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| La question des vocations | |
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boisvert Martyr du forum
| Sujet: La question des vocations Jeu 18 Oct 2012 - 10:13 | |
| Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-9. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Je n'ai retenu que ce verset, car il m'a rappelé mes démarches infructueuses après ma conversion. Plus de vingt-cinq ans ont passé et je me demande encore: "Et si j'avais insisté un peu plus ?" Mais comment aurai-je insisté ? Jusqu'à quel point ? En passant par qui ? Pendant dix ans, l'idée m'a poursuivi à chaque anniversaire de ma Rencontre" avec Jésus crucifié... J'ai déjà raconté qu'à l'âge de quarante ans (je l'avais ainsi promis au Seigneur), je ferais mon ultime tentative... J'ai tenu parole, en me préparant "à fond" avec l'assistance de mon confesseur et de quelques curés qui arrivaient à la retraite. J'ai vraiment eu toute une équipe derrière moi. Toutes les questions possibles et imaginables ont été passées au crible: j'ai revu tout mon catéchisme, j'ai rassemblé mes copies de diplômes, j'ai également pu compter sur un "coach financier" pour mon entretien. Lorsqu'enfin, j'ai pris rendez-vous avec le directeur du petit séminaire, j'étais presque sur-entraîné, je me regardais dans le miroir et j'avais le sentiment d'être le boxeur Rocky Balboa ! La catastrophe fut rapide et j'ai eu le sentiment, sur le moment, d'avoir tenté un plongeon du plus haut tremplin et constaté, trop tard, avec horreur, qu'il n'y avait plus d'eau dans la piscine...
Ce fut la fin de mes tentatives. Ceux qui m'avaient préparé et soutenu m'ont dirigé d'abord vers le Cardinal Danneels, ensuite vers Monseigneur Léonard - qui était évêque de Namur à l'époque. J'ai demandé au Seigneur un signe et je l'ai obtenu: j'ai écrit à Monseigneur Léonard, qui m'a donné deux numéros de téléphone de son secrétariat, afin de prendre rendez-vous pour une rencontre. J'ai toujours cette lettre en ma possession mais la rencontre n'a jamais eu lieu. Un incroyable enchevêtrement de circonstances (congés, absences au secrétariat, notes égarées, maladies...) a fait que jamais je n'ai obtenu le rendez-vous. Après quoi, je n'ai plus rien tenté. C'était en 1996. Huit ans plus tard, j'ai pu "faire" ma théologie par correspondance - et cette fois, les signes furent nombreux au rendez-vous...
Il n'empêche que je veux dire à nouveau en cette occasion : si quelqu'un parmi vous est prêtre, ou diacre, qu'il n'hésite pas d'afficher à la porte de sa cure ou de la chapelle où il officie, une simple feuille où sont imprimés les mots : "Ici nous accueillons les convertis". Je ne saurais trop dire à quel point l'accueil des convertis est essentiel, ne serait-ce que pour "stabiliser" la personne qui a vécu une expérience de conversion. J'en ai beaucoup parlé autour de moi mais je n'ai jamais vu d'affichette sur aucune des églises et des chapelles où j'ai communié depuis quinze ans ! Pourquoi cette peur, cette retenue ? Pourquoi considérer toujours que les vocations doivent venir des plus jeunes ? Je n'ai toujours pas compris... et j'ai en moi des cicatrices qui me font mal de temps à autres, comme si j'avait été blessé par ceux-là même que j'avais désiré servir.
Etrange lutte dans l'invisible contre un obstacle qui se dérobe à chaque fois...
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: La question des vocations Jeu 18 Oct 2012 - 13:25 | |
| Puisque qu'un membre d'un autre forum m'a demandé de rapporter si je n'avais jamais eu de signes "positifs", j'ai bien sûr répondu :
Vous avez raison. Ce que j'ai rapporté se déroulait donc en 1996. Quatre ans plus tard, soeur Faustine Kowalska fut proclamée sainte et apôtre de la Miséricorde divine. J'avais toujours pour confesseur le prêtre qui m'avait préparé pour me présenter au Séminaire. Eh bien, des signes, il y en a eu, cette fois ! Lorsque je lui ai annoncé, en mars 2004 que je commençais ma théologie par correspondance avec la Pologne (via Montréal !), il a levé les yeux au ciel en disant : "Seigneur, il est devenu fou !"... Et moi, ces mots me sont tombés dans la bouche (je ne peux pas dire mieux) et j'ai dit: "Monsieur le Curé, prenez n'importe lequel de ces livres que vous avez derrière vous, dans votre bibliothèque : vous y trouverez la preuve de la véracité de mon engagement." Il a été tout surpris et il a obéi. Il prend un livre qui s'intitule: "Frère André de Montréal" (qui a été canonisé depuis). Il me dit: "Eh bien, tu vois, ce n'est rien qu'une biographie", mais à ce moment, des feuillets s'échappent du livre: ce sont des vignettes datées de 1956, l'année de ma naissance, sur laquelle figurait une image de soeur Faustine d'un côté, et une prière pour la reconnaissance du message de la Miséricorde divine !
Autres signes : depuis Cracovie, je reçois comme règle d'écrire chaque jour mes "chutes" et mes "victoires". Je commence donc par mon plus grave problème: le tabac !!! Depuis dix ans, chaque année, je faisais une tentative pour cesser de fumer. Et j'ai donc noté mon nombre de cigarettes. Dix jours à peine après avoir commencé, en date du 13 mai 2004, à 15 h, j'avais cessé d'être fumeur. La souffrance du manque fut épouvantable, mais la Joie, et quelle Joie !, était en même temps déversée dans mon coeur. Je savais que j'étais délivré, comme n'importe lequel des pauvres malades qui croisaient le chemin de Jésus. Je n'en ai parlé autour de moi qu'au bout d'une semaine. ... Comme je n'étais pas grand amateur de bière, je ne me suis pas rendu compte tout de suite, mais au bout de deux mois, j'ai été malade en acceptant un seul et unique verre de bière. J'avais été délivré de l'alcool en même temps que du tabac et je ne m'en étais pas rendu compte !
Merci à vous de m'avoir rappelé "l'autre côté" des évènements | |
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