Homosexualité, enfant, mariage

Je me permets de partager ici une situation et vous demander des conseilles. J'ai une soeur cadette de 33 ans maintenant. (pour ceux qui n'ont pas lu ma description, je suis Belge mais je vis en Pologne, ma mère et ma soeur vivent elle en Belgique) Donc ma soeur s'est mariée il y a deux ans maintenant avec une femme. Nous sommes au courant de son homosexualité depuis près de 15 ans, mais accepter cela est impossible pour moi. Elle est ma soeur, je l'aime comme tel, mais je pense que cette homosexualité est une épreuve à combattre, sans se forcer pour autant à vivre dans la norme en vivant comme un hétéro, (mariage traditionnel, enfants etc) mais en vivant cela dans la foi en servant les autres et donc Dieu.

Elle est donc mariée avec une femme, et il y a un an elle a subit une insémination artificielle et elle a mis au monde un fils il y a 2 mois.

Son amie/épouse et elle se disent catholiques, et veulent faire baptiser cet enfant. Ce baptême est quelque chose de magnifique car l'enfant vas entrer dans la famille des chrétiens, mais voilà je ne comprends pas comment un prêtre catholique peut accepter comme marraine pour cet enfant une femme qui elle aussi est mariée à une autre femme et comment se fait il que cela soit possible car pour une baptême catholique il faut que le parrain, la marraine, et les parents se sois confessés?

Je ne sais pas non plus quel position prendre de manière chrétienne et catholique.

Bon, l'église catholique à beaucoup assoupli les règles du parrainage : je crois qu'il suffit qu'un seul des deux parrains ou marraine soit catholique. Et la confession n'est plus une étape obligatoire, du coup.

Pour la question de votre propre relation à tout cela... ben c'est difficile, mais je crois que c'est une épreuve pour vous! Mariage homosexuel et insémination artificielle sont pour moi des non sens. Pas tant du point de vue religieux, mais surtout du point de vue humain. On ne "fait" pas un enfant à coups de science car on en a le désir. Ce n'est pas un objet, mais un sujet, dont les intérêts sont protégés par les lois naturelles. Là, on viole ces lois dans le seul et unique intérêt de deux femmes. je trouve ça grave, pour l'enfant. Auraient-elles adopté un enfant abandonné que j'aurais mis de l'eau dans mon vin...
De même, le mariage gay est un non sens social et religieux pour moi. Que les personnes en situation d'homosexualité disposent des mêmes droits que tout e monde, y compris dans leur couple (succession, autorité parentale...etc) je trouve ça normal. Que l'on appelle du même nom quelque chose de nature différente, je trouve que ça réduit les deux concepts, que ça rend flou, tant le mariage hétéro que l'union gay.

Je vous dit tout ceci pour illustrer mon opinion et... sa totale inutilité dans un cas comme le votre! Quelles que soient vos convictions (ou les miennes), l'enfant est là. Vous êtes sont tonton. Vous n'êtes pas prêtre, vous aimez votre soeur... soyez là pour cet enfant et ne vous torturez pas sur les modalités de son baptême. En tant que chrétien, pour le bien de cet enfant, vous ne pouvez juger et ne devez lancer la première pierre. Mais être distancié relativement à ce cadre malsain et néanmoins aimant vis à vis de cette âme.

C'est en effet une situation très délicate et une position fort inconfortable pour vous. Je crois que vous devez aimer votre soeur de tout vorte coeur (de l'Amour du Christ même pour elle), aimer cet enfant à qui on n'a pas demandé son opinion pour le faire naître ainsi, objectivé pour un désir affectif et non pour lui-même dans un acte d'amour, de don de soi mais, puisque la vie appartient à Dieu, il est un petit de Dieu qu'il faut aimer inconditionnellement. Sans tomber dans la complaisance pour le péché... ouf ! Pas facile. Je crois qu'il revient au prêtre de démontrer que ce mode de vie n'est pas égal au Sacrement du Mariage... s'il en a le courage. Mais fermer les yeux en même temps peut être perçu comme une bénédiction, une approbation d'un mode de vie contraire à l'acte d'amour créateur que le Créateur a voulu ordonner pour l'homme et la femme. C'est difficile de savoir prendre de la distance avec le péché et aimer le pécheur, vouloir son bien : qu'il soit dans la pleine Vérité. Ne croyez pas que vous soyez seul dans cette position inconfortable. Certains d'entre nous ont des parents, des pères, des mères, des soeurs, des frères, vivant dans un état de vie incompatible avec la foi baptismale, dans le concubinages, dans l'adultère... sachez que c'est une réelle souffrance que de les voir se complaire dans ces modes de vie qui - comme la samaritaine - ne les rassasiera jamais, à force de puiser à des citernes lézardées...

Je n'ai pas tellement de conseils intelligents à vous donner sauf de porter cela dans la prière. Et je peux vous assurez de ma prière fraternelle.

Hélène

un grand merci! j'aime cet enfant c'est en effet mon neveu et surtout une créature de Dieu, innocente!

L'important je crois c'est que cet enfant vive dans l'amour.

DamienH a écrit:

l'église catholique à beaucoup assoupli les règles du parrainage : je crois qu'il suffit qu'un seul des deux parrains ou marraine soit catholique. Et la confession n'est plus une étape obligatoire, du coup.

La confession préalable n'a jamais été une condition pour devenir parrain !! (ou alors, il y a très longtemps ?)