Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,11-18.
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Voici un de mes Évangiles préférés, qui explique peut-être que le Seigneur a voulu pour moi l'adhésion au message de la Miséricorde divine. Des années après ma conversion, je suis demeuré attaché au Christ seul. Je n'étais pas forcément 'un bon catholique', je ne pratiquais pas comme les autres, je n'avais pas lu beaucoup de théologie en dehors de la vie des saints. J'allais de crise en crise, de hauteurs en gouffres, de dépressions en éblouissements.
Le Christ que j'avais vu, à l'âge de vingt-neuf ans, je ne voulais que le revoir. Du reste, l’Église - par les responsables des communautés auxquelles je m'étais adressé, ne cessait de me répéter comme la première fois: "Il n'existe pas, à notre connaissance, de cas où un engagement religieux ait pu réussir à partir de l'âge que vous mentionnez." C'était un Dominicain qui avait répondu si poliment (mais en refusant de me rencontrer) que ces mots sont gravés dans ma mémoire pour toujours. A l'age de quarante ans, ma 'présentation' au Séminaire, bien que préparée durant six mois avec l'aide d'un prêtre, fut une déroute complète en quinze minutes !
Cependant, de déconvenues en déroutes, peu importe, je n'ai cessé de tenir Jésus, comme Marie-Madeleine, en lui tirant le bas de la tunique et en priant :"Donne-moi quelque chose !" Elle n'a peur de rien, cette femme, elle dit vivement: " « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre ! » Et c'est donc à cause de cet amour impétueux, violent, indomptable que Jésus est retenu d'aller vers le Père. Que fait-il alors pour la consoler ? Il lui donne une mission. Une mission qui renvoie vers les autres. N'en est-il pas toujours ainsi ?
Et donc, au cours de l'année 2003, j'ai découvert le message de la miséricorde divine, j'y ai adhéré et depuis, je ne me sens plus "l'homme de trop", mais celui qui a quelque chose à dire aux autres disciples.