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 Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape...

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Gilles
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MessageSujet: Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape...   Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... Icon_minitimeDim 25 Oct 2009 - 19:23

Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape qui établit la vérité


Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... 251009_hepworthLe 25 octobre 2009 - (E.S.M.) - Le Révérend John Anthony Hepworth, Primat de la Traditional Anglican Communion réagit à chaud à la décision du pape Benoît XVI depuis Blackwood.

Le Révérend John Anthony Hepworth, Primat de la Traditional Anglican Communion : "Nous sommes désormais sous l’autorité de celui qui a reçu, de la part du Christ, délégation pour établir la vérité. Nous sommes enfin de retour à la maison !"
Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape qui établit la vérité
Nous sommes enfin de retour à la maison !
Le 25 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le Révérend John Anthony Hepworth, Primat de la Traditional Anglican Communion (TAC) - Eglise présente dans plus de quarante pays et forte de près de 400 000 fidèles - est le principal acteur du rapprochement de certains Anglicans avec l’Eglise catholique romaine. En exclusivité, il réagit à chaud à la décision du pape depuis Blackwood (Australie du sud).

Que vous inspire la décision du pape ?

La nuit où j’ai appris la décision du pape, j’ai appelé les évêques des quarante quatre pays où nous sommes présents et nous avons pleuré de joie… Cela fait plus de quatre cents ans que les Anglicans attendaient ce jour. Au nom des 400 000 fidèles de la TAC, je voudrais dire au pape notre immense gratitude ! Nous avons tant prié et jeûné pour que ce jour arrive… Enfin, nous passons de l’incertitude à la certitude, puisque nous sommes désormais sous l’autorité de celui qui a reçu, de la part du Christ, délégation pour établir la vérité. Nous sommes enfin de retour à la maison !

La décision du pape vous a-t-elle surpris ?

Il y a vingt cinq ans, exactement, nous allions pour la première fois à Rome pour parler avec le Saint Siège d’unité. Il y a deux ans nous avons remis au pape un texte signé de tous les évêques de notre Eglise exprimant notre acceptation pleine et entière du Catéchisme de l’Eglise Catholique et notre reconnaissance de la primauté du successeur de Pierre. En plus des précédents papes, Benoît XVI s’est engagé personnellement dans ce dossier. A chaque étape, il nous a écouté et conseillé. Et aujourd’hui, il offre à tous les anglo-catholiques (Anglicans respectueux du siège de Pierre) la possibilité d’être membre de l’Eglise catholique tout en gardant les particularités.

Une décision assez inédite dans l’histoire de l’Eglise ?

On a tendance à oublier qu’il existe une vingtaine de rites dans l’Eglise catholique ! Les Ukrainiens catholiques, par exemple, ont leur propre tradition et leur propre liturgie. Mais également les Maronites, chez qui existent comme chez nous des prêtres mariés. Il y a toujours eu de la place à l’intérieur de l’Eglise catholique romaine pour des Eglises aux traditions différentes. Les Anglais ont eux-mêmes une manière très ancienne d’être catholique avec un droit canon bien a eux. L’Eglise offre à de nombreuses églises particulières la possibilité d’être fidèle à la foi de l’Eglise universelle tout gardant leurs identités.

Quelles conditions le Saint-Siège a-t-il posé pour votre « retour » ?

La première condition était d’être un certain nombre, de croître et de porter du fruit ! La seconde consistait à prouver concrètement que nous étions capables d’avoir sur le terrain de bonnes relations avec les églises catholiques romaines. La troisième était d’avoir une bonne organisation interne. De notre côté, nous avions conditionné cette démarche d’unité au fait de pouvoir vivre pleinement notre anglicanisme, c’est-à-dire de garder notre spiritualité, notre manière de célébrer, notre théologie et enfin notre façon de gouverner qui comprend l’ordination d’hommes mariés.

Comment la Traditional Anglican Communion est-elle née ?

La TAC est née il y a trente ans en Amérique du nord. Pourquoi ? Tout simplement, parce que les Eglises anglicanes de ces pays ont commencé à ordonner des femmes et à prêcher des choses contraires à la foi catholique comme l’acceptation du mariage homosexuel ou l’accession à l’épiscopat de personnes homosexuelles. Nous n’avions alors plus d’autre le choix que de partir. La TAC s’est rapidement répandue à travers le monde : Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande, îles du Pacifique, Inde, puis dans de nombreux pays d’Afrique comme la Zambie, le Kenya ou le Congo, et jusqu’au Pakistan. La TAC est également née du désir de poursuivre le dialogue œcuménique engagé avec Rome, mis en péril par les graves décisions des églises anglicanes.

