Le mercredi de la 4e semaine du temps ordinaire
Deuxième livre de Samuel 24,2.9-16a.17.
Le roi David dit à Joab, le chef de l'armée, qui était auprès de lui : « Parcourez toutes les tribus d'Israël, de Dane à Bershéba, et faites le recensement du peuple, afin que je connaisse le chiffre de la population. »
Joab donna au roi le résultat du recensement : Israël comptait huit cent mille hommes capables de combattre, et Juda cinq cent mille hommes.
Mais, lorsque David eut recensé le peuple, le cœur lui battit, et il dit au Seigneur : « Ce que je viens de faire est un grand péché ! Seigneur, pardonne cette faute à ton serviteur, car je me suis conduit comme un véritable insensé. »
Le lendemain matin, quand David se leva, la parole du Seigneur avait été adressée à Gad, le voyant, prophète attaché à David :
« Va dire à David : Ainsi parle le Seigneur : Je vais te présenter trois châtiments ; tu en choisiras un, et je te l'infligerai. »
Gad se rendit chez David et lui transmit ce message : « Préfères-tu qu'il y ait la famine dans ton royaume pendant trois ans ? Ou préfères-tu être poursuivi par tes ennemis et fuir devant eux pendant trois mois ? Ou préfères-tu qu'il y ait la peste dans ton royaume pendant trois jours ? Réfléchis donc, et choisis ce que je dois répondre à celui qui m'envoie. »
David dit au prophète : « Je suis dans une grande angoisse... Eh bien ! je préfère tomber entre les mains du Seigneur, car sa tendresse est inépuisable, mais surtout, que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » David choisit donc la peste,
et le Seigneur envoya la peste en Israël dès le lendemain jusqu'à la fin des trois jours. Depuis Dane jusqu'à Bershéba, il mourut soixante-dix mille hommes.
L'ange exterminateur étendit la main vers Jérusalem, mais le Seigneur renonça au châtiment, et il dit à l'ange exterminateur : « Assez ! Maintenant, retire ta main. »
Car David, en voyant l'ange frapper le peuple, avait dit au Seigneur : « C'est moi qui ai péché, c'est moi le coupable ; mais ceux-ci, le troupeau, qu'ont-ils fait ? Tourne donc ta main contre moi et ma famille ! »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,1-6.
Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.
Cy Aelf, Paris
Pourquoi Dieu punit-il un recensement ? Parce qu'en procédant ainsi, les hommes montrent qu'ils préfèrent s'appuyer sur leurs propres forces plutôt que d'accorder à Dieu leur confiance. Et ce Jésus, n'est-il pas le fils de Joseph et Marie ? Quelles sont ces paroles étranges qui sortent de la bouche du charpentier, qu'est-ce qui lui prend ? Ne veut-il pas nous changer la religion !
Cette attitude, qui consiste à mettre Dieu en question par des évaluations et des raisonnements, en nous posant des questions de fiabilité, de cohérence, et de logique, c'est justement cela qui nous empêche de Le rencontrer. De ce fait, notre foi se retrouve très souvent mise à l'épreuve de la confiance. Et remarquez: combien Dieu est prompt à renoncer au châtiment lorsque David reconnaît sa faute, quand il dit : "C'est moi qui ai péché, c'est ma famille qu'il faut frapper ?"
Les questions qui sont posées aujourd'hui ne touchent-elles pas autant l'attitude de confiance autant que la sincérité à nous reconnaître pécheurs ?