Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,21-30.
Jésus
disait aux Juifs : " Je m'en vais; vous me chercherez et vous mourrez
dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller."
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est
pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet,
vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire."
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
En dépit même du signe de la résurrection de Lazare, l'incompréhension est
totale. Or, cette fois, Jésus ne parle plus de manière voilée, mais il
dit tout net QUI il est lorsqu'il lance : "Si, en effet, vous ne croyez
pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés." - Et pourtant,
c'est trois mots : "Moi, Je suis," devraient immanquablement rappeler
aux Juifs ce qui fait leur orgueil en tant que nation. En effet, le
verbe employé par Jésus sous cette forme renvoie directement à la
rencontre de Moïse au buisson ardent :
"Moïse dit à Dieu : « Bon !
Je vais donc aller trouver les Israélites. Je leur dirai : <Le Dieu
de vos ancêtres m'envoie vers vous.> Mais ils vont me demander ton
nom. Qu'est-ce que je dois répondre ? » Dieu dit à Moïse : « JE SUIS QUI
JE SUIS. Voici ce que tu diras aux Israélites : <JE SUIS m'a envoyé
vers vous.>
Malgré cela, non, ils ne comprennent toujours pas.
Du coup, les deux répliques qui suivent immédiatement, je les trouve
amusantes et un peu ironiques : "Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ?
» Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire."
Je voudrais mentionner ici, pour ceux et celles que cela intéresserait un
lien que j'ai trouvé intéressant, car il est vrai - du moins si l'on se
fie au grec, que Jésus n'a pas cessé de manifester le "Je Suis" :
http://www.bible-service.net/site/822.html
Or, cette incompréhension à l'égard de Jésus, je la retrouve encore dans la
bouche même de nombreux catholiques. Mais oui ! Sur trois jours à
peine, j'ai reçu une dizaine de messages privés
(pourquoi les envoyer en privé, si ce n'est que l'on a des doutes !!!)
qui m'annonçaient la fin du monde pour 2012, précédée des trois jours de
ténèbres, et l'éradication quasi totale de toute vie sur terre. Mais
si l'en est ainsi, pourquoi Jésus a-t-il demandé : "Le jour où le Fils
de l'homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" Ce retour en
gloire est, il me semble, un dogme qui nous lie ! Or, si l'humanité
doit être pratiquement anéantie d'un seul coup, comment croire encore ?
Pourquoi se donner de la peine ? Je me suis donc retiré d'un coup,
comme si je m'étais brûlé les doigts à ces messages. A Timothée, saint
Paul avait écrit: "Un temps viendra où l'on ne supportera plus
l'enseignement solide; mais, au gré de leur caprice, les gens iront
chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d'entendre
du nouveau."
Du reste, je suis membre des apôtres de la
Miséricorde divine. Et le message de la Miséricorde n'a commencé à se
répandre dans le monde qu'à partir de la canonisation de sœur Faustine,
par Jean-Paul II en l'an 2000. Si les destructions prédites sur la
Russie n'ont pas eu lieu, c'est bien qu'une fois de plus le Seigneur a
retenu son bras, il a eu pitié comme il a eu pitié de Ninive. Mais nous
sommes bien dans le temps de la Miséricorde, et si nous nous repentons,
si nous cessons aussi de prêter l'oreille à des fables, nous vivrons
dans la foi. Or la foi chasse la peur et la vérité rend libres !