Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 39-45)
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Cy Aelf, Paris
"C'est aujourd'hui le jour le plus court de l'année, il fait sombre, il fait froid - et comme il est bon que l’Évangile de ce jour nous invite à la joie qui vient de Dieu !" C'est ce qu'a dit le prêtre ce matin et il a vraiment été bien inspiré !
Cela m'a touché spécialement car, couché dès 21h hier soir, je me suis réveillé vers 4 h et je n'ai cessé d'être assailli par la pensée de toutes ces personnes de Montréal que j'ai rencontrées en 2003. Durant la première année de formation à la théologie de la miséricorde, les douze conférences (comprenant chacune trois liasses) me sont venues de Montréal - plutôt que de Pologne.
J'attendais ces textes avec impatience, comme si j'en avais faim, et je correspondais régulièrement via internet avec quatre membres d'un groupe d'une dizaine de candidats. Il y avait le père Alain Major, Marie-Diane C., Renée B. et Johanne R., celle-là même qui m'avait introduit tout au début et qui fut, pour moi, en quelque sorte, la "messagère du bon Dieu". (Ce qui me relie à l’Évangile du jour) Je lui ai promis une amitié éternelle et elle m'avait répondu que nous serions "frère et sœur pour toujours dans le Christ".
Mais les promesses humaines sont ce qu'elles sont: j'ai bien résisté aux silences, mais depuis Noël 2006, je n'ai plus eu de nouvelles de quiconque. Et mes amitiés demeurent mais sous forme de chagrin.
Donc, Marie, toute remplie de l'Esprit Saint, se mit en route rapidement pour aller partager sa joie avec Élisabeth sa cousine - dont elle n'ignore pas l'état. Et Élisabeth la reçoit par cette salutation unique dans l'histoire de toute l'humanité: "Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?" C'est en effet un bonheur inédit qu'a connu Élisabeth - et le "tressaillement d'allégresse" qu'a manifesté Jean est tout aussi unique.
En ce jour, je prierai le Seigneur de chasser de mon cœur et de mon esprit les pensées sombres qui se sont insinuées en moi du fait des guerres dans le monde, des révoltes et des catastrophes, des peurs que suscite la crise financière et de la désunion générale des familles. En une seule année, çà fait beaucoup. Le monde n'est-il pas en train de se défaire ? Cependant, je vis ! Je suis même plus organisé, plus sobre, plus mince, plus souple et plus confiant, plus déterminé, que je l'ai été. Chaque jour est devenu un seul mouvement d'abandon de confiance en la miséricorde de Dieu. Avec celle-ci, tout est simple.
Ce commentaire d’Évangile est le plus nul que j'aurai laissé cette année, mais sans doute le plus honnête ...