Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,22-30.
On célébrait à Jérusalem l'anniversaire de la dédicace du Temple. C'était l'hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie, dis-le-nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit : « Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ce que veulent entendre les Juifs de la part de Jésus, c'est qu'il est bien le Messie qu'ils attendaient, c'est-à-dire un messie qui corresponde en tous points à l'idée qu'ils s'en faisaient. Puisque Moïse avait libéré le peuple du joug des Égyptiens en infligeant à Pharaon des fléaux terrifiants qui l'obligèrent à céder, de même le Messie doit chasser les Romains de leur terre et établir la domination juive sur toutes les nations de la terre. C'est cela qu'ils attendent et c'est la raison pour laquelle les signes que produit Jésus n'ont pas réussi à les convaincre.
Certes, il les a tous étonnés. Guérir d'un mot les malades, chasser les démons, purifier les lépreux, multiplier les pains et les poissons, et même ressusciter les morts... tout en étant capable de saisir ce qu'il y a dans le cœur de chacun, tout cela n'a finalement abouti qu'à exaspérer leur frustration.
Ce que Jésus leur répond ici ne pourra, en effet, que les pousser au comble de la désillusion. Car en prenant l'image du berger et de ses brebis, il leur rétorque aussitôt: "Je vous ai dit que je suis le Messie mais vous ne me croyez pas parce que vous ne faîtes pas partie du peuple que Dieu s'est choisi !"
Et pour chacun de nous comme pour ces Juifs, la question demeure et c'est une de celles que nul ne peut éluder. Si nous nous convertissons avec la pensée que Dieu est contraint d'exaucer nos prières, nous ne pouvons qu'être déçus. C'est de tout autre chose qu'il s'agit. Il nous faut sortir de notre sorte de "bergerie mentale" afin d'aller derrière Jésus vers ces pâturages célestes ... dont le monde ne peut donner aucune idée.
Dans l’Épitre aux Corinthiens, saint Paul le déclare ouvertement: "C'est bien une sagesse que nous proclamons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n'est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dominent le monde et qui déjà se détruisent." (1 Cor 2). Voilà bien la raison pour laquelle, du temps de Jésus comme aujourd'hui, tous et toutes sont appelés, mais seuls quelques-uns adhèrent au dessein de Dieu et s'en remettent à Lui, en tout et pour tout.
J'ai prié mon chapelet ce matin. Cela me paraît beaucoup plus adéquat en ce premier jour du mois de Marie ... que la 'fête du travail' ! Mon premier travail consiste à imiter la Vierge Marie dans son "Oui" posé dès le commencement, alors qu'elle ignorait tout à fait ce qui lui adviendrait. Oui, mon premier travail est de prononcer de tout mon cœur un 'Fiat' à la manière de Marie !