"La plus faible de toutes les créatures n'a pas plus de sujet de désespoir que la plus forte, parce que notre confiance est en Dieu, qui est également fort pour les forts et pour les faibles." (Saint Claude La Colombière, Georges Guitton, p. 178-179)
http://books.google.ca/books?id=fYyCBm73gREC&pg=PA179&lpg=PA179&dq=%22Claude+La+Colombi%C3%A8re%22+%22quelque+honteuse%22&source=bl&ots=9RrRsAghzp&sig=b6AbkmtG-GRFSaVJvR3AuHNOMkM&hl=fr&ei=1PUxTqyoHKO20AH-h8WcDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CCMQ6AEwAg#v=onepage&q&f=false
"Seigneur, voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde et pour la faire éclater en présence du ciel et de la terre.
Les autres vous glorifient, en faisant voir quelle est la force de votre grâce, par leur fidélité et par leur constance, et combien vous êtes doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles;
pour moi, je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pécheurs, et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n'est capable de l'épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu'elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon.
Je vous ai gravement offensé, ô mon aimable Rédempteur; mais ce serait bien encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n'êtes pas assez bon pour me pardonner.
C'est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges : il me fera tout perdre plutôt que l'espérance que j'ai en votre miséricorde. Quand je serais retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu'ils ne sont, j'espérerais encore en vous."
http://www.sanctuaires-paray.com/IMG/pdf/CLC_Confiance_en_la_Misicorde.pdf
"Jésus, vous êtes le seul et le véritable ami. Vous prenez part à mes maux, vous vous en chargez, vous avez le secret de me les tourner en bien. Vous m’écoutez avec bonté lorsque je vous raconte mes affflictions et vous ne manquez jamais de les adoucir.
Je vous trouve toujours et en tout lieu; vous ne vous éloignez jamais et, si je suis obligé de changer de demeure, je ne laisse pas de vous trouver où je vais.
Vous ne vous ennuyez jamais de m’entendre; vous ne vous lassez jamais de me faire du bien. Je suis assuré d’être aimé si je vous aime. Vous n’avez que faire de mes biens, et vous ne vous appauvrissez point en me communiquant les vôtres.
Quelque misérable que je sois, un plus noble, un plus bel esprit, un plus saint même ne m’enlèvera point votre amitié; et la mort, qui nous arrache à tous les autres amis, me doit réunir avec vous. Toutes les disgrâces de l’âge ou de la fortune ne peuvent vous détacher de moi; au contraire, je ne jouirai jamais de vous plus pleinement, vous ne serez jamais plus proche que lorsque tout me sera le plus contraire.
Vous souffrez mes défauts avec une patience admirable; mes infidélités même, mes ingratitudes ne vous blessent point tellement que vous ne soyez toujours prêt à revenir si je le veux. O Jésus, accordez-moi de le vouloir, afin que je sois tout à vous, pour le temps et pour l’éternité."
http://tomasbroder88.blogsome.com/2007/07/11/bon-till-vannen-jesus/
"Mon Dieu, je suis si persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous, et qu’on ne peut manquer de rien quand on attend de Vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes inquiétudes : « Pour moi, mon Dieu, je dormirai et me reposerai dans la paix que je trouve en Vous ; parce que Vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière toute singulière dans l’espérance que j’ai en Votre divine bonté » (Ps IV, 9-10).
Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l’honneur, les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de Vous servir, je puis même perdre Votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : « Pour moi, mon Dieu, je dormirai et me reposerai dans la paix que je trouve en Vous… ».
D’aucuns peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d’autres s’appuyer sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières : « Parce que Vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière singulière dans l’espérance… » : pour moi, Seigneur, toute ma confiance c’est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne : « Sachez que jamais personne qui a espéré dans le Seigneur n’a été confondu dans son espérance » (Eccl. II, 11).
Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être, et que c’est de Vous, ô mon Dieu, que je l’espère : « C’est en Vous, Seigneur, que j’ai espéré ; ne permettez pas que je sois confondu à jamais » (Ps. XXX, 2).
Je connais, hélas ! je ne connais que trop que je suis fragile et changeant, je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies, j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament, mais tout cela ne peut m’effrayer : tant que j’espèrerai je me tiens à couvert de tous les malheurs, et je suis assuré d’espérer toujours, parce que j’espère encore cette invariable espérance.
Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espérer en Vous, et que je ne puis avoir moins que ce que j’aurai espéré de Vous. Ainsi, j’espère que Vous me soutiendrez dans les tentations les plus violentes, que Vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis;
j’espère que Vous m’aimerez toujours, et que je Vous aimerai aussi sans relâche;
et pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je Vous espère Vous-même de Vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l’éternité!"
http://www.ndweb.org/ecrit/LaColombiere/actedeconfiance.htm