Le mercredi de la 17e semaine du temps ordinaire
Livre de l'Exode 34,29-35.
Lorsque Moïse descendit de la montagne du Sinaï, ayant en mains les deux tables du Témoignage, il ne savait pas que son visage rayonnait de lumière depuis qu’il avait parlé avec le Seigneur. Aaron et tous les fils d’Israël virent arriver Moïse: son visage rayonnait. Comme ils n’osaient pas s’approcher, Moïse les appela. Aaron et tous les chefs de la communauté vinrent alors vers lui, et il leur adressa la parole.
Ensuite, tous les fils d’Israël s’approchèrent, et il leur transmit tous les ordres que le Seigneur lui avait donnés sur la montagne du Sinaï. Quand il eut fini de leur parler, il mit un voile sur son visage. iEt, lorsqu’il se présentait devant le Seigneur pour parler avec lui, il enlevait son voile jusqu’à ce qu’il soit sorti. Alors, il transmettait aux fils d’Israël les ordres qu’il avait reçus, et les fils d’Israël voyaient rayonner son visage. Puis il remettait le voile sur son visage jusqu’à ce qu’il rentre pour parler avec le Seigneur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,44-46.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules: « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »
Un visage qui rayonne de lumière, en avons-nous vu ? C'est celui d'un étudiant lorsqu'on lui annonce sa réussite à tous les examens - ses vacances seront d'autant plus belles que son plus grand souci est effacé. Souvenons-nous que, du temps de notre enfance, combien les deux mois de vacances nous paraissaient nous paraissaient une éternité de liberté et de plaisirs. Et la joie était d'autant plus forte qu'il suffisait d'un rien pour nous contenter.
Mais tout au sommet des joies humaines, rien ne peut égaler le temps de la conversion, car il est tout de même très rare de désirer "mourir-tout-de-suite" afin de la garder, vive et brûlante, l'inconcevable joie d'avoir bénéficié d'une telle grâce... Le 11 juil. 1963, il se trouve sur un navire qui fait naufrage, mais il regretta d'avoir été rescapé. Et en définitive, il vécut plus de 90 ans...
Cet exemple convient bien à l'illustration des textes de ce jour car Moïse ayant pu contempler Dieu avait déjà obtenu tout ce qu'un homme peut désirer comme accomplissement. La joie de ma propre conversion, le troisième dimanche d'aout 1985, me fit également souhaiter une fin rapide, car je me suis rendu compte que je ne parviendrais jamais à exprimer correctement ce que j'avais vécu - ce qui en réalité, est le cas de nombreux convertis: ils voudraient bien partager avec autrui ce bonheur suprême, mais leurs auditeurs - y compris des prêtres, cherchent à les rétablir dans leur condition précédente...
Tel est Moïse qui mit un voile sur son visage, et ne l'enlevait que pour communiquer au peuple les volontés du Seigneur.
Lorsqu'Il de parle de trésor et de perles précieuses, Jésus évoque bien le bouleversement profond qu'entraine une véritable conversion. Et très souvent, le converti commence par chercher un lieu où se retirer, une autre manière de vivre, une autre façon de communiquer, un autre travail et des plaisirs très simples. En réalité, personne ne peut recommencer sa vie après une conversion, mais il suffit de changer d'être et c'est un labeur qui dure toute la vie...
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