Evangile : « Le Baptême de Jean venait-il du ciel ? » (Mt 21, 23-27)
Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une seule question ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va nous dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ?' Si nous disons : 'Des hommes', nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela.
Cy Aelf, Paris
La liturgie nous propose un texte qui remet en cause notre promptitude à remettre en cause l'enseignement que nous recevons - et ceci, non seulement de la bouche de Jésus, mais également de la part de l’Église. Beaucoup d'entre nous dirons, sans réfléchir : "C'est faux, nous ne rejetons pas l'enseignement du Christ !"... mais au moment de l'examen de conscience, que de manques de foi et d'espérance et que notre charité est pingre, comme elle témoigne de nos manques de confiance ! Nous disons : Oui, Amen !, mais comment vivons-nous le quotidien ?
Quant à la remise en question de l'autorité de l'Eglise, un seul sondage effectué sur un forum m'a permis de me faire une idée de cette contestation larvée... La question était simple: reconnaissez-vous Vatican II, oui ou non ? J'étais vraiment naïf, car je croyais qu'évidemment, tout le monde reconnaît le dernier Concile... et j'ai découvert le "sédévacantisme" qui m'a vraiment laissé ahuri - mais peut-être suis-je un ahuri ? En tout cas, je lis sur wikipedia: "Le sédévacantisme est une position religieuse défendue par une minorité de catholiques du courant traditionaliste. Ils affirment que depuis 1958 (mort de Pie XII) ou 1963 (mort de Jean XXIII), le siège de Pierre est vacant et que les papes qui se sont succédé depuis ne sont que des usurpateurs. (Il faudrait mentionner aussi tous les mouvements schismatiques, tels l'Armée de Marie, qui a nommé son propre Pape !)
Dans le texte d'aujourd'hui, Jésus refuse de se justifier. L’Évangile de ce jour nous pousse à renouveler un credo de notre cœur qui se transcrira dans des paroles et des gestes de miséricorde... bien nécessaires de ce temps !