Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1,1-16.18-23.
Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères. Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
A la chapelle, ce matin, le prêtre a carrément sauté la lecture des noms de la généalogie du Christ, mais il s'en est expliqué ensuite : faire descendre Jésus d'Abraham signifie d'une part qu'en Jésus s'est réalisé la promesse faite par Dieu à Abraham, et confirmée par les prophètes, et d'autre part que le christianisme ne pourra jamais être considéré comme une religion détachée du judaïsme. La voix des prophètes de l'ancienne alliance est toujours actuelle dans la nouvelle alliance.
Le reste du sermon, que j'ai trouvé original et très intéressant, concerne le passage, avec Marie, de l'obéissance muette à la grâce et à l’œuvre de l'Esprit-Saint. Jusqu'à Marie, en effet, avait existé la croyance en une sorte de prédestination, attribuée à la volonté de Dieu, de chaque être humain. Mais lorsque naît Marie, c'est l'Esprit saint qui entre dans l'histoire de l'humanité. Avec l'Esprit, Marie avait une pleine liberté de choix - contrairement à Joseph, qui avait déjà décidé, la mort dans l'âme sans doute, d'obéir à la Loi :car lui n'avait, croyait-il, aucune autre possibilité que de la suivre aveuglément.
J'ai beaucoup aimé ce qu'il a dit ensuite: tandis que nous nous souvenons de nos aïeux à la date de leur mort, nous fêtons Marie dès sa naissance. Nous fêtons l'Assomption, mais la fête de l'Assomption ne commémore pas sa fin terrestre, mais son épanouissement dans les Cieux. Marie demeure donc entre ciel et terre, toute proche, accessible et ouverte à nos questionnements et nos détresses.
J'ai résolu de prier Marie toute cette journée, puisque la rentrée est pour moi aussi, selon le choix de Dieu, comme un temps de vacances.