Le royaume de Dieu

Bonsoir à tous,

Je ne sais pas si ce sujet a déja été mentionné mais juste pour savoir,
coment imaginez vous l'autre monde ? Le Royaume de Dieu ?
Merci à vous.

Micka.

Bonjour Micka et tou(te)s,

Si j'ai bien compris, il me semble qu'il faille comprendre les différents “lieux” célestes dont parle la Révélation, tels ciel et enfer, comme des “états” éternels devant Dieu, ainsi le ciel ou règne des cieux parlant de notre communion avec Dieu et l'enfer parlant de notre éloignement de Lui. Évidemment, ces états dépendent de notre foi. Ensuite, on ne peut qu'anticiper cet état de bonheur ineffable de communion avec Dieu (déjà dans l'eucharistie!)...

Bonsoir,

Bonne question Bereshit!

Je ne m'imagine pas le Royaume comme un lieu à proprement parler.
Mais plus comme un état de communion, pas facile d'expliquer quelque chose de pas concret, enfin...qui n'est pas palpable.
Nous aurons nos corps remis "en état" (permettez l'expression), mais tout aura une nouvelle dimension.
Au secours...je laisse la place à quelqu'un d'autre pour s'exprimer sur le sujet

Bonne nuit/journée, dans la paix de Jésus

Françoise

Françoise a écrit:

Au secours...je laisse la place à quelqu'un d'autre pour s'exprimer sur le sujet

Mais je trouve que vous et Bereshit vous en êtes très bien tirée !

Il y aura certainement aussi de la place pour la création dans toute sa dimension, y compris matérielle. Mais cela nous ne pouvons pas le garantir par des "preuves" scripturaires... quoi que : saint Paul ne dit-il pas que "toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement" (Rm 8, 22).

Quand à l'homme, il n'est pas fait pour être un pur esprit, nous ne sommes pas des anges, ce n'est pas notre nature propre, donc...

Bonjour!

Chouette question, dont l'automatique ouverture laisse une large marge de manoeuvre. Comme j'aime!

Mon avis, et les indices que j'ai pu collecter, au fil des expériences, des rencontres et de mes "recherches", est le suivant. Je vais essayer d'être compréhensible sur ce que je sais (spéciale dédicace à Sambucum ), ou crois savoir... bref, je vais essayer d'être aussi concret que possible, sur un sujet qui s'y prête bien peu!

1/ Je pense que de l'autre coté, nous avons toujours une forme, et que de ce point de vue, nous restons "reconnaissables". Je ne pense pas que cette forme a le moindre lien avec la matière, au sens incarné et palpable que nous lui donnons. Ainsi, à titre d'exemple, cette forme n'est pas liée à l'espace, ni soumise aux distances, telles que nous les percevons ici. Esprit et énergie sont les mots qui me viennent, et la science moderne tend vers ce type d'analyse de notre nature... au delà de notre propre matière : la mécanique quantique et sa théorie de l'intentionnalité, de la localisation multiple et de l'indissociabilité vont dans ce sens. Les découvertes de Montagnier aussi et l'observation de l'ADN fantôme enfonce puissamment ce clou!
2/ Je pense que notre sensorialité est très différente et qu'elle aussi est intégrée, indissociable : perception globale, multiforme et multidirectionnelle. Plus de localisation organique (nez, oreilles...), ni de spécialisation : on perçoit tout, dans toutes les directions, et les odeurs ont des couleurs, les couleurs une fréquence, donc un son, les sons et les pensées ont une forme..etc.
3/ Je crois que notre interaction avec le monde est donc très différente, et si la gravitation ne s'applique plus et que le sens du toucher n'a plus rien à voir avec un contact corporel, les choses restent bien dissociées. Le monde autre est donc régit par des règles précises, spirituelles et sacrées (dont la plupart sont dans la Bible).
4/ Il y a donc des typologies, des hiérarchies et donc du relationnel de l'autre coté. Je crois que dans ces interactions, les plantes et les animaux sont là, mais pas individués au sens humain : Médor n'est pas là, et mon géranium mort de soif cet été non plus. Les essences des ces êtres se manifestent par espèce : l'esprit des géraniums, si vous voulez, et celui des chiens, intégrant tous les représentants du groupe, sans différenciation entre mort et vivant. De ce point de vue, je rejoins la cosmogonie de la genèse, qui ressemble beaucoup à mon avis aux représentation tribales/chamaniques, unifiées sur toute la planète sur cette représentation (tant en Asie, qu'en Afrique et qu'en Amérique du sud).
5/ Je crois que dans certaine conditions précises, liées probablement à la mission de la personne, il est possible aux défunts d'interagir avec le monde matériel.
6/ Pour le lien à Dieu, je suis en revanche bien sec... une eucharistie permanente, sans pain matériel, sans doute. Mais, je suis convaincu que l'interaction avec les Saints et avec Marie est elle très ouverte, directe même. Mais Le Père et le Fils... ce mystère m'échappe totalement, et ça me va très bien ainsi!