Vous êtes spirituellement très proche du cardinal Newman ?

Il y a toujours eu chez les Anglicans, une minorité qui rêve d’être à nouveau en communion avec Rome. Le cardinal Newman, grand théologien anglican en est l’un de ses plus imminents représentants. Il fut au XIXe siècle, l'une principales figures du Mouvement d'Oxford qui tenta de rapprocher l'Église d'Angleterre de ses racines catholiques romaines. Il finira par rejoindre l’Eglise catholique, mais il lui arrivait de pleurer en se souvenant de ses années anglicanes ; car au fond, il aurait préféré vivre sa foi catholique sans se déchirement. La décision du pape est la réponse aux larmes et à la prière du cardinal Newman !

Que diriez-vous aux lefebvristes à qui le pape à également tendu la main ?

Je les exhorte à considérer le Concile Vatican II avec une plus grande attention. Il n’y a aucune raison d’en avoir peur ! Bien loin d’être un obstacle à notre foi, il est une source d’enrichissement pour nous. Ce n’est pas parce que de nombreuses dérives ont suivi ce Concile qu’il est mauvais. Je voudrais les rassurer également sur les intentions de Benoît XVI. Ce pape ne recherche avant tout l’unité de l’Eglise. La preuve, c’est qu’aujourd’hui c’est devenu la course à l’unité ! On m’a rapporté que le Patriarche de Moscou – dont les relations avec Rome n’ont pas toujours été faciles - aurait récemment demandé à son responsable des relations œcuméniques de travailler plus rapidement à avec les catholiques ; et ce avant que les anglicans n’y parviennent ! (rires)

Cette décision pose-t-elle un problème pour le dialogue œcuménique, qu’en pensez-vous ?

C’est tout l’inverse ! Nous sommes justement un fruit de l’œcuménisme ! Le but de l’œcuménisme c’est en effet l’unité et pas seulement une entente entre les Eglises chrétiennes. Sans le long travail de rapprochement qui a été entrepris depuis le Concile Vatican II, nous n’en serions jamais arrivés là. Quant à savoir si cela peut porter préjudice au dialogue avec les Anglicans, il est déjà devenu très difficile. En 2008, lors de la conférence de Lambeth - étape importante de la séparation des Eglises Anglicans - trois cardinaux avaient fait le déplacement, pour expliquer que l’Eglise catholique pourrait être contrainte de renoncer au dialogue avec certaines Eglises anglicanes.

Concrètement, que va-t-il se passer dans les mois qui viennent ?

La proposition du pape va être soumise au vote de tous les fidèles de la TAC. Ensuite, les évêques présenteront leur démission au pape, lui laissant la liberté de les nommer où il le jugera opportun. Les évêques mariés redeviendront prêtres, seuls les évêques non-mariés resteront évêques. Les prêtres feront l’objet d’un profond discernement, et certains seront amenés à parfaire leur formation. Tout cela devrait prendre trois mois au plus, sauf dans des pays - comme l’Angleterre et les Etats-Unis - ou d’autres fidèles anglicans prendront le même chemin.

Croyez-vous que cela puisse décider beaucoup d’Anglicans ?

Le Primat de l’église anglicane du Nigéria, Mgr Peter Akinola, qui est à la tête d’une église de 20 millions de fidèles, a déjà annoncé que la décision de Rome le faisait réfléchir… En ces temps de miracle tous les espoirs sont permis ! Personnellement, je rêverais que toute la Communion anglicane soit à nouveau unie autour de l’évêque de Rome. Mais ce qui me semble réaliste, c’est que cinq cents milles personnes rejoignent immédiatement l’Eglise catholique, puis un million d’ici quelques années. De toute façon, nous ne pouvons qu’être optimistes : n’est-ce pas Dieu lui-même qui désire l’unité de l’Eglise ?

Emmanuel Pellat et Samuel Pruvot

Nouvelle constitution canonique de Benoît XVI pour l'entrée des anglicans dans l'Eglise catholique
Constitution canonique : Déclaration conjointe des archevêques de Westminster et Cantorbéry

Sources : Famille chretienne
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.10.2008 - T/Brèves
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DavidB
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MessageSujet: Re: Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape...   Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... Icon_minitimeDim 25 Oct 2009 - 21:53

J'en ai presque les larmes aux yeux. Merci de nous partager ce témoignage!
Ça fait tellement rêver!
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Gilles
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MessageSujet: Re: Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape...   Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... Icon_minitimeMar 27 Oct 2009 - 22:35

Les actualités - Le Mardi 27 Octobre 2009

Le Primat de l’Église anglicane du Canada encourage la collaboration avec les évêques catholiques...


