apocalypse 3, 10), par la venue du Seigneur sur les nuées pour les emmener dans la maison du Père.

____________

Désolé mais la version du texte a plus de sens pour moi.
La Bible parle beaucoup en métaphores, comme Jésus d'ailleurs, il ne faut pas l'oublier...

Dans la Bible la colère est associée à la Jalousie de Dieu. Elle en est son expréssion. L'adjectif Jaloux n'est employé que pour Dieu et une seule fois en Ex 34,14: "Tu ne te prosterneras pas devant un autre dieu, car le nom du Seigneur est "Jaloux, il est un Dieu jaloux." C'est pour dire qu'il y a UN Dieu et pas d'autre.
Cela manifeste l'Amour de Dieu préférentiel pour son peuple.
Quand son peuple va aller voir d'autres dieux et devenir idôlatre , cette jalousie de Dieu va se manifester par la colère, la punition, le chatiment comme autant d'électrochocs pour faire revenir son peuple. Surtout avant l'exil, pour pouvoir l'éviter. Mais pas moyen Le peuple ira en exil.
Mais pendant l'exil, pour manifester que le peuple reste toujours le préféré de Dieu, la jalousie de Dieu va s'excercer contre les nations voisines qui veulent en profiter. Et la Jalousie de Dieu deviendra la manifestation de sa fidélité, de sa tendresse et de son pardon vis à vis de son peuple
On le voit bien en lisant le prophète Ezéchiel
si cela interesse je pourrai donner quelques références

Entre parenthèse chaque fois que nous disons que Dieu est jaloux comme un défaux ou presque un faute nous faisons un gros contre sens.

Désolé fil bleu mais je ne suis pas du tout d'accord avec cette opinion et c'est pour lutter contre ce genre d'idées que j'ai mis le texte en lien au dessus.
Il faudrait le lire pour plus de développement, mais pour faire court, je dirais que la colère de Dieu est une métaphore pour exprimer les conséquences du mal en celui qui le commet. Mais Dieu n'a rien à voir là dedans, c'est le mal qui, en lui même, porte ses conséquences et ce sont ces conséquences que la Bible appelle la colère de Dieu.
je n'ai pas posté ce message pour poser une question (même si sans le texte joint cela semble le cas) mais pour donner une opinion qui est contenue dans le texte en lien (dans le premier article de ce sujet).
Ce texte est tout à fait conforme à l'opinion de nombreux exégètes chrétiens (catholiques et orthodoxes), dont des Pères de l'Eglise comme Saint Augustin entre autres...

Ce n'est pas une opinion; c'est lecture des textes
Ez 5,13 J'irai jusqu'au bout de ma colère, j'assouvirai ma fureur contre eux et je me vengerai, alors ils connaîtrons que je suis le Seigneur, que j'ai parlé dans ma jalousie, en allant jusqu'au bout de ma fureur contre eux

Le terme de jalousie exprime l'amour exaspéré de Dieu suscité par l'infidélité du peuple choisi et qui va entrainer l'exil.
Mais dans le geste symbolique il y aura un reste. Une poignée de cheveu reste dans le manteau du prophète
Ez5,3 Mais tu en prendras une petite quantité que tu enfouiras dans ton habit

Ez 8,3 En visions divines, il m'emmena à Jérusalem, à l'entré de la porte intérieure, celle qui est tournée vers le nord, là où se trouve l'idole de la jalousie – qui excite la jalousie. Il avait là la gloire du Seigneur d'Israël, semblable à la vision que j'avais vue dans la vallée. Il me dit:  « Fils d'homme; lève donc les yeux vers le nord » Je levai les yeux vers le nord et voici: au nord de la porte, il y avait un autel ; cette idole de jalousie se trouvait dans le passage. Il me dit: « Vois-tu ce qu'ils font? Vois-tu les grandes abominations que la maison d'Israël commet ici, pour que je m'éloigne de mon sanctuaire? Tu va voir encore d'autres abominations



Ez 16,38et42 Je t'appliquerai le châtiment des femmes adultères et de celles qui répandent le sang; je te mettrai en sang par ma fureur et ma jalousie
…...J'irai jusqu'au bout de ma fureur contre toi, puis ma jalousie se détournera de toi, je m'apaiserai, je ne serai plus offensé. Parce que tu ne t'ai pas souvenue des jours de ta jeunesse tu t'es excitée contre moi en tout cela! Eh bien, moi, à mon tour, je fais retomber ta conduite sur ta tête – oracle du Seigneur DIEU

Ez 23,24-25 Alors viendront contre toi, du nord, chars et véhicules: des peuples coalisés. L'écu, le bouclier, le casque, ils le placeront tout autour contre toi ; j'exposerai devant eux la cause et il te jugeront selon leur droit. J'exercerai ma jalousie contre toi; ils agiront envers toi avec fureur: ils te couperont le nez, les oreilles, et ce qui subsistera de tes habitants tombera par l'épée.

