Le jeudi de la 28e semaine du temps ordinaire
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 3,21-30.
Car Dieu a exposé le Christ sur la croix afin que, par l'offrande de son sang, il soit le pardon pour ceux qui croient en lui. Ainsi Dieu voulait manifester sa justice : lui qui, au temps de sa patience, effaçait déjà les péchés d'autrefois, il voulait manifester, au temps présent, que c'est sa justice qui sauve. Telle est sa manière d'être juste et de rendre juste celui qui met sa foi en Jésus.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,47-54.
Jésus disait aux docteurs de la Loi : " Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte.
Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. »
Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ; ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles.
Cy Aelf, Paris
Dans son épître, saint Paul expose qu'en Jésus-Christ, il n'y a plus qu'une seule manière pour l'homme d'être délivré du péché, et c'est de mettre sa foi en Jésus - et en Jésus crucifié. Telle est la justice qui ne détruit pas mais qui sauve, puisque Jésus est pardon pour tous ceux qui croient en lui, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur race et quoi qu'ils aient pu vivre ou croire auparavant.
Jésus, quant à lui, exerce déjà la justice dans ce qu'il déclare aux docteurs de la Loi. Ils ne sont pas spécialistes pour sauver, mais bien au contraire, pour confirmer et entériner le malheur auquel ils se condamnent eux-mêmes. C'est ainsi qu'ils ont enfermé l'enseignement véritable dans une multitude de pratiques extérieures qui sont incapables de changer le coeur de l'homme. Ils vont jusqu'à construire des tombeaux pour les prophètes que Dieu leur avait envoyés et que leurs ancêtres avaient mis à mort. Leur pouvoir se maintient encore lorsque paraît le Christ, mais leur condamnation est certaine. La clé de la connaissance véritable, elle leur sera enlevée afin que tous ceux qui croiront pourront entrer dans le Royaume par leur foi.
Le prêtre nous a exposé ensuite comment, au fil des siècles, la manière de croire a adopté de multiples formes au fur et à mesure de l'histoire. Il nous a cité, notamment, l'apparition de la dévotion au coeur sacré de Jésus - qui correspond aux premières découvertes concernant la circulation du sang dans le corps par les battements du coeur. Ainsi, le temps qui passe n'a jamais eu pour résultat d'enfermer la foi dans une manière unique de croire. Il en est ainsi parce que la révélation de Dieu aux hommes se continue perpétuellement - et conduit toute l'humanité là où Dieu veut la conduire.