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 Les deux signes de Jonas

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boisvert
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boisvert



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MessageSujet: Les deux signes de Jonas   Les deux signes de Jonas Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 6:47

vangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,29-32.

Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.

Dans l'Evangile selon saint Matthieu, le signe de Jonas, c'est qu'il est, au bout de trois jours et trois nuits, sorti vivant de la gueule du monstre marin. L'homme rationnel que je fus prit note aussitôt de cette contradiction, car dans cet Evangile-ci, Jésus dit autre chose. Mais, plus tard, une fois converti, j'ai réalisé que les deux écrits ne se contredisent pas mais se complètent.

En définitive, lequel des deux signes est le plus marquant ? C'est bien évidemment le premier, car le temps passé dans le ventre de la baleine renvoie directement aux jours qui ont précédé la résurrection. Cependant, le livre de Jonas est le plus petit sans doute, mais un des plus intéressants de tout l'Ancien Testament, à cause de tous les petits trésors qu'il contient et qui touchent aux relations entre l'homme et Dieu. Je ne saurais qu'en conseiller la lecture car elle montre combien l'homme peut devenir le familier du Père.

Jésus leur dit donc : "Quiconque parmi vous reconnaît dans ma Parole celle que Dieu adressa aussi à Ninive la grande ville, afin qu'elle se convertisse et ne périsse pas ? Or, les habitants de Ninive se sont convertis à la proclamation de Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Mais vous exigez de moi des signes que vous n'aurez pas. Mais au jour du jugement, les habitants de Ninive seront vos accusateurs".

Le signe qui est donné ici à travers Jonas, c’est que le Seigneur se sert du petit, de l'homme sans références, pour se faire entendre et pour indiquer la bonne route à prendre. Je me demande donc si je fais partie des uns ou des autres: des Ninivites ou des hommes de cette génération ? Ce jour-là, les foules qui écoutent Jésus sauront-elles percevoir dans sa voix l’accent de la Vérité de Dieu ? Percevront-elles que leur cœur est tout brûlant tandis qu’il leur parle ? Ou bien se fieront-elles aux apparences, en murmurant, comme d’autres : « de Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? »

Jésus peut leur donne la réponse: vous ne vous convertirez pas à ma Parole, mais il vous sera donné le second signe de Jonas : ma Résurrection d'entre les morts. Je prie comme les disciples: "Seigneur, je crois en toi, mais augmente en moi la foi !"

--

J'ajoute ici un sermon prêché durant la guerre du golfe (http://epelorient.free.fr/archives/arch35.html) dont l'auteur est peut-être protestant (?) et cependant, quelle belle démonstration !

Ninive

L'actualité attire régulièrement nos regards vers les pays bibliques, pays qui autrefois occupaient le premier rang de la scène du monde et qui maintenant, après des millénaires, sont de nouveau au centre des préoccupations.

L'Irak, c'est l'ancienne Assyrie dont il et si souvent question dans la Bible. Avant Bagdad sa capitale était la fameuse Babylone, dont on peut visiter aujourd'hui les ruines à quelques dizaines de kilomètres seulement. Encore plus en arrière dans le temps, avant Babylone, la première ville d'Assyrie était Ninive, la ville dont il va être question dans l'historie de Jonas. Ninive se situait sur le fleuve le Tigre, à peu près à 500 km au nord-ouest de l'actuelle Bagdad. C'était une ville exceptionnelle, d'une part par sa taille - la Bible l'appelle "la grande ville." Il fallait trois jours de marche pour la parcourir, ses hauts remparts n'entouraient pas que des maisons, mais aussi des champs, des jardins, des étables, tout ce qu'il lui fallait pour vivre de manière indépendante du reste du monde. Cette description fait paraître Ninive une ville d'une telle importance que Voltaire, qui se moquait de tout et surtout de la Bible, a prétendu que Ninive n'avait jamais existé. Selon lui il était impossible qu'une ville si immense puisse disparaître sans laisser de traces. Vers le milieu du 19ème siècle, un anglais a retrouvé le site de Ninive et à partir de là les explorations ont entièrement confirmé la Bible. Elles ont montré notamment que Ninive s'étendait sur une centaine de kilomètres, ce qui correspond bien à trois jours de marche. Un détail seulement pour donner une idée du développement auquel était parvenu Ninive : on y a retrouvé une prodigieuse bibliothèque constituée de milliers de tablettes d'argile couvertes d'écriture cunéiforme. Dans cette bibliothèque on a également retrouvé de grosses boules de verre qui servaient de loupes pour lire sans fatigue des micro-tablettes. Une technique comparable à celles de nos microfilms pour faciliter les problèmes de documentation !