www.cccb.ca


Dimanche 25 Octobre 2009
Dans le cadre de la deuxième journée de leur Assemblée plénière, les évêques du Canada ont accueilli Mgr Fred Hiltz, Primat de l’Église anglicane du Canada. Dans une allocution à la fois brève et riche de sens prononcée devant les membres de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), Mgr Hiltz a rappelé que les chrétiens ont comme mission de « réaliser le désir de Notre Seigneur que tous soient un, comme lui et le Père sont un ». Il a reconnu que des progrès importants ont été réalisés au cours des dernières années en vue d’une pleine communion entre les deux Églises. « Des barrières sont tombées, à notre grand étonnement », a-t-il dit. « Nous percevons maintenant une volonté accrue de travailler et de marcher ensemble. » Mgr Hiltz a aussi profité de l’occasion pour inviter un représentant de la CECC à participer au prochain Synode général de l’Église anglicane du Canada et pour demander que l’on continue de réfléchir à la possibilité d’une rencontre conjointe des évêques anglicans et catholiques du Canada.


Après l’allocution du Primat de l’Église anglicane, les membres de l’Assemblée plénière ont entendu la deuxième conférence de M. Richard Gaillardetz, professeur de théologie à l’Université de Toledo, en Ohio, sur “la relation entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce des baptisés”. Celui-ci a insisté sur le fait que tous les chrétiens – chacun à sa façon – sont appelés par leur baptême à tendre vers la sainteté et à participer à la mission de l’Église.
Il a aussi rappelé qu’il existe un danger de percevoir les fidèles laïcs et les membres du clergé comme étant deux groupes distincts, alors même qu’ils constituent « deux réalités ecclésiales intimement reliées ». Le ministère presbytéral, a-t-il précisé, est au service du sacerdoce baptismal par le biais de la prédication et de la présidence liturgiques. « C’est par la présidence eucharistique du prêtre que les baptisés sont incorporés au sacerdoce, c’est-à-dire à la rhétorique pascale de l’amour chrétien, et envoyés en mission dans le monde. »
En après-midi, les membres de l’Assemblée plénière ont procédé à l’élection des évêques qui composeront le Conseil permanent de la CECC au cours des deux prochaines années. Mgr Pierre Morissette, évêque de Saint-Jérôme a alors été élu président, succédant ainsi à Mgr V. James Weisgerber, archevêque de Winnipeg, dont le mandat de deux ans prendra fin à la clôture de l’Assemblée plénière. Mgr Morissette était depuis deux ans le vice-président de la Conférence après avoir servi comme cotrésorier pendant quatre ans.

Les membres du Bureau de direction de la CECC pour les deux prochaines années : de g. à d., Mgr Douglas Crosby, O.M.I., Mgr Pierre Morissette, Mgr Richard Smith et Mgr Paul-André Durocher.
Ont aussi été élus : Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton, au poste de vice-président, de même que Mgr Paul-André Durocher, évêque d’Alexandria-Cornwall, et Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Corner Brook et Labrador, au poste de cotrésorier.
Après avoir été informés des états financiers de 2008 et du budget de 2010, les évêques ont pris connaissance des activités du Tribunal d’appel du Canada, grâce au rapport présenté par Mgr Robert Harris, évêque de Saint John, dont le renouvellement de mandat comme Modérateur du Tribunal d’appel a été ratifié pour les deux prochaines années.
Le Cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec et membre du Conseil du Secrétariat général du Synode des évêques, a par la suite fait part aux évêques du Canada des perspectives et des grandes orientations qui semblent se dessiner à la suite du Synode de l’an dernier sur La Parole de Dieu. Le Cardinal Ouellet était Rapporteur général de ce Synode, auquel ont aussi participé un certain nombre d’évêques canadiens.
En fin d’après-midi, les membres de l’Assemblée plénière ont été invités à réfléchir sur la question de l’identité catholique dans la sphère publique. Les discussions ont porté principalement sur ce qu’il conviendrait de faire pour inciter les catholiques à vivre la foi et les principes catholiques avec plus de cohérence dans la sphère publique.
En soirée, le Père Thomas Rosica, C.S.B., directeur général de la chaîne de télévision Sel et Lumière et consulteur du Conseil pontifical pour les Communications sociales, a fait part aux évêques de sa réflexion sur les nouveaux médias, y compris les blogs, les sites Internet, et la radicalisation de la rhétorique et des relations sociales.


http://www.cccb.ca/site/content/view/2724/1214/lang,frc/

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Gilles
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MessageSujet: Re: Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape...   Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... Icon_minitimeLun 9 Nov 2009 - 9:39

Anglicans : Constitution apostolique Anglicanorum coetibus


Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... 091109_vaticanLe 09 novembre 2009 - (E.S.M.) - Le Saint-Siège publie ce lundi 9 novembre la Constitution apostolique Anglicanorum coetibus permettant la création d'ordinariats personnels pour les anglicans désirant entrer dans la communion de l'Église catholique.