Si quelqu'un veut me passer une camisole de force, je lui envoie mon adresse!

Ah! ce Damien Un vrai livre!
Tu nous combles
Merci!

Françoise a écrit:

Ah! ce Damien Un vrai livre!

Vraiment très bien Damien!

Merci à tous !

Il est vrai que nous avons tous une perception de ce monde, mais juste une question ?
Avons nous toujours cette connaissance du bien et du mal dans l'autre monde ? ou bien, revenons-nous dans notre âme d'enfant?

Merci.

Micka a écrit:

Avons nous toujours cette connaissance du bien et du mal dans l'autre monde ? ou bien, revenons-nous dans notre âme d'enfant?

Moi je veux bien, en effet «Quand est venu l'accomplissement du temps, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et assujetti à la loi, pour payer la libération de ceux qui sont assujettis à la loi, pour qu'il nous soit donné d'être fils adoptifs. Fils, vous l'êtes bien: Dieu a envoyé dans nos cœurs, l'Esprit de son Fils, qui crie: “Abba - Père!”. Tu n'es donc plus esclave, mais fils; et, comme fils, tu es aussi héritier: c'est l'œuvre de Dieu» (Galates 4.4-7). Il ne peut pas y avoir plus belle espérance, non? Sinon, pour la “connaissance du bien et du mal” (l'a-t-on vraiment, au fait?), je renvoie à Gn 1-3, où l'homme choisit justement l'arbre en question, signifiant une prérogative divine. Quand on sait que c'est l'arbre de vie qui nous attend (Ap 2.7; 22.14), le choix n'est pas difficile!...

Je comprend bereshit,

je voudrais ajouté en plus: "Le bonheur n'est pas de ce monde, mais dans l'autre et
il est la terre promise de Dieu." et comme vous l'avez cité "Tu n'es donc plus esclave, mais fils;"
nous avons l'esprit Saint de Dieu.

Micka.

Du point de vue de la connaissance du bien et du mal, je suis conavincu que notre acuité en ce domaine est bien plus aiguë, aiguisée. Outre le fait que nos perceptions soient élargies (au dela de ce que j'ai pu en écrire), que nous ayons accès à du savoir et à de l'information qui sont inaccessible au commun des mortels ici bas (mais pas à certain saints), nous aurons tous vécu "le passage", le tri. Le jugements dernier ne me semble pas être une figure de style ou une touche symbolique. A l'instant de notre mort, notre âme sera certes dégagées de bien des choses qui l'alourdissent, bien des choses qui sans doutes nous semblent importantes aujourd'hui, mais qui seront caduques demain. Mais elle sera aussi jugée sur "ce qui reste", sur ces actes, ces pensées qui la marquent, bien au delà de la matière et du temps : les péchés non résolus, l'innacompli dans notre chemin vers le Seigneur (cf, la genèse, sec et humide, accompli et inaccompli, préfigurant notre nécessaire oscillation dans un but de progrès).
Bref, le résultat de ce point d'étape nous aura aussi énormément appris sur le bien et le mal, car la référence de cet enseignement, ce sera nous. Donc oui, notre "âme d'enfant" dans sa pureté originelle, c'est à dire, une énergie vive, dégagée des attaches du siècle. Mais non, une connaissance accrue, un vécu plus riche, bien plus "adulte", au sens de "maturité", que nos plus folles projections. Et pour chacun, sans nul doute, une marge de progrès correspondante : de la bascule spirituelles irrécupérable, participation active du vivant dans l'oeuvre de destruction du barbu qui se poursuit sans possibilité de retour (l'enfer) car trop profonde et trop identifiante, en passant par la possibilité de rachat par la pénitence (compréhension vécue dans le coeur) du purgatoire, jusqu'à l'accomplissement de notre nom grain fertile issu du bereshit ontologique (le paradis) qui nous plonge dans l'amour du père... les programmes sont riches et variés pour la suite de nos aventures... et encore, je ne suis que dans une maigre et vague spéculation : je ne doute pas que Dieu à bien mieux "en tête", pour nous que mes élucubrations!

Micka a écrit:

juste une question ? Avons nous toujours cette connaissance du bien et du mal dans l'autre monde ? ou bien, revenons-nous dans notre âme d'enfant ?

Dieu ne connaît pas le mal. Le mal est une absence de bien, une privation. Dieu qui est le bien ultime ne peut même concevoir le mal. Il en sera de même pour ses fils adoptifs.

Et nous ne revenons pas à notre âme d'enfant, c'est mieux que cela : nous sommes entièrement "finalisé", parachevé en Dieu. Et notre liberté, loin d'être passive, se trouvera définitivement confirmée dans le bien, disant à jamais "oui" à Dieu.

(la liberté, je le rappelle n'étant pas la capacité de choisir entre un bien et un mal mais de choisir ce pourquoi notre être est orienté : Dieu)

Bien à vous