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| L'oeuvre de la lumière au milieu des ténèbres | |
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boisvert Martyr du forum
| Sujet: L'oeuvre de la lumière au milieu des ténèbres Dim 18 Mar 2012 - 11:48 | |
| Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 14-21 Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. Cy Aelf, Paris
Ce jugement de la lumière, par la Lumière, il est inscrit en moi depuis si longtemps qu'à chaque écoute de cet Évangile, j'ai comme un frisson qui me traverse tout le corps. Avant même ma conversion, je me savais pécheur, je savais bien que "quelque chose ne va pas". Tout ne pouvait pas être jeté à la poubelle de tout ce que l'on m'avait enseigné; tout ce que j'avais vécu n'était pas forcément mauvais; tous mes amours et toutes mes amitiés n'étaient pas totalement des échecs... et cependant, je tendais vers "une connaissance nouvelle" qui rendrait tout mon passé... aussi vain qu'une poussière emporté par une tornade.
J'ai bien traversé une période de tension intérieure qui ne peut vraiment se comparer qu'à ce qu'éprouve un plongeur lorsqu'il sent qu'il faut remonter MAINTENANT vers la surface, afin de reprendre de l'air. Et si cette image vaut bien pour le corps, alors pour l'esprit, le besoin de lumière, d'une lumière absolue, sans mélange, sans contradiction, sans contraste est devenu à un moment donné ... tout à fait vital. Plus vital encore que l'air pour le corps.
Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, dit l'Evangile - mais pour moi, à ce moment précis, la seule oeuvre que je pouvais accomplir et qui puisse être reconnue comme "oeuvre de Dieu"... eh bien, c'était de capituler, de baisser la tête et de dire dans un souffle: "Oui, oui, Jésus, je le reconnais, tout ce que j'ai pu penser et faire jusqu'à ce moment n'était que pure vanité !"
Cette 'oeuvre' fut bien de me reconnaître pécheur. Le mot pécheur ne doit plus être pris dans un sens négatif, mais comme la reconnaissance d'un vide, d'un manque, d'un besoin que Dieu seul peut combler. Or, si j'avais été jusque là comme un homme perdu dans un désert et qui prie pour une goutte d'eau... c'est une fontaine qui a jailli tout d'un coup - et qui continue de jaillir (si du moins je continue de reconnaître ma "débilité primordiale"...)
Oh, paradoxe !
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| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: L'oeuvre de la lumière au milieu des ténèbres Dim 18 Mar 2012 - 14:33 | |
| Évangile de Jésus Christ selon saint Jean :
« De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu ».
Il faut que le fils de l'homme soit élevé de terre, c'est à dire exposé au regard de tous, Pourquoi? Quand on se retrouve souffrant, le regard permet souvent une porte de sortie de soi-même. Il empêche l'implosion en soi, et permet le maintient d'une ouverture à l'autre. Ici, dans le cas de Jésus, c'est encore plus vrai, puisqu'il s'agit d'un innocent que l'on torture par pure malice et pure méchanceté. Il arrive que nous nous faisions mal par nos fautes, et il est alors difficile de ne pas entrer en rage contre soi-même, mais de regarder Jésus, qui lui, innocent, refuse la rage, alors qu'il est innocent, devrait nous montrer la miséricorde que nous devrions toujours avoir envers soi-même et ceux qui nous entourent.
Il est dit que Dieu a tant aimé le monde qu'Il a envoyé son fils. Qu'a fait le fils tout au long de sa mission? Il a pardonné, il a guérit, il soigné, il a orienté ceux qui le suivaient, il les a consolés, invités, il n'a été qu'accueil, bonté, douceur et cordialité. Croire en Jésus, Dieu le Fils, c'est croire aussi en son Père. Qui a vu le Fils a vu le Père. Nous devons croire que le Père n'est qu'Amour et miséricorde, accueil, douceur, humilité, cordialité, guérison, consolation. L'attitude de Jésus envers les pécheurs est aussi celle du Père. Celui qui croit en Jésus, reconnaît que Jésus est le visage de son Père se met à croire au Père avec confiance et peut ainsi se jeter dans ses bras, sans ombres ni craintes au visage.
Pourquoi celui qui n'a pas cru est-il déjà jugé? Il n'est pas condamné par Dieu, selon le texte que nous lisons, puisqu'il est dit que qui a vu le Fils a vu le Père, dans un autre texte, et dans ce texte-ci, que le fils n'est pas venu pour condamner, mais pour sauver. Sinon, il manque une logique. Qu'en est-il alors? Se pourrait-il que de ne pas croire en Jésus nous amène à la suffisance, à croire que nous sommes seuls responsables en ce monde, et que se faisant, la confiance est relais dangereux, qu'il ne peut y avoir que la loi du plus fort qui l'emporte, que ce soit la force de la ruse, la force de l'argent, la force de l'émotion, la force du calcul logique, la force de la manipulation... ainsi, celui qui ne croit pas dans le nom de Jésus, peut-il croire qu'il est aimé d'un amour infini de la part d'un Père bienveillant, qui ne fait pas justice en détruisant, mais en relevant? Et qu'ainsi, n'arrivant pas à y croire, lors de sa déchéance inévitable, lors d'une faute terrible qui atteint ceux qu'il aime, lorsqu'il se retrouve à la fin sans aucune issue que la noirceur et la décrépitude irréparable de tout son être, que peut-il faire, puisqu'il n'a pas en lui les moyens de son propre salut?
Jean nous parle du jugement. Il ne parle pas d'une colère de Dieu, mais de peur. Jean nous explique clairement ce qu'est le jugement. Le jugement est de savoir que nos œuvres sont mauvaises, et de préférer s'y complaire, dans les ténèbres, DE PEUR QU'ELLES NOUS SOIENT REPROCHÉES. Il ne dit pas qu'elles nous seront reprochées, il ne dit pas que le jugement sont les mauvaises œuvres, il dit que le jugement est la préférence pour les ténèbre de peur que... Le jugement est la peur de la lumière, la peur de Dieu. Refuser de croire en Jésus, c'est refuser de croire en son pardon et de demeurer dans son coin avec sa culpabilité, par incapacité de se laisser pardonner. C'est refuser le défi d'aller vers la lumière, pour se laisser « nettoyer » par elle. Mais celui qui croit en Jésus, sait qu'il n'a pas à avoir peur de Dieu, il s'en approche, voit ce qui n'est pas beau en lui, sans pour autant se rejeter lui-même et cherche à se conformer à ce que la lumière lui permet de voir comme étant vrai. Celui-là entre dans le projet de Dieu et assure son salut. | |
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