Mais Ninive était également une ville exceptionnelle par sa méchanceté. La Bible ; dans le prophète Nahum l'appelle "la ville sanguinaire, pleine de mensonge, pleine de violence. " Ninive était perpétuellement en guerre avec les villes et les pays voisins dans le but de s'enrichir, d'accumuler des trésors à l'intérieur de ses murailles. Ici encore l'archéologie a confirmé pleinement l'épithète de ville sanguinaire que lui donne la Bible. Les nombreux prisonniers qu'elles capturaient pendant ses expéditions avaient les mains et les pieds tranchés, les yeux crevés, leurs têtes ensuite étaient entassées en pyramides, comme cela se faisait un Cambodge, dans notre génération.

Et de cette évocation de Ninive, la grande ville, ce qui doit nous frapper c'est précisément cette ressemblance avec la situation générale du monde moderne 3000 ans après. Les deux traits principaux de Ninive s'y retrouvent à une échelle mondiale. Un développement extraordinaire, une technique prodigieuse, mais en même temps une cruauté sans mesure, des guerres sans fin, une cupidité que rien ne peut satisfaire. Ninive est une image du monde, d'un monde qui vit sans se soucier de Dieu, abandonné à ses passions et ses péchés. Dieu laisse faire pour un temps ; le moment qu'il a choisi pour intervenir ouvertement n'est pas encore venu, main en attendant, il ne reste pas indifférent envers ce monde. Il ne l'était pas envers Ninive. Il va lui envoyer le prophète Jonas. L'histoire de Jonas n'est pas seulement intéressante à cause de l'actualité et de la comparaison entre Ninive et notre monde ; elle l'est surtout à cause de la comparaison entre Jonas et Jésus-Christ. Et cette comparaison n'est pas artificielle, elle ne vient pas de l'imagination d'un commentateur qui lirait beaucoup entre les lignes. Cette comparaison est d'autant plus précieuse qu'elle est attestée par Jésus-Christ lui-même comme nous le verrons. Ninive et Jonas, le monde et Jésus-Christ, c'est là le parallèle sur lequel nous allons méditer en survolant rapidement le texte.

Par sa méchanceté Ninive s'était accumulé un trésor de colère, elle était au bord du jugement et de la perdition. Jonas a été la solution préparée longtemps à l'avance par Dieu, le messager qu'il lui fallait absolument écouter si elle voulait éviter une fin subite. Jésus-Christ est non seulement la solution prévue par Dieu aux inextricables problèmes du monde, mais avant tout il est la seule solution à notre situation personnelle ; il est le médecin qu'il nous faut absolument écouter si nous cherchons la guérison. La Bible est le livre que Dieu nous a laissé pour nous amener à son fils Jésus-Christ. Même à travers une histoire aussi ancienne et aussi étrange que celle de Jonas, c'est sur Jésus-Christ qu'il veut attirer nos regards.


La fuite de Jonas

Versets 1 à 10 - un premier passage auquel nous pourrions donner ce titre : La fuite de Jonas. Et ici Jonas ne ressemble certes pas à Jésus-Christ ; il forme plutôt un étonnant contraste. En toutes choses Jésus se plaisait à accomplir la volonté de Dieu, mais Jonas la fuit. On peut se demander ce que craignait Jonas, pourquoi fuyait-il avec tant de hâte ? Jonas était juif, il venait de Galilée comme Jésus, et à cette époque les juifs haïssaient les nations. Elles étaient impures à leurs yeux. Ils ne saluaient jamais les païens, il leur était défendu d'entrer sous leur toit et à plus forte raison de manger avec eux. Il est difficile pour nous de se figurer le déshonneur que représentait pour Jonas le fait d'aller vers les païens. Par contre, nous savons tous ce que veut dire s'enfuir loin de la face de l'Eternel.

