Sujet: L'or est vérifié par le feu Mer 28 Mar 2018 - 9:15
Livre d'Isaïe 50,4-9a. Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, Celui qui me justifie. Quelqu’un veut-il plaider contre moi ? Comparaissons ensemble ! uelqu’un veut-il m’attaquer en justice ? Qu’il s’avance vers moi ! Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ; qui donc me condamnera ?
Psaume 69(68),8-10.21-22.31.33-34. C'est pour toi que j'endure l'insulte, que la honte me couvre le visage : je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère. L'amour de ta maison m'a perdu ; on t'insulte, et l'insulte retombe sur moi.
L'insulte m'a broyé le cœur, le mal est incurable ; j'espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n'en ai pas trouvé. À mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j'avais soif, ils m'ont donné du vinaigre.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce. Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! » Car le Seigneur écoute les humbles, il n'oublie pas les siens emprisonnés.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26,14-25. En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.”» Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »
L'heure est proche de célébrer la Pâque, cette Pâque qui qui commémore le dernier repas des Juifs en Egypte avant leur départ vers la terre promise. Mais cette fois, c'est Jésus qui sera l'agneau "pur et sans défaut"dont le sang versé protégera les âmes des fidèles de retomber dans les tentations de notre temps, parmi tous les soubresauts du modernisme, de la "globalisation", des idéologies du "Droit au bonheur pour tous",de la confusion des sexes, et jusqu'à l'euthanasie pour échapper aux inconvénients de la vieillesse. Toutes choses établies en vue d'un bonheur strictement terrestre. S'écartant de plus en plus de la contemplation des mystères divins, les hommes ne font que consommer tout ce qui pourra étouffer les plaintes de leurs consciences.
Juda est le "prototype" des hommes et des femmes qui suivent tous les courants du bonheur facile et immédiat. Mais dès que les événements semblent contredire leurs projets, leur desseins, alors ils s'empressent de changer d'objectifs. Quitte à trahir, quitte à dénoncer les proches, quitte à se pendre. Ce matin, en écoutant-cette dure homélie, je me suis souvenu de cette politicienne nommée dans une des administrations de la Ville, qui avait détourné plus d'un million du budget des assurances sociales, et s'est pendue le soir-même de son inculpation. Et toute l'affaire en elle-même a disparu des journaux locaux. Une fois encore, notre prêtre n'a pas manqué de nous mettre en garde : "Il ne suffit pas de participer une Eucharistie de temps à autre pour se prémunir contre toutes les épreuves de l'existence, mais c'est bien l'épreuve qui vérifie la foi.
(Je dis donc merci au Seigneur de ne m'avoir pas épargné l'épreuve du temps de service dans l'armée, dans ma jeunesse, ni non plus les amours perdus et le célibat choisi délibérément, ni même: l'absence de soutien de la part du président du Séminaire, qui m'aura renvoyé par trois fois: ce furent mes premières épreuves lesquelles n'auront pas réussi à me détourner de l'Eglise - c'est plutôt le contraire !)