Psaume 108 1 Dieu de ma louange,
sors de ton silence !
J'ai trouvé ceci très beau:
"Le silence est le réservoir de l'Esprit-Saint"
Le silence n'est jamais vide. Mais il contient des trésors imperceptibles à l'oreille et aux autres sens. Comme si c'était hier, je me souviens de l'attente d'un quart d'heure dans les stalles du monastère des Clarisses... Parvenu là, après avoir traveruatresé les embouteillages de la ville, dès six heures du matin, après avoir attendu dans le froid l'ouverture de la porte, nous étions deux, trois, parfois q à nous asseoir dans le fond de la chapelle. Moi, je fixais le grand crucifix de Saint Damien, et quelque chose se passait: on eût dit une "bienheureuse irradiation". Si j'avais eu froid, j'étais réchauffé. Tout se calmait, tout se taisait. C'est beaucoup plus tard que j'ai compris que ce "labeur du silence" en moi, c'était surtout la prière des Sœurs qui le permettait. Je parlais donc au Seigneur mais d'un langage sans mot, je me vidais de tous mes soucis, mais aussi de mon passé, et la croix me répondait - mais je ne saurais dire non plus avec quels mots. Il faut avoir vécu ce type de situation, au milieu de grands frères ou de grandes sœurs dans la foi pour bien comprendre ce que je m'efforce d'exprimer. Oui, il y avait feu, il y avait comme une irradiation, il y avait un cœur à cœur entre le Christ et les âmes présentes. Lorsqu'on a la grâce de vivre une telle expérience, on comprend tellement bien que le Psalmiste ait chanté:
J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m'attacher à son temple.
Et puis, l'Office de Laudes commençait - ces messes-là, aussi longtemps que j'ai pu en bénéficier, ont établi ma foi jusque dans les plus grandes ténèbres. Je voudrais tant que les plus jeunes aient l'occasion d'une telle expérience !