Car avant de connaître et d'obéir à Dieu nous avons peur de lui et nous le fuyons. Cette crainte est universelle, de tout homme on peut dire sans le connaître et sans se tromper, c'est quelqu'un qui est en train de fuir Dieu ou qui autrefois l'a fuit. Nous le fuyons parce que nous sommes pécheurs et que Dieu est saint. Sa sainteté nous fait peur. Après avoir transgressé le commandement de Dieu la première chose qu'ont fait Adam et Eve était de se cacher loin de la face de l'Eternel. Cette terreur de Dieu s'est étendue à tous leurs enfants. Nous avons peur que Dieu nous demande quelque chose que nous ne voulons pas faire, comme Jonas, ou au contraire nous avons peur qu'il nous demande de renoncer à certaines choses.

Alors commence une fuite qui peut durer toute la vie. Souvent le Seigneur veut nous arrêter dans notre folie. Comme à Jonas il nous envoie des vents impétueux et de grandes tempêtes. Chacun à sa propre expérience et je n'ai pas besoin d'énumérer ce que peuvent être ces tempêtes, perte d'un être cher, perte de la santé, perte d'argent, perte du bien-être en un mot. Mais avant de céder à Dieu nous ne voulons pas considérer ces tempêtes comme des obstacles que son amour a placés sur la route de notre désobéissance.

L'attitude de Jonas est alors aussi souvent la nôtre. Les mariniers effrayés se tournent chacun vers leur dieu, leur religion. Jonas, lui, descend au fond de la cale et s'endort d'un sommeil inconscient, d'un sommeil semblable à la mort, il veut oublier. Combien cherchent l'oubli de leur angoisse, non peut-être dans le sommeil, mais dans le travail, dans les plaisirs, dans la nourriture, dans l'alcool, dans la drogue, dans la réussite ; les moyens sont divers mais la racine est la même : oublier que Dieu nous cherche, oublier qu'il a des droits sur nous puisqu'il nous a créés, oublier que nous sommes des fugitifs.

Malgré la tempête Jonas arrive très bien à dormir au fond du bateau et ceci nous fait penser à un autre homme dormant couché dans une barque alors que la mer menaçait et que tous les autres passagers criaient de peur. Contrairement à Jonas cet homme dormait parce que sa conscience était parfaitement en règle, n'ayant jamais péché, il était inaccessible à la peur ; il dormait après une journée de travail au cours de laquelle il avait en tout point accompli la volonté de Dieu. Oui, cet homme était Jésus, la nuit où d'un mot il calma la mer pour rassurer les disciples effrayés. A nouveau quel contraste le distingue de Jonas ! Si Jonas croyait s'abaisser, lui qui était juif en allant parler aux païens, le Fils unique de Dieu n'a pas hésité à quitter sa place céleste auprès du Père pour venir vivre et mourir parmi les hommes ; Il est venu dans une chair semblable à la nôtre, il est né dans la nation juive, il a pris pour nom Jésus, nom fort commun alors, et s'il n'a été envoyé qu'à la maison d'Israël, il ne croyait pas s'abaisser, lui qui était juif, en donnant à boire à une samaritaine, non pas l'eau d'un puits, mais l'eau vive de l'Evangile, le salut éternel et gratuit en Jésus-Christ.

Cependant on ne peut pas toujours fuir Dieu ni endormir toujours sa conscience. Notre péché finit par nous atteindre, Dieu à ses moyens pour nous secouer de notre torpeur. Jonas est découvert, sa fuite est confessée devant les membres de l'équipage, il est reconnu publiquement coupable.


