Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,1-13.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve. Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. ' Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. ' Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. ' Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ' Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. ' Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
C'est au milieu de la nuit que l'époux arrive. Ce sont ces mots qui ont retenu mon attention aujourd'hui. Il faudra que je m'habitue, car désormais, un mot éveille mon esprit et c'est à partir de ce mot que je redécouvre le texte. Le milieu de la nuit m'indique que le Seigneur tarde à venir, car nous vivons toujours le temps de la miséricorde. Exerçons nous donc à pratiquer la miséricorde autour de nous et nous serons certains d'être de ces vierges sages qui préparent le retour du Seigneur.
Par contre, ceux et celles qui perdent un temps précieux à se nourrir de lectures 'apocalyptiques', comme je les vois diffusées largement sur internet (par exemple ici : http://myriamir.wordpress.com/ , risquent fort de s'assoupir dans une sorte de contemplation morbide... d'où la charité est absente.
Je me souviens du trouble qu'avait jeté en moi l'histoire du 'grand avertissement' et des 'trois jours de ténèbres' durant lesquels il ne faudrait ouvrir sa porte à personne et s'éclairer uniquement de cierges bénis... Mon esprit en fut tout assombri. Presque malgré moi, durant quelques mois, je suis demeuré comme hypnotisé par la contemplation des malheurs de ce temps. Jusqu'au jour où quelqu'un m'a fait remarquer que je ne souriais plus comme avant.... c'était à l'approche de l'an 2000.
Depuis lors, je veille, mais ma veille ne consiste pas seulement à prier et à me rendre régulièrement à l'Eucharistie, mais elle est liée à la règle de la congrégation de sainte Faustine, de pratiquer chaque jour la miséricorde : par la prière, par le geste, par l'écoute, par la parole, par le sourire aussi.
Du reste, l'arrivée de l'époux peut tout aussi bien signifier le temps de notre mort comme le temps de la Parousie. Parmi ceux qui étaient prêts en tous temps, je reconnais facilement saint Maximilien Kolbe: c'est dire qu'au milieu même de l'enfer sur la terre, il y a de ces 'vierges sages' qui veillent et ne sont pas prises au dépourvu par la venue de l'époux.