Je peux en parler... c'était un de mes arguments favoris pour démonter les religieux qui se frottaient à moi! Genre, "je peux accepter que vous soyez lâches et que vous ayez besoin de vous raconter des fables face à la trouille de mourir, mais au moins reconnaissez-le, soyez un peu honnêtes!"
Aujourd'hui, ce type d'argument m'est retourné de temps en temps. Pour ma part, je mène juste la personne a pousser le raisonnement à son terme logique : si tout s'arrête avec la mort physique, c'est que l'on est la somme de réactions chimiques et électriques dans nos cerveaux. Au mieux, on est des animaux super évolués, en gros. Dans ce cas, pourquoi pleure-t-on quand un proche décède? Pourquoi les cimetières? Toute cette mise en scène de la mort, toutes ces larmes sont elles aussi une construction artificielle, une réaction de lâcheté face à la mort, non? Le bon sens voudrait que l'on soit calmes et rationnels : on ne perd rien quand un proche meurt, car seules des réactions chimiques et électriques dans un cerveau disparaissent. Comme quand on éteint la lumière... personne ne pleure.