La mort de Jonas

Chapitre 1:11 à Chapitre 2:1

C'est par l'épisode du grand poisson que l'histoire de Jonas est bien connue. Beaucoup sont persuadés qu'il s'agit là d'une légende. Remarquons que beaucoup tenaient également Ninive pour une ville légendaire jusqu'à ce que... on prouve qu'une fois de plus la Bible avait raison. D'abord l'histoire ne dit pas que ce grand poisson était une baleine comme le représente l'image populaire ; on connaît des cas réels de cachalots ayant avalé un homme entier qu'on a récupéré ensuite dans l'estomac du monstre. Ensuite le récit ne nous parle pas ici d'histoire naturelle, mais d'une histoire surnaturelle où Dieu intervient spécialement. Si on admet que Dieu existe et que rien ne lui est impossible, il est inexcusable de tenir l'histoire de Jonas pour une légende.

D'autant, c'est le point capital de l'histoire de Jonas, que Jésus lui-même, qui ne peut mentir, a dit :

Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. - Matthieu 12.40.

Par cette déclaration il confirme la véracité de l'histoire de Jonas, mais encore il nous apprend que l'engloutissement de Jonas dans le ventre du poisson est un type, une figure, de sa propre mort.

Pourquoi Jésus est-il mort ? La Bible entière, d'un bout à l'autre, nous enseigne que sa mort était un sacrifice. Lui, innocent, est mort pour nous, coupables ; comment une telle chose est-elle possible ? Elle l'est par la grâce de Dieu. L'image des marins jetant Jonas par-dessus bord pour sauver le reste de l'équipage en est une illustration divine. La colère de l'Eternel était sur Jonas, puisqu'il était rebelle, il le savait, c'est pourquoi il dit, "Prenez-moi, et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous." Cependant Christ à l'opposé était le Fils bien-aimé de Dieu, en qui il avait mis toute son affection, qui faisait toujours ce qui lui était agréable. Comment donc le sacrifice de Jonas peut-il être une image de celui de Jésus-Christ ? Il n'y a pas d'autre conclusion que celle que nous dit l'Ecriture. Jésus a littéralement pris sur lui nos péchés, il s'est chargé de nos iniquités, le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui. A la croix du calvaire Jésus a réellement encouru la colère de Dieu à notre place, les ténèbres ont recouvert Golgotha, Jésus s'est écrié : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? C'était réel. Jonas était coupable, il valait mieux que lui seul périsse et que tous les autres marins qui n'avaient rien à faire dans cette histoire soient sauvés. Mais de Christ on peut dire que lui seul était innocent, que nous étions tous coupables et que malgré tout il a voulu qu'un seul innocent périsse pour sauver une multitude de coupables ; Jonas à la mer, aussitôt la mer se calme et les marins d'être saisis d'une grande crainte. Combien ceci nous parle de la puissance et de l'efficacité du sacrifice de Christ ; il est mort pour le péché une fois pour toutes, par un seul acte il a déchiré l'acte de condamnation qui était dressé contre nous, il a pris nos péchés et les a jetés au fond de la mer, on ne les retrouvera plus. Heureux celui qui croit ces choses !

Autre détail qui nous montre la perfection de l'illustration divine, la mer dans la Bible représente toujours les nations, par opposition à Israël. Jésus a été livré par les juifs aux nations, aux païens, pour qu'ils le crucifient. Rejeté par les juifs, crucifié par les romains.

Jonas est-il mort dans,e ventre du poisson ? Certains le pensent à cause des versets que nous allons lire, d'autres croient qu'il a été préservé et qu'il n'est mort que symboliquement en quelque sorte, de toutes façons nous allons maintenant lire ce qui correspond à sa résurrection, qui figure bien sûr celle de Jésus.


La résurrection de Jonas

Chapitre 2.2 à Chapitre 2.11

C'est souvent au sein de la plus grande détresse que l'homme retrouve l'usage de la prière. Dans le ventre du poisson Jonas se tourne à nouveau vers son Dieu. C'est maintenant qu'il comprend que la tempête, que le grand poisson étaient nécessaires pour le faire céder et le rapprocher de Dieu. Jonas, prophète de l'Eternel, avait serré la Parole dans son cœur, et sa prière est presque entièrement composée d'extraits de Psaumes qu'il connaissait par cœur. Ainsi ces versets s'appliquent aussi prophétiquement à Christ. Toutes tes vagues et tous tes flots ont passé sur moi, par exemple, exprime que Christ a subi pleinement la colère divine à la croix. Les eaux m'ont couvert jusqu'à m'ôter la vie, l'abîme m'a enveloppé peut s'entendre de Jonas en admettant qu'il soit réellement mort, mais surtout de Christ qui est effectivement mort.

