|
| Le samedi de la 7e semaine de Pâques | |
| | Auteur | Message |
---|
boisvert Martyr du forum
| Sujet: Le samedi de la 7e semaine de Pâques Sam 18 Mai 2013 - 5:04 | |
| Livre des Actes des Apôtres 28,16-20.23b-24.28v.30-31. À son arrivée à Rome, Paul reçut l'autorisation d'habiter en ville avec le soldat qui le gardait. Trois jours après, il fit appeler les notables de la communauté juive. Quand ils arrivèrent, il leur dit : « Frères, sans avoir rien fait contre notre peuple et les règles reçues de nos pères, j'arrive de Jérusalem comme prisonnier livré aux Romains. Après m'avoir interrogé, ceux-ci voulaient me relâcher, puisqu'il n'y avait dans mon cas aucun motif de condamnation à mort. Mais, devant l'opposition des Juifs, j'ai été obligé de faire appel à l'empereur, sans vouloir pour autant accuser ma nation. C'est donc pour ce motif que j'ai demandé à vous voir et à vous parler, car c'est à cause de l'espérance d'Israël que je porte ces chaînes. » Du matin jusqu'au soir, Paul s'efforçait de les convaincre au sujet de Jésus, en partant de la loi de Moïse et des livres des Prophètes. Les uns se laissaient convaincre par ce qu'il disait, les autres refusaient de croire. Paul leur dit alors : « Sachez-le bien : c'est aux païens que le salut de Dieu a été envoyé. Eux, ils écouteront. » Paul demeura deux années entières dans le logement qu'il avait loué ; il accueillait tous ceux qui venaient chez lui ; il annonçait le règne de Dieu et il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec une assurance totale, et sans rencontrer aucun obstacle.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,20-25. Jésus ressuscité venait d'annoncer à Pierre par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu. En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. (C'est lui qui, pendant le repas, s'était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : " Seigneur, quel est celui qui va te livrer?" ) Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répond : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi. » Ainsi se répandit parmi les frères l'idée que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n'avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? » C'est lui, le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l'a rapporté par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai. Il y a encore beaucoup d'autres choses que Jésus a faites ; et s'il fallait rapporter chacune d'elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l'on écrirait ainsi.
Les textes de la Liturgie d'hier mettaient comme en balance la vie et l'oeuvre de saint Pierre, et celle de saint Paul. Et aujourd'hui, voici que la première lecture nous parle du chemin que prendra Jean et celui que suivra Paul, tous deux sous la guidance de l'Esprit Saint. A première vue, c'est un peu étonnant, et l'on se dit: mais quelle similitude de vie, quel point de comparaison trouver entre ce que vivra Jean à Ephèse et Paul à Rome?
Ce rapport, je le trouve dans le petit mot par lequel Jean conclut son Evangile: "Il y a encore beaucoup d'autres choses que Jésus a faites ; et s'il fallait rapporter chacune d'elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l'on écrirait ainsi." C'est assez énigmatique et pourtant cela répond à toutes les questions: les choses que Jésus a faites, il les a faites du temps de sa vie dans la chair, tout aussi bien qu'une fois ressuscité et dans son corps de gloire. Et Il les accomplit encore.
C'est bien Jésus qui est apparu à Paul et lui a, dès le départ, indiqué le chemin qu'il suivrait pour servir Dieu. Le récit des Actes des Apôtres est clair. Comme il envoie Ananie baptiser Paul, Jésus lui dit : " Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi pour porter mon nom devant les nations, les rois et les enfants d'Israël". (Actes, 9)
Somme toute, ces textes nous disent que le Seigneur détient, pour chacun d'entre nous, un dessein, un projet de vie, qu'il nous appartient d'accepter ou de rejeter. C'est bien en suivant le Seigneur - par la rencontre dans l'Eucharistie, par la joie qu'elle me procure, que j'en suis venu au partage quotidien de mon "ressenti". Sans ce partage quotidien, par lequel je commence mes journées, qui sait si je ne me laisserais pas reprendre par les soucis du monde ? Oui, je reconnais en ceci une des oeuvres du Seigneur qui figure dans son grand livre. Alleluia ! | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Le samedi de la 7e semaine de Pâques Mar 21 Mai 2013 - 12:31 | |
| Les mots qu'emploient le Pape François lors de ses homélies me touchent beaucoup plus que celles d'autres Papes. Pourquoi ? C'est difficile à dire, mais je dirais que ce Pape, au travers des situations de l'Evangile, "voit" des moments très concrets, très courants, de la vie quotidienne du chrétien. Et du coup, c'est pour moi un grand enseignement - qui m'aide à me corriger. Merci, Seigneur !