Anglicans : Constitution apostolique Anglicanorum coetibus
Le 09 novembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le Saint-Siège publie ce lundi 9 novembre la Constitution apostolique Anglicanorum coetibus permettant la création d'ordinariats personnels pour les anglicans désirant entrer dans la communion de l'Église catholique

Constitution apostolique Anglicanorum coetibus

Constitution apostolique Anglicanorum coetibus prévoyant des ordinariats personnels pour les anglicans entrant dans la pleine communion de l'Église catholique

Ces derniers temps, l'Esprit Saint a poussé des groupes d'anglicans à demander à plusieurs reprises et avec insistance à être reçus dans la pleine communion catholique, individuellement aussi bien qu’en groupe. Le Siège apostolique a répondu favorablement à ces requêtes. En effet, le successeur de Pierre, le pape Benoît XVI, mandaté par le Seigneur Jésus pour garantir l'unité de l'épiscopat et présider et sauvegarder la communion universelle de toutes les Églises, ne pouvait manquer de mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour réaliser ce saint désir.

L'Église, peuple rassemblé dans l'unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, a été instituée par notre Seigneur Jésus-Christ, comme « un sacrement ou, si l'on veut, un signe et un moyen d'opérer l'union intime avec Dieu et l'unité de tout le genre humain » . Chaque division parmi les baptisés en Jésus-Christ blesse ce que l'Église est et ce pourquoi l'Église existe ; en fait, « une telle division s'oppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et fait obstacle à la plus sainte des causes: la prédication de l'Évangile à toute créature ». C'est précisément pour cette raison, avant de verser son sang pour le salut du monde, que le Seigneur Jésus a prié le Père pour l'unité de ses disciples .

C'est l'Esprit Saint, principe d'unité, qui établit l'Église comme communion . Il est le principe de l'unité des fidèles dans l'enseignement des apôtres, dans la fraction du pain et dans la prière . L'Église, toutefois, semblable au mystère du Verbe incarné, est non seulement une communion spirituelle invisible, mais elle est également visible ; en réalité, « la société constituée d'organes hiérarchiques et le Corps mystique du Christ, le groupement visible et la communauté spirituelle, l'Église terrestre et l'Église déjà pourvue des biens célestes ne doivent pas être considérés comme deux entités ; ils constituent bien plutôt une seule réalité complexe formée d'un élément humain et d'un élément divin ». La communion des baptisés dans l'enseignement des Apôtres et dans la fraction du pain eucharistique se manifeste visiblement dans les liens de la profession de la foi dans son intégralité, de la célébration de tous les sacrements institués par le Christ, et du gouvernement du Collège des évêques uni à son chef, le Pontife romain .

Cette unique Église du Christ, que nous professons dans le Credo comme une, sainte, catholique et apostolique « subsiste dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui, encore que, hors de cet ensemble, on trouve plusieurs éléments de sanctification et de vérité qui, en tant que dons propres à l'Eglise du Christ, invitent à l'unité catholique » .
À la lumière de ces principes ecclésiologiques, cette Constitution apostolique, fournit le cadre normatif général pour régler l'institution et la vie d’ordinariats personnels pour ces fidèles anglicans qui désirent entrer dans la pleine communion de l'Église catholique de manière groupée. Cette Constitution est complété par des Normes complémentaires publiées par le Siège apostolique.

I. §1 Des ordinariats personnels pour les anglicans entrant dans la pleine communion avec l'Église catholique seront érigés par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans les limites territoriales d'une conférence épiscopale particulière, en consultation avec cette même conférence.

§2 Sur le territoire d'une conférence épiscopale particulière, un ou plusieurs ordinariats pourront être érigé selon les besoins.

§3 Chaque ordinariat possède la personnalité juridique publique par la loi elle-même (ipso jure) ; il sera juridiquement assimilable à un diocèse .

§4 L’ordinariat est composée des fidèles laïcs, des religieux et des membres des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique, appartenant à l'origine à la Communion anglicane et maintenant en pleine communion avec l'Église catholique, ou de ceux qui recevront les sacrements de l'initiation dans la juridiction de l'ordinariat.

§5 Le Catéchisme de l'Église catholique est l'expression officielle de la foi catholique professée par les membres de l'ordinariat.