Il était impossible que le Prince de la Vie soit retenu par les liens de la mort ; après avoir passé trois jours et trois nuits dans le sein de la terre le Fils de l'homme est sorti triomphant du tombeau. Un mot de la part de l'Eternel et le poisson a vomi Jonas sur le rivage. Oui, tout est soumis à Dieu, la mort même et le séjour des morts. Un mot de Jésus-Christ : Lazare, sors ! et le mort sortit du tombeau. La mort reste le plus grand ennemi de l'homme, sa seule pensée suffit à gâter toutes nos joies. Pourtant Jésus-Christ par sa résurrection a vaincu ce terrible ennemi. Si nous avons bénéficié de sa mort à la croix, nous sommes aussi assurés de ressusciter avec lui :

O mort ! où est ta victoire ? O mort ! où est ton aiguillon ?

La résurrection de Jésus n'est-elle pas au fond l'événement le plus extraordinaire de toute l'histoire ? Ne répond-elle pas à toutes nos craintes, à toutes nos aspirations ? Ne démontre-t-elle pas l'immortalité ? Cependant nous voyons de toutes parts, les hommes chercher ailleurs des réponses à leur angoisse devant la mort, dans l'occultisme, dans des récits étranges, dans des religions impuissantes à sauver, prêts à tout essayer sauf venir à Jésus-Christ pour avoir la vie !


La prédication de Jonas

Chapitre 3

Ce n'est qu'après la mort et la résurrection de Jésus-Christ que l'évangile fut annoncé aux nations. Le parallèle avec Jonas se poursuit puisque ce n'est qu'après sa terrible expérience qu'enfin il va accomplir ce que Dieu lui avait dès le début ordonné. Notons au passage que lorsque nous désobéissons à Dieu, il ne modifie pas pour autant ses exigences, mais nous reprend là où nous l'avions abandonné. Jonas finalement obéit à la volonté divine mais au prix de quelle leçon !

Nous assistons maintenant au plus grand miracle de cette histoire : la repentance de Ninive. Ce changement soudain de l'attitude des ninivites ne s'explique pas facilement. Ils n'avaient jamais vu Jonas, il n'appartenait pas à leur race. Son message n'était pas un long discours garni d'arguments, c'était une proclamation extrêmement brève, une affirmation péremptoire : Encore quarante jours et Ninive est détruite ! Pourtant les ninivites, gens cruels et cupides, se repentirent. Et, comme l'a expressément dit Jésus-Christ, leur attitude nous condamne si nous ne nous repentons pas en entendant l'Evangile, car, ajoute Jésus, il y a ici plus que Jonas.

Le message de l'Evangile est foncièrement le même que celui de Jonas : repentez-vous ! L'Evangile n'est pas un discours destiné à gagner des adeptes, il est essentiellement déclaratoire. Voici, par exemple comment Paul le prêchait à Athènes :

Dieu annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils ont à se repentir, parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts.

Qu'est-ce se repentir ? C'est cesser toute contestation avec Dieu, c'est admettre qu'il a raison et que nous avons tort. C'est reconnaître, comme le dit Paul, qu'il a remis tout pouvoir à Jésus-Christ qui est prêt à juger les vivants et les morts, et qu'il la prouvé en le ressuscitant des morts. La Bible dit encore :

Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé.

Miracle plus grand encore que la repentance de Ninive, aujourd'hui des milliers et des millions de personnes qui ne connaissaient pas plus Jésus-Christ que les ninivites ne connaissaient Jonas se convertissent à son appel. Dans cette même région qui a vu se dérouler une histoire si remarquable, en Irak au cours de la guerre du golfe, des soldats ont trouvé le salut en Jésus-Christ.

Peut-être quelqu'un pensera-t-il que l'Evangile qui nous propose seulement de croire en Jésus-Christ pour avoir nos péchés effacés d'un seul coup et pour être assurés de la vie éternelle, est une solution trop facile à nos problèmes. Eh bien, sachez que Jonas le pensait aussi et qu'il se trompait. C'est l'objet du dernier chapitre.