Le dialogue entre Jésus et ses disciples est toujours « un dialogue d’amour », y compris après la trahison de Pierre, a constaté le pape. Mais Pierre, comme tout homme, a « la tentation de se mêler de la vie d’un autre » : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui reproche : Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? » (Jn 21, 20-25)
Pour le pape, « cette parole est forte : est-ce ton affaire ? Qu’importe pour toi si je veux cela ? ». Si Pierre, évêque de Rome, subit lui aussi la tentation « de faire le fouineur », tout chrétien est invité à un examen de conscience : « combien de fois sommes-nous tentés de faire cela ? Le dialogue, ce dialogue d’amour avec Jésus, est entraîné sur une autre voie… »
« Se mêler de la vie de l’autre a tant de modalités », a ajouté le pape, dressant la liste de cinq façons de communiquer « destructrices » dans l’Eglise, rapportées par L'Osservatore Romano : la comparaison, le « potin », la désinformation, la diffamation et la calomnie.
L’envie rouille le chrétien
La comparaison, a-t-il expliqué, c’est se demander sans cesse : « Pourquoi à moi et non pas à l’autre ? Dieu n’est pas juste ! ». Sainte Thérèse de l’enfant Jésus s’est aussi posé cette question, a-t-il rappelé : « quand elle était enfant, elle a eu la curiosité de comprendre pourquoi Jésus ne semblait pas juste : à l’un il donne tant et à l’autre si peu. Elle a posé la question à sa grande soeur qui a pris un dé à coudre et un verre. Elle les a remplis d’eau et lui a demandé : Dis-moi, Thérèse, lequel des deux est-il le plus plein ? Mais tous les deux sont pleins ! »
« Jésus est ainsi », a poursuivi le pape : peu importe que l’on soit « grand » ou « petit », il s’agit d’être « plein de l’amour de Jésus et de la grâce de Jésus ».
La comparaison aboutit « à l’amertume et l’envie ». « C’est ce que veut le diable : on commence à louer Jésus et puis, par cette route de la comparaison, on termine dans l’amertume et dans l’envie », a fait observer le pape.
Au final, l’envie « rouille la communauté chrétienne » et « fait tant de mal, tant de mal à la communauté chrétienne », a-t-il déploré.
Chrétiens éduqués mais méchants
Le pape a poursuivi en soulignant la duplicité du « potin » : « On commence par une expression de personne bien éduquée : « Je ne veux dire de mal de personne mais il me semble que… » et ça se termine en « écorchant » le prochain ».
Le commérage en effet, « c’est s’écorcher, se faire du mal l’un à l’autre », comme pour « diminuer l’autre afin de se faire grand ». « Ça semble de bon ton de commérer... je ne sais pas pourquoi, ça a l’air bien », a fait observer le pape François, illustrant avec l’image du « caramel » : on commence par « en prendre un : Ah que c’est bon ! et puis un autre, un autre, un autre », et ce jusqu’au « mal de ventre ».
Le commérage de même « est doux au début et puis il abîme l’âme. Les ragots sont destructeurs dans l’Eglise. C’est un peu l’esprit de Caïn : tuer son frère, par la langue ».
Le pape a mis en garde : si le « potin » peut se faire « avec de bonnes manières », cependant sur cette route les chrétiens deviennent « chrétiens de bonnes manières et de mauvaises habitudes. Chrétiens éduqués, mais méchants ».
« Donner une gifle à Jésus »
Le pape François a évoqué trois autres discours négatifs qui sont des « péchés » : désinformation, diffamation et calomnie sont comme « donner une gifle à Jésus » à travers ses frères, a-t-il estimé.
La désinformation revient à « dire seulement la moitié qui convient et non l’autre moitié moins avantageuse pour soi ». La diffamation, c’est « faire le journaliste » lorsqu’ « une personne a fait une grosse faute », et « détruire sa renommée ». Et la calomnie, « dire des choses qui ne sont pas vraies », c’est finalement « tuer le frère ».
En outre, a-t-il ajouté, aucun discours portant atteinte à une personne n’est nécessaire : « le Seigneur le sait, car il connaît [chaque homme] comme [il est] ».
« Suis-moi » d’abord
En résumé, lorsque Jésus dit à Pierre « est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi ! », il « montre la route : ne pas regarder de ci ou de là ».
« Suis-moi ! La comparaison avec les autres ne fera pas de bien, mais portera à l'envie et l'amertume. Suis-moi ! Les commérages ne feront pas de bien, car ils porteront à l’esprit de destruction dans l’Eglise. »
« Suis-moi ! Cette parole de Jésus est belle, elle est si claire, elle est pleine d’amour », a souligné le pape, qui a exhorté: « Ne rêvassez pas en pensant que le salut est dans la comparaison avec les autres ou dans le commérage. Demandons au Seigneur qu’il nous donne cette grâce de ne pas nous mêler de la vie des autres, de ne pas devenir des chrétiens de bonne manière et de mauvaises habitudes ».
(20 mai 2013) © Innovative Media Inc. | |
| | | | Le samedi de la 7e semaine de Pâques | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |