Sujet: Fête de saint Mathias, Apôtre Lun 14 Mai 2018 - 5:33
Livre des Actes des Apôtres 1,15-17.20-26. En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt et il déclara , et il déclara : « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse. En effet, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus: ce Judas était l’un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. Car il est écrit au livre des Psaumes Que son domaine devienne un désert, et que personne n’y habite, et encore : Qu’un autre prenne sa charge. Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection.» On en présenta deux: Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias. Ensuite, on fit cette prière: «Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisi.pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique, la place que Judas a désertée en allant à la place qui est désormais la sienne. » On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.
Psaume 113(112),1-2.3-4.5-6.7-8. Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur ! Béni soit le nom du Seigneur, maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil, loué soit le nom du Seigneur ! Le Seigneur domine tous les peuples, sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui, il siège là-haut. Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre. De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre pour qu'il siège parmi les princes, parmi les princes de son peuple.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,9-17. En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »
Cette fête de saint Mathias, choisi parmi ses frères qui ont suivi Jésus constamment, avec les douze, préfigure également comment les Papes seront élus: non pas selon les critères de l'éloquence ou de l'intelligence, mais pour son attachement et sa fidélité au Christ : en effet, il fait partie de ceux qui ont tout laissé, sur place, d'un instant à l'autre, afin de suivre Jésus. Exactement l'inverse du jeune homme riche qui s'en retourna "tout triste" et "parce qu'il avait "de grands biens ". Pour notre prêtre, ces grands biens qui empêchent de suivre le Christ, ce ne sont pas uniquement les richesses de ce monde, mais tout autant : les habitudes, le sens des responsabilités, l'idée que l'on se fait du bonheur, de ce qui est convenable ou non, mais encore: l'intelligence, les talents, et encore: le sens des responsabilités et des idées préconçues concernant la réussite d'une vie... et tout un ensemble de préjugés, de craintes de toutes natures, ou de "respect humain".
Tout cela m'a rappelé toutes mes propres démarches auprès de l’évêché, puis d'un Archevêque absent lors de ma visite chez lui...comme ce fut pénible ! Car, à chaque fois, il me fallut insister, mais sans succès - tellement que je suis passé de la joie parfaite au pénible sentiment d'un déchirement douloureux et jusqu'au jour où j'ai pu bénéficier, par correspondance avec des Sœurs polonaises et un prêtre de Montréal (!!!),j'ai enfin pu suivre durant quatre ans une théologie de la miséricorde divine. Encore ai-je dû convaincre mon confesseur et ce fut de façon quasiment "surnaturelle". J'étais chez lui, mais lui ne me croyait pas jusqu'au moment où ces mots me sont sorti de la bouche sans même y avoir réfléchi: "Monsieur l'Abbé, voyez tous ces livres recouverts d'un papier Kraft brun et dont les étiquettes sont illisibles: prenez-en un et vous trouverez toutes les preuves dont vous avez besoin". Extraordinaire intuition ! L'abbéd a pris un de ses livres parmi une centaine, et il a lu : "Vie du petit frère André Bessete de Montréal." Mon confesseur me dit encore: " Je sais bien que du as des contacts avec Montréal, mais tout ceci ne me donne aucune preuve de la validité de tes choix !"
Avant même d'avoir pu répondre, trois petites "images pieuses", sont tombées du livres: il s'agissait de feuillets demandant des prières en vue de la canonisation de sainte Faustine - fondatrice de l'ordre des "Apôtres de la Miséricorde divine" -et les trois feuillets dataient de l’année de ma naissance - 1956 !
A partir de ce moment-là, toutes les peines de vexation ont été effacées, remplacées par une Joie qui ne jamais quitté... comme on peut le comprendre !