Le ricin de Jonas

Chapitre 4

Jonas était en colère. En juif sectaire, il détestait ces païens. Ils s'en tiraient à bon compte, un peu de jeûne, un peu de larmes et Dieu passait l'éponge sur quantité de crimes abominables qu'ils avaient commis. Il aurait voulu que Dieu les anéantisse au bout de quarante jours comme il l'avait prêché. Jonas s'installe à proximité de la ville pour voir ce qui va lui arriver. Il se trompait : pas plus que ceux qui disent que l'Evangile est trop facile, il n'avait la moindre idée de ce qu'est la miséricorde infinie de Dieu. Le Psaume 103 déclare,

Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ; autant l'orient est éloigné de l'occident, autant il éloigne de nous nos transgressions.

Dieu se plaît à pardonner lorsque nous nous tournons vers lui. De ce point de vue il n'y a pas de distinction entre petits et grands péchés, de respectables citoyens modernes ont tout autant besoin de la grâce de Dieu que les barbares ninivites. Jonas n'avait pas compris cet article fondamental que le salut exclu le mérite, le salut est basé tout entier sur la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ.

Dieu ne va pas le laisser dans sa rancœur. Et pour lui donner des idées plus appropriées quant à la miséricorde divine, il va lui parler par un ricin. Dans l'Ecriture Dieu instruit plus d'une fois l'homme par les plantes. Ainsi il dit au prophète Esaïe : Crie ! Et le prophète répond :

Que crierai-je ? Toute chair est comme l'herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L'herbe sèche, la fleur tombe, quand le vent de l'Eternel souffle dessus.

N'est-ce pas au fond le même message que Dieu adresse à Jonas par le ricin ? Oui, une vie d'homme passe vite, à l'époque de la jeunesse elle peut sembler une fleur si belle que jamais elle ne pourra se faner, mais bientôt des signes certains annoncent sa fin. Et la fleur une fois fanée, qui s'en souvient ? On la jette et on l'oublie. Pourtant Jonas n'oublie pas tout de suite son ricin, il s'y était attaché, à une plante ! Nous ne le blâmerons pas, qui ne s'est pas attaché à des choses aussi insignifiantes qu'une plante. Dieu se sert de cela pour nous instruire. Si toi, Jonas, a pitié d'un ricin qui ne t'a coûté aucune peine, que tu n'as pas fait croître, qui est né dans une nuit et qui a péri dans une nuit, moi, le Créateur n'aurais-je pas pitié des habitants de Ninive ! Oui, l'homme est plus qu'une plante aux yeux de Dieu. Il l'a créé à son image, il lui a donné la domination sur toute la création et lorsque l'homme est devenu un rebelle envers son créateur, lorsqu'il est tombé à cause de son péché, Dieu a envoyé son Fils afin de nous arracher à la mort et à la perdition éternelle. Oui, confessons de quel grand amour le Père nous a aimés pour que nous soyons appelés ses enfants ! Et comme lui désirons que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
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MessageSujet: Re: Les deux signes de Jonas   Les deux signes de Jonas Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 7:00

Un détail qui a son importance/
Dans le texte hébreu Quand Jonas est avalé par le poisson, Le poisson est au masculin . Quand Jonas est dans le poisson,le poisson passe au féminin. Le passage de Jonas dans le ventre du poisson est un enfantement.
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MessageSujet: Re: Les deux signes de Jonas   Les deux signes de Jonas Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 10:57

Et lorsque l'on songe que l'origine hébraïque de "Miséricorde" sont : "Les entrailles maternelles de Dieu"...
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MessageSujet: Re: Les deux signes de Jonas   Les deux signes de Jonas Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 15:36

Je suis scotchée cheers !!
Comme tout cela est SUPER intéressant!! bounce study bounce
merci et merci!!
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MessageSujet: Re: Les deux signes de Jonas   Les deux signes de Jonas Icon_minitimeJeu 25 Fév 2010 - 10:12

Jonas est lu dans le judaïsme au jour du Yom Kippour, le jour du grand pardon comme appel à la conversion et mémoire du pardon de Dieu offert à tous.
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