II. Les ordinariats personnels seront régis par les normes du droit universel et la présente Constitution apostolique, et soumis à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et aux autres dicastères de la Curie romaine, selon leurs compétences. Il est également régi par les normes complémentaires ainsi que toutes les autres normes spécifiques données pour chaque ordinariat.

III. Sans exclure la célébration liturgique selon le rite romain, l'Ordinariat a la faculté de célébrer la Sainte Eucharistie et les autres sacrements, la Liturgie des Heures et les autres célébrations liturgiques, selon les livres liturgiques propres à la tradition anglicane, qui ont été approuvés par le Saint-Siège, de façon à maintenir les traditions liturgiques, spirituelles et pastorales de la Communion anglicane dans l'Église catholique, comme un don précieux nourrissant la foi des membres de l'ordinariat et comme un trésor à partager.

IV. Un ordinariat personnel est confié à la sollicitude pastorale de l'ordinaire nommé par le Pontife romain.

V. Le pouvoir (potestas) de l'ordinaire est:

1. ordinaire : reliés par la loi elle-même à la charge qui lui est confiée par le Pontife romain, à la fois pour le for interne et le for externe ;
2. délégué : exercé au nom du Pontife romain ;
3. personnel : exercé sur tous ceux qui appartiennent à l'ordinariat ;

Ce pouvoir doit être exercé conjointement avec celui de l'évêque diocésain local, dans les cas prévus par les Normes complémentaires.

VI. §1 Ceux qui officiaient comme diacres, prêtres ou évêques anglicans, et qui remplissent les conditions requises établies par les lois canoniques et ne sont pas entravés par des irrégularités ou d'autres empêchements peuvent être acceptés par l'ordinaire comme candidats aux ordres dans l'Église catholique. Dans le cas des ministres mariés, les normes établies dans la Lettre encyclique du Pape Paul VI Sacerdotalis caelibatus, n. 42 et dans la déclaration In June doivent être observées. Les ministres non mariés doivent se soumettre à la règle du célibat des prêtres du canon 277 §1 du CIC.

§2. L'ordinaire, dans le plein respect de la discipline du célibat du clergé dans l'Église latine, n’admettra normalement (pro regula) que des hommes célibataires à l'ordre du presbytérat. Il peut également demander au Pontife romain, comme dérogation au can. 277 §1, l'admission d'hommes mariés à l'ordre presbytéral, au cas par cas, en fonction de critères objectifs approuvés par le Saint-Siège.

§3. L’incardination des clercs est réglementée selon les normes du droit canonique.

§4. Les prêtres incardinés dans un ordinariat, qui constituent le presbyterium de l'ordinariat, doivent aussi cultiver des liens d'unité avec le presbyterium du diocèse dans lequel ils exercent leur ministère. Ils doivent promouvoir des initiatives et des activités communes de pastorale et de charité, qui pourront faire l'objet d'accords entre l'ordinaire et l’évêque diocésain local.

§5. Les candidats aux ordres sacrés dans un ordinariat devront être préparés aux côtés d'autres séminaristes, en particulier dans les domaines de la formation doctrinale et pastorale. Afin de répondre aux besoins particuliers des séminaristes de l'ordinariat et de les former dans le patrimoine anglican, l'ordinaire pourra également établir des programmes de séminaire ou des maisons de formation qui seront liés aux facultés de théologie catholiques existantes.

VII. L'ordinaire, avec l'approbation du Saint-Siège, pourra ériger de nouveaux instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique, avec le droit d'appeler leurs membres aux ordres sacrés, selon les normes du droit canonique. Les instituts de vie consacrée issus de la Communion anglicane et entrant dans la pleine communion avec l'Église catholique pourront également être placées sous sa juridiction, par consentement mutuel.

VIII. §1. L'ordinaire, selon les normes du droit, après avoir entendu l'avis de l'évêque diocésain du lieu, pourra ériger, avec l'assentiment du Saint-Siège, des paroisses personnelles pour les fidèles appartenant à l'ordinariat.

§ 2. Les pasteurs de l'ordinariat jouiront de tous les droits et seront tenues à toutes les obligations fixées par le Code de Droit canonique et, dans les cas établis par les normes complémentaires, ces droits et ces obligations devront être exercés dans l'assistance pastorale mutuelle avec les pasteurs des diocèses locaux où la paroisse personnelle de l'ordinariat aura été établie.

IX. Tant les fidèles laïcs, que les membres des instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, faisant partie à l'origine de la Communion anglicane, qui souhaitent entrer dans les ordinariats personnels, doivent manifester cette volonté par écrit.

