Cher Quentin, cette passionnante convesation me fait penser à deux histoires, liées à deux Saints.
Sainte Thérèse de l'enfant Jésus, qui voulait être missionnaire, et qui compris, par la pratique et via la patience que sa mission était bien plus proche d'elle même. Elle resta au Carmel et nous connaissons la suite de sa destinées lumineuse, rayonnant l'amour de Dieu sur toute la terre, depuis le fond de son petit couvent de Lisieux.
Les affaires de foi et de Spiritualité nous donnent toujours le temps. C'est mon parrain, sage à l'origine de ma conversion et fervent pratiquant qui m' confié ce secret. Si vous devez être Diacre, les signe se multiplieront, et vous n'aurez aucun doute. Les signes et appels, cela veut dire, des choses hors de votre volonté, et peut-être des choses allant vers d'autres cieux que ceux du Diaconat. Comme Thérèse.
La seconde Histoire est une réponse du Padre Pio, à une riche Veuve voulant bâtir un monastère avec ses millions. "Commencez par vous même", lui dit-il et la détournant de son projet. Votre énergie et votre flamboyance montrent une vraie agitation et un questionnement en devenir chez vous, Quentin. Attention, c'est la même chose chez moi, et chez tout le monde, mais avec des modalités variables. Face à cette agitation bien normale, l'envie de servir peut être un moyen d'éviter de faire ce travail, dont parle le Padre Pio, tout comme cette veuve qui voulait immédiatement construire un couvent. Elle pensait honorer Dieu; le Saint de Pietrelcina savait que par ce biais, elle fuyait le cheminement intérieur que Dieu attendait d'elle.
Bref, ces deux histoires combinées me font penser que vous avez le temps, et que vous devez le laisser à Dieu, pour qu'il clarifie son appel, si il y en a un. C'est l'aspect extérieur de cette voie. Vous devez aussi faire le chemin intérieur qui vous amènera je ne sais ou (elles sont impénétrables!) et peut-être même au Diaconat ou à la prêtrise.
La vie vous tend les bras, Calypso à bien raison et je le répète, l'empressement est toujours la voie du chuchoteur. Le spirituel a toujours le temps.