Savons-nous qui est Jésus et d'où il est?

Lorsque les frères de Jésus furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.

La semaine de la fête était déjà à moitié passée quand Jésus monta au Temple et se mit à enseigner.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas lui qu'on cherche à faire mourir ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Les chefs du peuple auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Messie ? Mais lui, nous savons d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. »

On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue.

Nos yeux et nos convictions sont souvent trompeurs. Les gens de Jérusalem croyaient savoir d'où était Jésus. Ils croyaient pouvoir le réduire à ce qu'ils savaient et voyaient de lui. Il était un charpentier, un homme de Galilée, d'un coin du pays en proximité avec les nations, qui les rendaient, selon les juifs de Jérusalem, plus susceptibles de pervertir la religion. Aussi, à cause de ce qu'ils savaient, ils ne se sont pas laisser enseigner sur ce qu'ils ne savaient pas. Après, il avait un aspect d'homme bien ordinaire, avec les besoins ordinaires de toute chair, il dormait, buvait, mangeait, respirait comme tout le monde. On pouvait le blesser, le toucher, l'entendre, le voir... Il avait tout de tout autre homme... Pourquoi aurait-il été davantage le messie qu'un autre homme? Voilà la difficulté que l'incarnation de Jésus a été pour les juifs de son époque. C'est pourquoi Jésus les questionne sur leur prétention de savoir qui il est et d'où il vient. Alors, pour mettre fin à toute confusion, bien que sachant qu'il allait provoquer la colère de ceux qui s'étaient établit sur leur religion, oubliant que leur seule religion était leur relation au Dieu vivant, et non pas une religion de livre ou de lettre, Jésus déclina son identité, affirmant, une fois de plus, qu'Il était d'auprès de celui qui dit la Vérité, et les juifs savaient très bien que la vérité était un attribut divin... Mais bien qu'ils savaient que Dieu est vérité, Jésus leur dit qu'ils ne le connaissent pas. C'est d'ailleurs la raison de sa présence, il est envoyé pour faire connaître la miséricorde et le Salut du Père. C'est le Père lui-même qui envoie le Fils, pour qu'Il soit enfin connu dans la grandeur de son Amour et de sa Bonté. Finalement, ne pouvant accepter, une fois de plus, que Jésus montre un visage jusque là voilé, du Père, ils voulurent le tuer. Il est à remarquer que ceux qui cherchaient à éliminer Jésus se trouvaient cautionnés par les autorités religieuse de l'époque. À cause de ce qui était pris pour acquis et qu'on croyait définitivement coulé dans le béton, on n'a pas su accepter la Nouvelle merveilleuse que Jésus venait nous partager. Soyons prudents. Soyons vigilent, demandons constamment à l'Esprit Saint de venir nous donner le don de discernement, que nous reconnaissions Ses œuvres et que nous ne les étouffions pas sous prétexte que ce que nous voyons et entendons ne correspond pas à ce que nous avons pour toujours pris pour acquis. Si la Parole de Dieu est définitive, nos oreilles, elles, ont souvent besoin d'être décrottées pour que nous arrivions à l'entendre correctement.

Oui, car aujourd'hui, sans nous être consultés (comment aurions-nous fait ?) nous sommes parvenus aux mêmes conclusions !

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 7,1-2.10.25-30.
Après cela, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir.
La fête juive des Tentes approchait.
Lorsque les frères de Jésus furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas lui qu'on cherche à faire mourir ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Les chefs du peuple auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Messie ? Mais lui, nous savons d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. » On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris


Lorsque les habitants de Jérusalem affirment savoir d'où est Jésus, celui-ci leur répond en disant : "Celui qui m'a envoyé". Cette formule qu'emploie Jésus est typiquement juive, car les juifs ne prononcent jamais le nom sacré, mais ils emploient toutes sortes de tournures de langage qui désignent Dieu sans le nommer. Et Jésus leur répond en employant leur langage : "Celui qui m'a envoyé", c'est-à-dire: Dieu. Et lui-même connaît Dieu, tandis qu'eux ne le connaissent pas.

L'heure de la confrontation finale approche : elle s'achèvera lorsque Jésus, au cours de son procès, à la question posée - toujours la même, répondra : "Désormais vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. »

Mais ces hommes qui vont juger et condamner Jésus ne connaissent pas Dieu. Ce qui est intéressant, c'est de nous poser la question de savoir si nous-mêmes nous connaissons Dieu. Certes, en lisant les Évangiles, il nous serait facile de critiquer les juifs du temps de Jésus en disant, par exemple : la résurrection de Lazare aurait dû suffire à les convaincre ! Mais, soyons honnêtes : qui sait si beaucoup d'entre nous n'auraient pas conclu à une supercherie et affirmé: "Certainement, le tombeau de Lazare comportait une porte secrète, en sorte qu'on l'y a transporté et qu'il en est ressorti sans avoir besoin d'y demeurer trois jours !"

