Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,23b-28.
"En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom ; or, je ne vous dis pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vraiment vous m'aimez, et vous croyez que je suis venu d'auprès de Dieu.»
Cy Aelf, Paris
J'ai retenu ce seul verset, considérant combien il est riche en lui-même et considérant aussi, pour ma confusion, ma récitation toute ordinaire du Notre Père, ainsi que le peu d'occasions où j'ai dit : "Père, je Te prie dans le nom de Jésus, comme Il nous l'a enseigné..." avant de formuler une demande particulière.
Jésus nous dit donc que le Père nous aime, parce que nous aimons son Fils, et que dès lors, nous pouvons directement invoquer le Père. Ce que je dis ici pourra étonner quelques-uns, mais c'est une remarque que je fais d'abord pour moi-même. Je prie facilement le chapelet, et je sais bien que c'est Dieu que je prie, mais je le fais en m'appuyant sur Marie, qui est aussi connue comme "l'Oratoire" (le lieu où prier, l'endroit d'où la prière monte plus facilement") et la "toute-puissance suppliante" selon le mot du grand enseignant de prière que fut l'Abbé Jean Lafrance.
Je vais désormais glisser dans ma prière des invocations directement au Père. Ce sera pour moi un exercice de confiance en la Miséricorde divine. Jusqu'à l'année 2004, j'avais ignoré que l'amour miséricordieux est le principal attribut de Dieu - et que la miséricorde divine désigne étymologiquement les "entrailles maternelles" de Dieu. Durant des années, j'avais eu le sentiment d'une lacune de connaissance. Je savais bien que Dieu est "Sainteté, Justice, Amour", mais son plus grand attribut, c'est l'Amour, et l'amour miséricordieux. Si je n'avais rien retenu que cela des feuillets de conférences que j'ai résumés durant quatre ans, je crois que c'eût été suffisant: l'Esprit Saint rend simple ce qui paraissait ardu à la compréhension.
Il est intéressant également de voir comment ces trois attributs divins luttent entre eux dans le cœur du Père en faveur du salut des âmes et je cite ici un extrait de ces conférences:
"A cause de sa sainteté, Dieu ne peut tolérer ni admettre le péché qui nous éloigne de Lui mais Il aime le pécheur.
Parce qu’il est juste, il ne peut excuser le péché.
Mais depuis que son amour et sa justice se sont embrassés sur le Mont Golgotha, là où le Fils a donné sa vie "en rançon de la multitude", Dieu pardonne le péché de tous ceux qui croient en Jésus et en l’œuvre qu’Il a accompli sur la Croix et la poursuivent en gardant sa parole."
Fin de théologie pour un samedi matin ensoleillé ! Dieu soit béni !
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