Avant la chute de Jérusalem, la jalousie désigne l'hostilité de Dieu contre Israël qui se donne l'idolâtrie et souille le temple
Quand Israël est en exil, la jalousie de Dieu va se porter vers les persécuteurs d'Israël et ceux qui profitent de la situation; elle finit par suggérer la pitié miséricordieuse que Dieu porte désormais à son peuple humilié.

Ez35,10 Parce que tu (Sëir) as dit: « Les deux nations, les deux pays (Juda et Israël) seront à moi, nous en prendrons possession, alors que le Seigneur est là. Eh bien! Par ma vie – oracle du Seigneur – je te traiterai selon la colère et la jalousie dont tu as fait preuve dans ta haine contre eux: je me ferai connaître d'eux par la manière dont je te jugerai. Alors tu connaîtras que je suis le Seigneur.

Ez 36, 5 ainsi parle le Seigneur Dieu: Je le jure, c'est dans le feu de ma jalousie que je parle contre toutes les autres nations et contre Edom tout entier parce qu'ils se sont appropriés mon pays
…........ainsi parle le Seigneur Dieu: Me voici! Je parle dans ma jalousie et ma fureur à cause du déshonneur que vous ont infligé les nations

La jalousie de Dieu manifeste son amour préférentiel pour son peuple

Jl 2,18 Le Seigneur déborde de zèle (jalousie) pour son pays, il a pitié de son peuple
Le Seigneur répond à son peuple: « Eh bien! Je vais vous envoyer le blé, le moût, et l'huile fraiche. Vous en serez rassasiés. Jamais plus je ferai de vous une opprobre parmi les nations.

Za 1, 14 Et l'ange qui me parlait me dit:  « Proclame: Ainsi parle le Seigneur, le tout puissant: Je ressens une intense jalousie pour Jérusalem et pour Sion. Mais je suis violemment irrité contre les nations bien établies: alors que moi je n'étais que faiblement irrité; elles, elles sont venues ajouter à son malheur. Voilà pourquoi, ainsi parle le Seigneur, je reviens vers Jérusalem avec compassion, ma Maison sera rebâtie

Za 8,2Ainsi parle le Seigneur le tout puissant:
« J'éprouve une immense jalousie pour Sion, je brule d'une ardent passion pour elle. Ainsi parle le Seigneur: « Je vais revenir vers Sion, habiter au milieu de Jérusalem. On surnommera Jérusalem « Ville fidèle » et la montagne du Seigneur le tout puissant: « Montagne Sainte »

Fil bleu, je sais comment s'exprime la Bible, mais je ne crois pas qu'il faut la lire dans un sens littéral. Comme le disaient les Pères ainsi que Saint Paul par exemple ici :
"Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, l’un de la servante, l’autre de la femme libre.
Mais le fils de la servante naquit selon la chair, et celui de la femme libre en vertu de la promesse.
Ces choses ont un sens allégorique ; car ces femmes sont deux alliances." (Épître aux Galates, chap 4).

Si on interprète toujours la Bible dans son sens littéral, on en vient à des horreurs... Par exemple dans le psaume 136(137) : "Ô Babylone misérable, heureux qui te revaudra les maux que tu nous valus ; heureux qui saisira tes enfants, pour les briser contre le roc !". Si on prend ça dans son sens littéral alors ça ne correspond en rien au Dieu des chrétiens qui prône l'Amour. Par contre si l'on transpose ces choses à l'intérieur de nous même cela veut dire qu'il faut briser les créations de notre égo avant qu'elles ne grandissent (les enfants de Babylone) sur le roc qui est le Christ.

Tous les passages de la Bible peuvent aussi être interprétés de cette manière. As tu lu le texte sur la Colère de Dieu du début ?

