J'ai suivi ce reportage qui m'a paru d'autant plus sévère, froid, d'une grande rigidité... du fait qu'il n'était évidemment pas question d'indiquer au public les relations et éventuelles appartenances des victimes à une quelconque religion. Ma chère maman, pas du tout gâteuse pour commenter cet évènement depuis la salle commune de télévision, avec son grand écran, a regretté qu'on n'ai pas chanté un Ave Maria ! Comme je lui ai rappelé quelque peu le passé, elle m'a fait signe qu'elle avait bien compris. Elle m'a dit : "A Tournai, ce sont des Jésuites français qui ont ouvert le collège des Jésuites; puis, dans la même rue, a ouvert l'institut Don Bosco, puis il y a eu les Ursulines et beaucoup d'autres". Revenu à la boutique, j'ai fait une recherche sur Wikipedia et j'ai découvert ceci :
1904 - La suppression des congrégations enseignantes
Le coup final est porté aux congrégations enseignantes par la loi du 7 juillet 1904, dont l'article 1er stipule :
« L'enseignement de tout ordre et de toute nature est interdit en France aux congrégations.
« Les congrégations autorisées à titre de congrégations exclusivement enseignantes seront supprimées dans un délai maximum de dix ans.
« Il en sera de même des congrégations et des établissements qui, bien qu'autorisés en vue de plusieurs objets, étaient, en fait, exclusivement voués à l'enseignement à la date du 1er janvier 1903.
« Les congrégations qui ont été autorisées et celles qui demandent à l'être, à la fois pour l'enseignement et pour d'autres objets, ne conservent le bénéfice de cette autorisation ou de cette instance d'autorisation que pour les services étrangers à l'enseignement prévus par leurs statuts. »
Près de 2 000 écoles furent fermées, et des dizaines de milliers de religieux qui avaient fait de l’instruction leur terrain d’action privilégié se trouvaient interdits d’exercer leur profession et confrontés au choix entre reconversion, abandon de l’état régulier, et exil. Certains se sécularisent, à l’appel des évêques, pour assurer la survie de leur œuvre, mais beaucoup choisissent la fidélité à leur vocation et donc l’exil, de préférence le plus près possible de la France, dans l’espoir d’un retour possible.
30 à 60 000 religieux français partent ainsi fonder des établissements à l’étranger : Belgique, Espagne, Suisse, mais aussi la voie « missionnaire ».
Jusque dans les années 1970, j'ai communié à l'église "ND de la Salette" de Tournai, avant de poursuivre mes études au collège des Jésuites. Personne ne ne m'a jamais parlé des expulsions de France au début du XXième siècle !
En tout cas, comme il est regrettable de considérer a priori et de présumer que toutes les victimes des attentats, n'avaient, a priori, aucune croyance religieuse.
Bref, leur a-t-on rendu hommage ???
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_congr%C3%A9gations_chr%C3%A9tiennes_en_France