X. §1. L'ordinaire est aidé dans son gouvernement par un Conseil de gouvernement, avec ses propres statuts approuvés par l'ordinaire et confirmés par le Saint-Siège .

§2. Le Conseil de gouvernement, présidé par l'ordinaire, est composé d'au moins six prêtres. Il exerce les fonctions spécifiées dans le Code de Droit Canonique pour le Conseil presbytéral et le Collège des consulteurs, ainsi que les tâches spécifiées par les normes complémentaires.

§3. L'ordinaire doit établir un Conseil économique, selon les normes établies par le Code de droit canonique, qui exercera les fonctions qui y sont spécifiées .

§4. Afin de prévoir la consultation des fidèles, un Conseil pastoral doit être constitué dans l’ordinariat .

XI. Tous les cinq ans, l'ordinaire sera prié de venir à Rome pour une visite ad limina Apostolorum, pour présenter au Pontife romain, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et en consultation avec la Congrégation pour les évêques et la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, un rapport sur l'état de l'ordinariat.

XII. Pour les affaires judiciaires, le tribunal compétent est celui du diocèse dans lequel une des parties a son domicile, à moins que l'ordinariat ait constitué son propre tribunal, auquel cas le tribunal de deuxième instance est celui désigné par l'ordinariat et approuvé par le Saint-Siège.

XIII. Le décret établissant un ordinariat précisera l'emplacement de son siège et, le cas échéant, la principale église.

Nous désirons que nos dispositions et normes soient valables et efficaces maintenant et dans l'avenir, nonobstant, si cela s'avère nécessaire, les Constitutions apostoliques et les ordonnances prises par nos prédécesseurs, ou tout autres prescriptions, même celles qui nécessitent une mention spéciale ou une dérogation.

Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 4 Novembre 2009, mémoire de saint Charles Borromée.

Texte original de la constitution Anglais - Italien

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Sources : www.vatican.va - Trad L.C.
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MessageSujet: Re: Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape...   Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... Icon_minitimeLun 9 Nov 2009 - 12:24

Donc... ça veut dire que, maintenant, les Anglicans sont Catholiques ?
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Gilles
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MessageSujet: Re: Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape...   Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... Icon_minitimeLun 9 Nov 2009 - 12:39

Bonjour chère "Cessounette" ! Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape... Icon_biggrin

En fait pas tout-à-fait...

Les anglicans qui reviennent à l'Église Catholique Romaine sont des "anglicans traditionnalistes" qui sont contre l'ordination des femmes prêtres et l'ordination des prêtres homosexuels.

Voici un bon article explicatif... Bonne lecture !

ENQUÊTE. Le pape ouvre les portes de l’Église aux anglicans qui refusent l’ordination de prêtres et d’évêques homosexuels.

Ivan Aquilina, 43 ans, est curé anglican à Sevenoaks, dans le Kent. Et il est plus papiste que le pape, bien que son Église ait pour « Gouverneur suprême » la reine Élisabeth et non Benoît XVI. Il célèbre la Fête-Dieu avec des kilos de pétales de roses, prie avec ferveur pour les âmes du purgatoire, collectionne les reliques de saints, porte des ornements à faire pâlir de jalousie les amis de Mgr Lefeb­vre. Mais, à la différence de ceux-ci, il ne jure que par le missel de Paul VI et les textes de Vatican II. Le père Ivan est marié à Claudia et ils ont deux enfants : Domenico, 15 ans, et Maria-Pia, 14 ans. Rien d’exceptionnel, d’ailleurs, dans une Église d’Angleterre qui autorise le mariage des prêtres depuis quatre siècles et demi.[/size]


Curé catholique et néanmoins époux et père de famille… Dans les années 1995-1997, environ 450 prêtres anglicans quittèrent leur Église en raison de leur opposition à l’ordination de femmes prêtres. Ils se convertirent au catholicisme, et furent à nouveau ordonnés prêtres catholiques après une période de latence où ils étaient de « simples » laïcs. Parmi eux, ­environ 250 hommes mariés. Une seconde vague s’annonce beaucoup plus importante. On parle d’un millier de prêtres, désormais concernés par l’offre du pape de créer une sorte d’enclave anglicane au sein de l’Église catholique.


Car, le 20 octobre le Vatican a annoncé qu’une constitution apostolique permettrait à de futurs convertis, mariés ou célibataires, de garder leurs spécificités anglicanes, sans passer par la case du laïcat (lire notre article "Le pape ouvre grand la porte aux Anglicans"). Cette structure non territoriale (un « ordinariat ») serait comparable au diocèse aux armées, dont les aumôniers ne dépendent pas directement de l’évêque du lieu où ils officient, mais d’un « ordinaire », c’est-à-dire un évêque relié au pape.