Chacun est libre de comprendre la religion comme il l'entends... Peut être que cela te convient de croire en un Dieu vengeur et je ne peux que l'accepter, mais moi je ne crois pas en ce Dieu là.

Chacun est libre de comprendre la religion comme il l'entends... Peut être que cela te convient de croire en un Dieu vengeur et je ne peux que l'accepter, mais moi je ne crois pas en ce Dieu là.

Je ne crois pas en un Dieu vengeur. Bien au contraire. La jalousie de Dieu veut dire que Dieu aime tellement son peuple qu'il se démène pour lui éviter l'idôlatrie et toutes les souffrances qui vont avec.
Dieu a un amour fou pour son peuple Voir le prophète Osée

et par conséquent pour chacun de nous. Il se démène pour nous tirer de nos idoles d'aujourd'hui et pour nous éviter beaucoup de souffrances.

Dans le psaume que vous citez Ps 136 (137) Celui qui prie demande à Dieu que sa justice soit à la hauteur de la souffrance qu'il a vécu quand il a entendu à Jérusalem les fils d'Edom Rasez, rasez jusqu'aux fondations
Et le priant s'exprime avec ce qui se passait quand les villes sont prises et vouées à l'anathème. La réponse de Dieu n'est pas donné; la souffrance seule du priant est exprimée

Avant d'interpréter, j'esssaie d'abord de voir ce que veulent dire ceux qui ont écrit la Bible

Pour ma part la Bible prend tout son sens dans les interprétations des pères de l'Eglise. Mais tout le monde n'a pas à être d'accord avec moi, j'exprime simplement mon opinion.

Les pères de l'Eglise ont travaillé pour interpréter les Ecritures et nous ont offerts de grandes richesses. D'ici à dire qu'ils ont donner tout le sens des Ecritures je n'irai pas jusque là. Chaque siècles a apporté leur part à la Tradition et heureusement ce n'est pas fini.
Comme vous le dites dans la méditation d'un mystère chrétien, il faut être réceptif au passage de l' Ecriture. Je suis tout à fait d'accord et je le fais en me posant deux questions à la lecture du passage de l'Ecriture: Que dit ce Texte? Que veut dire l'auteur? Cela devient la base de ma méditation.

par rapport à ce qui est dit au dessus :
je précise que je ne dis pas que ce que vous dites n'est pas juste ou que cela n'est pas la bonne manière de faire.
simplement dans la méditation contemplative d'un mystère biblique, les chrétiens ne cherchent pas avant tout à comprendre l'écriture mais à se laisser façonner, imprégner par elle... Cette lecture nous permet d'abord de recevoir la Grâce contenue dans l'écriture, l'interprétation, la compréhension, les questions peuvent venir ensuite.
Mais je comprends tout à fait que l'on lise d'abord en se posant des questions, pas de problème.

sur cette lecture de la Bible voici un autre texte :
http://ananie.over-blog.com/article-34316669.html

Par rapport à l'interprétation de la Colère de Dieu que j'ai proposé, le diacre qui a été nommé par l'Évêque de ma région pour approfondir l'enseignement des chrétiens -et qui s'y connait très bien en matière de Bible et d'exégèse- disait que la plupart des exégètes actuels sont d'accord pour dire que cette colère n'a rien à voir avec un châtiment ou une rectification de Dieu mais qu'elle représente les conséquences du péché, contenu en le péché lui-même. Tout cela non pour vous convaincre, car cela ne prouve rien, je l'entends bien (même les savants peuvent se tromper puisque Dieu se révèle aux tous petits), mais simplement pour dire que de nombreux exégètes actuels sont d'accord avec moi, ou plutôt que je suis d'accord avec eux, parce que je n'ai rien inventé.

