Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 4,1... 7
Frères, nous, les Apôtres, nous ne perdons pas courage, puisque Dieu, dans sa miséricorde, nous a confié un si grand ministère ; et même, comme nous n’avons aucun motif de honte, nous ne voulons rien cacher ; nous n’employons pas n’importe quel procédé, et nous ne falsifions pas la parole de Dieu. Au contraire, c’est en manifestant la vérité que nous cherchons à gagner la confiance de tous les hommes en présence de Dieu. En effet, ce que nous proclamons, ce n’est pas nous-mêmes, c’est ceci : Jésus Christ est Seigneur, et nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus. Car le Dieu qui a dit : La lumière brillera au milieu des ténèbres a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire, qui rayonne sur le visage du Christ. Mais ce trésor, nous, les Apôtres, le portons en nous comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc : 10, 1-9
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N’emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route. Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : "Paix à cette maison : S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu’on vous offrira. Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : "Le règne de Dieu est tout proche de vous :" »
Cy Aelf, Paris.
A l'occasion de la fête de S. Cyrille, moine, et Saint Méthode, évêque, nous avons eu ces Lectures ce matin. Lorsque je songe à cet Évangile récent, dans lequel Jésus guérit un lépreux mais est obligé ensuite de fuir la foule - qui le confond avec une sorte de 'guérisseur magique', je trouve un lien concret avec l'envoi des 72 disciples. Jésus leur confère des pouvoirs de guérison et les suivra dans les villes et villages où ils seront passés d'abord. Sa mission s'en trouvera quelque peu simplifiée.
Le prêtre a évoqué la mission des deux frères en soulignant que dans l’Église catholique, les envois en mission ne se font jamais en solitaire. C'est une tradition bien établie et qui se poursuit toujours. Un homme seul est beaucoup trop faible (ce que confirme saint Paul dans la première lecture) et il n'y avait certes aucune raison de changer une façon de procéder établie dès le commencement par Jésus.
La fête de la saint Valentin a été évoquée aussi dans le détail : Saint-Valentin, avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème S.apr-JC). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé Claude le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé " Ton Valentin ". La Saint-Valentin fut ainsi instituée pour contrer une fête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain. En effet, cette fête était l'occasion de célébrer des rites de fécondité, dont le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à moitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d'être fécondes et d'avoir une grossesse heureuse.
De notre temps, il a semblé plus intéressant de nous rapprocher de l’Église d'orient au travers de la liturgie, que de lutter contre la tradition du monde concernant la "fête des amoureux". J'approuve d'autant plus que depuis ce matin, je n'entends parler que des amoureux. Mais l'amour humain est à ce point galvaudé que beaucoup de jeunes gens et jeunes filles ne savent plus dire, au sein des familles composées/décomposées/recomposées... qui est son père et qui est sa mère (j'exagère un peu, mais à peine !) Depuis mon bureau où j'écris ces lignes, j'entends les cris d'adolescent(e)s et je peux dire qu'il y a du dépucelage dans l'air... d'un côté comme de l'autre. Bah...
Puisse le Seigneur nous garder par son Esprit, nous qui avons été retirés du monde par le choix de Notre Seigneur : de quel Amour nous sommes les messagers !
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