Élégant et svelte, Christopher Pearson, 48 ans, a tout du jeune prêtre de la génération Jean Paul II. Comme de nombreux collègues « anglo-catholiques », il a choisi le célibat. Dans sa paroisse Sainte-Agnès, dans le sud de Londres, les murs sont couverts d’images de saints. Thérèse de Lisieux est sa préférée. Il a affiché la photo de Benoît XVI. Le sémillant curé parle un italien parfait, va une fois l’an à Rome, où il ne manquerait pour rien au monde l’audience papale. « Benoît XVI me sauve la mise. Depuis deux ans, je voyais que je n’avais plus d’avenir dans l’anglicanisme et j’étais déjà en train de penser à la suite : allais-je devenir prof, guide touristique, vendeur à l’hypermarché du coin ? »


Comme la totalité des éventuelles futures recrues du pape, prêtres mariés ou non, David Waller, curé à Walthamstow (nord de Londres), refuse de recevoir la communion des mains d’une femme prêtre. Il s’est mis sous la juridiction « d’évêques volants », qui ne veulent rien avoir à faire non plus avec ces
dernières. Mais il se défend d’être misogyne. « Cela n’a rien à voir. Ce n’est pas mon choix propre. Je souscris intégralement au magistère catholique, lui-même opposé à l’ordination des femmes. Le sacerdoce est un don de l’Église depuis 2000 ans, il n’est pas malléable. »

« C’est un bonheur que notre pape ait entendu les difficultés que nous rencontrons. » Prêtre à Lewisham, et forte figure du courant conservateur, Geoffrey Kirk se remémore avec horreur le mois de juillet 2008, lorsque le synode de l’Église d’Angleterre mortifia les opposants à l’ordination de femmes prêtres ou a fortiori évêques. Ceux-ci, jusqu’à maintenant, bénéficient de mesures spéciales créées en 1994, et notamment de la supervision « d’évêques volants ». Ces dispositions, les objecteurs espéraient les renforcer par la création d’une « province parallèle » étanche aux femmes évêques. Mais en 2008, le synode décida, au contraire, de supprimer toute structure susceptible de faire subir la moindre discrimination aux femmes évêques.


« Même si on ne sait pas exactement la teneur de la constitution apostolique, on sait déjà que le Saint-Père nous offre ce que le synode nous a refusé. Paradoxalement, il nous comprend mieux que nos propres frères anglicans ! », s’amuse le prêtre. Pour autant, de gros points d’interrogation demeurent pour les futurs transfuges. Tous estiment, comme Jeremy Doulding, curé dans l’Essex, qu’il faudra beaucoup de temps et de réflexion : « J’ai toujours su que je deviendrai un jour catholique, mais ce n’est pas si simple. D’abord, il faut que j’en parle avec ma femme et mes deux fils, de 24 et 30 ans. Et avec mes ouailles. Il y aura des gens qui ne voudront pas se convertir. Je pense à une de mes paroissiennes très en faveur des femmes ­prêtres. »


Le père Aquilina est autant en souci : « Que va devenir la petite grand-mère qui a été baptisée dans cette paroisse et qui veut y mourir ? Si une majorité veut devenir catholique et que cette dame veut rester anglicane, va-t-on l’abandonner ? L’idéal serait de négocier qu’un prêtre anglican puisse continuer à s’occuper pastoralement des gens qui voudront rester anglicans. Tout dépendra des relations entre Rome et Canterbury. »

On ne peut pas dire que celles-ci s’annoncent sous les meilleurs auspices. George Carey, l’ancien archevêque de Canterbury, est furieux de la façon dont le Vatican a traité son successeur, Rowan Williams : « Ils ne l’ont informé que deux semaines avant. C’est le summum de l’arrogance et de la désinvolture », déclare-t-il à La Vie. « Quand je pense que nous sommes en dialogue depuis plus de 40 ans ! »


Ravalant son orgueil, Rowan Williams a fait bonne figure. Il sera à Rome le 21 novembre, dans le cadre d’un voyage prévu depuis longtemps. Nul doute qu’il va alors dire ses quatre vérités au pape. Mais il est tout de même difficile d’imaginer qu’il n’a jamais eu vent de ce qui se tramait. Depuis des mois, des anglicans faisaient le siège du Saint-Siège pour demander l’asile canonique, scandalisés par l’évolution libérale de l’anglicanisme (ordination de prêtres et d’évêques homosexuels) et par l’imminence des femmes évêques.