Nous sommes d'accord en disant que la Jalousie de Dieu est la manifestation de son Amour en face du péché d'idôlatrie de son peuple
et cela rejoint bien entendu notre situation de pécheur; Dieu nous secoue
pour nous faire revenir;
En même temps son Amour préférentiel pour son peuple et cela nous rejoint dans notre realtion de fils de Dieu.

désolé fil bleu, je vais peut-être être embêtant mais pour moi la jalousie de Dieu est aussi une image...
Dans ma vision des choses (qui n'est pas nécessairement juste, à chacun de voir ce qu'il en pense) la jalousie de Dieu exprime le fait que l'on ne peut pas en même temps être avec Dieu et avec ce qui s'oppose à Lui. Mais encore une fois, pour moi, cela n'a rien à voir avec l'action de Dieu. Pour donner un exemple, on peut penser aux paroles du Christ qui dit que l'on ne peut mettre au centre de sa vie Dieu et l'argent en même temps. En effet, si l'on aime l'argent plus que tout, parfois, on va le placer avant la volonté de Dieu, c'est à dire avant ce que voudrait l'Amour. Ainsi, on ne peut être avec Dieu si l'on place quelque chose de limité avant Lui (ce que les chrétiens appellent idolâtrie). La Bible appelle cela de manière imagée la jalousie de Dieu : elle dit que si l'on n'aime pas Dieu plus que tout il va se détourner de nous... Mais en réalité c'est nous qui nous détournons de Lui en faisant cela. Car Dieu se contente d'Être, et à chaque fois que l'on se tourne sincèrement vers Lui, il est là.

Mon avis est que la Bible parle de Dieu comme d'un être qui agit... Mais ce n'est qu'un moyen, pas la réalité, car Dieu est indéfinissable et comme le dit Saint Augustin Dieu n'a rien à voir de près ou de loin avec un être puisqu'il est l'Etre, c'est à dire le principe même de l'existence. Mais comme il fallait parler de ce dont on ne peut parler, on a choisi de parler de Dieu comme d'un être pensant et agissant, mais c'est symbolique (à mon avis)

Ce que nous dit la Bible, c'est un enseignement fait par des hommes inspirés par l'Esprit de Dieu pour nous révéler les relations exclusives de créature et d'alliance que nous avons avec lui. Les auteurs emploient le langage qu'ils ont à leur disposition pour nous dire l'amour de Dieu pour l'homme audelà de ce que nous pouvons imaginer: ils ont employé l'adjectif Jaloux uniquement à Dieu pour nous faire comprendre que Dieu nous aime tellement que c'est dans sa nature même de ne pas supporter que nous soyons des idôlatres et qu'il fera tout pour nous tirer de cette relation qui nous détruit. C'est aussi pour nous dire que Dieu respecte l'humain qu'il a créé libre. Dans ce sens sa jalousie dira sa recherche inlassable de l'homme qui s'égare loin de lui. Cette démarche de Dieu qui est bien réelle par le choix de son peuple et avec l'envoi de son Fils bien aimé, pourra se dire par des actions symboliques, par des miracles chez les prophètes et Jésus

d'accord, fil bleu, dans ce sens là je suis aussi d'accord avec votre version

merci beaucoup C'est difficile parfois d'exprimer simplement des choses qui sont complexes.

c'est sur !

Bonjour Guillaume,

Merci d'avoir introduit ce sujet. Lorsque la Bible parle de colère et de jalousie de Dieu, c'est bien sûr une image forte pour démontrer la force de son Amour pour nous et jusqu'où Il ira dans sa Passion d'Amour afin de nous libérer et de nous donner de prendre part à sa Vie. La Bible, comme dit notre père prieur, c'est écrit avec des tripes. Tout comme Jésus emploi des termes forts pour brasser les pharisiens, la Bible fait appel à une forme littéraire qui vient secouer nos inerties pour nous réveiller. La colère et la jalousie sont évidemment des péchés capitaux et on voit mal Dieu nous donner des leçons de ne pas s'y adonner alors que Lui le ferait. Il faut donc alors y voir un langage imagé pour exprimer une réalité au delà des mots : l'Amour de Dieu pour nous qui, comme le dit le Cantique des cantiques, est fort comme la mort. C'est comme pour cette Parole de l'Apocalypse : je vais te vomir de ma bouche (en parlant du chrétien tiède). On s'imagine mal Dieu vomir... je n'irais pas dire que c'est un langage symbolique mais je dirais plutôt que c'est un langage imagé pour exprimer en des mots humains une réalité qui dépasse l'entendement. N'oublions surtout pas que la colère de Dieu est contre le péché et non contre le pécheur. C'est comme le lion qui rugit pour protéger ses petits. Moi, ça me rassure plutôt. Et ça me fait dire : whoua, il est fort mon Papa ! Aussi, ce grand jour de Dieu qui nous fait tant frémir, ce grand jour de vengeance, rassurons-nous, il est déjà venu : c'est le jour de la Résurrection. Le jour que Jésus a vaincu la mort car le Père a ressuscité son Fils dans la force de l'Esprit d'Amour qui les uni. Voilà la grande colère de Dieu qui a vaincu le Satan. Maintenant, c'est l'opération actualisation en chacune de nos vies... ah ! Si nous pouvions laisser le Seigneur vaincre le satan et la chair en nous (entendu au sens paulinien : l'homme psychique en nous, le raisonneur de ce monde) qui nous tiennent encore dans l'esclavage ! Il faut alors se livrer au Feu de sa Miséricorde, se jeter dans la fournaise ardente de son Coeur...

