L'Eucharistie et la puissance de l'amour
Comment expliquer cette puissance de l'Amour de Dieu en nous et cette soif, cette faim de Le recevoir chaque jour si possible, dans l'Eucharistie ? Comment expliquer l'amour que nous ressentons pour l'Église du Christ, le Pape, Marie, l'Eucharistie ?
Le Sauveur est venu sur terre pour nous apprendre à accepter avec amour les croix qui se présentent à nous et à tout offrir à Dieu pour les âmes, comme Il l'a fait Lui-même en versant Son sang pour l'humanité, afin de nous ouvrir le ciel. Les croix sont des blessures d'ordre physique, moral ou spirituel; elles sont une plaie que l'on ressent au coeur, une blessure vite pansée par un baume qui apaise la douleur, si on l'accepte avec amour. Quel bienfait ce baume qui soulève l'âme et la favorise de lumières propres à son cheminement ou qui porte une empreinte d'éternité !
Dans la vie, les joies et les douleurs se multiplient. Plus il y a de croix, plus il y a d'actes d'abandon, de Fiat amoureux, plus la blessure agrandie reçoit la douceur du baume qui la cicatrise en multipliant les lumières sur l'Au-delà ou pour aider à la pratique des vertus, si bien qu'un instant de ces joies spirituelles embaume l'existence d'une paix inaltérable qui ouvre des horizons que la raison ne discerne pas. Pardonner une injure et rendre le bien pour le mal, c'est ouvrir son coeur au Dieu d'amour qui nous purifie. Quelle paix en l'âme qui s'élève et quel baume si doux !
Mais quel est ce baume bienfaisant qui apaise la douleur et assure une force nouvelle dans une joie renouvelée ?
C'est l'AMOUR de Dieu qui pénètre dans la blessure faite au coeur, et plus il y a d'offrandes, plus l'amour divin s'introduit en profondeur dans le Coeur du coeur, ce lieu précis qui nous lie directement au ciel. L'âme s'élève et Dieu la sanctifie, car Il attend toujours notre consentement, notre ouverture à la vie de la grâce. Notre réforme intérieure s'en trouve enrichie.
Qui donc, en ce monde, en plus de la maladie, n'a pas à supporter d'inextricables situations d'intrigues, d'incompréhension, de jalousie, d'accès de colère ou à regretter ses propres erreurs ? Autant de moyens qui nous sont donnés pour notre réforme intérieure en vue de favoriser un idéal élevé, l'épanouissement moral et spirituel de l'«Homme parfait» proposé par saint Paul apôtre.
C'est ainsi que nous expérimentons, jour après jour, l'amour de Dieu qui agit en nous conduisant au détachement total où Dieu nous divinise. Bien sûr, nous devons toujours subir ici-bas les assauts du Malin et ses répercussions venant de ceux qu'il talonne et qu'il tient en lutte surtout contre ceux qui lui ravissent des âmes, mais l'homme, détaché de tout, vit au-dessus de ces manèges terrestres et son âme vole dans l'offrande joyeuse et aimante, sereine et confiante, par Marie, vers Son Dieu d'Amour.
Une personne, spécialement, présente en notre temps les traits caractéristiques d'une vie divinisée et c'est le Pape Jean-Paul II. C'est par Marie et en Marie, selon saint Louis-Marie Grignion de Montfort, qu'il a effectué sa montée, enrichie chaque jour de l'Eucharistie et d'une vie de prière. C'est l'Eucharistie qui divinise les âmes: Jésus vivant, rempli d'amour, qui se livre à tous si, bien sûr, nous satisfaisons aux conditions requises selon l'enseignement de l'Église. Mais écoutons le :
« Combien sont nécessaires, pour toute l'humanité et pour l'église, la lumière de Jésus-Christ et la vie qu'il offre dans l'Eucharistie. (...) Dans ce sacrement Jésus-Christ est présent avec le don de lui-même « pour la vie du monde ». donc aussi pour la vie de notre monde tel qu'il est, avec ses lumières et ses ombres. L'Eucharistie est l'expression sublime de l'amour de Dieu incarné, amour permanent et efficace.» (5 nov. 2002)