Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7,24-30.
Après le départ des envoyés de Jean Baptiste, Jésus se mit à parler de lui aux foules : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ?. . .
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois.
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu'un prophète !
C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Je vous le dis : Parmi les hommes, aucun n'est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean.
Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas ce baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Puisque les pharisiens et les docteurs de la Loi n'ont pas voulu recevoir le baptême de Jean, ils ne bénéficieront pas du dessein que Dieu avait conçu pour eux aussi. Cela me rappelle directement que "La Lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas connue"... Ce matin j'ai écrit une carte à une proche amie, croyante et pratiquante, que je rencontre rarement mais qui a bien ressenti comme moi que toutes nos idéologies sont comme les milles préceptes et règles que suivaient les autorités religieuses du temps de Jésus.
Ils avaient le Sabbat, nous avons la "modernité" ! L'humain a pour lui une multitude de droits, dont celui d'être heureux, mais ce droit au bonheur, comme il est exigeant ! Il faut être heureux "à tous prix", il faut tout vivre, tout essayer, tout tenter, et finalement, ce droit au bonheur donne à la vie, très souvent, un air de tragédie... Je songeais à cela ce matin, en écrivant des vœux de Noël à une amie convertie. Le bonheur, nous savons très bien que c'est autre chose que le plaisir, la satisfaction, la possession ! Mais en reniant Dieu et l'Église, la société moderne a renvoyé l'homme devant son miroir: quand il agit, même quand il essaie de faire quelque bien, il est toujours en train de se regarder, comme pour vérifier s'il est heureux en faisant le bien.
N'est-ce pas pour cette raison que Jésus a préféré appeler à lui les pécheurs plutôt que les 'justes' ? Du moins, les pécheurs reconnaissent, dans leurs malheurs, qu'il leur manque quelque chose ! Ah,je voudrais bien qu'autour de moi, il y ait plus souvent des personnes qui ont moins à donner qu'à recevoir ! Car le plus souvent, je rencontre des hommes et des femmes qui viennent - assez paradoxalement, me parler de leur réussite, et me combien il sont satisfaits. Mais ils transportent avec eux la terrible nostalgie du "bon vieux temps" - qu'ils racontent aussi. Et finalement, sans même s'en rendre compte, c'est toujours un paradis perdu qu'ils évoquent...
Le monde ment aux hommes, que pourrait-il faire d'autre, puisque Satan en est le prince depuis le commencement ? Il est menteur et père du mensonge, et c'est un assassin, car son mensonge, perfidement semé dans le cœur de l'homme, le conduit à sa perte ! Jésus a renvoyé les disciples de Jean en leur disant de lui rapporter tous les signes miraculeux auxquels ils ont assisté, mais l'essentiel, c'est que : la bonne Nouvelle est apportée aux pauvres. Heureux les pauvres pour l'esprit: il n'y a vraiment qu'eux pour recevoir la nouvelle du Salut !