Par ailleurs, j'ai un petit soucis avec votre texte, en particulier avec ceci :

blog la colère de Dieu - Ananie a écrit:

Ainsi nous attirons les bénédictions divines; en d'autres termes, nous sommes réceptifs aux énergies divines car nous sommes en résonnance avec elles. Ces énergies divines nous transforment et rétablissent l'harmonie à l'intérieur de nous-mêmes et en conséquence nous créons aussi l'harmonie dans notre vie extérieure.

J'ai un petit soucis avec le langage utilisé dans ce passage : lorsque vous parlez d'énergie divine, de résonnance et d'harmonie, ça s'apparente beaucoup au langage utilisé dans le nouvel âge.

Également, lorsque vous écrivez :

Citation :

le malheur est par définition là où il n'y a plus accord avec Dieu car Dieu est Bonheur.

Certes nous trouvons notre bonheur en Dieu mais Dieu, du moins dans la connaissance que nous en avons ici bas dans notre chair, n'est pas que Bonheur. Dieu est Amour. Dieu fait toute notre joie et nous donne la Paix mais Dieu n'est pas Bonheur au sens moderne du terme. Il y a bien sûr les béatitudes... mais elles font référence à des états plus ou moins heureux de notre monde : heureux vous les pauvres ! Heureux vous les persécutés, etc. Il ne s'agit pas tout à fait du bonheur que notre monde nous fait miroiter qui est en opposition avec la Croix glorieuse car le monde refuse et rejette toute souffrance au point de vouloir l'occulter voire l'éliminer (réf : l'euthanasie). Jésus n'est pas venu éliminer la souffrance mais l'affronter et la vaincre dans l'abandon confiant à l'Amour de son Père. Ainsi, il y a des paradoxes dans les vérités de foi que le chrétien vit : La ténèbres n'est point ténèbres devant toi, la nuit comme le jour est lumière. Il arrive parfois que des gens extrêmement souffrant (ex Marthe Robin, le pape Jean Paul II à la fin de sa vie) y trouvent la lumière de la Croix (qui est folie pour notre monde) et sont dans un bonheur que personne ne peut leur arracher car ils trouvent leur joie en faisant la volonté de Dieu, en acceptant la Croix dans leur vie. Évidemment tout cela sachant que le Bonheur, le vrai, n'est pas loin lorsqu'ils auront lavé leur robe dans le Sang de l'Agneau.

Mais bon, tout cela aurait pu faire l'objet d'un autre fil de discussion car j'ai dévié du sujet...

Fraternellement,
Hélène

Bonjour Hélène,

je suis assez d'accord avec ce que vous dites, sinon que je parlais aussi de la colère de Dieu qui amène des "malheurs" au pécheur -et pas de celle qui rectifie ou réajuste-, et dans ce cas elle n'est pas, à mon avis, une action de Dieu... Je dirais presque qu'elle est une action du péché (dans le sens ou le péché amène, en lui-même, des conséquences négatives).
J'exprimais cette opinion pour m'opposer à l'idée d'un Dieu qui punit ou récompense. Je crois que nous nous punissons en nous éloignons de Dieu, et recevons ses Grâces lorsque nous nous retournons vers Lui, car Lui est toujours tourné vers nous, tout proche, nous attendant...

Pour le bonheur, je suis tout à fait d'accord avec vous, je n'entendais pas 'bonheur' dans le sens de plaisir humain, ou de conditions extérieures favorables, mais dans le sens de vivre la présence de Dieu, ce qui nous place dans le bonheur (dans le sens d'une paix, d'une joie ou d'un amour sans cause autre que cette présence de Dieu), même lorsque nous vivons des expériences difficiles.

