Livre d'Isaïe 26,1-6.
En ce jour-là, ce cantique sera chanté dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ! Le Seigneur a mis pour sauvegarde muraille et avant-mur. Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle.
Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi.
Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel.
Il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la cité inaccessible, l’a humiliée jusqu’à terre, et lui a fait mordre la poussière. Elle sera foulée aux pieds, sous le pied des pauvres, les pas des faibles.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21.24-27.
En ce temps là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n'est pas en me disant 'Seigneur, Seigneur !', qu'on entrera dans le Royaume des cieux ; mais en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ainsi, celui qui entend les paroles que je vous dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Textes de l’Évangile au quotidien
La muraille et l'avant-mur qui devaient protéger Jérusalem rassuraient les juifs : ils avaient une ville forte et Dieu était avec eux, bien sûr, puisqu'ils obéissaient aux règles. Si la loi reçue de Moïse était bien suivie et les rites dûment accomplis, alors il n'y avait absolument rien à craindre et l'on pouvait s'adonner aux affaires sans rien craindre. Mais la place forte fut abattue, et tous furent envoyés en esclavage à Babylone.
L'erreur commise par les juifs, de manière constante dans leur histoire, c'est d'enfermer Dieu dans ses propres règles: si les règles étaient globalement bien respectées, Dieu était bien obligé d'agir toujours en faveur du peuple élu par Lui. Ils pensaient donc avoir construit sur le "Seigneur, le Roc éternel".
Mais cette manière de croire, Jésus la dénonce : il ne suffit pas certes pas de dire "Seigneur, Seigneur !", il faut surtout accomplir Sa volonté. Le prêtre nous a donné un exemple tout simple: llorsqu’on a reçu l'ordre de nettoyer les sols dans une maison, il faut le faire à fond. Mais si l'on se contente de balayer la poussière et de la glisser sous les tapis, ce n'est plus obéir, c'est tromper ! Et il a ajouté à notre intention : "Méfiez-vous des confessions régulières, dans lesquelles vous confessez toujours les mêmes petites fautes: car ces petites fautes s'accumulent. On peut tromper un confesseur, mais pas Dieu !...
Dans l’Évangile, Jésus précise donc que l'adhésion complète est nécessaire. Les épreuves surviendront de toute manière : les deux maisons seront secouées par la tempête, l'eau et le vent agissant ensemble. La maison fondée sur le Roc, ce Roc qui est Jésus lui-même ne redoute rien des épreuves. Aussi vaudrait-il mieux, pour un homme, ne pas croire mais agir selon la volonté du Père, que de se dire "J'ai la foi et donc je ne crains rien !"... En effet, comme il est dit en saint Luc : "Qui n'est pas avec moi est contre moi, et qui n'amasse pas avec moi dissipe." Un bon catholique n'est pas celui qui respecte toutes les règles instituées par l’Église, mais qui - également - pratique la charité, pardonne à ses ennemis, offre ses souffrances et corrige ses défauts. Un vrai sermon d' Avent !
.