Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là, les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Église de choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les frères : Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas. Voici ce qu’ils écrivirent de leur main : « Les Apôtres et les Anciens, vos frères, aux frères issus des nations, qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut ! Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris, sont allés, sans aucun mandat de notre part,tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi, nous avons pris la décision, à l’unanimité, de choisir des hommes que nous envoyons chez vous, avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul, eux qui ont fait don de leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit :
L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles- ci, qui s’imposent : vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous ardez de tout cela. Bon courage ! »
On laissa donc partir les délégués, et ceux-ci descendirent alors à Antioche. Ayant réuni la multitude des disciples, ils remirent la lettre.
À sa lecture, tous se réjouirent du réconfort qu’elle apportait.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »
Cy Aelf, Paris
Ce que l'on remarque en tout premier lieu, dans la réponse envoyée par les membres du premier concile, c'est que celle-ci ne fait aucune allusion à la question qui avait causé un émoi bien compréhensible : fallait-il, oui ou non circoncire les nouveaux chrétiens ? C'est l'Esprit Saint qui a répondu, mais à propos d'autres pratiques - qui pourraient - elles, beaucoup plus sûrement - causer des problèmes à l’Église naissante.
Ce sont :
- la consommation de viandes issues de sacrifices païen viandes non saignées (car, dans la Bible, l'âme d'un animal résidait dans son sang);
- la consommation de viandes sacrifiées à des idoles - qui pourrait être reliée au premier interdit;
- et dès ce premier concile : le bannissement de toutes les unions illégitimes.
En conclusion, ce qui est tout à fait remarquable, c'est bien l'absence de réponse au sujet de la circoncision des nouveaux chrétiens ! Mais cette absence dit tout en elle-même, elle brille par l'évidence : l’Église ne s'établira selon les rituels de l'ancienne alliance. L’Église toute entière repose sur l'amour même du Christ, lequel agit dans le cœur des fidèles.
Le commandement qui préside à tous les autres, c'est donc d'aimer à l'imitation de Celui qui donne sa vie pour ceux qu' il aime. Encore faut-il rappeler qu'il n'y a pas non plus que le martyre pour manifester l'Amour chrétien, mais il y a tous les gestes de charité et de miséricorde dont toutes et tous sont capables, dans toutes les circonstances de la vie.
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