Désolé pour le langage, je ne suis pas dans un courant nouvel-age, j'ai juste écrit les mots qui semblaient le mieux s'accorder avec ma pensée. Pour l'expression "énergie divine", c'est celle qui, dans l'orthodoxie remplace souvent notre terme de Grâce.

Quand vous dites : "je n'irais pas dire que c'est un langage symbolique mais je dirais plutôt que c'est un langage imagé pour exprimer en des mots humains une réalité qui dépasse l'entendement." ; la définition que vous donnez ici du langage imagé est à peu près mot pour mot la définition du mot symbole que l'on trouve dans un dictionnaire.

Mais il est vrai que chacun place derrière chaque mot son propre système de références, ce qui ne facilite pas toujours la compréhension mutuelle. Ce qui fait par exemple que j'ai mis du temps à comprendre l'opinion de fil bleu par rapport à ce sujet.

Bonne soirée

Le fond de l'affaire, c'est la lutte contre l'idôlatrie
"notre Dieu est un et il n'y en a pas d'autre"
s'il y a une mauvaise colère qui vient d'un ressentiment, d'une frustration, d'un désir de puissance, il peut y avoir une sainte colère, venant de ils n'ont pas compris, quel gachis, où vont-ils se perdre
Le prophète montre que Dieu parce qu'il est fidèle à l'humain, à son peuple est dans cette deuxième disposition et qu'ils va tout faire à la fois pour montrer où mène l'idôlatrie, à la souffrance , à l'exil, à la mort, que lui même dans sa tendresse n'est pas insensible à se désastre mais qu'il respecte la liberté humaine avec toutes ses conséquences de bonheur et de malheur et enfin qu'il s'emploie à sauver, à délivrer son peuple et les nations de l'idôlatrie. Avec Dieu, il y a toujours un reste, une possibilité de renouveau, de pardon et de refondement et d'alliance qui s'approfondit à chaque retour. La colère de Dieu est celle qui provient d'un Amour et d'une Fidélité passionnée pour l'homme et pour son peuple afin qu'ils soient le mieux possible les bénéficiaires de sa tendresse et de sa fidélité. Je suis LE SEIGNEUR et il n'y en a pas d'autre
Tellement que l'expression que nous avons l'un et l'autre n'existe pas en Hébreux nous avons l'un et l'un

extrait d'un cours du diacre responsable de la formation dans ma région :

"l’homme pécheur, en refusant de faire la vérité dans sa vie à la Lumière de la Miséricorde, se condamne lui-même… Il se prive du pardon que Dieu veut lui offrir pour son bien… Il se prive de la Plénitude de Vie et de Joie que Dieu désire lui communiquer depuis toujours… Ainsi, Dieu ne condamne jamais qui que ce soit ! Bien au contraire, il ne cesse de désirer, d’attendre et d’espérer le retour du pécheur, comme le père dans la parabole du fils prodigue (Lc 15,11-32)… C’est l’homme qui, en refusant Dieu, se condamne lui-même… En refusant de croire au Christ, il refuse l’Unique Sauveur du monde, celui qui, jour après jour, marche à ses côtés, main tendue, pour l’arracher à ses ténèbres, à sa tristesse, à sa mort… Malheur, malheur, malheur pour lui, et Dieu est le premier à s’en désoler ! Mais par contre, quelle joie au ciel s’il accepte enfin cette main toujours tendue : « C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir » (Lc 15,7 ; 15,10).… Oui, dès maintenant, dans la foi, « le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi, en héros sauveur ! » Si tu consent à sa Présence, si tu acceptes d’accueillir tous ses bienfaits, « il exultera pour toi de joie, il tressaillira dans son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie » (So 3,17), heureux de ton bonheur...

Telle est donc la notion de « jugement » en St Jean. C’est pourquoi, « celui qui croit en lui n’est pas jugé » au sens de condamner, car Dieu ne désire que son salut. Mais « celui qui ne croit pas est déjà jugé » par le simple fait « qu’il n’a pas cru au Nom du Fils Unique de Dieu », qui n’est qu’Amour, Miséricorde et Pardon… Ce n’est donc pas Dieu qui juge au sens de condamner… C’est l’homme qui, en refusant Dieu, se condamne lui-même… "

Vous pouvez lire ce cours complet sur le jugement de Dieu en cliquant sur ce lien :

http://www.sedifop.com/spip.php?article240[i]