Seigneur Jésus, le soir retombe et je me retrouve dans la Très Grande Solitude, comme chaque soir depuis plus de quatre ans. Seigneur, tu connais ma fatigue, tu sais que je n'ai pas cessé de tout gérer durant ce temps-là, au point de ne plus savoir comment faire entre mes allées et venues du travail à la maison de repos. Et puis toute la paperasserie. Je ne songe plus à la retraite, dans moins de dix ans: encore faut-il vivre jusque là... Et puis, quoi, ce n'est pas atteindre l'âge de la pension qui compte, ce n'est pas ainsi qu'il faut raisonner dans la foi !
Donc, je songe à ouvrir, avec d'autres, un Foyer de Charité, selon la vision qu'en avait Marthe Robin, et dont j'ai déjà visité un modèle, à Banneux (Belgique). Tout faire tout seul, çà va devenir de plus en plus lourd, et puis l'on sait bien que la solitude tue plus vite que la maladie... Ce monde égoïste, ce monde infirme du coeur, je veux bien le porter comme une croix, pourvu que je sois certain que c'est Toi qui m'y pousse. Seigneur, tu sais aussi combien je deviens craintif... enfin un peu.
Puisque je viens d'ouvrir les yeux sur le monde tel que nous le promettent "les lois du marché", Seigneur, indique moi un chemin, comme Tu l'as déjà fait dans le passé.
Je tire un petit Pain de ta Parole et ensuite je prierai jusqu'à m'endormir:
Tobie 4,19