Alors ?

Alors, c'est sur un simple regard de Jésus - un regard qui s'était soudainement "éveillé" sur un crucifix, que j'ai reconnu que oui, Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant ! Et la transformation instantanée qui s'est produite en moi l'a confirmé.

Les Juifs qui ont condamné Jésus n'ont tout simplement pas cherché à vraiment rencontrer Jésus. S'ils l'avaient fait, ils l'auraient tous reconnu. Cependant, il faut se souvenir que le Seigneur lui-même ne voulait pas d'une conversion massive, instantanée... qui eût été à l'encontre du dessein de Dieu. Il n'en voulait pas et dans l’Évangile, chaque fois que la foule a voulu s'emparer de lui pour le faire roi, il s'est enfui.

En résumé, le règne qu'exerce Jésus sur mon âme dépend à tout moment de mon désir de mieux de le connaître, de le rencontrer et d'accomplir ce qu'Il me demandera. C'est ce désir qui me fait lever le matin, pour aller communier, pour prier ensuite, pour supporter la longueur du jour et tout ce que mon Maître voudra. C'est en exerçant sa foi qu'on la fait vivre. Et encore une fois, si je déclare que "j'ai la foi mais je ne pratique pas", ma foi est tout simplement en train de se dessécher. Seigneur, que je puisse longtemps dire: "Ma nourriture, c'est d'accomplir la volonté du Seigneur"...

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boisvert a écrit:

Oui, car aujourd'hui, sans nous être consultés (comment aurions-nous fait ?) nous sommes parvenus aux mêmes conclusions !

C'est toujours une grande joie quand je constate des conclusions similaires. Pour moi, c'est le signe qu'un Esprit commun nous anime, et que si j'ai un pied sur la frontière de l'Église, à cause de mon état de vie, l'Église ne me considérant pas comme excommunié, ça me donne à espérer qu'il demeure un lien de grâce. Le pape Benoît XVI avait encouragé, à la fermeture du congrès eucharistique de 2008, à Québec, les personnes dont l'état de vie ne permettait pas la communion sacramentelle, de faire au moins la communion de désir, pour refaire des forces spirituelles. Et c'est ce que je fais. Je pries très souvent dans une journée, quand je ne me sens plus capable d'aimer, quand je ne me sens plus capable de garder mon calme, de rester doux, je pries alors fort pour que le Seigneur prenne ma place, je lui demande ce qu'il veut faire, je lui dit que je vais essayer, mais lui demande de rester proche. Et ces connections d'Esprit viennent me confirmer que l'Église a raison de dire que je ne suis pas excommunié et qu'un lien de grâce peut demeurer, malgré mon état. C'est un tel signe d'espérance, si vous saviez!

Voici qui nous encourage tous deux. Cette année, à l'occasion de Pâques, je n'aurai pas l'occasion de recevoir le sacrement de réconciliation... Il y a bien un prêtre ici et un prêtre là, mais seulement pour une durée d'une demie heure. S'il se présente dix fidèles (sur une population de cinquante mille habitants), cela laissera trois minutes par confession. A côté de cela, organisé par l’évêché, il y a deux "séances pénitentielles communautaires". J'ai demandé ce que c'était et l'on m'a répondu: "Tu n'as rien à dire, tu t'assieds et tu écoutes"... Ah, bon... cela me déplaît tout autant mais l'horaire est plus "accessible"... Mais j'ai pu me confesser il y a quelques mois de cela... de nouveau sans savoir si le sacrement est valide, car j'avais vraiment surpris un prêtre âgé qui disait sa messe tout seul un dimanche matin. J'avais fait le deuxième et tout à la fin, je me suis dit : "Tiens, l'occasion fait le larron (si je puis dire) !" Et je lui ai demandé le sacrement. Je suis à peu près certain qu'il n'a RIEN compris de ce que je lui ai dit... mais je me dis aussi que le Seigneur a vu mon intention... triste temps pour notre église !

boisvert a écrit:

Je suis à peu près certain qu'il n'a RIEN compris de ce que je lui ai dit... mais je me dis aussi que le Seigneur a vu mon intention...

En fait, il me semble que le prêtre soit le ministre qui administre l'absolution, mais il me semble que la confession ne se fasse pas au prêtre, mais à Dieu, comme le dit la formule, d'ailleurs, "Je confesse à Dieu, ainsi qu'à vous, mon père..." Je serais franchement porté à croire que ce sacrement était valide.

