Sujet: Devenir Lumière dans les ténèbres Mer 30 Déc 2015 - 4:56
6e jour dans l'Octave de Noël
Première lettre de saint Jean 2,12-17. Je vous l’écris, petits enfants : Vos péchés vous sont remis à cause du nom de Jésus. Je vous l’écris, parents : Vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. Je vous l’écris, jeunes gens : Vous avez vaincu le Mauvais. Je vous l’ai écrit, enfants : Vous connaissez le Père. Je vous l’ai écrit, parents : Vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. Je vous l’ai écrit, jeunes gens : Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais. N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Tout ce qu’il y a dans le monde – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’arrogance de la richesse –, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Or, le monde passe, et sa convoitise avec lui. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,36-40. En ce temps-là, quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Textes de l’Évangile au quotidien
Les textes de ce jour parlent tous ... de ce que, de nos jours, les hommes négligent le plus: leur vie intérieure. Posons-nous donc, à l'instant, la question de savoir où nous en sommes de notre relation à Dieu. Eh bien, en écoutant l'homélie ce matin, j'ai été joyeux de réaliser qu'en dépit des congés et l'ambiance des fêtes, je n'ai pas eu d'autre occupation que ce que j'accomplis chaque jour.
C'est de vie contemplative, une vie qui n'est pas une forme de rêverie ayant pour but une existence détachée du monde, vaguement angélique, mais - beaucoup plus sûrement - une lutte intérieure pour demeurer constamment sous le regard du Seigneur, attentif à sa volonté. Telle fut Anne, devenue prophétesse non pas en ayant recours à des méthodes diverses, mais en s'abandonnant de plus en plus à demeurer attentive au "Souverain Bien".
Je n'ai pas bien suivi le reste de l'homélie, mais je me suis souvenu de la chapelle des sœurs Clarisse, de mon arrivée dans une forte pénombre à peine rompue par la lumière vacillante de quelques chandeliers.
Assis dans une stalle, je ne pouvais être distrait de la vue du grand crucifix franciscain, suspendu au-dessus du maître-hôtel. Le grand silence durait près de vingt minutes. Ensuite, à la lumière des lampes cette fois, les sœurs entamaient chaque lundi, le "Veni Creator Spiritu". Il m'est impossible de ne pas me souvenir d'un effacement complet de toutes mes réflexions au sujet de la journée qui commençait ! D'autant qu'avant l'arrivée du prêtre, les sœurs entonnaient le Veni Creator Spiritu... qui achevait de me préparer à l'Eucharistie.
Aussi bien, lorsque saint Paul encourage à ne pas aimer ce monde et tout ce qu'il y a dans ce monde, je le saisis d'autant mieux...