Livre des Nombres 21,4b-9.
Au cours de sa marche à travers le désert, le peuple d'Israël, à bout de courage,
récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n'y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! »
Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d'Israël.
Le peuple vint vers Moïse et lui dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu'il éloigne de nous les serpents. »
Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent, et dresse-le au sommet d'un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu'ils le regardent, et ils vivront ! »
Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet d'un mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu'il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,13-17.
Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le serpent, nous savons bien que c'est le diable, et que c'est lui fit chuter Adam et Ève, en sorte que tout homme et toute femme vivant sur la terre craint la maladie, la souffrance, le malheur et finalement la mort. En dépit de la puissance que j'ai ressenti à ma conversion, à présent que je me retrouve très isolé, eh bien, j'ai commencé de me confronter au malheur un peu chaque jour.
C'est une expérience ô combien pénible ! Et que de formes différentes, le malheur peut prendre ! Dans mon petit passage, j'ai de plus en plus sujet à des provocations de la part de très jeunes adolescents dont un m'a lancé : "Eh, papy, t'as vu l'heure, c'est à cette heure-ci que tu travailles !!" Et j'ai fait le sourd (puisqu'ayant l'âge d'un papy... c'est logique) )... mais hélas, pour la seconde fois sur une seule journée, j'ai découvert de l'agressivité en moi. Et je n'en veux pas - quel horrible sentiment ! Tout à l'opposé, je ne veux pas non plus du risque de "tomber dans un verre" et de devenir dépendant de l'alcool (ce serait vraiment trop bête, j'ai évité ce piège par une abstinence complète de trois mois chaque année.) Mais je dois constater que cette année, les trois mois ne suffisent plus, je dois être plus vigilant encore. Ici, c'est la solitude, bien sûr, qui est en cause. La solitude est un malheur aussi: boire sa soupe seul le soir, ne pas pouvoir appeler quelqu'un de sa famille (à part ma mère, ma famille est désormais toute défaite), s'être dépensé beaucoup pour entretenir un jardin que personne, encore cette année, n'est venu voir, etc. Quant aux amis d'antan, ils se sont dispersés, car en ce monde, on n'est plus amis que s'il y a un intérêt. Etc.
Bref, le serpent rôde toujours autour de chacun de nous, cherchant à planter ses crocs et libérer son venin. Cependant, lorsque le démon nous a mordus, il suffit de regarder vers le "serpent de bronze" pour guérir. Nous n'échapperons pas à la souffrance, mais nous serons guéris. Ah, je plains vraiment les athées, car ils n'ont pour remède au malheur que vices, drogues diverses, adoration du démon de l'argent, etc. Mais Jésus nous a vraiment tout donné. Et non seulement il s'est donné lui-même, mais il a pris en plus sur lui tous les péchés du monde. Voilà pourquoi, dans le texte, Jésus se compare au serpent de bronze.
Je prie ce soir pour de nouvelles conversions... prenez garde à vous: car la violence va suivre la crise bancaire. Mais notre première tâche est de déraciner le mal qui est en nous-mêmes. Seigneur, prends pitié !