J'ai connu des gens qui reprennaient le sacrement du pardon avec 2-3 prêtres différents pour être certains d'être pardonnés... Je me demande jusqu'où cette façon de faire était tournée vers la réconciliation sincère avec le Seigneur, et jusqu'où il s'agissait de scrupules... Parce que si le prêtre a agit en tant que ministre de son évêque, avec la formule, et que la confession que vous avez faite ne comportait aucune malice, et un sincère regret, j'imagine mal Notre Seigneur vous revenir à la fin des temps et vous dire : "Mais le prêtre était dur d'oreille, vous auriez dû en trouver un autre"...

Il faut savoir que le démon jouit de faire manquer la communion... D'ailleurs, qui donc est digne de communier, puisque nous disons tous, même le pape, avant d'y aller : "Seigneur, JE NE SUIS PAS DIGNE de te recevoir, mais dit seulement UNE parole et je serais guérit". Parole du centurion, un païen, de surcroît, à qui Jésus a rendu un merveilleux témoignage. Les scrupules sont souvent dangereux, j'espère que vous avez un conseiller avec qui en parler.

Pour ma part, je ne vais pas communier, car je sais que mon état ne me le permet pas, mais le démon sait aussi nous faire douter de nos états de grâce, pour que nous nous pensions loin du Seigneur et abaisser ainsi notre communion par manque de confiance...

Enfin, je propose des pistes de réflexion comme ça, mais avec toute l'expérience que vous avez, je ne dois pas vous apprendre grand chose.

Bonne journée.

Ce que vous dites est tout à fait juste. Cependant, il y a des fidèles pour qui tout est dans les formes ... ce qui rappelle la manière de faire des pharisiens... c'est ainsi que l'autre jour, j'ai cité cet homme - pour lequel je prie, qui quittait sa chaise pour se mettre à genoux durant la Consécration, puis faisait encore une génuflexion avant de recevoir l'hostie sur la langue. A cause de cette manière de communier, il était devenu le héros parmi les autres fidèles... aucun d'entre eux ne savait que, pendant tout ce temps-là, il était déjà excommunié et ne pouvait certes pas recevoir l'hostie - sous quelque forme que ce soit. Mais on peut tromper les hommes, pas Dieu !

"Le Seigneur a veillé sur ta marche à travers ce grand désert" (Dt 2:7)

C'est mon pain biblique pour ce soir. Il est vrai que cette journée a été comme un grand désert. Pourtant, je me suis appliqué ! J'ai pu écrire mon partage quotidien, j'ai retranscrit un bref passage de 'Réflexions sur la question juive', de Jean-Paul Sartre, car ce qu'il dit des démocrates m'a fait sourire. J'ai servi quelques clients, je ne me suis pas mêlé des débats de politique française, car je me sens dépassé. Mais toute la journée j'ai été rongé par l'ennui. Pas de joie... Sans la joie, je ne vaux pas grand chose. Mais je conçois d'autres projets : je vais travailler plus durement, voilà tout, je vais dresser un programme, points par points pour la journée de demain. Je ne comprends pas pourquoi je suis si affligé depuis quelques jours, mais c'est peut-être ma part de l'état du monde qu'il me faut porter. Le sentiment d'un grand vide...

En effet, il y a tellement de gens qui souffrent ces déserts, de nos jours peut-être plus jamais? De vivre cette souffrance en offrande, ne peut que porter un fruit excellent, puisque c'est une des souffrances les plus répandues de ce monde que de ressentir le vide, l'insignifiance, de ne pas sentir l'Amour, de ne pas sentir l'Accueil, le désir que le Seigneur a eu de nous, de toute éternité.

Union de prière,

Je ne commenterai pas aujourd'hui, l'annonciation, je ne me sens vraiment disposé.

Mais je me reprends dès que possible.

Et finalement, ce matin, je ne me suis pas du tout levé ! La fatigue était extraordinaire. Finalement, je l'ai ressentie comme une grâce... Pour le reste, il se passe des choses étranges: par exemple, je crains tout le temps que ma voiture refuse de démarrer (je pense à l'allumage, car la batterie à l'air de tenir le coup). Cette fixation sur ce point précis ... doit faire partie du phénomène dépressif. Mais pour le reste, j'ai finalement acheté un de ces bandages pour soutenir le bras, car ce tiraillement perpétuel au coude, lui, n'a rien de psychique ! Un nerf me lance du haut de l'épaule jusqu'au coude. Ce n'est pas la tendinite, un 'tennis elbow', mais çà y ressemble. J'ai pris congé - mon premier congé depuis... depuis la nouvelle année, sinon rien en dix ans (sauf impossibilité matérielle)... Pourquoi avoir toujours tellement travaillé ? A un moment donné, seul le travail m'a paru intéressant, mais je devrais commencer à songer à 'respirer' un peu !