Rowan Williams a-t-il pu ignorer la visite rendue en février dernier par les ténors conservateurs au cardinal viennois Christoph Schönborn, éminence grise du dossier ? Le père Geoffrey Kirk, qui faisait partie du voyage, ne revient pas de ce qu’il a entendu : « Schönborn nous a dit : “Que demandez-vous ?” Nous avons dit : “L’union totale à Rome, mais une indépendance par rapport aux évêques catholiques territoriaux.” Neuf mois, après, la réponse du Vatican est à la hauteur de nos espérances. »

Benoît XVI a-t-il voulu braconner sur les terres de Rowan Williams ? Son opération laisse un goût amer aux artisans de l’œcuménisme, mais se distingue de l’uniatisme, cette stratégie utilisée jadis par Rome pour s’annexer des pans entiers des Églises orthodoxes en leur permettant de garder leurs rites orientaux. En effet, les prêtres et laïcs susceptibles de rejoindre Rome sont déjà depuis des décennies tout à fait catholiques dans leurs rites et leur foi, à la différence près qu’ils sont souvent mariés. Ils sont les héritiers du Mouvement d’Oxford, qui, à partir des années 1830, voulut « recatholiciser » l’Église anglicane en vue d’une future réunion à Rome. L’intervention actuelle de Benoît XVI vise à intégrer ce qui reste de cet élan. De son côté, l’aile libérale (à laquelle appartient l’archevêque de Canterbury, Rowan Williams), en faveur des femmes prêtres ou évêques, voire même de l’ordination des gays, ne se sent guère concernée.


« Accueillir des prêtres mariés n’est pas un problème pour nous, nous en avons déjà des dizaines dans l’Église catholique britannique, ils sont très bien insérés, et cela ne diminue en rien le célibat sacerdotal », assure Mgr Faley, secrétaire général de la Conférence épiscopale anglaise. « Nous, les prêtres mariés, sommes un trésor, pas un problème », renchérit le père Ivan Aquilina, peu timide à cet égard : « Les prêtres catholiques célibataires ne doivent pas prendre ombrage de notre présence. Après tout, personne ne leur a mis un revolver sur la tempe pour les forcer à renoncer au sexe. Chacun doit assumer ses choix. Oui, c’est particulier d’être prêtre et d’avoir une famille. Parfois, le téléphone sonne à 2 heures du matin pour une urgence. Tant pis si cela réveille mes gamins… J’assume ! »


Mais Rome a fixé ses limites. Primo, pour diriger cet « ordinariat » anglican, elle n’ordonnera évêques que des transfuges célibataires. Secundo, les prêtres mariés ne seront admis à l’ordination qu’au cas par cas, sans doute pour que l’Église puisse discerner la motivation du couple concerné, de même que les séminaristes déjà en formation. Reste un brouillard épais sur la possibilité, pour un homme marié, d’entrer à l’avenir en formation en vue de devenir prêtre. Rome ne veut pas donner l’impression qu’elle remet en cause la règle du célibat sacerdotal.

À la base, le trouble domine. Kathleen Griffin, 50 ans, catholique pratiquante, est furieuse : « Cela blesse tous ces prêtres qui ont quitté le ministère parce qu’ils ont voulu se marier. En plus, on accueille des misogynes. Le Vatican en fait des tonnes pour eux, comme pour les lefebvristes, mais rejette d’autres catholiques. Il y a deux poids, deux mesures. »


Critique aussi, John Cornwell, 75 ans, ancien prêtre anglican devenu prêtre catholique en 1988, avant la controverse de l’ordination des femmes : « On va maintenir ces convertis dans leur petit club. Mais, être catholique, c’est vivre dans une vaste communauté avec des gens qui ne sont pas tous d’accord avec vous, non pas se renfermer avec des gens qui vous ressemblent. On perd ici ce qui m’a attiré, moi, vers le catholicisme de Vatican II : la diversité. C’est aussi un casse-tête ecclésiologique pour les évêques : il y aura sur le terrain des paroisses ex-anglicanes devenues catholiques, qui ne seront pas sous leur responsabilité directe, mais entreront en concurrence avec leurs propres paroisses… »


D’un autre côté, l’Église catholique élargira son expérience des prêtres mariés. Jusqu’ici, ils se sont intégrés partout tranquillement et ne sont pas, même s’ils furent opposés à l’ordination des femmes, les réactionnaires misogynes que l’on a complaisamment redoutés à l’époque, mais plutôt des fans de Vatican II. Avec la vague qui s’annonce, et qui concerne toute la planète anglicane, notamment les États-Unis, où trois diocèses épiscopaliens pourraient fournir d’importantes recrues, Rome ne pourra plus vraiment affirmer que la tradition catholique n’a aucune expérience d’un clergé marié…





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