Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,1-7.
Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil.Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l'entrée du tombeau ? »
Au premier regard, elles s'aperçoivent qu'on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur.
Mais il leur dit : « N'ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : 'Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l'a dit. ' »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est la question que posent ces saintes femmes qui a résonné à mes oreilles ce matin: "Qui nous roulera la pierre pour dégager l'entrée du tombeau ?" Évidemment, lorsque le corps d'un homme a été déposé dans son tombeau, on n'a généralement pas besoin de quelqu'un pour retirer la pierre sous laquelle il repose ! Mais avec la venue du Messie, les choses ont commencé de changer: un jeune homme avait été ressuscité tandis qu'on le portait à sa dernière demeure, et puis, évidemment, il y a eu le cas de Lazare.
(De nos jours, on incinère les corps de plus en plus, car la conservation des tombes des ancêtres coûte cher aux vivants. J'ai une tante qui paie de fortes sommes tous les trois ans à l'autorité chargée de la gestion des cimetières: l'inflation touche aussi les morts !)
Ce qui est important, ce qui saute à mes yeux en contemplant cette question des trois femmes, ce n'est pas la question en elle-même, mais c'est le fait que l'ayant posée, elles ont continué de marcher. Mieux que cela, elles avaient d'abord acheté les parfums ! Eh bien, je prie le Seigneur que ma foi ait plus souvent cette qualité-là ! Combien de fois dans ma vie de chrétien n'ai-je pas rebroussé chemin en me disant : "Ce n'est pas la peine, cela n'ira pas, je n'y arriverai pas !"
Ce fut encore le cas la première fois que j'ai assisté ma mère pour aller aux toilettes - j'avais une sorte d'obstacle de pudeur mal placée à franchir - et j'ai résisté d'abord mais je l'ai fait quand-même, car c'est bien la Miséricorde en moi qui a pris le relais de ma volonté. Oui, c'est ainsi: l'amour de miséricorde est une force de la foi... voilà qui est à noter !
La foi de ces femmes se retrouve récompensée. Pouvait-il en être autrement ? Non, car le Seigneur est fidèle à sa Parole. Car: "Si vous aviez la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne: va te jeter dans la mer, et elle vous obéirait !"... alors si la foi peut déplacer une montagne, pourquoi pas la pierre du tombeau "qui était pourtant très grande" ? Dans nos vies, la montagne comme la pierre du tombeau, que notre foi déplacera, ce sont nos difficultés de mettre en pratique ce que le Seigneur nous demande. Je me dis qu'en nous, très souvent, il suffirait de bloquer un peu l'intelligence et laisser parler notre cœur et bref, ne soyons plus de notre époque, car le don du Seigneur vaut beaucoup plus et subsiste jusque dans l'éternité.